• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > France-Allemagne : décidément, c’est toujours Francfort qui gagne (...)

France-Allemagne : décidément, c’est toujours Francfort qui gagne !…

 

« En vérité, la France a été la grande perdante du duopole franco-allemand »… C’est ce qu’affirmait Alexandre Mirlicourtois dans la vidéo qu’il a publiée le 15 mai 2012 sur le site de Xerfi Canal (https://www.xerficanal.com/) Quel raisonnement, quels faits aura-t-il choisi de retenir pour déboucher sur une conclusion aussi nettement tranchée ? C’est ce que nous allons voir après avoir un tout petit peu ouvert notre champ de vision…

Les premières attaques de notre analyste portent sur Angela Merkel qui est donc figurée ici comme « dame de fer », ce qui ne peut manquer de rappeler aux initiés le titre de « chancelier de fer » attaché à la personne d’un certain Otto, duc de Lauenburg et prince de Bismarck (1815-1898), homme d’État prussien puis allemand, par la grâce de la politique qu’il avait su mener, avec un terrible doigté, contre la France de l’un des hommes restés les plus respectés – aujourd’hui encore – du côté des élites françaises : Louis-Napoléon Bonaparte

Il aura suffi d’échauffer les oreilles de ce bâtisseur du Second Empire – mais surtout de sa chère et tendre épouse, Eugénie de Montijo (1826-1920) – pour le convaincre de se présenter sur la scène guerrière – affublé de ses couches-culottes de pauvre malade – pour venir y perdre – en trois coups de cuillère à pot – l’Alsace et une partie de la Lorraine… à la reconquête desquelles les dates ici mentionnées permettent de constater que la très catholique María Eugenia Ignacia Agustina de Palafox-Portocarrero de Guzmán y Kirkpatrick, marquise d’Ardales, marquise de Moya, vingtième comtesse de Teba aura eu le plaisir d’assister une petite cinquantaine d’années plus tard…

Ne recomptons pas les morts… et reprenons Bismarck au moment où – le 18 janvier 1871, dans la galerie des glaces du château de Versailles – il offre sur un plateau à Guillaume Frédéric Louis de Hohenzollern, l’empire d’une Allemagne unifiée sous l’autorité de la Prusse dont ce dernier était le roi depuis 1861…

Evidemment, à répondre de cette histoire-là aujourd’hui, Angela Merkel ne peut pas être rien que Blanche-Neige au pays des 7 nains… Il se pourrait même qu’elle soit préoccupée – rien qu’un tout petit peu ? – de relire, de temps à autre, le libellé du traité de paix de Francfort qui a muselé la France de 1871 à 1914… Mais de cela, qui peut encore s’en soucier en France, pays de grande culture, comme chacun sait… et surtout depuis que la chaîne Arte y règne en distillerie à bière anti-soviétique du plus bel effet anesthésiant…

Mais, la chancelière d’Allemagne (réunifiée), prenons-la, tout d’abord, telle qu’Alexandre Mirlicourtois nous la présente :
« La stratégie de Berlin a été non coopérative, et Angela Merkel a révélé son immense talent de négociatrice inflexible : elle, devenue la dame d’acier de l’Europe. La crise des dettes souveraines a été le grand révélateur de ses positions unilatérales. »

Comme on sait – comme je le constate, moi-même, depuis 1994 et la sortie de l’ouvrage « Fallait-il laisser mourir Jean Moulin  ? » que Françoise Petitdemange et moi avons alors publié (lien) -, la question de la souveraineté n’est vraiment pas de celles qui passionnent les foules françaises (qu’elles défilent en jaune, ou pas…). De sorte qu’un pressentiment pourrait ne pas tarder à se manifester avec une force toujours plus grande… Ne serait-ce pas l’abaissement enregistré à Francfort en 1871 qui continuerait à œuvrer dans les cervelles françaises, après que les dérives intestinales de leur dernier empereur aient, à Sedan, largement préparé le terrain ?

