François Bayrou, émois et moi !

Dans le respect des lois sur l’audiovisuel et sous le contrôle vigilant (c’est un pléonasme) du CSA, François Bayrou a bénéficié lors des dernières élections européennes d’une bonne couverture médiatique. Certes son statut de président du Modem, non-candidat, la sortie de son livre « Abus de pouvoir » ont largement contribué à ce succès. Cet ex-candidat, numéro trois aux élections présidentielles, avait une légitimité à s’exprimer devant les Français.
Ainsi, il a su donner une image de futur candidat aux élections présidentielles de 2012, l’opposant possible, plausible au président-candidat Sarkozy. En un mot, une affaire qui roule !
Une excellente émission chez Denisot sur Canal Plus, en « complicité bienveillante » avec Jean-Michel Apathie, une omniprésence dans les hebdomadaires : le process médiatico-politique bien rôdé a eu son succès.
Une maîtrise parfaite de la langue française, un peu de sémantique, quelques citations des auteurs grecs, une pointe de poésie, un calme olympien : un doux mélange de Mitterand pompidolien. Du grand art, de la belle ouvrage.
La voie Royale (je consens une certaine facilité voire faiblesse dans ce gag) était ouverte pour mener aux marches du perron de l’Elysée.
Du grand François Bayrou – ce professeur qui avec respect essaye de transmettre à ses élèves du peuple de France, l’analyse politique, la vision politique, une certaine idée de la France, de la fonction présidentielle...
Boum : Dany le Rouge est arrivé ! Ce virus, ce trojan, qui infecte la vie politique depuis 1968 explose le disque dur de mon François.
Agacé par cet étudiant attardé qui depuis plusieurs semaines « travaillaient les fichiers » du Modem, en présentant François Bayrou comme un illuminé, en état de grâce devant la Sainte Vierge, qui lui aurait promis le paradis sur terre à savoir le palais présidentiel, notre Modémiste, centriste et central et modéré, implose sa « mémoire vive ».
Boosté par deux blogueuses qui auraient fouillé les fonds de tiroirs, de l’Internet de l’ombre, François Bayrou avec une maladresse inhabituelle tente de faire passer ce vieux renard de Dany pour un soixante huitard dégénéré, une espèce de pédophile en permission conditionnelle, sans bracelet électronique.
Emois de la classe politique, désarroi de ses militants – nous sommes tombés de haut et bien bas. Que le président de la république ait des écarts de langage ne choque guère, sans la moindre morgue, nous pourrions même dire, c’est pour cela qu’il a été élu – un nouveau ton, un parlé franc, un parlé jeune’s, est sa marque de fabrique.
François Bayrou, notre professeur, notre référent, ne pouvait avoir des réactions d’un gredin muni d’un karcher verbal et aspergeant d’acide la « racaille de Dany. » Tu aurais mérité une claque, tu sais cette mémorable claque !
Un homme suintant la Culture, la poésie, la Sagesse, ne pouvait s’avilir, même, après une analyse paradigmatique des expressions ignominieuses lancées par Dany.
François, tu as dérapé vers une déréliction de quelques mois, beaucoup de bédouins sont partis, beaucoup vont partir vers d’autres « Cap 21,22,23 … »
« Ce n’est rien » aurait dit Henri IV après le coup de couteau donné par Ravaillac- relis tes classiques, fais une belle université d’été et le François sera de retour dans les médias dès la rentrée, pour être cet inspirateur d’idées, indispensable à la vie politique française !
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