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Accueil du site > Tribune Libre > Génération caillera ou simplement génération Sarkozy ?

Génération caillera ou simplement génération Sarkozy ?

Qui arrêtera cette présidence ?” s’interrogeait déjà le 9 mars 2009 Edwy Plenel. La question est plus que jamais d’actualité. Le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy est indubitablement marqué par cet abaissement national souligné à répétition par Vincent Peillon. Un quinquennat marqué par le vaudeville, sentimental ou sportif, les conflits d’intérêts, les mélanges des genres et les entorses à l’éthique. Le tout sous une irresponsabilité érigée en mode de gouvernance. Car désormais on peut tout faire sauf, démissionner.

Qu’elle est loin la devise des philosophes des Lumières : “Honneur et Probité”. Alain Finkielkraut n’est pas Voltaire. Prompt à stigmatiser la génération caillera et l’esprit des cités, le philosophe des temps modernes est frappé en revanche de cécité lorsqu’il convient de s’attaquer aux puissants notamment à la classe politique.

Demandons à nos élites de la tenue mais ce n’est pas d’eux que vient le mauvais exemple” estime-t-il après avoir déclaré qu‘il y a des caïds dans l’équipe de France de football.

L’imbécile regarde le doigt quand le sage montre la lune. Question gosse mal-élevé et attitude de caïd, le Chef de l’Etat en est un bel exemple. La tenue tout d’abord. Ce côté “parvenu”, de nouveau riche qui exhibe son épouse et sa Rollex, revendique son goût du luxe et fait son caprice pour avoir un avion digne de son ego.

Pour le comportement, outre un langage truffé de fautes grossières de français, c’est la testostérone qui l’emporte. Un comportement de petit caïd qui derrière les dispositifs de sécurité fait mine de ne pas avoir peur de l’affrontement physique entre insultes et provocations, du Guilvinec au salon de l’agriculture.

C’est aussi, cette pseudo-décontraction qui cache une pure grossièreté telle l’écriture de SMS devant le Pape et les claques dans le dos aux autres Chefs d’Etat.

Il est temps de ne plus confier le destin de l’équipe à des voyous arrogants et inintelligents et de sélectionner des gentlemen” avance Finkielkraut. Question savoir-vivre, il y a pourtant à redire du côté du gouvernement. A défaut de servir la République, beaucoup ont choisi à l’image de leur mentor de se servir sur la bête .

Ceux qui exercent le pouvoir ont des travers mais n’en faisons pas des boucs émissaires de la turpitude sociale” continue le très courageux Finkielkraut capable dans un même temps de fustiger l’irresponsabilité et d’exonérer le pouvoir politique du naufrage collectif des valeurs qui font le ciment d’une société.

Irresponsabilité pourtant d’un exécutif qui lance un débat sur l’identité nationale dont on mesure aujourd’hui les traces dans une xénophobie rampante qui éructe son horreur d’une équipe nationale métissée. Irresponsabilité toujours des gouvernants lorsque, incapables de revisiter un système éducatif en plein naufrage, ils se contentent de pratiquer des coupes sombres dans les effectifs d’enseignants.

Pour lutter contre la déliquescence sociale, Finkielkraut suggère de réintroduire la civilité à l’école et il a raison. Mais, cet effort n’a de sens que s’il est suivi d’un retour de l’exemplarité de nos dirigeants politiques et économiques. Le syndrome Polanski n’est jamais bien loin. Celui d’une élite qui exige des autres des comportements respectueux de règles dont elles s’exonère.

Etrange époque en effet Monsieur le philosophe que la notre où l’on sent bien que nous atteignons un point de bascule. Dans une période tout aussi incertaine, 1848, Alexis de Tocqueville devant la Chambre des députés avait trouvé des mots qui restent d’actualité : “Sans doute le désordre n’est pas dans les faits, mais il est entré bien profondément dans les esprits“.