« Dettes souveraines »… dont madame Merkel ne peut manquer de savoir ce que cela vaut, elle ! puisque c’est de ce genre de contemplation qu’est sortie l’Allemagne d’Adolf Hitler qui a porté un coup fatal – 27 millions de morts – à l’Union soviétique d’un Joseph Staline que la chaîne Arte a réussi, pour finir, à donner en pâture à une bêtise humaine dont on aurait jusqu’alors pu douter qu’elle fût capable d’être aussi crasse… 

En conséquence de quoi… France-Allemagne… Décidément, c’est toujours Francfort qui gagne !…

Au passage, Alexandre Mirlicourtois en fait la remarque :
« L’Allemagne de la dame d’acier défend bec et ongles ses seuls intérêts stratégiques sans se préoccuper des conséquences sur ses partenaires, pas plus ceux des Français que des Grecs. »

Mais qui, en France – dans cette belle France de Francfort -, pourrait encore avoir le moindre souci d’un quelconque intérêt stratégique ? De fait, il n’est pas sûr que nous autres, Françaises et Français, puissions nous montrer beaucoup plus dégourdi(e)s que ces Grecques et ces Grecs floué(e)s depuis quelques siècles par leurs rois d’origine allemande ou leurs colonels d’origine interlope…

Est-ce qu’Alexandre Mirlicourtois pourrait tout de même nous aider à y voir un peu plus clair quand ce ne serait que sur le terrain de l’économie ?


Moyenne des avis sur cet article :  2.67/5   (6 votes)




Réagissez à l'article

19 réactions à cet article    


  • lala rhetorique lala rhetorique 9 avril 2019 13:42

    Quand on pense qu’à peine la guerre finie, les millions de morts et déportés à peine « froids », on acceptait que l’allemagne recrée une armée... on comprend alors mieux ce qui se passe actuellement, en fait nous sommes sortis de pétain mais on nous y a remis d’une autre façon, doucement mais sûrement. Si vous lisez les traits de caractère via wikipédia de pétain, et ceux de macron, vous verrez que les similitudes sont troublantes !


    • Le421... Refuznik !! Le421 9 avril 2019 20:21

      @lala rhetorique
      Et disons-le clairement... L’Europe n’est rien d’autre qu’un IVème Reich !!
      Arbeit schneller !!


    • velosolex velosolex 9 avril 2019 13:50

      Décidemment, c’est plus fort que vous. 

      Z’avez du un jour vous asseoir sur un casque à pointe.

      Pas un seconde que vous en vouliez aux chleus, comme on disait après guerre.

      « Encore une bouteille que les boches n’auront pas », disaient les vieux en sifflant une bouteille de rouge. 

      Ach zum Teufel !


      • lala rhetorique lala rhetorique 9 avril 2019 14:35

        @velosolex
        ich hatte zeit 25. Jahre zwischen Deutchland und Frankreich gearbeitet ! (j’ai bossé pendant 25 ans entre l’allemagne et la france) et vous ?


      • lala rhetorique lala rhetorique 9 avril 2019 14:49

        Alors que dire des Allemands ? en temps de paix ils sont accueillants et vous pouvez y laisser vos enfants ils seront mieux traités qu’en Angleterre. Les allemands sont disciplinés, le système D ils connaissent pas et il faut une « procédure » pour chaque chose dans le travail. Leurs réunions professionnelles sont agréables, car on ne s’éloigne jamais de l’ordre du jour. Les hommes aux dires des femmes, ne sont pas au top au lit (les français sont recherchés, allez y, les préservatifs s’appellent PARISIEREN, c’est dire...). Etant à l’origine un pays pauvre, et froid, la bouffe n’y est pas un art, bien que la vaisselle soit très belle l’allemand ne cuisine pas, l’allemande non plus. Les gâteaux sont bons, parfois un peu lourds. Il faut fêter la St Nicolas, pour avoir de bons petits pains d’épice, des clémentines et autres sucreries suaves qui font bien grossir. Les allemandes sont minces jusqu’à à peu près l’âge de 35 ans. Ensuite, elles ont tendance à grossir. Elles sont morphologiquement plus ossues que les françaises. Le corps des messieurs allemands n’est pas génial, tout d’un bloc, la taille n’est souvent pas marquée. Ils ont tendance à beaucoup picoler, dès le matin du schnaps dans le jus d’orange, arrivé le soir, ils ont du mal à bander. Niveau humour, rares sont les allemands qui le pratiquent ; par contre si vous renversez votre chaise et vous retrouvez par terre, l’allemand est en joie et hilare. Pour le reste, je vous conseille dans la chronique de la haine ordinaire de feu Desproges, (vous trouverez en format poche, donc pas onéreux) « les étrangers sont nul ». Tchuess !


