Frank E. Dangeard et Thomson vous souhaitent un joyeux Noël !

Il est des jours, où je me demande s’il n’est pas préférable en période de crise, d’être le patron d’une boîte en pleine déroute (ou au moins en sérieuse difficulté), plutôt que le patron d’une entreprise prospère …
En effet, diriger une boîte prospère ou en équilibre financier par les temps qui courent, vous oblige à penser le présent avec une conjoncture pour le moins pas très favorable et anticiper un futur désespérément pessimiste pour ses salariés.
Pas très folichon et puis bonjour les coronaires !
Si j’étais le patron d’une entreprise dont les courbes plongent de manière vertigineuse depuis 3 ans, j’attendrais sagement le point de non retour et contrairement à n’importe quel autre salarié du groupe, je me réjouirais même de la perspective d’un licenciement.
C’est le cas de Frank E. Dangeard un proche de Thierry Breton et actuel Président-Directeur général de Thomson qui va bientôt toucher le pactole : 18 mois de salaire plus 105 000 options de souscription, correspondant grosso modo à 218 400 euros (soit 18 années de SMIC mis bout à bout !) et en plus le Conseil d’administration l’a autorisé à en conserver le bénéfice après son départ.”
Bingo !
En effet ces 105000 stock options, qui lui ont été cédés à 2 euros l’actions alors que le cours était encore à l’époque de 10 euros (donc une plus value dès l’achat de 8 euros par SO) pourraient lui rapporter la bagatelle de 300000 euros en n’étant plus rien pour l’entreprise, s’il attend 3 ans et que le cours remonte à 5 euros. Le pire c’est qu’à cette date, soit 4 ans après l’attribution de ces fumeuses stock options, il ne paiera pas d’impôts sur la plus value …
Elle est pas belle la vie ?
Et en plus cet exemple a l’avantage de se fonder sur des documents officiels facilement consultables sur le net … Le Tableau de page 118 qui détaille les rémunérations des membres du Conseil d’Administration est à lui seul assez éloquent. Aussi éloquent que ce qui est écrit page 119
Ceci dit il faut reconnaitre que le PDG en question qui aurait pu toucher plus, a dans sa grande sagesse, renoncé (mais après d’âpres discussions à propos de ses indemnités), à 3 mois de salaire !
Pendant ce temps là, 2 sites de production ont été supprimés, à plaisir et à Lyon, (acquisitions mal intégrées), soit 30 licenciements économiques, pour une enveloppe de moins de 2 millions d’euros, quand Frank E. Dangeard a reçu au total, 2 286 332 euros.
Et dire que l’Élysée a tout fait pour passer Noël dans la plus grande discrétion …
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