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Accueil du site > Tribune Libre > François Hollande, la Gonzo-Présidence et la morsure des « Sans-dents (...)

François Hollande, la Gonzo-Présidence et la morsure des « Sans-dents »

Je connais le pouvoir des mots ; je connais le tocsin des mots
Ce n’est pas le genre que les boîtes applaudissent
De tels mots des cercueils peuvent jaillir de terre
Et iront s’étalant avec leurs quatre pieds en chêne ;
Parfois ils vous rejettent, pas de publication, pas d’édition.
Mais les mots sacro-saints qui vous étouffent continuent à galoper au dehors

Maïakovsky, Poème (1930)

 

Il n'est pas sûr que Madame Valérie T. - laquelle aura complaisamment pris soin de noter soigneusement une sorte d'éphéméride relatant sa vie auprès d'un être dont elle a aussi malgré tout partagé la vie -, n'ait vraiment bien compris l'ampleur que peut prendre le jeu particulièrement insane auquel elle s'est livrée en publiant une tranche de vie.

Femme bafouée, méprisée, répudiée, dont la vie privée est devenue publique, décidant peut-être par vengeance (peu importe) de révéler sous un jour peu flatteur les traits de caractère et la personnalité profonde d'un personnage qu'elle a probablement aimé et qui serait insignifiant s'il n'était pas aussi notoire, il est évident qu'elle ne pouvait sérieusement ignorer les ravages qu'un qualificatif aussi vénéneux dont elle impute l'usage sous forme d'un trait d'humour ou supposé tel à l'actuel chef de l’État est en mesure de causer.

Qualificatif encore plus méprisant – s'il est avéré qu'il l'ait employé -, de la part d'un homme censé être le président de tous les Français, dont le fonds de commerce politique, économique et social est précisément cet humanisme dont se prévaut le socialisme et qui se trouve aujourd'hui incarné par un champion porteur d'une marque d’infamie, véritable lettre écarlate qui devrait le conduire sans barguigner au minimum à s'expliquer, et si le fait est avéré, à présenter ses excuses à la nation tout entière - au moins à une partie de celle dont il a sollicité les suffrages et qu'il l'a élu -, et à remettre sa démission pour avoir failli.

Je n'userai pas ici à votre encontre, Monsieur le Président, par déférence pour une fonction présidentielle et l'image d'une France que vous aurez amplement contribué à affaiblir, ruiner, mais aussi à ridiculiser et avilir autant sur la scène nationale qu'internationale, de cet écart de langage que votre prédécesseur avait commis.

Permettez-moi simplement, tant qu'il en est encore temps, de vous inviter très respectueusement à rejoindre cet anonymat que vous n'auriez jamais dû quitter avant que tous ces gens que vous identifiez comme des édentés, ne viennent vous signifier légitimement , prochainement, la rage de leur morsure.

La plaisanterie a en effet assez duré. Tout comme le Gonzo-journalisme, la Gonzo-présidence suppose un réel et exceptionnel talent que vous n'avez pas.

N'est pas Hunter S. Thomson qui veut.

Au moment où une guerre de civilisation se répand dans l'Orient proche avec une peste islamique que nul ne prend sérieusement les moyens de combattre malgré sa barbarie, au moment où une guerre d'invasion européenne d'un autre âge déstabilise la partie orientale de l'Europe, au moment où une pandémie effroyable se répand en Afrique, au moment où l'on assiste à une inféodation atlantiste qui fait litière de l'indépendance nationale tant sur les plans économique et militaire, vous comprendrez que cette nouvelle contribution à la vie des dames galantes des Histoires d'amour de l'Histoire de France avec l'une de vos favorites soit quelque peu déplacée. Là encore le talent mais aussi l'élégance vous auront fait défaut.

N'est pas Brantôme qui veut.

Nous aurons été nombreux à vous dire, vous expliquer et vous écrire que vous faisiez fausse route. Il aura fallu que le réel vous saute au visage pour que vous compreniez peut-être enfin - mais en tout cas trop tard -, que tous les signaux sonores et lumineux qui vous entouraient ne vous signifiaient rien d'autre le décrochage imminent de l'avion et la possibilité qu'il aille au tapis.

Vous avez alors décidé, après deux années et demie d'un mandat calamiteux qui n'aura été qu'une succession d'échecs, de changer de paradigme économique et de vous rapprocher de ces « riches » que vous n'aimiez pas en devenant leur homme lige, trahissant au passage vos engagements électoraux et votre propre électorat.

Ce faisant, vous ne recevrez qu'un double châtiment : celui des suzerains qui ne méprisent rien tant que les valets en qui ils ne placeront jamais leur confiance et celui de tous ceux – humbles ou non –, que vous aurez leurrés et qui vous signifieront que les « pauvres » ont eux aussi leur dignité.

Les gens ont de la mémoire, voyez-vous. Certains sont même rancuniers. Quand bien même ce sentiment ne les grandirait pas, je puis comprendre qu'ils aient parfois de bonnes raisons de l'éprouver. Vous devriez le savoir.


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30 réactions à cet article    


  • caillou40 caillou40 5 septembre 2014 08:30

    +++
    Excellence des mots..
    Lui hélas ne connait que les « Maux » qu’il dispersent aux Français depuis son arrivée au pouvoir..
    Il aurait pu être puissant disposant justement de tous les pouvoirs..il choisit l’impuissance et le mépris qu’il inspire...
    Comment des gens ont ils pu se tromper à ce point pour l’assoir dans ce fauteuil fait pour un géant...On y trouve qu’un nain.. ?


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 septembre 2014 11:36

      @Oncle Archibald.Les électeurs ont voté contre, choisissant entre Peste et Choléra. Bon nombre d’entre eux sont désormais prêts à choisir Ebola.Lire ces propos toujours d’actualité sur cet excellent article de D. Lordon, lequel écrivait :« La montée du FN n’est pas autre chose que le cumul en longue période de ces échecs répétés de la représentation, le produit endogène des alternances sans alternative qui pousse, assez logiquement, les électeurs à aller chercher autre chose, et même quoi que ce soit, au risque que ce soit n’importe quoi.



    • julius 1ER 5 septembre 2014 11:34

       si le monarque était solidement installé sur son trône, la France est habituée aux vie personnelles agitées de ses rois et de ses présidents. Mais le roi est à ce jour si fragile que la moindre brise le fait vaciller..........

      @O archibald,
      permettez-moi de vous emprunter cette phrase car elle résume bien la situation actuelle avec cette problématique de l’offre médiocre au niveau politique, ces gens qui font ce métier juste pour s’enrichir et pas pour faire avancer le pays....
      Hollande passera, mais qu’aurons-nous après lui ?????

      • HELIOS HELIOS 6 septembre 2014 00:36

        ...... Hollande passera, mais qu’aurons-nous après lui ????? .....


        bien, nous aurons LePen !
        Et ce sera bien. 
        Par avance je peux déjà vous dire « oui »... oui tous les defauts de la politique ne vont pas disparaitre comme par enchantement, oui, il restera quelques malandrins elus, oui nous ne seront pas sortis des problèmes immédiatement, oui... tout ce que vous voulez.
        Mais après plus de 30 ans de louvoiements, un coup a droite, un coup a gauche.. pour que les deux cotés puissent se partager le gateau, et comme nous sommes tous sur le même bateau et qu’on ne peut débarquer pour en prendre un autre, il me semble que peu importe le capitaine pourvu que celui ci change de cap.

        Et en plus du cap, il se peut que les français, fatigués de regarder la houle les secouer, ils se mettent a ramer dans la même direction, enfin et encore mieux, les bateaux voisins pourraient eux aussi décider de naviguer en formation, comme les oiseaux le long du rivage pour diminuer la fatigue du vol.

        Alors, cerise sur le gâteau, si, par chance, mais il y a effectivement quelques chances, que le FN apporte quelques personnes petries de valeurs qu’ils pourraient réussir a faire partager, nous pourrions prendre 3 ou 4 quinquennats de stabilité, de développement et pourquoi pas de satisfaction pour une majorité... l’unanimité étant a l’évidence impossible.

      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 septembre 2014 11:29

        @Julius


        Précisément, on découvre qu’il n’y a pas et qu’il n’y a jamais eu de projet solide de la part d’une opposition qui a été incapable de se préparer à gouverner.

        Chose surprenante en apparence, mais qui ne l’est pas dans la mesure où tout montre que le PS se reposait sur DSK, lequel a laissé un désert après avoir explosé, de telle sorte que, désemparé, le PS s’est choisi comme pis-aller pour candidat le seul bibelot qui traînait sur l’étagère:FH.

      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 septembre 2014 11:37

        @Julius


        Précisément, on découvre qu’il n’y a pas et qu’il n’y a jamais eu de projet solide de la part d’une opposition qui a été incapable de se préparer à gouverner.

        Chose surprenante en apparence, mais qui ne l’est pas dans la mesure où tout montre que le PS se reposait sur DSK, lequel a laissé un désert après avoir explosé, de telle sorte que, désemparé, le PS s’est choisi comme pis-aller pour candidat le seul bibelot qui traînait sur l’étagère:FH.

      • julius 1ER 5 septembre 2014 11:53

         @R Bouchard,

        Tout cela sonne le glas de la 5ie République, qui était bâtie pour qu’un président
        puisse gouverner, en donnant les orientations économiques avec l’aide du plan pendant les 20 premières années...... mais au fil des années les politiques se sont délestés de tous les principaux leviers économiques, privatisations à outrance, perte du pouvoir régalien de battre monnaie, etc .. si bien qu’à la fin, le président à part le« jouet » militaire dont il abuse ainsi que la levée d’impôts, n’existe plus que par cela, ce qui le rend mortel comme tout un chacun...... hors cela c’est le marché qui décide et lui qui prétendait en combattre les excès finit par se coucher devant lui, tout comme son prédécesseur qui voulait en découdre avec la racaille.... mais comme vous êtes bien placé pour le savoir, ce ne sont que des effets de manche.
        car à force d’abdiquer devant les marchés, il ne devient qu’un président dérisoire, tout comme son ancien adversaire. 
        mais je ne le plaindrai pas car son devoir dans les périodes compliquées, est d’expliquer non pas comment il va nous faire les poches mais quel est son projet pour le pays et quels sont les moyens qu’il veut mettre en oeuvre et surtout quelle est la France qu’il veut pour les cent ans qui viennent ????????????? 

        • MdeP MdeP 5 septembre 2014 15:27
          MdeP @ l’auteur
          Notre président n’a pas été très élégant dans sa rupture.Bon.
          Ce sont toujours des situations difficiles ! 
          Aujourd’hui, V.T. lui rend la monnaie de sa pièce ! Est-ce un bien, est-ce un mal ? J’ai envie de vous dire « laisse aller, c’est une valse ! » En même temps, on n’a pas perdu l’Alsace et la Lorraine !
          Simplement, sa qualité de journaliste de V.T. lui confère le savoir pour agiter les vautours. C’est réussi, bien sûr, car le charognard n’a pas d’autre fonction que le dépeçage, le « nettoyage jusqu’à l’os » !
          Vous-même, en tant qu’avocat, n’avez-vous jamais « dépecé » un client ? C’est pourtant une spécialité de la profession !

          François Hollande aime l’humour. Il en abuse manifestement dans tous les genres. Il paraît que c’est « un déconneur de première »’.
          Devant votre page creuse, je vous pose simplement cette question : est-il bien nécessaire de déshabiller le Président pour habiller l’homme ? 

          • MdeP MdeP 6 septembre 2014 01:00

            Que Valérie T. ait mis le Président à nu en mesure de rétorsion contre François Hollande, c’est de mauvaise guerre, si je puis dire. Déshabiller l’institution du Président de la République sur la place publique pour tailler un costard à son ancien amant, c’est très très vilain.

            Mais vouloir récupérer la situation est illusoire. Ca ne sert à rien si ce n’est à faire du vent. Et en tous cas, c’est ignorer un pan de notre histoire et n’avoir aucune notion de Droit constitutionnel.

            La Constitution de la Vème République, en effet, a spécialement été élaborée pour endiguer l’instabilité politique des IIIème et IVème républiques. Les gouvernements étaient constamment renversés et ne duraient pas plus de six mois. Voire bien moins ! C’étaient des gouvernements de coalitions.
            Notre actuelle Constitution de 1958 s’inspire de la monarchie constitutionnelle anglaise. Un exécutif à deux têtes dont l’un est arbitre (le rôle de la reine d’Angleterre est strictement honorifique/le Président de la République Française) et dont l’autre gouverne (premier ministre). Le Président de la République qui détermine la politique de la nation, ne peut pas être « renvoyé » ou renversé. 
            La seule chose qui puisse changer, ce serait une absence de majorité au parlement obligeant le Président bloqué à revenir à une cohabitation. 
            Ce qui serait quand même un comble puisque, là aussi, la date du scrutin des législatives avait été avancée pour qu’elle suive immédiatement celle de la Présidentielle pour garantir justement une majorité au Président !
            Donc, beaucoup de paroles inutiles, beaucoup d’encre versée à côté.

            La seule chose que les français retiennent, c’est malheureusement la précarité de leur situation et de leur avenir ! Avec aucun espoir d’amélioration à court terme. Mais, plus grave : à long terme également. Puisque c’est idem avec la Droite au pouvoir.


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 septembre 2014 11:07

            @MdeP


            En réponse à vos observations :
            -« Page creuse » ?Non pas, mais tout simplement une réaction de rejet face à une situation et des événements qui sont déplacés et que je considère comme malheureux sinon déplorables. Mon propos est très clair.
            -« Déshabiller le président pour habiller l’homme » ? Il n’a aucun besoin de mon aide et a amplement montré qu’il n’avait besoin d’aucune assistance, sauf de celle qui a cru utile de « l’habiller chaudement pour l’hiver ».
            -Quant à la conception que vous semblez avoir de la profession d’avocat, étant très respectueux de ce que l’on appelle le Code de Déontologie de la profession, code dont le non-respect est très sévèrement sanctionné lorsque l’avocat manque aux règles de délicatesse qui guident ses actions,je m’honore de n’avoir jamais « dépecé » quiconque, ni contradicteur, ni client.Une enceinte judiciaire constituant précisément le lieu où doivent se résoudre, sous l’autorité et l’arbitrage des juges plutôt qu’à coups de revolver, les différends et les litiges, les seules confrontations valables sont celles qui révèlent les talents et capacités des avocats.Le Droit offre des moyens et des armes licites dont l’usage est contrôlé par les tribunaux et les juges. Pour le reste, on ne tire pas sur une ambulance.

          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 septembre 2014 11:16

            @MdeP


            En réponse à vos observations :

            -« Page creuse » ?Non pas, mais tout simplement une réaction de rejet face à une situation et des événements qui sont déplacés et que je considère comme malheureux sinon déplorables. Mon propos est très clair.

            -« Déshabiller le président pour habiller l’homme » ? Il n’a aucun besoin de mon aide et a amplement montré qu’il n’avait besoin d’aucune assistance, sauf de celle qui a cru utile de « l’habiller chaudement pour l’hiver ».

            -Quant à la conception que vous semblez avoir de la profession d’avocat, étant très respectueux de ce que l’on appelle le Code de Déontologie de la profession, code dont le non-respect est très sévèrement sanctionné lorsque l’avocat manque aux règles de délicatesse qui guident ses actions,je m’honore de n’avoir jamais « dépecé » quiconque, ni contradicteur, ni client.Une enceinte judiciaire constituant précisément le lieu où doivent se résoudre, sous l’autorité et l’arbitrage des juges plutôt qu’à coups de revolver, les différends et les litiges, les seules confrontations valables sont celles qui révèlent les talents et capacités des avocats.Le Droit offre des moyens et des armes licites dont l’usage est contrôlé par les tribunaux et les juges. Pour le reste, on ne tire pas sur une ambulance.

            -La suite de votre analyse est intéressante.
            Deux précisions :
            Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. (Article 20 de la Constitution du 4 octobre 1958).
            Le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement.(Article 21).


          • MdeP MdeP 7 septembre 2014 16:26

            MdeP @ Renaud Bouchard

            Bonjour.
            Une autre précision peut-être pour ceux qui l’ignorent : le « poste » de Président de la République a été créé justement lors de l’élaboration de la Constitution de 1958. Avant, il n’y avait qu’un Président du Conseil. Qui sautait donc avec son gouvernement.

            Le livre de V. T. est à prendre avec des pincettes pour ceux qui souhaitent le lire, car c’est bien sûr une vengeance. Et donc tourné pour nuire à sa cible. 
            Pour les affaires de séparation et de divorce, des procédures amiables sont prévues par la loi. 
            Mais il y a des personnes avec lesquelles cela n’est pas possible. (J’en sais quelque chose et « votre » couplet sur les avocats et les juges me font, malgré tout, sourire après tout ce que j’ai subi et je peux vous assurer que j’ai réellement sauvé mes enfants. J’ai du attendre plusieurs années pour que l’on me demande enfin : « dites-nous ce qu’il vous fait encore. On va le calmer »).

            Comme je vous le dis, ça ne sert à rien de vouloir « récupérer » la situation car elle est irrécupérable vu qu’il n’y a aucune procédure prévue pour mettre un terme au mandat du Président de la République française. Même les députés chez nous n’ont pas de mandat impératif comme en Suisse, par exemple. Même contre l’ homme le plus puissant du monde, le Président des Etats-unis d’Amérique, une procédure d’empeachment peut être mise en oeuvre pour le destituer. Cela vous le savez aussi bien que moi, je ne vous apprends rien.
            Voilà pourquoi je parle de page « creuse » à propos de votre article. On marche à côté de nos godasses. On tape à côté du clou. On brasse du vent.
            Qu’est-ce que cela change pour nous ? 
            Rien.

            C’est désespérant : nous sommes d’accord. 



          • BA 5 septembre 2014 16:07

            En France, la situation est en train de dégénérer.

            François Hollande devient le président le plus impopulaire de la Vème République.

            La question est :

            « EST-CE QUE FRANCOIS HOLLANDE PEUT TENIR JUSQU’EN 2017  ? »

            Vendredi 5 septembre 2014 :

            Sondage : la descente aux enfers de Hollande et Valls.

            Seulement 13% des Français font confiance au président et 30 % au premier ministre. Un niveau inégalé dans le baromètre TNS Sofres-Le Figaro Magazine.

            L’effet Valls a fait pschitt. Quelques mois seulement après sa nomination à Matignon, une semaine après ce changement de gouvernement qui devait redonner un peu d’oxygène à un exécutif à bout de souffle, le président et le premier ministre sont dans la tourmente. François Hollande atteint un niveau de défiance encore jamais égalé. Manuel Valls voit son crédit auprès des Français fondre dangereusement.

            Tout se passe comme si le chef de l’Etat était en train de faire plonger celui qui devait l’aider à reprendre des couleurs en jouant les boucliers. Tels sont les principaux enseignements du baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine réalisé entre le 28 août et le 1er septembre. Soit après le remaniement, les derniers chiffres catastrophiques du chômage et la réception des avis d’imposition. Mais avant que les Français n’aient vent du livre de Valérie Trierweiler qui s’arrachait jeudi dans les librairies.

            Selon ce sondage, le président poursuit inexorablement sa chute, enfonçant encore un nouveau record. Sa cote de confiance tombe à 13 %, en baisse de cinq points en deux mois. Plus de huit Français sur dix (85 %) ne lui font pas confiance pour régler les problèmes du pays. Jamais un président n’avait atteint un tel plancher et connu un tel désaveu.

            Vingt-huit mois après leur prise de fonction, Jacques Chirac – sous son second mandat – avait une cote de confiance à 36 %, Nicolas Sarkozy à 39 %, François Mitterrand – premier septennat – à 43 %. « C’est un record absolu », « jamais vu » selon Édouard Lecerf qui se demande si, à ce niveau de défiance, la parole de François Hollande est « encore audible ». « Cela devient très compliqué », admet-il, d’autant que le président chute de quatre points chez les sympathisants socialistes (44 %).

            Commentaire d’un conseiller ministériel : « Hollande, ce n’est plus l’enjeu. Il ne se protège pas. À partir du moment où il ne demande même pas un parapluie à l’île de Sein et où il ne cherche même pas à faire interdire le livre de son ancienne compagne, cela veut dire qu’il n’a même plus le souci de sa propre image. »

            http://www.lefigaro.fr/politique/2014/09/04/01002-20140904ARTFIG00370-sondage-hollande-et-valls-au-plus-bas.php


            • HELIOS HELIOS 6 septembre 2014 00:47

              @BA...


              En se faisant l’avocat du diable, on pourrait dire que F Hollande n’en a rien a foutre.
              Il est élu pour 5 ans, un tunnel démocratique inouï, puisqu’il n’y a aucun moyen civilisé pour s’en débarrasser... il sait d’ores et deja qu’il ne sera pas elu.
              Il assume sa mandature, en profite un maximum et jouira ensuite de l’aura de son passage a l’Élysée.

              Il pourrait même tirer avantage de sa position de président le moins populaire qui se transformerait en force politique.
              qu’aurait il a craindre, en fait ? rien ! Que les députes ne le suivent pas ? un peu de saupoudrage et il trouvera toujours une majorité ponctuelle quel que soit le projet.
              Avec une petite vision d’avenir, il pourrait opportunément choisir le projet le moins complexe parmi un choix de projets emblématiques, le faire passer et ensuite récupérer une notoriété impensable pour un président « normal ».

              Bon, c’est de la pure spéculation, je sais..... mais je ne suis pas le seul a spéculer, n’est-ce pas ?

            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 septembre 2014 11:24

              @Hélios et BA

              Bien vu.
              « En se faisant l’avocat du diable, on pourrait dire que F Hollande n’en a rien a foutre.Il est élu pour 5 ans, un tunnel démocratique inouï, puisqu’il n’y a aucun moyen civilisé pour s’en débarrasser... il sait d’ores et déjà qu’il ne sera pas (ré)élu.Il assume sa mandature, en profite un maximum et jouira ensuite de l’aura de son passage a l’Élysée. »






            • nofutur 5 septembre 2014 16:26

              Il vaut mieux en rire car se serait à pleurer.
              Donc avant on était des sans culottes et en plus maintenant des sans dents !

              Si cela continue je vais rendre mon cerveau comme mon tablier.

              Tout cela est pitoyable
               !
               


              • Aldous Aldous 5 septembre 2014 18:30

                « Mon ennemi, il n’a pas de visage » qu’il disait.


                Tout compte fait, il a bien un visage, mais sans dents !

                • NicolasOlivier 5 septembre 2014 18:35

                  Comment Ségolène va-t-elle réagir à ces révélations ? Avec un tweet et quelques fautes d’orthographes ? http://comment-conjuguer.fr/actu/segolene-royal/


                  • HELIOS HELIOS 5 septembre 2014 18:52

                    ...sur un air bien de chez nous, pour faire plaisir a tous ceux qui trouvent que notre hymne national est inconvenant, je propose les paroles suivantes :


                    Allons « Sans-Dents » de la Patrie

                    Le jour de mordre est arrivé
                    Contre nous de la Hollandie
                    L’etendard « Sans-Dents » est levé
                    L’étendard « Sans-Dents » est levééééééééé
                    Entendez-vous sur vos écrans
                    Mentir ce minable Présiflan
                    Qui vient à la télévision
                    Raconter toujours les mêmes mensonges
                    Aux armes les « Sans-Dents »
                    Formez vos bataillons
                    Mâchons, mâchons
                    Qu’un flan impur dégouline pour de bon



                    Bon, d’accord, je ne suis pas fier, mais il ne nous reste quoi, a part la dérision....


                    • Corinne Colas Corinne Colas 5 septembre 2014 20:16

                      « Qu’un flan impur dégouline pour de bon »

                      Faut voir nos anciens gober le Flamby pour constater que nul besoin de dents... 


                    • o.man 5 septembre 2014 19:29

                      Les « sans dents » ont les crocs face à ces escrocs .

                      Le changement c’était pour quand ?
                       


                      • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 5 septembre 2014 19:52

                        Tout bien réfléchi, François Hollande, même s’il le voulait réellement, ne pourrait sortir des « clous » et s’égarer hors des limites restreintes que les banques, la Finance lui ont imposé.

                        Avons-nous choisi Hollande pour de grandes qualités d’exception ? Non, ce candidat faisait partie du panel de « présidentiables », à l’instar de ses concurrents, suffisamment malléables pour la fonction de Président de la République Française.

                        Les électeurs, que le miroir aux allouettes des urnes a ébloui, se sont rendus dans les bureaux de vote sans grand enthousiasme, il est vrai, et ont voté ! Comme d’habitude. Sans se rendre compte tout à fait, qu’en votant François Hollande, ils votaient contre leur propre camp, celui des « édentés » Et comme d’habitude, ils ont été bernés, cocus, contents, et s’empresseront aux prochaines échéances électorales, de rééditer l’exploit !
                        ,
                        Alors pourquoi nous en étonner ? Comme si l’on voulait malgré toutes les tares du système qui nous écrasent, et conscients du très mauvais choix, accorder au Chef de l’Etat, la grandeur et le pouvoir que sa fonction impose, ou la grandeur d’une statue de commandeur ?

                        François Hollande s’exécute, la preuve ! Le matériel militaire commandé par la Russie ne sera pas livré, sur ordre des Maîtres, et cette situation ubuesque aura n’en doutons pas, des conséquences à termes, graves pour notre Economie, du moins ce qu’il en reste.

                        La stature de Commandeur que semble affectionner les Français fait depuis longtemps partie de l’Histoire. Le dernier en date s’appelait de Gaulle. Depuis nous n’avons eue que de pâles effigies, (accordons tout de même à Chirac, un certain punch et puis aller tapoter le cul des vaches, au Salon de l’Agriculture, ça pose...),pâles effigies, dirais-je, d’un pouvoir national désormais aux mains d’officines et d’Etats hostiles à notre vieux pays. Profondément anti-français, anti-sociaux, anti-peuple !

                        Les frasques du Président, relayées par les médias, n’atteindront jamais les flamboyances royales, d’un XIV ou d’un Louis XV, ni même les turlutaines des présidents du siècle dernier qui faisaient sourire, rire et se gauberger les notables !
                        Tout cela manque de panache ! Triste et banal, pas même digne d’un bon film à la Chabrol, bon observateur des trous de serrures et qui sut nous concocter à partir de petites histoire simples de fesses, des chefs-d’œuvre.

                        Cordialement.


                        • HELIOS HELIOS 5 septembre 2014 20:44

                          bonsoir,...


                           je vote exceptionnellement, et là je vous ai mis un +1 pour signifier mon accord avec votre message.

                          J’en ai retenu au moins ceci :

                          ....... et s’empresseront aux prochaines échéances électorales, de rééditer l’exploit
                          ....... un pouvoir national désormais aux mains d’officines et d’Etats hostiles à notre vieux pays
                          ....... Tout cela manque de panache ! Triste et banal, pas même digne d’un bon film à la Chabrol

                          merci.


                        • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 5 septembre 2014 21:53

                          @ Henri Canant,

                          D’une manière ou d’une autre, si cet homme avait du « caractère », il n’aurait pas été choisi.

                          Et s’il s’était « réveillé », en appliquant une politique sociale, équitable et juste, gageons qu’il aurait été « dézingué » depuis longtemps par ses mentors.

                          Cordialement.


                        • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 5 septembre 2014 22:10


                          @ Hélios.

                          Merci pour votre plussage.

                          Ne nous y trompons pas. Nous sommes dans le sensationnel, ce qu’adorent les foules.

                          Nos gouvernements exploiteront jusqu’au bout le bon filon de l’émotionnel immédiat. Pour les têtes de gondoles des libraires et des supermarchés, c’est le jack pot ! Pour l’auteur, aussi, je suppose, son éditeur, seules la culture française et notre belle langue y laisseront bien des plumes.

                          Je n’ai pas lu ce livre que je ne lirai jamais d’ailleurs, pourtant des romans de genre ou de gare il y en existe de très valables, mais comment accorder le moindre crédit à cet étalage indécent ? Vraiment le pourrissement de notre société de spectacle et de nos institution est considérablement avancé. Le pouvoir de ces gens-là ne tient, et c’est là que le vote intervient, que par les voix factices ou pas que nous leur apportons  !

                          Nous cautionnons par là, leurs actes quotidiens, que nous sommes les premiers à vilipender !
                          Une seule chose compte pour eux : l’« Opinion publique » qu’ils trafiquent par les sondages,c’est le baromètre de leur popularité et de leur réélection.

                          Pour eux : « Jouir sans entraves ».

                          Cordialement.


                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 septembre 2014 11:48

                          @Nicole Cheverny


                          Excellente analyse. Tout est dit.
                          Un chapitre se ferme. 
                          Écrivons prochain.

                          Cordialement,
                          RB

                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 septembre 2014 11:52

                          @Nicole Cheverny


                          Excellente analyse. Tout est dit.
                          Un chapitre se ferme. 
                          Écrivons le prochain chapitre et changeons d’acteurs.
                          On ne résout pas les problèmes et les difficultés avec les gens qui les ont créés et qui les ont aggravés.
                          On en change.

                          Cordialement,
                          RB

                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 septembre 2014 11:59

                          @ Nicole Cheverny et à tous.Cet article remarquable :Jean-Pierre Le Goff  :

                          FigaroVox  : Dans quelle mesure le livre de Valérie Trierweiler dégrade-t-il la politique ?

                          Jean-Pierre Le Goff  : Ce livre n’est pas seulement le déballage et la revanche d’une femme humiliée. L’auteur du livre a participé aux côtés du Président de la République aux cérémonies officielles ; elle a occupé pendant quelque temps une fonction à l’Élysée qui dépasse sa personne privée. Ce livre dévoile et met en question les comportements du chef de l’État qui n’est pas un individu comme tout le monde, mais il incarne et représente le pays à travers sa fonction. Qu’ils le veuillent ou non, les deux protagonistes ont un statut particulier qui les distingue des citoyens ordinaires. C’est cette dimension symbolique essentielle à la représentation qui est déniée quand on veut en faire une simple affaire privée de règlement de comptes au sein d’un couple qui s’est séparé, comme on en voit beaucoup aujourd’hui. Ce déni et l’irresponsabilité politique qui l’accompagne sont symptomatiques d’un individualisme nouveau en politique pour qui le rapport à l’institution, les contraintes et les sacrifices qu’implique le service de l’État et du pays ne vont plus de soi. Après la publication des photos de l’escapade de François Hollande à scooter dans Closer, la publication de ce livre est un nouveau coup porté à l’autorité politique, au plus haut sommet de l’État, dans un moment particulièrement critique marqué par une crise politique et l’impuissance face au chômage de masse, sans compter les effets délétères sur l’image de la France dans le monde.

                           Cet événement s’inscrit dans un processus d’érosion de la dimension transcendante de l’État et de dévalorisation de la représentation politique auquel les hommes politiques ont participé. Ils portent une responsabilité particulière, à gauche comme à droite, dans la mesure où beaucoup ont voulu donner à tout prix une image d’eux-mêmes qui soit celle de tout un chacun. Après les années gaulliennes et ce qu’on a appelé la « monarchie républicaine », le rapprochement entre l’État et la société a marqué une nouvelle étape démocratique. Les présidences de Georges Pompidou et de Valéry Giscard, d’Estaing puis celles de Mitterrand et de Chirac ont développé un nouveau lien entre gouvernants et gouvernés, tout en maintenant, tant bien que mal, la distance nécessaire. Mais très vite, avec le déclin du sens historique et de l’institution, beaucoup d’hommes politiques ont fait du surf sur les évolutions sociétales problématiques en espérant en tirer quelques profits électoraux. Dès les années 1980-1990, on a vu apparaître sur les plateaux de télévision le mélange des genres entre des animateurs de télévision plus ou moins drôles, des personnalités du show-biz et des politiques cherchant une notoriété à bon compte, au risque de l’insignifiance et du ridicule. Certains hommes politiques se sont mis à la chansonnette, racontant leur vie ou faisant visiter par le menu leur appartement devant les caméras. À la même époque, les premières émissions de déballage psychologique en direct ont vu le jour, avec une nouvelle catégorie d’animateurs-psychologues au style décontracté. Les chaines du service public ont suivi.


                        • philouie 5 septembre 2014 21:07

                          je plussoie.

                          s’il avait de la dignité, il partirait.


                          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 7 septembre 2014 11:49

                            Ecrivons le prochain chapitre

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