        • UnLorrain 9 avril 2019 16:54

          @lala rhetorique

          Vous confirmeriez ma supposition, qui est que l’Allemagne importe une main d’oeuvre étrangère pour ses emplois rébarbatifs,l’Allemagne ayant fait le plus judicieux choix en la personne du Turc, qui est a n’en point douter le plus coriace face a l’ouvrage difficile ?


        • lala rhetorique lala rhetorique 10 avril 2019 09:31

          @UnLorrain Cela fait mini 30 ans que l’allemagne utilise les turcs.... il y a même eu des ouvrages là dessus concernant les conditions de travail de ces derniers en particulier en ce qui concerne l’exposition à l’amiante. Il faut aussi mentionner qu’un 45 c’est l’armistice qui fut signé (c’est une convention entre les pays concernés mais il ne s’agit pas de la fin de la guerre). Ce sont aussi des négociations, style qui donne quoi à qui etc... qui rembourse... j’en passe. L’allemagne a remboursé et rembourse encore le préjudice fait aux juifs en versant une pension mensuelle et en remboursant tous les soins médicaux quels qu’ils soient, à ceux qui ont été poursuivis par les milices, mis dans des camps ou pas, etc etc.... Ce dédommagement allemand, fait que l’allemagne estime avoir payé sa dette et donc ne doit plus rien à personne, ce qui fait donc sa force. Et quand un allemand est quitte, il est prêt à tout faire ou refaire, il est lavé de tout, propre, il peut repartir en guerre. Même si cette guerre est financière et économique, peu importe, la guerre c’est la guerre..... En réalité, nous ne savons pas tout, comme dit une célèbre humoriste « on ne nous dit pas tout ». On peut trouver certains éléments dans un des livres de M.F. Garaud, qui a été reniée par Chirac (qui en était fou amoureux), vu ses prises de position franches et ses explications historiques gênantes.


        • lala rhetorique lala rhetorique 10 avril 2019 09:32

          @UnLorrain Mr le Lorrain, connaissez-vous les ouvrages d’un historien de Metz (Pierre Brasme), ainsi qu’un roman (il n’était pas coutumier des romans mais s’en ai bien tiré), qui explique vraiment les drames ressentis par les lorrains pendant ces périodes où on ne savait plus qui était qui ni où ?


        • UnLorrain 10 avril 2019 12:59

          @lala rhetorique

          Merci de vos réponses. Non je ne connais pas cet auteur, Pierre Brasme,vous m’apprenez son existence d’ailleurs. Il fut un temps où je me désolé de ne pas trouver de romans,de lecture d’auteurs lorrains car aucun nom ne faisait surface.


        • lala rhetorique lala rhetorique 10 avril 2019 15:27

          @UnLorrain Bonjour, allez voir via google, Pierre Brasme. Vous aurez les coordonnées pour le contacter. Il habite à Woippy. Sa fille, Anne Sophie, a été une des plus jeunes écrivaine en son temps, roman traduit en plusieurs langues « respire » et un film qui n’a pas fait bcp d’entrées. Pierre est un véritable historien de la ville de Metz. Je le connais depuis très longtemps. Bonne journée.


        • av88 av88 9 avril 2019 16:42

          Le « couple franco-allemand » est un mythe franco-français.

          l’Allemagne roule pour l’Allemagne, point.


          • Le421... Refuznik !! Le421 9 avril 2019 20:25

            @av88
            Tout compris.
            Leur devise (je ne sais pas la traduire !!), le premier qui bande encule l’autre...
            Et ils sont bien montés les bougres...  smiley


          • ETTORE ETTORE 9 avril 2019 20:58
            Le421 9 avril 20:25

            @av88
            Tout compris.
            Leur devise (je ne sais pas la traduire !!), le premier qui bande encule l’autre...
            Et ils sont bien montés les bougres...  

            Me disait aussi, que Angela avait quelque chose de particulier !


            • zygzornifle zygzornifle 10 avril 2019 09:49

              C’est Merkel qui a les menottes et la cravache ....


              • zygzornifle zygzornifle 10 avril 2019 09:51

                La France est le petit toutou que l’Allemagne sort en laisse une fois par jour pour la pisse et la crotte ....


                • Ecométa Ecométa 10 avril 2019 13:51

                  Rien de mieux qu’un Allemand pour évoquer l’Allemagne ; et c’était en 2012, soit 7 ans après les débuts de l’Euro. et 7 années avant ce jour. 

