Cette phrase extraite du discours de François Hollande a été prononcée lors de l'anniversaire des 150 du SPD.

En citant le nom de Gerhard Schröder, le président de la République a salué les réformes imposées par l'ancien chancelier allemand dans le cadre de son agenda 2010, en particulier les lois HARTZ.

Voici le bilan de l'agenda 2010 (liste non exhaustive) :

  • travail à temps partiel (47 % des actifs) avec les "minijobs (entre 400 et 800 euros par mois)
  • limitation des indemnités chômage (12 mois seulement)
  • allocation minimum à 374 euros soit en-dessous du seuil de pauvreté
  • stagnation des salaires
  • jobs à moins de 2 euros l'heure imposés aux chômeur
  • 2,5 millions d'enfants vivent dans la misère
  • 20 % de travailleurs pauvres
  • retraite à 67 ans
  • 6,55 millions de personnes (69 % sont des femmes) à moins de 10 euros brut de l'heure
  • 2 millions d'employés à moins de 6 euros de l’heure

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C'est ce bilan-là de régression sociale que Hollande a vanté à la tribune du SPD  : "progrès", "réformes courageuses", "solide"...

A moins de vivre dans un autre monde, celui de l'oligarchie et de ses privilèges où le chômage, la précarité sociale et les fins de mois difficiles n'existent pas, l'expérience Schröder a scellé le renoncement de la social-démocratie à la justice sociale et la trahison politique, non pas en anticipant les mutations sociales et culturelles, mais en prenant en marche le train du néolibéralisme des Pinochet, Reagan et Thatcher.

Un train qui impose aux peuples des pays membres de l'Union européenne la régression sociale et qui plonge le continent dans la nuit de la récession économique.

Mauvaise nouvelle, Hollande n'a pas l'intention de descendre de ce train-là ! Après les wagons TSCG, cadeaux fiscaux au patronat, MAP, ANI, il s'apprête à raccrocher celui des retraites !

Et comme par hasard, le progressiste et courageux ministre Moscovici a annoncé que les rémunérations des patrons ne seraient pas limités...

Vivement la République sociale !

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