Hollande est n’est pas un stricte socialiste, c’est un social-démocrate.
Le social démocrate c’est le candidat idéal quand tout va bien, il prend les problèmes un par un, réunit les acteurs et négocie une solution.
Cependant, nous sommes en entrés période psychologique de pré crise(*), c’est à dire que tous les acteurs de la société commencent à s’inquieter de l’avenir.
C’est à ce moment que la social-démocracie flanche : L’esprit de négociation est faussé car les arguments de la partie « capitalistique » deviennent des arguments de survie, arguments précis et chiffrés sur un aspect particulier. De l’autre coté de la table des négociations, la partie « sociale » ou « publique » ne peut négocier face au montage chiffré de la partie adverse, les arguments basés sur l’intéret collectif se dispersent dans le cas par cas. La solution qui en sort est biaisée
Quelques autres conditions viennent aggraver le déséquilibre des négociations :
- Le sentiment d’urgence, qui focalise sur les problèmes au cas par cas et brouillent la vision de l’image du fond
- La démultiplication des niveaux de négociation (de la commune à l’UE) qui brouille les esprits, cache ou favorise l’intéret de certaines parties.
- Les négociations au sommet qui se résument à entreprises VS quelques politiciens professionels qui sont soit : ignorants, incapables, clientélistes voire carrément corrompus.
- La nature technicienne des thèmes débattus qui exclut, de fait, la présence du peuple à la table des négociations.
- La passivité du peuple, le manque de leadership qui autorise une oligarchie de partis d’absorber les idées nouvelles pour rester au pouvoir (mais qui ne les concréstisent pas)
Mécaniquement : les intérets sociaux se perdent, les intérets privés s’y retrouvent face à un peuple qui lentement mais surement synthétise l’ampleur du problème alors que les partis, fonctionnent avec des méthodes symboliques inspirées de sondages d’opinion.
Ce n’est que dans ces conditions que peuvent naître de nouveaux paradoxes : sauver les banques c’est sauver l’intéret commun.
Est-ce la faute à Hollande ? Non
- Il a été élu démocratiquement par le peuple.
- Il n’a pas tenu tout ce qu’il a promis, mais ça c’est toujours passé comme cela avant.
- Une grande majorité des problèmes actuels ne sont pas nouveaux (retraites, écologie...)
Hollande je l’aime pas, mais tapper sur Hollande ca sert à rien, sauf peut-être à nous détourner de notre responsabilité, sauf peut être pour que les partis fassent de nouveaux sondages d’opinion.
(*)Le moment où la « vraie crise » devient effective c’est quand vos amis, votre famille, vos voisins vous demandent des aides d’urgence, quand les entreprises ou l’état ne sont plus capable de payer