François Hollande : la gauche naphtaline
Homme providentiel, DSK l'aura été, le temps d'un automne et d'un printemps au cours desquels il fut le roi des sondages. Si elle l'emporte en 2012, la gauche pourra, sans doute, remercier la justice américaine.
Et, comme un malheur n'arrive jamais seul, la médiacratie française a choisi un nouvel adversaire à Nicolas Sarkozy en la personne de François Hollande. Mais sommes-nous en face d'un candidat à la présidentielle ou bien d'un tirailleur sénégalais que le général Nivelle envoyait à l'abbatoir sur le chemin des Dames ?
Dès le 15 mai 2010, j'avais indiqué en quoi Dsk et François Hollande incarnaient, à mes yeux, la post-modernité décatie de la social-démocratie française matinée de blairisme et de social-libéralisme. Je n'ai, vis à vis d'eux, rien changé de ce que je pensais alors.
De ces 10 années où il dirigea le Parti Socialiste, que retiendrons-nous de François Hollande ? Pas grand chose, à vrai dire. Par son inaction, il a contribué activement à torpiller la campagne de Ségolène Royal en 2006 et en 2007. Il a laissé les socialistes - qui, pour bon nombre d'entre eux, confondent encore le Parti Socialiste avec les loges maçonniques - proférer leurs sales propos misogynes, machistes et sexistes, faisant passer Ségolène Royal pour une dinde parce qu'elle était une femme, tout simplement. Son absence totale d'autorité a amené certains socialistes à en appeler même au vote Bayrou. Il a fermé les yeux sur ces fédérations et ces responsables de section qui avaient appelé les militants à rester chez eux. Au final, l’œuvre de François Hollande est d'avoir laissé se développer le phénomène de vassalisation troupière qui, à Reims, a failli être fatale au Parti socialiste. Alors, comment peut-on juger de la compétence d'un homme qui ne nous en a montré aucune ? Dit autrement, comment peut-on voter pour un homme qui a montré tant d'incompétence à animer et à diriger des hommes ?
La nature de la Présidentielle
Il y a deux critères qui fondent la légitimité d'un candidat et le vote des électeurs à la présidentielle : l'expérience et la personnalité. Je ne reviendrais pas ici sur l'expérience : François Hollande n'en a aucune : il n'a jamais été ministre, ni même secrétaire d'état. Pourquoi ? Or, de Giscard à Sarkozy, en passant par Pompidou, Mitterrand, Chirac ou de Gaulle, tous les Présidents de la Ve disposaient d'une solide expérience de gouvernement, piochée pour les plus vieux d'entre eux dans la IVe République.
Et puis, il y a la personnalité. C'est sans doute de ce point de vue que François Hollande pose le plus de problèmes. Les présidents de la République que nous avons eu ne sont pas des êtres que nous pouvons qualifier de normaux. Comme le disait Martine Aubry hier sur France 2, on attend un petit plus d'un candidat ou d'une candidate à la présidence de la République française. Il faut aussi avoir vécu. De ce point de vue, le parcours de François Hollande ressemble à celui d'un enfant gâté, dont on se demande, au regard de tout son talent comique, s'il ne s'est pas trompé de métier.
Face à Sarkozy, François Hollande ne pèse rien. Il n'est rien.
Source : Voie Militante
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