Foi, propagande et tsunami de fake news publicitaires concernant vaccins anti HPV et cancer du col de l’utérus
Intérêt scientifique et médical non démontré. Finalité marchande et danger pour les populations tant en raison des effets secondaires parfois tragiques que de l’effet carcinologique paradoxal. Il est temps de démentir ces fake news et de rappeler à nos représentants que ce vaccin, qui augmente le risque de cancer, alors qu’il a été mis sur le marché pour le prévenir, a toutes les chances de constituer le plus grand scandale sanitaire mondial de l’histoire.
Foi, propagande et tsunami de fake news publicitaires pour les vaccins anti HPV
Par Gérard Delépine cancérologue et statisticien
En moins d’un mois, un tsunami de « reportages » [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] [9] [10] [11] [12] [13] [14] [15] [16] [17] [18] [19] [20] [21] [22] [23] [24] [25] a submergé le monde médiatique pour faire croire à la population des pays riches que la vaccination contre le papilloma virus va faire disparaître les cancers du col de l’utérus.
Cette affirmation constitue une publicité mensongère pour le vaccin et sa fulgurante diffusion planétaire (20 reportages en moins d’une semaine !) montre que les services de communication des grandes entreprises de vaccin sont à l’œuvre.
Du conditionnel d’un article scientifique au présent affirmatif des publicités
L’étude médicale citée [26] comme validant ce déluge médiatique, n’est pourtant qu’une simple prédiction concluant au conditionnel. Et cette prédiction de la victoire annoncée contre le cancer du col ne repose même pas sur l’analyse des taux du cancer observés, mais seulement sur ceux des infections aux HPV des vaccins et des anomalies cytologiques bénignes !
Confusion entre efficacité sur l’infection et contre l’apparition du cancer.
Plus de 60 articles médicaux ont publié des résultats sur les effets de la vaccination contre les papilloma virus ; elles ont démontré que la vaccination est efficace contre l’infection contre les souches de HPV contenues dans les vaccins, entraînant des baisses de 70 à 90% de la prévalence (fréquence de la présence) des virus ciblés par les vaccins dans les populations considérées ; les verrues génitales et les anomalies cytologiques bénignes prétendument précancéreuses diminuent dans des proportions similaires.
Infection n’est pas cancer. Au contraire on observe un effet paradoxal avec l’augmentation du cancer chez les populations vaccinées.
Mais infection et anomalies cytologiques bénignes ne sont pas des cancers et n’en constituent pas des témoins fiables. Ces dysplasies bénignes disparaissent en effet sans traitement dans la très grande majorité des cas sans précéder un cancer (99% des cas de CN1, 95% des CN2 et 88% des CN3).
Prophétie australienne fondée sur hypothèses fausses et simulations mathématiques
La prophétie des médecins australiens[27], à l’origine de la première vague d’annonces miraculeuses il y a moins d’un an, a été reprise sans vérification par tous les médias, malgré sa contradiction totale avec les chiffres officiels qui montrent, au contraire, que l’incidence du cancer invasif augmente depuis la vaccination.
Chiffres réels versus simulations.
Ainsi l’office australien des statistiques précise [28] : « en 2019, on estime qu’il y aura 951 nouveaux cas de cancer du col, pour une incidence standardisée de 7.2 pour 100,000 » alors qu’en 2015 il avait enregistré 715 cas pour une incidence standardisée de 7/100000[29].
Erreurs des prévisions liées à une hypothése fausse (infection = cancer ).
Du fait de leur conception, les simulations de résultats médicaux sont toujours à risques de biais lors du choix de leurs hypothèses. Les prédictions trop optimistes basées sur l’analyse de l’évolution des infections à HPV reposent sur l’hypothèse (fausse) que le cancer ne peut pas apparaître sans les virus HPV des vaccins.
Après analyse des courbes de diminution des souches HPV, les auteurs estiment la date de disparition du virus et, en ajoutant 10 à 20 ans, celle de la disparition espérée du cancer. A l’incertitude d’une prédiction sur la disparition des virus (qui peuvent muter ou se faire remplacer par l’une des 140 autres souches de HPV à tropisme humain connues) ils ajoutent celle d’un lien de causalité exclusif, jamais démontré, entre HPV vaccinal et cancer.
Malheureusement le taux de cancers du col augmente chez les vaccinées.
