Fukushima : Naoto Kan, arrête de mentir !
Alors que 700 techniciens travaillent 24 heures sur 24 de manière desespérée pour éviter une aggravation de la situation de la centrale nucléaire de Fukushima, le premier ministre japonais Naoto Kan et les autorités japonaises enchaînent mensonge sur mensonge. Alors que le scénario d'une catastrophe presque au même niveau que Tchernobyl se précise, les autorités nucléaires japonaises déclarent avec un air désinvolte que "les rayonnements qui s'échappent de la centrale sont encore largement inférieurs à ceux d'un vol par avion ou d'une radio chez le dentiste." Dans ce cas pourquoi deux techniciens qui travaillaient sur le site ont-ils été gravement irradiés par des doses de 170 à 180 millisievert, soit environ 2 fois la dose moyenne pour avoir un cancer avéré à long-terme. ?
Quant au premier ministre Naoto Kan, il a attendu plusieurs jours pour "conseiller de ne pas consommer de légumes" en provenance des zones à proximité de la centrale. Encore heureux ! Le site du Nouvel Observateur dit que du césium radioactif a été mesuré à 82.000 becquerels - soit 164 fois la limite légale - dans des feuilles de de légumes "kukitachina" provenant de Motomiya, une commune de la préfecture de Fukushima. Pourtant seulement quelques jours après le début de la catastrophe nucléaire, ce même personnage avait tout fait pour minimiser l'impact de la radioactivité sur la population et les aliments ! Selon plusieurs spécialistes, la zone d'évacuation de 20 km autour de la centrale devrait être élargie à 50 au moins par précaution. Non répond le gouvernement japonais !
Enfin, ajoutons que Naoto Kan ne minimise pas les faits pour lui-même. Il sait que politiquement, une fois la crise passée, il sera complètment fini. Mais il ment pour sauver son parti et son gouvernement ! En effet, il est plus facile de mentir, de dire que cette catastrophe n'est rien, que tout va rentrer dans l'ordre pour faire redémarrer l'économie et laisser crever les irradiés en paix plutôt que d'avouer que la crise est une catastrophe qui restera associée à son nom avec une connotation très négative, d'autant plus que l'AIEA avait déja critiqué les méthodes scandaleuses de TEPCO, compagnie qui gère la centrale.
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