• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Fric au black chez les helvètes

Fric au black chez les helvètes

Souvenez-vous : le journaliste de Médiapart a été intrigué par l'attitude de Cahuzac à l'égard de Woerth ; une fois qu'on a une puce à l'oreille, pas moyen de l'ôter.

Il s'est penché sur la question et sur le bonhomme ; l'a suivi, écouté et s'est fait sa conviction.

Quelle ténacité ! Le génie n'est qu'intuition.

Des années de travail, de rencontres, de recoupements, jamais faciles ; des collaborateurs, de la confiance : il est venu à bout de son enquête avec ce qu'il fallait de preuves.

Dès le départ Cahuzac a réagi bizarrement ou plutôt humainement : il affichait une certitude, une innocence mais cachait mal son mal être et sa culpabilité.

À voir les protagonistes, on savait qui avait raison !

Comme d'habitude, quand je vois qui que ce soit à terre, mon cœur prend pitié ! C'est plus fort que moi, je ressens comme une injustice que celui-ci prenne pour les autres.

Ceci dit je ne garantis pas ma compassion à l'égard de Sarkozy quand on aura enfin le fin mot de toutes ses histoires ; mais ce n'est pas le même bonhomme.

Cahuzac a engrangé des « commissions » de la part des labos avec lesquels il bossait : à part moi(!), qui dans la salle, en tant que chef de clinique ( d'entreprises ou de collectivités locales), nageant dans le pognon et les affaires, aurait agi autrement ?

Cahuzac a dû, ça et là, planter quelques cheveux au black : qui ( même moi évidemment !) n'a jamais empoché quelques billets illégitimes ?

Tout est question de proportion ; par exemple, moi j'ai gagné 300 euros non déclarés à rééduquer un cheval rétif !

Un chirurgien, chef de clinique, c'était trois cents euros par jour ; bon. On n'a pas le même train de vie non plus ! Moi je n'ai pas de bonniche black au black, même pour la bonne cause !

Alors voilà, cet honnête homme, pris malgré lui par les aléas de la vie moderne, se retrouve avec des centaines de milliers d'euros impossibles à déclarer. Il a bien dû dépenser tout ce qu'il a pu mais au bout d'un moment, on n'a pas que ça à faire de dépenser. Il fallait trouver quelque chose, agir au mieux.

Les comptes en Suisse n'ayant pas été faits pour les chiens, Cahuzac comme des milliers d'autres y a caché ses éconocroques. Sous Sarko, tout était possible, il fallait aviser et se préparer à un avenir sombre.

La Suisse, c'est trop proche ; il y a eu aussi à un moment des velléités de donner les noms des détenteurs de comptes ; souvenez-vous, ce traître aux siens, cet employé de banque qui a mouchardé ! Tataouine, ou la Thaïlande ou que-sais-je, c'était aussi bien. Cela fait trois ans que le magot n'est plus sous les cieux européens  !

Comble de malchance, Hollande le pressent comme Ministre.

Vous avouerez qu'il ne pouvait pas dire : oui, bon, j'accepte ce poste, bien sûr, j'en suis flatté, merci, mais avant cela il faut que je déclare au fisc quelque chose comme six cents mille ( six millions ?) d'euros, qui en fait ne viennent de nulle part, sont là sans exister, bref, la merde quoi !

Là il a commencé à maigrir.

Puis à s'aigrir.

Bon, je ne vais pas pleurer ; cela lui a fait une belle expérience, il retrouvera sa clinique, ses rentrées au black aussi et, ouf, il n'aura plus de craintes ! À moins que cette histoire l'ait rendu plus qu'honnête ?

Il se souviendra comme d'une punition son face à face avec Mélenchon ; mais Mélenchon c'est un vrai gentil qui aime à rabaisser les seuls journalistes arrogants ; il a trouvé qu'il s'en est bien sorti ; d'ailleurs il a eu le satisfecit de son Président.

