Gérard Lanvin, l’éternelle pleureuse du cinéma français
Il est de bon ton de trouver Gérard Lanvin formidable, de lui attribuer le rôle de grande gueule du cinéma français, d’être celui qui ose mettre les pieds dans le plat là dans un monde qui est en perpétuelle représentation.
Sauf qu’à force de dire du mal de tout le monde on finit par se demander si tout cela n’est pas qu’aigreur et jalousie de sa part.
A chaque apparition on sait d’avance qu’il va tacler les gens de son métier et nous faire son petit couplet insupportable d’antifrançais primaire.
Car finalement, que fait-il à part cracher dans la soupe qui l’engraisse depuis bientôt 40 ans ?
Il reprochait l’autre jour sur le plateau de "C à Vous" au cinéma français de ne pas utiliser le talent de son fils. Tout est dit.
On doit tout à la famille Lanvin, offrir des rôles au père, au fils…. Une famille de génies probablement.
Toujours dans la même émission, il déclarait qu’il avait abandonné le projet de réaliser son propre film car "tout est trop compliqué dans ce pays".
La France, ce pays ou l’on ne peut rien faire, aime-t-il répéter en permanence.
Pauvre Lanvin, et son discours de vieux rabat joie.
Lanvin oublie que le monde du cinéma est surement les plus mal placé pour critiquer la France, lui qui bénéficie de l’exception culturelle, ce dispositif qui permet à la culture et à la création artistique d’être protégé par rapport aux autres pays d’Europe.
Si Monsieur Lanvin peut très bien vivre de son métier, c’est grâce à ce pays qu’il dénigre en permanence. Il suffit de voir l’état des autres cinémas européens pour comprendre que nos acteurs sont parmi les plus privilégiés du monde.
Alors venir nous dire qu’il est plus difficile de monter un film en France qu’ailleurs est un énorme mensonge de la part de Lanvin. La vérité est tout autre. Il est bien plus simple de très bien gagner sa vie en se contentant d’être un acteur, voilà tout.
Ces derniers jours il a également balancé sur les Césars, sur le scénariste de son dernier film, 96 Heures : "Le scénario de ce monsieur était vraiment caricatural et les dialogues manquaient d’épaisseur. Donc on a accepté de faire le film et après, Niels Arestrup, Fréderic Schoendoerffer et moi, on a retroussé nos manches pour le retravailler (…) Je pense qu’il était content de son idée, ce huis clos entre un patron de la crim’ et un truand. Seulement après, le mec a fatigué."
On se demande pourquoi il a accepté de tourner ce film alors !
Sûrement le cachet, mais de cela il ne parle pas.
Et puis il est assez pitoyable de la part d’un type qui donne des leçons de morale à la terre entière de venir apporter sa contribution à une oeuvre qui n’est en rien comparable avec son immense talent.
Voici une autre saillie de l’acteur :
« J’emmerde tous les cons qui m’ont chié dessus, avait-il déclaré en faisant allusion aux critiques qu’il avait essuyées après son rôle de Charlie Bauer dans Mesrine. J’emmerde ces connards de journalistes, qui s’amusent à nous chier dessus. »
On comprend mieux pourquoi il a abandonné l’idée de réaliser son propre film, car avec de tels dialogues on n’est loin d’Audiard ou de Jeanson.
Lanvin doit comprendre qu’il n’est qu’un acteur parmi tant d’autres, ni plus ni moins. Qu’il ne sera jamais l’égal d’un Gabin, d’un Delon ou d’un Belmondo. Et qu’il a déjà bien de la chance de gagner très bien sa vie dans un pays ou des millions de français font comme ils peuvent sans se plaindre en permanence.
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