Le lien de causalité directe partout répété n’est d’ailleurs pas compatible avec l’observation que la baisse majeure des infections coïncide avec l’augmentation des cancers telle qu’apparue dans tous les pays qui vaccinent largement. L’exemple de la Grande Bretagne est démonstratif (fig jointe).
Tous ces articles, et leurs auteurs, sponsorisés par l’industrie, évitent de parler du seul critère pertinent : l’incidence (fréquence annuelle des nouveaux cas pour 100000 femmes) des cancers invasifs chez les vaccinées.
Chacun peut vérifier l’incidence (nombre annuel de nouveaux cas pour 100000 femmes) des cancers du col de l’utérus en interrogeant par internet les registres nationaux des cancers. Et cette incidence augmente depuis la vaccination dans les groupes d’âge des jeunes filles vaccinées dans tous les pays qui ont réalisé des campagnes de vaccination massive et obtenu des couvertures vaccinales supérieures à 80%.
Prédictions des administrations (registres des cancers) à partir des taux réels de cancer observés chez leurs populations.
Les prédictions exagérément optimistes de ces auteurs, trop proches des firmes pharmaceutiques, sont d’ailleurs totalement démenties par les estimations des statisticiens sans liens d’intérêts avec les firmes pharmaceutiques, chargés des registres du cancer qui basent leurs prédictions sur l’évolution des taux des cancers invasifs constatés ces dernières années. Et leurs estimations sont franchement angoissantes dans les pays champions de la couverture vaccinale.
Ainsi CRUK[30] prédit 43% d’augmentation des cancers invasifs du col de l’utérus d’ici 2035 pour la Grande Bretagne.
Pour la Suède Nordcan[31], appliquant son programme de prédiction [32] [33] prévoit une augmentation de 60% du risque de cancer invasif du col d’ici 2034.
Echec du vaccin anti HPV sur le taux de cancer. Causes diverses.
Pour expliquer ce paradoxe d’une victoire sur l’infection de quelques souches de virus et un échec cuisant contre le cancer, rappelons qu’il existe plus de 150 souches de HPV qui infectent l’homme. Ces virus sont habituellement saprophytes (ne donnent aucune gêne clinique ni aucune complication) et disparaissent sans traitement dans près de 90% des cas en 12 à 24 mois.
Ne pas confondre coexistence et causalité.
Il n’existe aucune preuve réelle qu’ils soient directement responsables du cancer (personne n’est parvenu à créer un cancer en badigeonnant de HPV le col de l’utérus d’une lapine ou d’une souris). Certes, il existe une association statistique entre HPV et cancer : le virus est sur les lieux du cancer ; mais il n’est vraisemblablement qu’un témoin innocent, un indice d’activité sexuelle importante qui, par la répétition des microtraumatismes et des infections (à HPV mais également à Chlamydia et au virus de l’herpès) et de l’ inflammation chronique qu’elle entraîne, augmente le risque de cancer ,comme d’ailleurs le tabagisme, la baisse de l’immunité (sida ou traitements immuno suppresseurs), la prise prolongée de pilule contraceptive, un nombre de grossesses supérieur à 4..
Mais depuis la mise sur le marché des vaccins, le HPV a été déclaré l’unique coupable car c’était le seul susceptible de rapporter gros (250 millions de doses vendues pour plus de 25 milliards de dollars).
Intérêt scientifique et médical non démontré. Finalité marchande et danger pour les populations tant en raison des effets secondaires parfois tragiques que de l’effet carcinologique paradoxal.
Il est fort improbable qu’on parvienne un jour à éradiquer les HPV humains ; selon toute vraisemblance, les vaccins créeront une niche écologique aboutissant à modifier les souches rencontrées avec le risque de faire apparaître une souche potentiellement dangereuse.
Les firmes, les médecins et les politiques qui les défendent font tout pour obtenir l’élargissement du marché des vaccins HPV aux femmes âgées et aux hommes et imposer des obligations vaccinales aussi larges que possible. L’autorisation de mise sur le marché jusqu’à 45 ans a été donnée par la FDA aux USA alors qu’il est maintenant établi que ce vaccin est dangereux chez les femmes ayant été préalablement contaminées par le HPV. Notre président et la ministre de la santé se sont déclarés partisans de la généralisation de ce vaccin et 8 députés ont déposé un amendement en juillet 2018 pour le rajouter à la liste des obligations existantes.
Il est temps de démentir ces fake news et de rappeler à nos représentants que ce vaccin, qui augmente le risque de cancer, alors qu’il a été mis sur le marché pour le prévenir, a toutes les chances de constituer le plus grand scandale sanitaire mondial de l’histoire.[34]
[2] https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/le-cancer-du-col-de-l-uterus-pourrait-avoir-disparu-en-2100_131624
[3] https://rcf.fr/actualite/vaccination-et-depistage-vers-la-disparition-du-cancer-du-col-de-l-uterus
[4] https://www.courrierinternational.com/article/sante-leradication-du-cancer-du-col-de-luterus-nest-plus-tres-loin
[5] Scientists predict end of cervical cancer fight, The London Times, 27 juin 2019
[6] Cervical cancer could be WIPED OUT within decades thanks to the HPV vaccine programme in schools, experts predict, Daily Mail, 26 juin 2019
[7] HPV vaccine has significantly cut rates of cancer-causing infections, New Scientist, 26 juin 2019
[8] Cervical cancer ‘could be eliminated’ by widespread HPV vaccination programmes, study finds, The Independent, 26 juin 2019
[9] HPV vaccine 'offers chance' of wiping out cervical cancer in rich countries, The Guardian, Juin 2019
[10] Study shows major real-world impact of cervical cancer vaccines, Reuters, 26 juin 2019
[11] Cervical cancer could be eliminated within decades, scientists say, The Telegraph, 26 juin 2019
[12] HPV vaccine benefits 'exceed expectations,' may lead to elimination of cervical cancer, NBC, 27 juin 2019
[13] CDC panel recommends HPV vaccine for men through age 26 and for some older adults, CNN, 26 juin 2019
[14] Hopes raised of cervical cancer eradication, BBC, 27 juin 2019
[15] WHO study finds ‘strong evidence’ HPV vaccine can prevent cervical cancer, CNBC, 26 juin 2019
[16] HPV infection rates have fallen significantly following vaccination programs, study shows, The Globe and Mail, 26 juin 2019
[17] Cervical cancer could be eliminated within decades, scientists say, Yahoo News, 26 juin 2019
[18] Vaccin har minskat farliga cellförändringar, Sveriges Television (Suède), Juin 2019
[19] Rich nations could end cervical cancer within decades, say experts, Yahoo News (Singapore), 26 juin 2019
[20] Le cancer du col utérin pourrait être éliminé en quelques décennies, disent Les scientifiques, News 24 (France), 26 juin 2019
[21] Los programas de vacunación reducen sustancialmente las infecciones por VPH, Infosalus (Espagne), 27 juin 2019
[22] La vacuna del HPV podría ayudar a eliminar el cáncer cervical en las próximas décadas, Noticias Y otagonistas(Espagne), 27 juin 2019
[23] Experts geloven dat baarmoederhalskanker uitgeroeid kan worden, HLN (Belgique), 27 juin 2019
[24] Szczepionka przeciwko HPV przynosi mierzalne korzyści, Kopialnia Wiedzy (Pologne), 27 juin 2019
[25]Vaccin anti-HPV : de nouvelles preuves d’efficacité, Destination Santé (France), 27 juin 2019
[26] La disparition du cancer du col de l'utérus est possible - JIM.fr https://www.jim.fr/...disparition_du_cancer...luterus.../document_actu_pro.phtml
[27] M T Hall, Kate T Simms, Jie-Bin Lew, M A Smith, J ML Brotherton M Saville,et al. The projected timeframe until cervical cancer elimination in Australia : a modelling study the lancet public Health on line October 02, 2018
[29] AIHW 2019 cancer serie 123, Cervical screening in Australia 2019 Table 4.1 : Incidence of cervical cancer in women aged 20–69, by histological type, 2015
[30] Cervical cancer statistics | Cancer Research https://www.cancerresearchuk.org/health-professional/cancer-statistics/statistics-by-cancer-type/cervical-cancer/incidence#heading-Five
[31] NORDCAN – iarc www-dep.iarc.fr/NORDCAN/english/frame.asp
[32] Bray F, Møller B. Predicting the future burden of cancer. Nat Rev cancer. 2006 ;6:63-74
[33] .Dyba T, Hakulinen T, Päivärinta L. A simple non-linear model in incidence prediction. Statistics in Medicine 16 : 2297-309, 1997
[34] Voir les détails en particulier dans « hystérie vaccinale, gardasil et cancer un paradoxe » N et G Delépine , Fauves éditions nov 2018.
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