Cahuzac, c'est un transparent ; d'abord il se fait démasquer par un obscur journaliste d'une officine, qui a certes la réputation de couper les cheveux en quatre après y avoir cherché les poux, tout cela n'ayant rien à voir avec le métier du quidam, mais il remue les pieds, serre les fesses et les lèvres, s'avise de tarabiscoter son projet de taxation des riches de telle manière qu'il est refusé – certes, c'était le but- mais il en a assumé la gloire. Ça devait lui faire tout drôle de devoir faire semblant de porter ce projet, parce que, faire semblant, pour le coup, c'était bien la seule chose qu'il était capable de faire.

Enfin, le pauvre garçon a été à côté de ses pompes pendant près d'un an.

Il n'en pouvait plus, ça se voyait, et sans avoir jamais regardé dans les astres ni les entrailles de poulet, j'avais deviné que ce dénouement était le seul possible !

Il n'a pas eu tort de faire ça vite ; dans son intimité, ses proches sont tous comme moi ! Il doit souffler.

La conclusion que je tire de cette histoire, et de celle de Strauss-Kahn et d 'autres que j'oublie pour l'heure, c'est qu'au fond, les socialistes sont des malfrats d'occasion, des faibles qui se laissent tenter, des gentils !

Les malfrats de droite sont beaucoup plus retors, ou précautionneux ; il paraît plus difficile de les déstabiliser ; leurs malversations n'en sont pas à leurs yeux, juste leur bon droit, et, je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais c'est pire ! On peut même dire que ça fait peur.

Notre NKM – c'est bien quand même qu'au bout de tant de décennies nous ayons nous aussi, comme les américains leur JFK, nos DSK, NKM...- a été très fair play ; peut-être anticipe-t-elle les déculottées de son chef gourou ( quand tout le monde se ruera sur le pauvre NS, qui manque de K dans ses initiales et n'a rien à voir avec notre Seigneur, la droite pourra dire qu'elle a été bien élevée et sobre de lazzis à l'encontre de ses ennemis) ; même l'extrême droite n'est pas allée jusqu'à dire qu'il fallait que le gouvernement démissionne !

Ah ! Voilà une affaire rondement menée. La maffia PS commence à payer sérieusement les abus de son pouvoir ; je le répète, je regrette vivement que la droite soit si foncièrement mauvaise qu'il s'avère plus difficile de la déboulonner.

Nous aurons droit aux paroles coutumières – véritables tours de force- de la part de tout le monde à propos de « l'affaire » ; certains se réjouiront, d'autres ricaneront et au gouvernement, les prochaines nuits seront blanches pour trouver les mots vides dont on se dira qu'ils pourront passer la rampe.

Quelle misère.

La morale, triste, de cette histoire, de ce qu'elle nous révèle, est que la politique est devenue le fait de schizophrènes, d'êtres scindés dont on ne sait si l'alter ego est le petit garçon vulnérable à la vénalité, influençable, ou bien le personnage rigide au langage de bois...


Moyenne des avis sur cet article :  4.67/5   (24 votes)




Réagissez à l'article

22 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 3 avril 2013 15:00

    Beaucoup de ménages à faire dans la classe politique mais l’esprit de clan dépasse les simili clivages droite gauche , le gâteau est trop beau pour risquer de tout perdre en se tirant dans les pattes , malheur à celui qui est découvert car là pas de pitié pour montrer sa propre probité mais tout cela n’est qu’une farce pour amuser le bon peuple.


    Ils ont tous trempé dans des affaires pas clair et pensent être honnête mais les politiques sont déconnectés de la réalité , combien de loi qui les arrangent , combien de délit d’initié avant le vote d’une loi , combien de financement occulte par des rétro commissions etc ....

    Philippe 

    • alinea Alinea 3 avril 2013 15:08

      Oui Philippe : je pense que c’est ce monde à côté du monde qu’il faut déboulonner. Le plus tôt sera le mieux !


    • bernard29 bernard29 3 avril 2013 15:18

      le pouvoir rend fou et inconscient. Notre démocratie est tellement malade que les sentiments d’impunité totale et d’irresponsabilité personnelle sont de mise dans notre oligarchie.