Un sentiment que partage à sa façon Roselyne Bachelot lorsqu’elle évoque à propos de l’équipe de France de football, “un désastre moral“. Pourtant, là aussi plutôt que d’assumer ses responsabilités voilà une ministre rabaissée au rang de pom-pom girl et/ou de super-nanny , oscillant entre coups de martinets et infantilisation de professionnels du sport forcément immatures car issus “des quartiers”. Une ministre qui trouve là l’occasion de s’acheter une conduite après sa gestion désastreuse de l’épisode de la grippe H1N1 et plus récemment après avoir placé son fils à l’abri du besoin dans une succursale du ministère de la santé.

Ce n’est pourtant ni d’apitoiement ni de déversement de bile à travers un événement sportif condamné à jouer les exutoires des malaises de notre société dont notre pays à besoin. C’est d’une volonté partagée de redressement national. A ce titre dans notre époque surmédiatisée, Nicolas Sarkozy apparaît tel qu’il est. Comme une erreur de casting.

Les images et les références sont parfois terribles. Sa tentative de récupération de l’épopée Gaullienne du 18 juin témoigne qu’à l’aune de l’histoire il est difficile pour un nain de mettre ses pas dans ceux d’un géant.

 

 

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18 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 23 juin 2010 11:02

    Bonjour, Henri.

    Il ne faut sans doute pas pousser trop loin le parallèle entre l’équipe de France de football et la société française. Mais il y a pourtant d’évidentes analogies dans le pourrissement de l’une et la déliquescence de l’autre, accentuée par un sarkozysme cynique et méprisant pour les faibles.

    Qu’il y ait d’autre part des caïds en équipe de France semble évident. Mais elle reflète là ce qui se passe au sommet de l’état où Sarkozy se conduit lui-même moins en président qu’en caïd autoritaire et prêt à contourner les textes qui l’empêchent d’asseoir sa domination.


    • ZenZoe ZenZoe 23 juin 2010 11:38

      Comme tout le monde, je ne suis pas particulièrement impressionnée par la performance de notre Président, mais...
      Marre de cette obsession générale avec Sarkozy !
      Quand quelque chose ne va pas en France, c’est lui.
      Quand toutes les valeurs s’effritent, c’est lui.
      Quand Anelka est grossier, c’est parce qu’il a donné l’exemple.
      Quand Bettencourt fait de l’évasion fiscale, c’est parce qu’il a créé le climat.
      Etc. etc.
      Trop facile à la fin !
      Sarkozy est bien pratique pour éviter de se remettre en cause en fait.
      Mon avis ne va pas être populaire, mais quand même, Sarkozy n’est pas brusquement tombé du ciel dans une société jusque-là vertueuse. Il n’a pas fait un coup d’état pour arriver en haut de l’échelle. Il était connu et on a voté pour lui. Et la France n’était pas non plus au top quand il est arrivé.
      Sarkozy, c’est l’aboutissement d’une société en perdition depuis presque 3 décennies, qui se divise, qui se déglingue, qui dit toujours « c’est la faute des autres », qui vote pour un homme de droite et lui reproche ensuite de prendre des mesures de droite.
      Sarkozy, plus qu’un coupable idéal, est le reflet de notre société et à mon avis, au point où on en est, ce n’est pas le prochain Président qui pourra régler le problème à lui tout seul. Je prédis de la déception après 2012.


      • marc berger marc berger 23 juin 2010 12:35

        Bonjour, vous oubliez que sarkozy fit des promesses, et qu’une grande partie de moutons y ont cru, le problème de l’individualisme que vous soulevez me semble pertinent, par contre sarkozy a évidement son lots de responsabilité dans notre mouise généralisée, car qui a tout fait pour aider la finance et ceux qui exploitent la majorité des travailleurs ? qui a fait passer en force via le parlement un non d’un referendum ? car je vous le rappelle le traité de lisbon s’inscrit dans une logique néo libérale forte, interdisant le prêt des banques centrales ou nationales aux organismes publiques !!! quand votre ville ou votre région décide d’investir dans un bien publique, nous sommes obligé d’emprunter de l’argent aux banques privées, et donc de leur payer des intérêts, or en empruntant a la banque française, les intérêts iraient directement dans les poches de l’Etat donc nous !!! bref la liste est longue et oui sarkozy est responsable en partie du désordre total dans lequel nous sommes. ET 2012 sera , je l’espère , un nouvel espoir de vivre et non de se faire exploiter.


      • ZenZoe ZenZoe 23 juin 2010 14:27

        Marc,
        D’accord à 100% avec vous, le traité de Lisbonne de force, les cadeaux aux plus riches, l’injustice comme critère de base, les prétentions dictatoriales etc. Tout à fait exact.
        Mais ce que je voulais dire, c’est qu’il y avait un terreau, que les gens se font berner depuis plus longtemps que la présidence de Sarkozy, et que nos droits s’effritent en fait depuis un sacré bout de temps sans que l’on y mette le hola. Sarkozy n’est que la continuité - en plus exacerbée, c’est vrai - d’environ 30 ans de déclin, ce n’est pas lui l’initiateur. Et lui mettre tout sur le dos est un peu fort.
        Vous connaissez la fable de la grenouille qui se laisse ébouillanter sans réagir ? Ben voilà, c’est nous. D’ailleurs, les Anglais nous surnomment les froggies smiley
        J’espère comme vous que 2012 sera un tournant positif dans tout ce magma, mais j’en doute.


      • Monica Monica 23 juin 2010 19:21

        ZenZoe, je vous suis assez bien...

        Et je vois que vous n’avez écopé que de votes négatifs, comme ce sera mon lot.
        Bah j’assume :->

        Eh oui, il est tellement plus facile de se focaliser sur et contre une personne - au demeurant fort incompétente et dangereuse - que d’analyser pourquoi NOUS en sommes arrivés là.

        Le terrain était prêt, la société avait de gros trous dans son tissu. Sarkozy a exacerbé les choses et a agrandi les trous, voire en a produit d’autres.

        Mais comment avancerons-nous si nous ne regardons pas AUSSI ce qui dysfonctionnait depuis si longtemps, avant Sarkozy ?

        A l’auteur : je suis toujours gênée qu’on parle d’un « nain » de façon aussi péjorative. Personne n’est reponsable de son genre, de sa couleur de peau ou de sa hauteur. Voilà qui me vaudra encore un vote négatif  smiley


      • ZenZoe ZenZoe 23 juin 2010 19:45

        Monica,
        Ouf !! Vous me remontez le moral, tout n’est pas complètement perdu.
        Merci à vous.


      • sisyphe sisyphe 23 juin 2010 14:15

        L’équipe de France, comme tous les secteurs de société française, est à l’image exacte des exemples venus d’en haut.

        Les seuls responsables en sont les détenants du pouvoir, qui n’ont cessé, depuis des années, de détériorer l’image de la France et de ses représentants.

        Combien de ministres, pris la main dans le sac des prévarications, abus de pouvoir, exactions, et qui sont toujours en place, soutenus systématiquement par le président lui-même, et sa majorité ?
        On ne va pas citer ici tous les exemples ; il y en aurait de quoi remplir 3 pages ; juste Sarkozy largement mouillé dans l’affaire des frégates, les Blanc, Amara, Hortefeux, Woerth, Amara, Bachelot, Devedjian ; tous des voyous en bonne et due forme, qui continuent à parader au sommet de l’état.

        Et tous les imbéciles qui viennent jeter l’opprobre sur les « racailles » des cités qui n’en font pas le centième.... avec l’aide, évidemment, des médias aux ordres..

        Génération sarkozy, oui ; celle qui a entrepris la démolition de la France, et son ralliement aux puissances de l’argent, au mépris de toute valeur républicaine.

        Arrivera bien un moment où il faudra régler les comptes de tant de déshonneur et tant d’indignité...


        • sisyphe sisyphe 23 juin 2010 16:21

          @ Gelone

          Avec l’apéro saucisson-pinard de vendredi, le naufrage de la fiction black-blanc-beur du week-end, et, dimanche, la manifestation anti-racailles des Chinois, c’est le chimérique vivre ensemble qui a commencé à partir en vrille.

          Ça, c’est sûr que le « vivre ensemble » avec des racistes monomaniaques comme toi, Gelone, nécessite au moins de sérieux traitements de produits psychotropes.

          Bien vu ! smiley


        • Rudolph 23 juin 2010 15:44

          C’est vrai qu’il n’est pas forcément très utile de taper sur Sarko à tout-va même s’il le mérite bien. Il faut garder à l’esprit l’existence de toute la clique de coquins qui l’accompagent et le soutiennent, comme des Bolloré, Balkany, Pébereau, de nombeux non-elus européens qui font pression pour obtenir des politiques d’austérités dans les états, et dans une plus large mesure tous ces pauv’ ministres et l’UMPS. Tous ceux dans l’ombre qui sont au service d’intérêts financiers contre les peuples. C’est décidemment beaucoup, beaucoup trop de monde et ils inondent tout l’espace « merdiatique ». Il faut tous les karchériser, ils sont trop nombreux et partout !


          • sisyphe sisyphe 23 juin 2010 17:12

            Génération sarco(me de Karpo)zy ; on n’a toujours pas le vaccin...
             smiley


            • Tao David Tao David 23 juin 2010 18:39
              Cher Henry Moreigne,vous avez une vision juste de l’état de délabrement moral des gens qui sont au sommet de notre pays. Les intellectuels ou à dire vrai des pseudos philosophes tels que Finkielkraut, inféodés aux idéologies d’un autre âge et au cynisme ambiant, sont justement les faire-valoir de parvenus politiques.

               Fidèle à son idéologie, tout cynique est dur et intraitable avec les pauvres et les faibles, compréhensible et doux pour les puissants et les forts. Tout ceci pour dire que ce type, qui a par ailleurs une production intellectuelle très intéressante et pertinente, n’honore pas la philosophie dans ses prises de paroles médiatique depuis quelques années déjà.
               Aveuglé par sa haine contre tous ces basanés français et par sa volonté de la pureté ethnique et culturelle de la France, il est dans une sorte de folie douce, qui s’aggrave d’année en année. Cela abolit, je crois, tout discernement chez lui.

               Comme Zemmour et toutes sortes de penseurs de cour gravitant autour de l’Élysée, depuis deux ans, ces prétendus intellectuels ont abdiqué de toutes responsabilités incombant habituellement à l’élite intellectuelle française et cela à toutes les époques : à savoir prendre des risques pour oser penser par eux-mêmes et défendre le Vrai et le Juste par delà les intérêts de classe.

              J’ai, moi aussi, écouté M. Finkielkraut, sur France Inter, chez Demoran. A la fin de l’émission, je me suis demandé, mais à quel titre a-t-il été invité, celui-là ? Sans doute, entre autres raisons, pour faire scandale. C’était réussi !!

              Bref, ce bruit permet opportunément de couvrir aussi les récentes affaires politico-financières.

               Je souscris donc à toute votre analyse, claire, nette et pertinente.

                              Tao David.


              • BA 23 juin 2010 20:56

                Le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt s’appelle Patrice de Maistre. En 2007, le ministre du Budget Eric Woerth est allé voir Patrice de Maistre. Eric Woerth lui a demandé d’engager son épouse au sein de la société Clymène, pour gérer avec lui la fortune de Mme Bettencourt. Patrice de Maistre a obéi : il a engagé Florence Woerth le 12 novembre 2007.

