Il est des Français bleus.
Il en est d'autres blancs.
Et enfin des rouges.
C'est pourquoi ils se disputent, tant et depuis si longtemps.
Mais ils sont tous Bleus, blancs, rouges.
Ils sont tous patriotes !
Tous me direz-vous ?
Oui, tous !
Car s'ils ne le sont pas, ils ne sont pas Français.
Car s'il est peu de Nation au monde aussi rassemblée que la Nation française, par-delà ses chamailleries ordinaires, c'est qu'ils sont bien tous patriotes.
Je sais pourtant que l'on en compte qui ne le sont pas.
Ni patriotes, ni Français.
Français de papier : souvent aussi peu solides que cette matière. Attachés à d'autres cultures, nous devons les respecter chez eux, mais ici qu'ils respectent notre France ou s'en retournent. C'est dit. C'est simple.
Français oublieux, ingrats, rancis : Certains de ceux-là, méprisants, les disent franchouillards, terme odieux inventé pour les rabaisser, les traitant en quelques sorte de sans dent du monde.
Je condescends à leur répondre que si les Français aiment la baguette de pain, ils ne se la mettent pas sous le bras, que si le béret, belle coiffure, leur plaît, ils ne le portent que rarement, et j'ajouterai que surtout ils aiment les bonnes choses qu'ils cultivent si bien ou qu'ils ont inventées, tels leurs vins et leur cuisine, délices du monde entier, que leur mode guide le monde des élégantes, que leur savoir faire des produits de luxe est unique au monde, que leurs avions, de combat comme civils, sont les meilleurs, leurs automobiles excellentes, leurs fusées sans échec, les constructions de leurs chantiers navals exemplaires, leur trains les plus fiables et les plus rapides, globalement apprécié, leurs architectures de premier ordre, etc...
Bref ce qu'ils appelleraient bien la franchouillardise, mot qu'ils n'ont pas encore inventé, ces ignorants ou de mauvaise foi, est en de nombreux points admirable.
Certains autres, hautains, car croyant se montrer ainsi très intelligents, disent que les Français ne sont pas un peuple, d'autres ajoutent - qui se disent anti-racistes - qu'il n'y a pas de race française.
À ceux-là, je leur dis qu'en France, il n'y a pas de race. Aux Français, peu leur chaut ! Un point c'est tout. Quelle que soit sa couleur, ses origines, celui qui aime la France est un patriote, un Français. Et ils sont légions. Et ce peuple qui n'existerait pas se reconnaît dans sa langue, dans son Histoire, dans sa culture, dans ses goûts et son aspiration, son attachement, à la liberté.
Certains n'ont pour la désigner que le mot de République à la bouche.
Moi, amoureux depuis l'enfance de la république, je leur réponds "La France !".
Certains n'ont, pour en parler, que le mot hexagone à la bouche.
Moi depuis toujours amoureux de notre belle terre de France, je rétorque que nulle figure géométrique ne peut décrire cette terre qui s'étend sur les cinq continents.
Certain prétend, pauvre inculte, qu'il n'y a pas de culture française.
Qu'il aille donc un peu tenter de le dire aux cultivés, eux, ceux du monde entier, d'Europe, d'Asie, d'Afrique, d'Océanie, et des Amériques, sans se faire gifler, l'ignare !
Certains la blâment pour sa brève pratique de l'esclavage et son colonialisme.
Mais ils oublient, ces menteurs monstrueux, qu'elle émancipait par la loi et bien avant la Révolution, tout esclave mettant le pied sur la terre de France métropolitaine (1), ne concédant à l'esclavage que certaines de ses colonies pour ne pas qu'elles ne croulent sous la concurrence des pays qui le pratiquaient depuis longtemps ; et qu'elle fut la première à l'abolir sans réserve. Et s'agissant des colonisations, ils oublient les progrès colossaux que la France a offert à ces territoires et à ces peuples par son génie, ses efforts, et sans y distinguer les siens des peuples colonisés.
Certains, nombreux, imbus car ils se croient supérieurs pour avoir fait quelques études, et bénéficiant pour l'instant des largesses du système, méprisent ce qu'ils appellent sa petitesse, eux qui ne croient qu'au mondialisme, miroir aux alouettes qu'ils sont, "gentilles alouettes, gentilles alouettes" qui s'y écraseront quand ledit Système ayant triomphé n'aura plus besoin d'eux pauvres idiots devenus inutiles. La France n'est pas petite car dans l'imaginaire mondial elle occupe sans nul doute la première place.
Tous ceux-là, ces fous qui se prétendent Français mais parfois osent se dire citoyens du Monde, voudraient l'abattre.
Car ceux qui les inspirent savent que la principale résistance à ce mondialisme, destructeur de la vraie diversité, celle des peuples, suprême trésor de l'humanité, qui voudrait nous imposer cet abject méli-mélo sans saveur, sans liberté, qu'ils nous préparent, c'est elle la France.
Ils n'y parviendront pas, car les autres, tous les autres, les patriotes, se reconnaissent, s'allient, recouvrent la parole dont ils ont été privés, retrouvent et réhabilitent des principes français qui ont été trop longtemps moqués, affirment leur légitime amour pour leur peuple, leur Nation, leur pays, leur fierté de leur patrie, cette si belle France éternelle.
Cette France qui, pour le bonheur du monde, doit demeurer.
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(1) "
La première loi interdisant l'esclavage dans tout le royaume de France, et le servage dans les domaines royaux, a été donnée par le roi Louis X ; il s'agit de l'édit du 3 juillet 1315. Cet édit permet en théorie à tout esclave qui arrive en France d'être affranchi : « Le sol français affranchit l'esclave qui le touche ». L'édit ne connait son premier cas pratique qu'en 1571, lorsqu'un tribunal de Bordeaux affranchit des esclaves Noirs (qu'un armateur normand tentait de vendre en métropole), au motif que « La France, mère de liberté, ne permet aucuns esclaves » sur son sol." Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abolition_de_l%27esclavage#En_France