      Ceux de droite sont assez fourbes ou riches pour se payer des conseils sachant camoufler leurs turpitudes et de ne laisser aucune trace, parce qu’ils savent ce qu’ils font sans doute.

      Au début de l’affaire Cahuzac, je pensais qu’on aurait rien trouver car même s’il avait un compte, il n’aurait pas été assez con pour ne pas avoir un prête nom ou un homme de paille. Ben non, j’avais faux. 

      Comment notre démocratie accepte t’elle que des élus du peuple soient reconduits pendant 30 ou 40 ans. Ils sont légion au PS. Ils ont perdu toute notion de responsabilité publique. peut être ferions pareil à leur place !!, mais c’est justement pour cela, qu’il faut des règles strictes.


      • alinea Alinea 3 avril 2013 15:51

        Cahuzac a ouvert ce compte il y a plus de vingt ans ! Être socialiste n’a jamais empêché d’être riche et... filou ( ah que le mot est gentil !!) je suis convaincue qu’il ne savait pas quoi faire de ce pognon ! Cela ne représente aucunement une excuse à mes yeux, mais c’est un comportement qui me paraît bien habituel ! À partir du moment où on engrange trop de fric illicite... la suite est logique !
        Au fond, autant je suis contente que ce genre d’affaires « sorte », autant je sens une hypocrisie incroyable de la part du public ; Ariane Walter a écrit un article que j’approuve entièrement à ce sujet ; on en reste à se satisfaire de « droit commun » alors qu’il nous faudrait nous battre, politiquement ! Non ?
        Bien à vous Bernard


      • Christian Labrune Christian Labrune 3 avril 2013 15:22

        Pour Montesquieu, le ressort de la démocratie, c’est la vertu.

        Apparemment, on est loin du compte.

        A moins qu’elle ne s’incarne dans Mediapart ? C’est ce que la publicité très bien organisée de cette officine laisse entendre à l’envi, et ces dernières heures, la chose semblait passer passer comme une lettre à la poste.

        La question qui m’intéresse de plus en plus, ce serait pourtant celle de savoir ce que recherchent ces petits salafistes de notre république, ces lointains descendants du sinistre Robespierre et de sa suite d’inrockuptibles. Ils seraient stipendiés par une puissance étrangère pour achever de ruiner la réputation de leur pays, force est de reconnaître qu’ils ne pourraient mieux s’y prendre.

        J’ai toujours eu le plus grand mépris pour un parti qui se réclamait encore naguère de l’homme à la francisque ; je ne risque pas de plaindre Cahuzac après ce qu’il a fait ; pas plus que, demain peut-être, l’ancien locataire de l’Elysée mis en examen, mais les entreprises de Mediapart ne laissent pas de me paraître un peu glauques. Dans une société, la plus basse police n’est pas sans utilité, bien évidemment. De là à lui envoyer des fleurs... Gardons-nous bien d’une pareille tentation.


        • alinea Alinea 3 avril 2013 15:44

          Votre réaction est étonnante Christian Labrune:Le rôle du journalisme d’investigation est bien de faire sortir les turpitudes de qui que ce soit influe sur notre destin. Mediapart ne s’attaque pas à un camp ou à un autre, mais au pouvoir.
          Quoi de plus sain que s’attaquer au pouvoir, quand il abuse ?
          Et si j’ai voulu dire que toute notre société est gangrénée, je n’ai pas tranché de savoir si les politiques ont commencé ! Les politiques ne peuvent être les seuls à être vertueux ; néanmoins que le peuple se rue sur lui quand il trompe ou trahit n’est que justice !
          Je pense pour ma part qu’il y a très peu d’hommes vertueux de nos jours ; et que ce sont ceux qui le sont peut-être le moins qui s’offusquent davantage !
          Il n’y a plus rien à défendre ou à protéger ; je pense juste qu’il faut accélérer la chute, pour pouvoir en avoir la maîtrise ! Au point où nous en sommes- une République qui n’a rien à envier aux Républiques « bananières », un grand chambardement me paraît indispensable !


