Francis Rol-Tanguy à la tête de la RATP : magouilles et copinage au PS
Condamné pour travail dissimulé et non-paiement des heures supplémentaires en novembre 2012, Francis-Rol Tanguy, aujourd’hui conseiller de Ségolène Royal, pourrait bientôt remplacer Pierre Mongin à la tête de la RATP. Selon des informations d’Atlantico, celui-ci ferait tache dans le bureau de la ministre de l’Écologie, du Developpement durable et de l’Énergie et elle aurait décidé de le recaser, où bon lui semble apparemment.
La RATP dirigée par Francis Rol-Tanguy : merci qui ?
Selon des informations du site Atlantico, Francis Rol-Tanguy, conseiller chargé de l’énergie, du mix énergétique, des transports et de la mer, pourrait bien se retrouver prochainement à la tête de la RATP. Une nomination orchestrée par Ségolène Royal qui surprend, particulièrement à la lecture du parcours du principal intéressé. Au vu de son passé plus que tumultueux, il est déjà dérangeant de le voir aujourd’hui au sein d’un ministère, alors l’imaginer à la tête de l’une des entreprises publiques les plus importantes du pays…
Première tâche sur le Curriculum vitae de Francis Rol-Tanguy, et pas des moindres : le conseiller de Ségolène Royal a été condamné en 2012, alors qu’il était directeur de l’Atelier parisien d’urbanisme, pour travail dissimulé et non-paiement des heures supplémentaires. Rien que ça. Ce sont les employés de la RATP qui seront heureux de l’apprendre. Loin d’être la seule ombre au tableau, cette infraction à la législation du travail n’est que la cerise sur le gâteau d’incompétence apparente de Francis Rol-Tanguy.
Des milliers d’emplois de cheminot supprimés, des plans de redressement ratés et des échecs qui se multiplient alors qu’il est directeur du fret SNCF dans les années 2000, suppression de 5000 emplois et « non-sens économique » dénoncé par les syndicats alors qu’il est délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de la centrale de Fessenheim. Difficile de croire que si Francis Rol-Tanguy est pressenti pour la direction de la RATP, c’est grâce à ses compétences qui ont impressionné tout le cabinet ministériel. L’inverse paraît plus probable.
Rien ne se perd, rien de se crée, tout se transforme
Ségolène Royal est déjà critiquée depuis son ascension au poste de ministre pour ses membres de cabinet, pas assez écolos au goût de la population. Évincer l’ancien directeur de cabinet de Jean-Claude Gayssot aux transports n’est finalement rien d’autre qu’une tentative de reconquête des Français de la part de Ségolène Royal. Jusque-là, pourquoi pas. Mais pourquoi ne pas le renvoyer tout simplement ? L’ancienne candidate à la présidentielle confondrait-elle la RATP avec Pôle emploi ?
Que Ségolène ne le veuille plus dans son cabinet simplement parce qu’elle essaie de soigner son image d’écolo, d’accord. Qu’elle décide donc de le placer à la tête de la RATP, alors même qu’elle connaît son passé judiciaire, c’est impensable. Et pourtant. Celle qui ne serait pas arrivée par hasard à la tête de la Bpi ne ferait-elle que suivre l’exemple de son bien-aimé président ? Rappelons qu’il y a moins d’un an, François Hollande défrayait déjà la chronique en ne plaçant que des proches du Gouvernement dans les plus hautes fonctions de la Caisse des Dépôts. Distribution de prébendes et copinage à gogo, le Parti socialiste a trouvé son nouveau credo et Francis Rol-Tanguy n’a plus qu’à remercier Ségo.
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