                Le 23 avril 2010, Patrice de Maistre confie à Mme Bettencourt : « Je me suis trompé quand je l’ai engagée. (…) J’avoue que quand je l’ai fait, son mari était ministre des Finances (du Budget, NDLR), il m’a demandé de le faire. (…) Et donc si vous voulez, aujourd’hui, sans faire de bruit, je pense qu’il faut que j’aille voir son mari et que je lui dise que avec le procès et avec Nestlé, il faut qu’on soit trop manœuvrants et on peut plus avoir sa femme. Et puis on lui, on lui, on lui donnera de l’argent et puis voilà. Parce que c’est trop dangereux. »

                http://iledere.parti-socialiste.fr/2010/06/19/sarkozy-woerth-fraude-fiscale-les-secrets-voles-de-laffaire-bettencourt/

                 

                Le journal Le Point vient de publier une information très importante : pour remercier Patrice de Maistre d’avoir engagé Florence Woerth, Eric Woerth lui a donné la Légion d’Honneur !

                 

                Lisez cet article :

                La divulgation de conversations dans lesquelles Patrice de Maistre présentait Éric Woerth comme « un ami » a conduit, par ailleurs, l’actuel ministre du Travail à affirmer que l’homme d’affaires n’était pour lui qu’une « connaissance ». C’est pourtant bien sur le contingent réservé à son ministère que M. de Maistre avait été promu, le 14 juillet 2007, au grade de chevalier de la Légion d’honneur, dans la première promotion suivant l’élection présidentielle de Nicolas Sarkozy.

                Patrice de Maistre, a reçu les insignes de la Légion d’honneur des mains d’Éric Woerth, alors ministre du Budget, le 23 janvier 2008 à Bercy.

                http://www.lepoint.fr/societe/revelation-quand-woerth-remettait-la-legion-d-honneur-a-patrice-de-maistre-le-conseiller-de-liliane-bettencourt-23-06-2010-469497_23.php


                • titi titi 23 juin 2010 21:07

                  « Je souscris donc à toute votre analyse, claire, nette et pertinente. »

                  Bah non pas vraiment.

                  Le scandale financier dans la sphère politique ce n’est pas d’aujourd’hui.
                  Dès les premières années de République des hommes politique ont été pris la main dans le sac de traffic de décorations : tu me donnes des parts dans ta société, je te fais avoir une décoration pour faire la mariole en société.

                  Prétendre que la déliquescence date de 2 ans et une vaste fumisterie.

                  La défaite de l’équipe de France ce n’est pas la première. Aucun doute que ce ne sera pas la dernière.
                  D’ailleurs vous souvenez vous du fiasco Marie Jo Perec ? Abandonnant piteusement les jeux olympiques ? A l’époque déjà les gros titres, le scandale dans l’Equipe.

                  Bref rien de neuf.

                  Sarko cette fois a été malin : pour la coupe du monde de Rugby il s’était affiché avec Laporte qui n’avait pas rempli les objectifs assignés. Il n’a pas recommencé l’erreur, car dans le sport il y a une part d’incertitude (sauf dans le Tour de France smiley)))

                  Alors pourquoi certains pagaillent pour faire endosser la défaite à Sarko ?

                  Car il y a 10 ans certains n’ont pas hésité à mélanger sport et politique : si la France avait gagné la CM s’était grace à sa richesse culturelle et ethnique... ce n’était pas grace à Chirac alors président. Ce n’était pas grace à l’entraineur. Non c’était grace aux principes de gôôôôche bande d’ignares rétrogrades.
                  Alors maintenant, mais y sont où, mais y sont où , mais y sont où les principes de gôôôche ?
                  L’équipe multiculturelle est un fiasco. On ne sait même pas si on peut l’appeler équipe de France tellement les mercernaires qui la compose en ont rien à foutre.
                  Alors faut vite trouver qq chose...... l’hotel n’était pas climatisé ? non ca va pas.... la nourriture trop épicée ? non ca va pas.... C’est la faute à Sarko ? Bingo !!!
                  C’est l’argent qui pourrit tout !! faut dire que Zidane il était pas au RMI.
                  C’est les multinationales qui pourrissent tout !! bah pourtant le crane de Barthez il était pas dans une pub pour le traiteur Martinez.
                  Bref tout un tas d’escuses bidons pour ne pas avoir à avouer que l’équipe de France était un peu trop « banlieue » pour faire autre chose que mettre le feu au bus.

                  Moralité : faut pas mélanger le sport et la politique.


                  • titi titi 23 juin 2010 21:11

                    clic clac...un coup de wikipedia et voici le scandale des décorations :

                    http://fr.wikipedia.org/wiki/Scandale_des_d%C3%A9corations

                    Traffice d’influence, politiciens protégés par leur immunité.
                    Vous noterez la vente de la légion d’honneur pour 25 000 francs (M. Woerth un commentaire ?)
                    Bigrement moderne et pourtant il y a plus de 100 ans.


                  • morice morice 23 juin 2010 21:44

                    le costume est bien trop grand pour ce mariole !


                    • Képhas 23 juin 2010 23:48

                      « Une certaine idée de la France » disait De Gaulle ! L’heure n’est plus à la nostalgie d’une gloire passée et à jamais révolue, elle est plus que jamais au redressement d’un pays qui est tombé bien bas et qui va mal. A ce titre l’élection présidentielle de 2007 et la présidence qui suit ne sont que des symptômes parmi d’autres d’une maladie de langueur aux racines profondes. Le temps est à la vulgarité, vulgarité du pognon, vulgarité des manières, vulgarité du verbe, partagée par le plus grand nombre, de ceux qui ne payent pas leurs impôts par des artifices répréhensibles jusqu’à ceux qui brûlent des voitures à tout propos. Nous vivons une sorte de guerre civile larvée dont on ne sait plus bien qui joue le beau rôle. Heureusement beaucoup de Français entrés en résistance espèrent encore faire refleurir l’espoir d’un renouveau. Ils ne baissent pas les bras. Ce qui leur manque, c’est un signal fort, le soutien d’hommes et de femmes politiques honnêtes qui osent enfin mettre le doigt où ça fait mal et qui donne de réelles perspectives d’avenir. Résistons, citoyens, à la bêtise ambiante qui rejaillit de tous côtés et efforçons nous de travailler au redressement de notre pays. Cela peut commencer modestement, par exemple en s’efforçant de regarder « l’autre » d’un oeil bienveillant, mais sévère et exigeant s’il le faut, en comptant sur l’intelligence de tout un chacun et sur le sens partagée de la chose publique. L’ennemi, c’est l’esprit étriqué de l’individualisme consumériste et narcissique triomphant. Mais n’oublions pas que cet esprit est bien souvent en nous. Point d’anathèmes donc, mais du courage. Malgré tout, il faudra bien que la clique au pouvoir cède la place et que la génération abandonnée à ses torpeurs primaires soit nourrie à un autre lait que celui de l’amour irraisonné du gain et de la haine de l’autre.
                      A propos, pourquoi ne pas rétablir une police de proximité ? C’était une bonne idée et qui avait fait ses preuves.


                      • titi titi 24 juin 2010 07:09

                        « A propos, pourquoi ne pas rétablir une police de proximité ? C’était une bonne idée et qui avait fait ses preuves. »

                        Parce que la police ne sert à rien.
                        Le temps de faire les papiers pour une arrestation que le gars est déjà dehors.

                        Notre problème c’est que la justice ne punit plus.


                      • Képhas 24 juin 2010 08:27


                        Certes, c’est une manière de voir les choses. Mais la politique de cantonnement de la police et de la justice à un rôle de répression a montré ses limites. L’important c’est de tisser du lien social. On ne craint que ceux que l’on ne connaît pas et par le dialogue on peut éviter bien des tensions. C’est sûrement ce que l’on a oublié : une société fondée sur un individualisme forcené dans laquelle chacun est avant tout motivé par l’avoir dans un esprit de compétition permanente est vouée à l’échec. On peut réprimer tant qu’on le veut, cela s’avérera nécessairement inefficace.

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Auteur de l'article

Henry Moreigne

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