        • Christian Labrune Christian Labrune 3 avril 2013 16:23

          @Alinea

          Je voudrais bien que vous eussiez raison. L’aveu de Cahuzac, hier soir, ne m’a pas vraiment étonné parce qu’il était difficile d’imaginer que les choses pussent évoluer autrement. C’est comique, d’un certain point de vue ce retournement, cette mise à poil d’un vrai Tartuffe, mais on n’a même pas envie d’en rire.

          Par dessus le marché, et contrairement aux apparences, cela n’a rien de bien nouveau. Depuis l’abolition des privilèges, le 4 août 89, les choses ont-elles vraiment changé ? Quelle amélioration pour le petit peuple condamné à devenir, tout de suite après, la chair à canon du petit mafieux corse ? Pour l’ouvrier des Trois Glorieuses, de la monarchie de juillet ? Et ne parlons pas des quatre ans de grandes vacances, pour les poilus de la troisième république, du côté de Verdun !

          Apprendre, à la fin du XXe siècle, que l’homme à la francisque avait pu se hisser jusqu’à la présidence grâce à la complicité et au soutien de l’ancien chef de la police de Vichy, ça n’était pas drôle non plus. C’était même bien pire.

          Il n’y a rien de bien positif du côté des agissements troubles de Mediapart. Le salut du pays n’est pas à attendre de ce côté-là. Les révolutions elles mêmes, que vous paraissez souhaiter, sont toujours impuissantes à corriger l’immoralité du politique ; à l’illusion lyrique des révolutions (on a vu encore récemment ce que cela devenait dans les pays arabes !) il importe de toute urgence de tordre le cou.

          Le mieux serait encore de passer à la suite sans trop épiloguer. Devoir essuyer à la télévision les vociférations pas très surprenantes de Lepenenchon, cela ne me paraît pas un motif de grande satisfaction.


        • alinea Alinea 3 avril 2013 16:30

          Non, effectivement, je ne pense pas qu’il s’agisse d’un salut ; cela fait partie d’un tout finalement.
          On va épiloguer, parce que cela occupe ; pour ma part je n’arrive pas à y voir de l’essentiel ; peut-être du sensationnel, mais pas plus.
          À propos de Merlupen ou Penlenchon, je ne sais plus ; lisez l’article de Sydney 93, certes très Mélenchon ( comme moi d’ailleurs !!) mais son exposé est très clair. j’aimerais bien que dans l’état actuel des choses, on ne fasse pas d’amalgame, parce que « tous pourris » ou « tous dans le même panier », cela ne nous fera pas avancer j’en ai peur !


        • bernard29 bernard29 3 avril 2013 17:16

          Christian Labrune .

          vous dites ; « Il n’y a rien de bien positif du côté des agissements troubles de Mediapart. »

          Eh bien moi je trouve que si. Il y a au moins une chose qui est celle d’attirer l’attention sur cette oligarchie qui se permet tout, et se pavane avec un sentiment d’impunité totale. On sait qu’il ne sont pas crédibles et qu’ils peuvent mentir effrontément. On en a la preuve. Et comme nous vivions dans une société médiatique, le bruit qui est fait, malheureusement pour la personne par qui le scandale arrive, est salutaire.

          Les citoyens savent qu’il y a une crise de la représentativité, ce qui ne les empêche pas de revoter sur des « plus ou moins mis en examen », mais cette affaire nous met le nez dans notre caca, bien mieux que n’importe quel discours de constitutionnaliste distingué.


        • Christian Labrune Christian Labrune 3 avril 2013 22:47

          @bernard 29

          Je ne suis pas très convaincu par votre argumentation. Il y a un an, dans une situation comparable, la majorité des Français - qui ont la mémoire courte ou pas de mémoire du tout - aurait dit à peu près : voilà bien les moeurs de la droite ! Si la gauche était au pouvoir, ces choses-là ne se passeraient pas ! Or, c’est ce qui se prétend la gauche qui nous offre cet abominable spectacle. Et cela n’a, à vrai dire, rien de bien surprenant. C’était déjà la même gauche ou à peu près, qui votait les pleins pouvoirs au Maréchal en juillet 40, qui organisait après la guerre, pour se faire mousser, des attentats contre elle-même dans les jardins de l’Observatoire, puis faisait marcher joyeusement la guillotine en Algérie.