                  Entretien avec Helmut Schmidt le 01/04/2012 (Alternatives économiques)

                  L’Allemagne dans l’Europe

                  En contemplant l’Allemagne de l’extérieur, à travers les yeux de nos voisins proches et moins proches, on découvre un pays qui est devenu, depuis une décennie (instauration de l’Euro en 2002), la source d’inquiétudes croissantes - plus récemment sur le plan politique également. Durant ces dernières années, des doutes sérieux concernant la continuité de la politique allemande se sont fait jour. La confiance en la fiabilité de la politique allemande est menacée.
                  Ces doutes et ces inquiétudes reposent en partie sur des fautes de politique extérieure commises par nos hommes politiques et notre gouvernement. Ils reposent aussi sur la force économique étonnante que dégage la République fédérale depuis la réunification. Notre économie est - depuis les années 1970, alors qu’elle était divisée en deux - devenue la plus importante d’Europe. Elle est technologiquement, socialement et financièrement une des économies mondiales les plus performantes. Notre force économique et notre paix sociale relativement stable ont déclenché des jalousies - même si notre taux de chômage et notre taux d’endettement restent dans les clous de la norme internationale.
                  En effet, nous ne sommes pas suffisamment conscients que notre économie est très largement intégrée dans le marché commun européen, et simultanément très largement globalisée, et donc fortement dépendante de la conjoncture mondiale. C’est la raison pour laquelle nous allons, dans l’année qui vient, connaître une croissance médiocre des exportations allemandes.
                  Dans le même temps, un grave défaut de notre développement a été mis au jour : des excédents massifs de notre balance commerciale et de notre balance des paiements. Ces excédents constituent depuis des années environ 5 % de notre produit intérieur brut. Ils sont d’une taille sensiblement comparable à ceux de la Chine. Nous n’en sommes pas conscients, car ils ne se répercutent plus en deutschemarks mais en euros. Il est pourtant nécessaire que notre personnel politique soit conscient de ce problème. Car tous nos excédents ne sont en réalité que les déficits des autres États. Les créances que nous possédons sont leurs dettes.

                  Ce développement économique et la crise institutionnelle vécue par l’Union européenne ont forcé l’Allemagne à jouer un rôle central. Conjointement avec le président de la République française, la chancelière a volontiers accepté ce rôle. Mais il existe dans beaucoup de capitales européennes et dans les médias de nos voisins européens une angoisse croissante face à la domination allemande. Cette fois, il ne s’agit pas d’une écrasante puissance militaire ou politique, mais d’un centre économiquement hypertrophié.

                  A ce stade, il est nécessaire de mettre en garde, avec fermeté mais sans exagération, les hommes politiques allemands, les médias et l’opinion publique. Si nous, Allemands, nous laissons emporter par notre force économique et revendiquons le rôle politique central en Europe, ou pour le moins de jouer le primus inter pares, alors une majorité grandissante de nos voisins va se dresser contre nous. L’angoisse de la périphérie face à un centre surpuissant reviendrait au galop. Les conséquences probables d’une telle évolution pour l’Union européenne seraient terribles. Et l’Allemagne se retrouverait isolée.

                  Un altruisme indispensable

                  La grande et très productive République fédérale d’Allemagne a besoin - éventuellement pour se protéger d’elle-même - de l’intégration européenne. C’est pour cela que depuis Helmut Kohl, en 1992, l’article 23 de la loi fondamentale nous oblige à concourir « au développement de l’Union européenne ». L’article 23 nous impose, dans le cadre de cette participation, de respecter le principe de subsidiarité. La crise actuelle des institutions de l’Union ne modifie en rien ces principes.

                  Au vu de notre position géopolitique centrale, de notre rôle malheureux dans l’histoire européenne jusqu’au milieu du XXe siècle et de notre performance économique actuelle, le gouvernement allemand doit porter la plus grande attention aux intérêts de nos partenaires européens. Cet altruisme est indispensable.

                  Où en sommes-nous de cet altruisme allemand réclamé par Helmut Schmidt ? Il n’a guère été tenu compte de cet avertissement

                  Quid de l’attention apportée à la Grèce ? A l’Italie et aux autres ?

                  Qui rit aujourd’hui pleurera demain… en cas de crise importante l’Allemagne souffrira, et d‘elle-même, bien plus que les autres !


                  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 10 avril 2019 14:02

                    @Ecométa
                    Merci pour ce commentaire qui ajoute un document essentiel à la problématique soulevée ici. Entende qui pourra !...


                  • mmbbb 10 avril 2019 16:23

                    @Ecométa
                    un lien d une conference didactique de David Cayla
                     https://www.youtube.com/watch?v=4DDiJU82wy8

                    in fine l Allemagne a toujours ete et est une grande puissance industrielle

                    Notre élite ne voulait plus d indsutreie en 1990 notamment Tchuruk 

                    https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-economie/20160226.RUE2287/quand-le-patron-d-alcatel-revait-d-une-entreprise-sans-usines.html

                    C est tout de même con puisque ce conférencier demontre que l Allemagne est devenu forte puisque ce pays a conserve son industrie 

                    Que fait la Chine , industrialisation a pas forcee de son economie 

                    Notre élite est responsable mais comme en 1940 , elle mettra des decennies a reconnaitre ses erreurs 


                  • Ecométa Ecométa 11 avril 2019 14:18

                    @mmbbb

                    Au début des années 2000, avant la sortie officielle de l’Euro, le climat conjoncturel est relativement dégradé en Allemagne, qui est présenté comme « l’homme malade » de l’Europe et qui doit en plus absorber le choc engendré par la réunification. L’activité est peu dynamique (1,3% de croissance par an en moyenne entre 1997 et 2005). Les déficits publics s’établissent au-delà de la limite de 3% du PIB fixée par le Pacte de stabilité et de croissance. Les entreprises ont perdu en compétitivité. Le taux de chômage reste figé aux alentours de 10%. Face à ce constat, les autorités allemandes ont essayé de répondre de manière pragmatique. De nombreuses mesures ont été adoptées (Lois Hartz I, II, III et IV sur le marché du travail entre 2003 et 2005, réforme de l’assurance-maladie en 2003, introduction d’une TVA sociale en 2007). Des accords de compétitivité ont été conclus au sein des entreprises et ont entraîné une politique de modération salariale, conditionnée le plus souvent par le maintien de l’emploi et le renoncement à des plans de délocalisation. Un prix élevé pour les travailleurs Allemands.

                    C’est une évidence l’Euro, la monnaie européenne, et aussi, avant, l’intégration de l’Allemagne de l’est qui semblait un sérieux handicap, et qui s’est avéré une incroyable chance avec ses 17 millions de travailleurs à bas prix : tout ceci a sauvé l’Allemagne !

                    Le problème c’est que l’Allemagne, depuis l’avènement de l’Euro, n’ a pas joué l’Union Européenne ... mais exclusivement l’Allemagne ! Et pas L’Allemagne des Allemands, et encore moins ceux de l’« ex-Allemagne de l’est ; ni le service public allemand, mais les seules entreprises exportatrices : le seul capitalisme rhénan !

                    Il y a tout simplement que L’Allemagne n’a pas joué comme un partenaire d’Union ; elle a joué Jouant à fond le »l’avantage comparatif« , qui, s’il est bénéfique un moment se retourne obligatoirement arrivé un temps.

                    C’est la forte industrialisation de l’Allemagne d’avant guerre qui a perdu L’Allemagne dans la crise des années trente quand les échanges internationaux se sont dégradés la crise économique aux États-Unis ! L’histoire semble devoir se répéter ! C’est toute cette combinaison économique qui a amené cette guerre en Europe provoquée par l’Allemagne.

                    C’est aussi une France un peu moins grégaire en terme d’industrie qui a fait que la France s’en est le mieux sortie durant cette crise des années trente. C’est pour la même raison que lors de la prochaine crise mondiale, qui ne manquera pas de se produire, que la France s’en sortira mieux que l’Allemagne !

                    Les arbres ne montent pas au ciel ! La »mondialisation économique", et ses corollaires le libéralisme et le libre-échangisme, ont atteint leurs limites. La conjoncture mondiale va se retourner, TRUMP qui veut faire du protectionnisme américain s’en charge et l’Allemagne qui a basé son économie exclusivement sur les exportation en paiera un prix très élevé dans l’avenir et que dire du déficit démographique en Allemagne ?

                    Depuis 2012 l’Allemagne a été prévenu mais ses dirigeants n’en ont pas tenu compte !

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité