Gérard Depardieu dégaine, Aubry trinque, George Frêche rit
Quand Gérard Depardieu dégaine pour défendre George Frêche, ça fait des étincelles. Gégé ne va jamais de main morte et ne fait pas dans la dentelle quand il appuie sur la gâchette. Il flingue avec parcimonie, fermeté et violence verbale comme à son habitude. Noël Mamère en sait quelque chose, lorsque le petit roitelet algérien Rafik Abdelmoumen Khalifa inondait le show bizz de ses cadeaux empoisonnés. S’inscrivant en faux face à ce qu’il considérait à l’époque comme des allégations mensongères, il avait demandé à l’élu Verts, maire de Bègles, de s’occuper de ses affaires en déclarant : « C’est dommage que Bègles ait un maire aussi con. Un maire raciste comme cela, en 2002, bref […] il a peut-être chié dans son froc en velours. » Cette fois-ci, il s’en prend à la gauche la plus bête au monde représentée par le Parti socialiste français, version Aubry, dont l’illégitimité ne fait aucun doute.
Dans cette sorte de blitzkrieg politico-médiatique, le Parti socialiste se trompe de combat. De nombreux sympathisants socialistes qu’on croise ici et là sont atterrés par cette auto-flagellation. A Montpellier, la guerre des gauches est commencé. Des propos rapportés par un journal montpellierain, L’Agglorieuse, indique que George Frêche aurait tenu des propos visant à "kärchériser les Libanais". Le directeur de Cabinet du maire de Montpellier, Christian Assaf, dont les parents sont Libanais, a porté plainte. La réaction de Frêche ne s’est pas faite attendre. L’édile a déposer une plainte pour diffamation. Il y aura des morts en mars à Montpellier et, les perdants seront pendus à un esse de boucher.
Il est assez étonnant que le Parti socialiste ne défende pas un des leurs, le jeune tête de liste aux élections Régionales dans le Val d’Oise, 9-5, Ali Soumaré, victime d’une sortie méprisante et raciste, de la part du maire UMP de Franconville (9-5), Francis Delattre, et ceci, devant Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et Rama Yade. Et dire que l’UMP veut donner des leçons au PS qui, lui, accepte ses rodomontades. Une honte simplement lorsqu’on écoute ce maire, fier de son coup et qui voit le noir comme étant simplement footballeur et rien d’autre. Là, il fallait que le Parti socialiste se fasse entendre et respecter mais, rapidement, Valérie Pécresse a éteint l’incendie en faisant un communiqué dont voici la teneur : « le faux procès fait par le Parti socialiste à Francis Delattre, (..) qui ne vise qu’à masquer le silence assourdissant de Jean-Paul Huchon sur les propos indignes tenus par Georges Frêche ». Tiens, encore Frêche "l’antisémite", ou quand l’UMP défend un socialiste, Laurent Fabius, c’est le monde à l’envers.
Pour Georges Frêche donc, Gérard Depardieu est un soutien de poids. Hier, en fin d’après-midi, dans un communiqué signé de la star qui se dit pourtant loin de la politique, c’est étonnant. Hélas, il ne fait que mettre le doigt là où ça fait mal. Il estime que le président sortant du Languedoc-Roussillon « est bien plus vrai et bien plus sympathique que Martine Aubry et compagnie ! Qu’on lui foute la paix , il a grandement fait pour la région Languedoc-Roussillon et Montpellier, qu’on le laisse poursuivre sa tâche. » Il juge notamment les propos tenus à l’encontre de Laurent Fabius, avec lucidité en déclarant : « Combien de fois ai-je entendu dire, dans mon dos, peut-être parce que mon père buvait, que nous habitions un quartier pauvre et qu’il vendait le quotidien "L’Humanité", alors qu’il ne
Martine Aubry plonge le PS dans la crise et, de savoir que l’IPOP, pour le Journal du Dimanche soi-disant, hier, a réalisé un sondage la plaçant potentiellement, avec DSK, comme les plus "présidentiables" pour 2012 du côté du PS, on ne peut que sourire. Ah, l’IFOP, cet Institut qui a réalisé pour l’Elysée trois études, intitulées respectivement, "études sur le mouvement de grève" (facture du 10/06/2008 montant 3 588€), "études et analyses sur la réforme des institutions" (facture du 27/07/2008, montant 8 372€), et enfin "étude et analyse sur le retour de la France dans l’Otan", publiés dans ces mêmes journaux, quel crédit peut-on donner à cette mascarade ? Et dire que le PS a renoncé mardi dernier à demander la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les sondages de l’exécutif, pour dénoncer le fait que l’UMP a "tronqué" son champ d’investigation en excluant explicitement les dépenses de l’Élysée, c’est l’hôpital qui se moque de la charité.
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