           A la fin du second septennat de l’homme à la francisque, les Français auraient pu comprendre pourquoi on avait dès 83 fait le lit du libéralisme et entrepris de détruire le système d’instruction publique, clef de voûte du système républicain. C’est que l’état était devenu la chose d’un vieux potentat nostalgique du maréchalisme et on devait apprendre qu’il était resté le fidèle copain d’un chef de la police de Vichy habile à faire circuler les trains dans la France de 1942. Une cour à sa dévotion lui cirait les pompes du matin au soir. Les Français ont aujourd’hui les moyens de savoir tout cela sans avoir à faire beaucoup de recherches, mais cela n’a aucune importance : un Hollande peut encore aller jusqu’à agiter dans sa campagne, en 2012, la hideuse marionnette d’un Mitterrand avec la certitude que ce sera sans conséquence, et même que cela lui rapportera des voix.

          Les socialistes seront ratatinés aux prochaines élections, mais il y en aura encore bien d’autres ensuite. Ils se relèveront très bien, aussi bien qu’un Berlusconi de l’autre côté des Alpes. Sait-on par ailleurs ce que sont les objectifs réels de Mediapart ? Si vous me répondez : informer, faire apparaître la Vérité dans sa belle nudité (une vérité tout à fait roborative pour Lepenenchon !) je tiens à vous prévenir que je trouverai votre réponse un peu simpliste.

           


        • brindfolie 3 avril 2013 17:12

          Tellement écoeuré que même une balle dans la nuque serait leur faire trop d’honneur !


          • Brontau 3 avril 2013 17:34

            Bonjour Alinea. Cette fois le ton est mutin (hors rien de plus redoutable que l’euphémisme !) et j’adore. La morale triste, comme vous le soulignez, est également d’autant plus terrifiante que profondément et totalement vraie et sans parade facile et évidente. [ a parte en réponse à votre commentaire d’hier : je n’ai malheureusement que très rarement le temps de faire un commmentaire, mais je prend toujours celui de vous lire.]


            • alinea Alinea 3 avril 2013 18:00

              Quand vous écrivez, cela me donne l’occasion de vous saluer. Vos commentaires sont des baumes, faites-les sincères, même s’ils sont rares, ils me comblent !
              (Cela paraît bien empesé ; non, c’est vrai !)


            • Rensk Rensk 3 avril 2013 20:42

              A la fin de la lecture... me viennent de suite deux livres en tête...

              CES MALADES QUI NOUS GOUVERNENT. Dr Pierre Rentchnick et Pierre Accoce. Première édition : Editeur : Librairie Générale Française (LGF) – 1978. Suite : Editeur : Librairie Générale Française (LGF) – 1991.

              CES CROYANTS QUI NOUS GOUVERNENT. Christian Roudaut, Françoise Daucé, Alexis Delahousse et Emmanuel Saint-Martin. Payot – 2006.

              Un résumé : http://www.citoyenhmida.org/apres-ces-malades-ces-croyants-qui-nous-gouvernent/


              • alinea Alinea 3 avril 2013 22:11

                Rensk : vous êtes une bibliothèque à vous tout seul ! je ne connaissais pas ce livre ; j’en ai lu la présentation ; moi j’aimerais trouver quelque chose sur les pathologies psychiques que donne le pouvoir ! Une étude approfondie qui mettrait de l’eau à mon moulin !
                Merci pour les liens ; je vais tout de suite regarder l’autre ( j’ai eu des problèmes de connections ! C’est le troisième commentaire que je vous écris !)


