France, entends-tu la détresse de ta jeunesse ?
La jeunesse a mal et personne l'écoute, il est temps que nous prenions la parole !
On entend tous les jours parler des « grandes réformes » mises en place pour endiguer le chômage des jeunes. Aux discours que l’on entend, on s’imagine une jeunesse en échec scolaire, non instruite et délinquante. Pourtant, un grand nombre des jeunes ont aujourd’hui une éducation, des compétences et un rêve commun : trouver leur place dans la société.
La question du chômage des jeunes diplômés est totalement éludée des discours politiques et des médias. Or aujourd’hui, il s’agit d’un vrai problème, puisque nous sommes quelques milliers de jeunes diplômés à rencontrer des difficultés à trouver un premier emploi. Après des années d’études et de stages, les chances de trouver un emploi qualifié dans nos branches respectives sont très maigres. Les plus chanceux sont embaucher à la suite de leur stage de fin d’étude ou sont pistonnés. Pour les autres, c’est direction Pole emploi, l’APEC etc.
Chez pôle emploi, les agents vous expliquent très rapidement et très clairement qu’ils ne peuvent rien pour vous et que vous n’avez droit à rien. Ben oui, en stage vous êtes à 436 (ou 531 je crois aujourd’hui), vous ne cotisez pas mais par contre vous mener des projets comme un vrai salarié. Il n’y a qu’à voir les intitulés de poste en stage : chef de projet junior, responsable junior etc etc.. Bref, l’APEC, qui s’occupe pour le compte de pôle emploi des diplômés à partir de bac +3, c’est un peu différent, quoi que. Au début on a des rendez-vous, on montre les offres auxquelles on postule, nos CV et nos lettres de motivation. A partir de quelques mois, le conseiller ne vous donne plus rendez-vous, vous communiquez par mail. Le mignon vous envoie (transfère) des offres. Pour un emploi dans la communication, on peut recevoir des offres de comptable et même de grutier en Martinique (oui, oui, ce n’est pas une blague).
Il ne faut pas voir tout en noir, on obtient quelques entretiens. Mais pour un poste, nous sommes souvent 300 à candidater et en concurrence avec des personnes qui ont jusque 10 ans de métier derrière eux. Forcément, c’est compliqué de rivaliser. Alors on se renseigne sur les nouveaux contrats de travail mis en place. Après tout, pourquoi pas, l’idée c’est de trouver un premier emploi et s’insérer dans la vie active. Mais quand vous regardez de plus près, vous n’êtes pas éligible. Soit trop diplômé, soit « trop bien loti », comprenez, vous n’êtes pas encore trop éloigné de l’emploi ou vous n’habitez pas en zone prioritaire… Alors pour manger et limiter notre dépendance à nos parents et/ou proches, on postule aussi sur des postes non qualifiés, en intérim, qu’on obtient (ouf !). Mais du coup, on prend les postes qui devraient être occupé par des non diplômés. Le travail humanisant, c’est bon pour la philo, c’est tout !
Parallèlement, on lit la presse et on voit bien que notre avenir n’est pas près de s’arranger : précarisation de l’emploi, allongement du nombre d’années de cotisation pour partir en retraite etc. Les journaux adoptent tous les mêmes angles (merci quand même à Arte, médiapart &co pour leurs journaux). Dans ces 1ers, la jeunesse y est caricaturée : fouteuse de merde (désolé du terme) avec leur opposition à des projets à but consumériste. On n’a pas d’argent, à quoi serviront donc ces temples de consommation ? Par contre, on sait que c’est la forêt qui nous aide à respirer ! Et si ces jeunes avaient du boulot, auraient ils le temps de lutter contre ces projets ?
La décroissance, vous nous y poussez ! Pour ma part, je réorganise ma consommation et me réapproprie mes capacités de production. Finis les cosmétiques de marque (adieu L’oréal, gemey etc), je fabrique les miens avec des produits naturels ! Bientôt, je m’essayerai à la création de mes produits ménagers. Ciao P&G, Unilever etc ! Avec un avenir aussi sombre, ne comptez pas sur moi pour faire des enfants dont l’avenir ne serait pas plus rose que le nôtre.
Si j’ai écrit ce texte, c’est en réaction à la pauvreté de l’info, à l’excès de caricature et aux propos/ actions tenus par ici et là par les responsables politiques de tous bords, de ces syndicalistes incapables ou qui ne veulent pas faire le boulot pour lequel ils ont été élu Merci Monsieur Martin, pour vos larmes et bravo pour votre reconversion au PS, Monsieur Lepaon dont on voit les dépenses exorbitantes de rénovation (croyez-vous que les ouvriers que « vous défendez » peuvent rénover leur logement ?)
Ce 2 décembre les gros titres des journaux dans l’ordre : des retraités ont eu un accident lors d’un voyage à Cuba, la fusillade à Villeurbanne (surement des Jeunes), Sarkozy de nouveau aux affaires, le Président de la République à l’INSEP. Rien sur le problème de l’emploi, ha si, j’allais oublier, Laurent Wauquier qui nous explique (encore une fois, il faut lire entre les lignes) que les chômeurs sont responsables de leur inactivité professionnelle et que le chômage est quelque chose de trop confortable.
Une chose est sûre, je n’attends rien des politiques, ni des syndicalistes et ne dis pas merci aux chaînes de TV qui se foutent de nous avec leur JT (sans aucune info), leur émission de divertissement sans aucune créativité et leurs « excellentes » télé-réalité qui abrutit les esprits.
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