                • dixneuf 3 avril 2013 23:08

                  Mensonges des politiques

                  Ce n’est pas d’aujourd’hui que mentent les politiques, même

                  « Les yeux dans les yeux »

                  1988. Le débat télévisé précédent le second tour de l’élection présidentielle donne lieu à un échange tendu entre Jacques Chirac et François Mitterrand. « Est-ce que vous pouvez me dire, M. Mitterrand, en me regardant dans les yeux, que je vous ai dit que nous avions les preuves que Gordji était coupable de complicité ou d’action dans les actes précédents, pouvez-vous contester cette version ? » « Dans les yeux, je la conteste »...

                  Chirac en est resté sur le cul - Il avait trouvé plus menteur que lui !!!

                   :->


                  • alinea Alinea 3 avril 2013 23:28

                    C’est vrai dixneuf, mais j’avais déjà lu votre message sur un autre article ; merci quand même !


                  • bakerstreet bakerstreet 4 avril 2013 00:45

                    Bravo Alinea pour cet article
                    Mais résistons aux tous pourris. Il y a des gens évidemment propres et dévoués à leur cause. Le problème, c’est que les ambitieux n’ont pas ces pudeurs, et c’est pourquoi, sauf exception ils sont sur le devant de la scène.
                    Les plus grands politiques sont curieusement ceux qui sont arrivés dans la politique par effraction, par colère, portés par un événement.
                    Ganchi, Mandela, De Gaulle, Che Guevarra.
                    Des gens droits, dans leurs bottes et leurs principes.
                    Les petits enfants de De Gaulle payaient leurs repas quand ils venaient à l’elysée....
                    Cela en a fait sourire certains.....
                    Qu’on soit d’accord ou nous avec eux c’est leur capacité d’engagement qui frappe, et ce qu’on peut appeler « le don de sa personne », expression c’est vrai sulfureuse quand on entend encore la voix chevrotante de Pétain l’a déclamée : « Je fais don de ma personne à la France ! »..

                    Et Marc-Aurèle
                    Il faut lire ses pensées.
                    Livre rare d’un homme cultivant la simplicité, tentant d’être en accord avec les exigences de l’état et de sa philosophie stoïque
                    Marc-Aurèle, empereur romain, qui couchait à la dure avec ses hommes, sans démagogie, par amour de la simplicité
                    Et qui sortit les meubles de son palais pour les vendre dans une sorte de troc aux puces, sur le trottoir, quand les finances de Rome étaient à sec.
                    Ce petit livre il l’a écrit pour lui même, pas pour l’esbrouffe, pas pour les discours, même si la postérité lui a demandé un autographe.

                    Se méfier des déclarations grandiloquentes à la Pétain.
                    Elles viennent souvent de petites gens.


                    • boutiamit boutiamit 4 avril 2013 11:36


                      Tiens ! une guerre se prépare en Corée !

                      Elle sera peut être ATOMIQUE !

                      Mais parlons de cahuzac....bien plus intéressant.


                      • alinea Alinea 4 avril 2013 12:15

                        Certes boutiamit ! Mais qu’en dire ? La plupart des choses nous dépassent... et on aime bien causer quand même !


                      • alberto alberto 4 avril 2013 13:14

                        Bonjour Alinea,

                        Je suis un peu comme toi : j’ai horreur des lynchages !

                        D’autant que celui-ci provient de média qui rasaient les murs depuis des mois en regardant Mediapart de travers...

                        Mais aussi de personnages politiques dont l’attitude outrancière laisse penser qu’ils espèrent ainsi faire oublier leurs propres (mais sales) turpitudes...

                        Quant à Cahusac, qu’en dire, sinon que la perspective de connaitre l’odeur rance et la promiscuité d’une geôle de prison reste à ce jour son horizon le plus vraisemblable ?

                        Bien à toi.

                        P.S. Désolé d’arriver si tard sur ton excellent post.


                        • alinea Alinea 4 avril 2013 13:22

                          C’est une belle hypocrisie tout ça ; c’est ce que j’en retiens ; pour ma part, la politique menée par ces gens-là me paraît bien plus répréhensible ; viendra peut-être le jour où ils seront jugés pour ça !

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès