Glock Story (ou glauque story ?)
Ah, celle-là, d'histoire, elle vaut son pesant de... plomb ! Ça commence cette fois par une séparation d'un couple New-Yorkais, façon jet set : une riche dame prénommée Helga, âgée de 71 ans vient en effet d'intenter un procès à son ex-mari, prénommé Gaston, qui fait ses 83 ans bien tassés. Querelle de vieillards aigris ? Visiblement, ces deux-là ne sont pas nés aux USA. Et en effet, puisqu'ils sont...autrichien d'origine pour le mari, et allemande pour la dame. L'épouse outré du comportement de son de son ex (on va voir lequel) lui réclame aujourd'hui pas moins de 500 millions de dollars de dédommagements, pour ces frasques récentes (nous verrons lesquelles un peu plus loin). L'homme est donc riche, très riche, pour se voir réclamer autant. Vous allez me dire c'est encore un sujet digne de Closer, et il concerne des vedettes du show-bizz dont vous n'avez rien à cirer. Et pourtant : l'homme attaqué en justice par sa propre femme s'appelle Glock, et ça devrait vous dire quelque chose, ce nom. Non, ce n'est pas le descendant d'un excellent clown d'avant guerre (Charles Adrien Wettach, alias Glock, qui était... suisse) mais tout simplement l'un des plus grands fabricants d'armes de poing actuelles. C'est en effet l'inventeur du pistolet répandu partout... jusque dans la police et la gendarmerie française, ou les groupes spécialisés d'intervention c'est vous dire sa notoriété dans le monde entier... et ses chiffres faramineux de vente de sa société fondée en 1982. D'où l'argent, beaucoup d'argent... à se disputer, dans la famille... récit de la "glauque story" ici-même. C'est un peu long, mais vous allez voir, c'est plutôt... ébouriffant !
Car l'histoire de notre Gaston vaut le détour en effet. Notre homme était en effet au départ un simple ingénieur travaillant dans une fabrique de simples... radiateurs : la plomberie, ça mène aussi au plomb des balles de pistolet, semble-t-il. Sa toute première entreprise personnelle sera une entreprise de tringles à rideaux en matière synthétique. L'homme, plutôt ingénieux, s'était aperçu que l'on pouvait diviser par deux le poids d'objets industriels en y mettant de la matière plastique à la place de l'acier. Car il était avant tout devenu spécialiste des polymères, sans y connaître quoi que ce soit aux armes au départ. En 1963, il fonde une nouvelle société, installée dans son garage, qui surfe alors sur l'arrivée du plastique et des résines dans l'industrie. Le marché des armées le tente vite : il fabrique alors des couteaux, des enveloppes de grenades d'entraînement et des approvisionneurs à bandes de mitrailleuses. Tentant à tout hasard un concours d'armement pour l'armée autrichienne ouvert en 1980, il le gagne avec sa toute première tentative de fabriquer un... pistolet dont l'armature principale est en.. plastique et non plus en acier (le canon le restant évidemment). Cela avait en fait démarré plusieurs mois auparavant, un soir, lors d'un dîner entre militaires où il avait été invité. A la question sur la faisabilité de pistolets en plastique, qu'il avait évoqué, tous les militaires avaient ri, autour de la table, en se moquant du fabricant qui clamait pouvoir le réaliser. Comme on le constatera bien après, il ne faut jamais rire de Gaston, qui le prend immédiatement pour lui. C'est un trait de caractère fort chez lui. Quelques mois plus tard (neuf exactement !), son pistolet était en effet là : sans rien y connaître, il avait réussi à en fabriquer un plutôt performant, même. Selon le magazine Forbes, "Glock n'a jamais douté qu'il pouvait faire une arme à feu supérieure. "Que je ne savais rien était mon avantage », dit-il. Il a travaillé sur son arme la nuit dans son sous-sol. Il l'a essayée et a tiré avec sa main gauche... au cas où elle exploserait, il pourrait encore dessiner un plan avec la droite. « J'ai appris à rester hors de son chemin », sourit sa femme, Helga. L'arme à feu a dépassé toute la concurrence, et il a reçu l'ordre de l'armée pour 25 000 armes à feu en 1983." La longue carrière du Walther P-38 autrichien venait alors de prendre fin.
C'est le célèbre Glock 17 (car il repose sur 17 brevets déposés !), sorti en même temps du garage de Gaston (ici en photo en 1988) qu'une... pelle pour les soldats et un couteau muni d'une lame-scie (au début, l'atelier de manches de couteaux Glock de Deutsch-Wagram, au nord-est de Vienne, était basé sur une vieille presse à injection d'origine soviétique) ! En 1984, c'est la Norvège qui sélectionne son pistolet en plastique, et c'est le début d'une longue réussite industrielle. Ingénieux, notre Gaston l'a aussi été dans le domaine commercial, se faisant aider par un autre homme, Karl Walter qui sillonnera les USA à bord d'une camionette commerciale pour vanter les mérites de la nouvelle arme. "Gaston Glock a eu la chance d'avoir un personnel de soutien très talentueux, mais peut-être pas autant que l'américain Karl Walter, citoyen autrichien d'origine. Tous ceux grâce à qui le marketing pour le nouveau pistolet a rapidement percé le marché américain. Walter a organisé un examen du Glock 17 par l'éminent rédacteur spécialisé sur les pistolets Peter G. Kokalis, le rédacteur technique de "Soldier of Fortune". Lorsque Kokalis a visité la petite entreprise de fabrication de Glock il pensait que le pistolet était mauvais, jusqu'à ce qu'il a visité la partie du garage de Glock et a ouvert le feu. Lors de l'examen de 1984 intitulé "La perfection plastique" Kokalis a écrit : "Le pistolet Glock Représente une ère entièrement nouvelle dans la petite technologie des armes," raconte en 2012 RedState. Une révolution était en marche.
Comme argument de vente, il n'évoquait pas non plus la matière dont était faite son pistolet, mais son incroyable capacité à contenir des balles et sa facilité d'entretien. L'arme ne possède en effet que 36 pièces différentes et peut contenir jusqu'à 17 balles dans son chargeur (soit au moins 5 de plus que le pistolet le plus chargé). Deux ans plus tard, un événement inattendu lui facilité l'ouverture d'un énorme marché : celui survenu à la police américaine... Gaston, dès son coup d'essai devenu coup de maître est déjà entré dans l'histoire (il est salué ici par Popular Mechanics, le roi des magazines techno US ; qui affirme que très vite il prendra les 2/3 du marché de la Police US). Le succés américain est tel qu'en 1985 la famille part s'installer aux USA pour y conquérir le marché. Un événement particulier va lui donner un coup de pouce fulgurant... explique la presse US.
"Il n'est guère surprenant que les Américains soient devenus fous à propos du produit. Les services de police ont commencé à sentir sa puissance de feu après jusqu'en 1986 une fusillade à Miami a laissé plusieurs agents du FBI - OMS -utilisant des revolvers de la vieille école - sur le carreau, morts. Ils ont alors placé des commandes importantes, et Glock était alors tout heureux de d'accorder d'importants rabais à la Police. Hollywood a présenté les armes dans de nombreux films" note The Washington Times à propos du livre " Glock, the rise of america's gun".
L'épisode cité est en effet extrément violent, il a opposé huit policiers à deux voleurs de banque, William Russell Matix et Michael Lee Platt, qui seront finalement tués lors de l'assaut des autorités, qui perdra ce jour-là deux agents du FBI et aura cinq blessés graves. Lors des intenses échanges de tirs en pleine rue, les policiers avaient trop vite vidés leurs chargeurs. L'un des deux voleurs de banque avait en effet en mains une Mini-Ruger 14, avec lequel il avait tiré 42 balles contre les policiers, qui réclamèrent juste après d'être munis d'armes automatiques et non plus de pistolets classiques.
La scène e carnage est devenue après un cas d'école dans la police américaine. Hollywood ne pouvait demeurer en reste avec un tel sujet : en 1990, Bruce Willis dans son film Die Hard 2, sert d'homme sandwich véritable pour les ventes de Glock (pour l'occasion, on montre un "Glock 7" qui n'a jamais existé !)... dans le film, Willis clame également que son pistolet fait de plastique est indétectable aux rayons X des aéroports, une légende urbaine qui perdure depuis. Le Glock est en effet clairement reconnaissable au détecteur, contrairement à cette légende ! Dans le même film, Mc Lane (Bruce Willis) utilise aussi un Glock 22. Un observateur méticuleux remarquera que dans la scène où il est exhibé, le coup n'aurait pas dû partir : la détente était en effet de retour, indiquant qu'il n'y avait pas de cartouche dans la chambre du canon ! Il n'empêche, vu dans tous les films violents (il sera visible dans Fast and Furious), le pistolet magique devient une icône véritable aux Etats-Unis. Ainsi dans "Terminal Velocity" en 1994, où on peut voir la belle Nastassja Kinski tirant avec aux côtés de Charlie Sheen.
Les films d'Hollywwood (à gauche Sheen et son Beretta 92FS et Kinsky avec son Glock 17) et la police équipée font en effet une énorme publicité au Glock, que l'on voit alors également exhibé aux mains de rappeurs (Tupac, Dr Dre), car le nom du pistolet rime aussi facilement dans leurs textes ("Grab your glocks when you see 2pac Call the cops when you see 2pac, uh" chez le premier ou "Creepin' down the back street on D's I got my Glock cocked, cause niggas want these" chez le second) et ses ventes explosent, ce qui signifie aussi qu'aux USA que l'on peut facilement s'en munir. Certains ne vont hésiter à s 'en équiper. Les meutriers en série, notamment, ou les tueurs psychopathes, addicts des films violents. "L'arsenal d'Anders Behring Breivik, le tireur fou de l'île d'Utoya, en Norvège, se composait de trois armes : une carabine, un fusil automatique et un pistolet Glock. Voilà plusieurs années que l'Europe et les Etats-Unis vivent dans la hantise des déséquilibrés à la gâchette facile, qui se sont énamourés de ce bijou minimaliste : le petit calibre est devenu le must des "flingues low cost" rappelle l'Express. Avant cela, en 1991, une fusillade éclate à Killeen au Texas, dans la Cafeteria Luby. Vingt trois personnes sont tuées : le tueur, George Jo Hennard a utilisé dès le début du massacre un Glock 17 et plus tard un Ruger P89. L'arme en plastique peut en effet accepter un chargeur plus grand, contenant jusqu'à 33 balles (il se vend aussi d'énormes chargeurs circulaires de 50 balles !!!). Les politiques s'en émeuvent et s'en inquiètent, et trois ans plus tard, une loi est votée, signé dans la loi par le président Clinton. Elle limite notamment la capacité des chargeurs de pistolet à 10 balles (ne comptez pas sur une interdiction totale des ventes aux USA, la NRA veille !). La loi, qui a hélas expiré en 2004, a d'emblée été considérée comme un coup terrible pour le Glock. Mais l'entreprise a rapidement trouvé un moyen d'utiliser l'interdiction des chargeurs de grande capacité à son avantage. Adroitement, l'entreprise va en effet vendre en douce, sur un marché d'occasion parallèle,son stock d'armes désormais interdites dont les prix vont grimper de façon faramineuse sur ce marché de seconde main, ou des filiales cachées de Glock tiennent les approvisionnements. C'est un fidèle adjoint, Paul Jannuzzo, qui en est responsable, il a combattu les lois en les détournant ou en faisant du lobbying auprès des politiques pour en atténuer les effets.
En même temps, l'ancien fabricant de radiateurs (ici avec Dolph Lundgren et Jean Claude van Damme !!!) proposait à la police de reprendre ses anciens modèles contre des nouveaux, achetès à bon prix renouvelant ainsi tous les équipements, lui ouvrant un marché de renouvellement inattendu. Au lieu d'y perdre, Glock allait y gagner ! Pour maintenir sa clientèle, Glock change aussi souvent quelques détails ou apporte des améliorations constantes à ces pistolets, fabriquant un besoin d'achat compulsif (leurs acheteurs veulent toujours avoir le dernier modèle, vendu comme "plus performant" encore, un peu comme Apple le fait depuis toujours !). L'homme a toujours tout fait pour gagner davantage d'argent ! Notre homme se retrouve donc forcément fortuné rapidement, à ce rythme ! Pendant 30 ans d'affilée, la firme a en effet engrangé pas moins de 400 millions de dollars de ventes chaque année ! En 1992, ses pistolets se vendent déjà dans 45 pays différents ! Revenant 75 dollars à la fabrication, les pistolets sont vendus 500 : la marge bénéficiaire est phénomènale, et bien supérieure à celle d'Apple, par exemple !
L'argent qui coule à flots commence à faire de Gaston un débauché plutôt tardif : pour fourguer ses pistolets à la police américaine, il a en effet trouvé comme méthode imparable de louer tous les ans un cabaret de strip tease, durant toute la convention sur les armes qui se tient à Las Vegas, la patrie d'Howards Hughes, autre débauché notoire. Le prude Gaston devenu adepte des maisons douteuses commence aussi à avoir quelques ennemis : en 1999 ; il est attaqué dans un parking sous terrain dans les sous-sols des locaux de la fiduciaire de Charles Ewert à Luxembourg, par un homme visiblement payé pour l'éliminer, qui l'attaque à grands coups de lourd maillet en caoutchouc donnés par un ancien athlète :
il s'en sort par miracle en le boxant (Gaston a des ressources !), et, rapidement remis, il continue à sillonner le monde de maison luxueuse (dont celle de Velden, aux bords du lac de Wörthersee au sud de l'Autriche) ou en yachts mirobolants bien fournis en créatures de rêve, oubliant alors semble-t-il qu'il était marié. Quatre ans plus tard, on retrouve celui qui a tenté de le tuer : il est français, s'appelle Jacques Pêcheur (il est surnommé "Spartacus", car c'est un ancien altérophile et lutteur ici en photo à l'extrême droite en avril 1959 !), et il est âgé de... 67 ans, c'est un tueur (raté, donc,) qui a été payé par un dénommé Charles Ewert... qui n'est autre qu'un ancien associé depuis 15 ans de Gaston Glock, en fait c'est même son... conseiller financier ! Le premier héritera de 17 ans de prison, le second de 20. L'affaire, avec l'ancien lutteur et son marteau de camping tourne aux Pieds Nickelés !
En fait, Erwert l'a escroqué depuis des années raconte Forbes (à gauche la maison de Glock à Velden, celle avec le cercle visible) : "mais Glock était désireux de grandir. Deux ans plus tard (en 1985) , il s'est rendu à Luxembourg, un pays où les sociétés de holding ne sont pas soumis aux revenus ou aux plus-values. Lors d'une rencontre fortuite dans une rue de la ville de Luxembourg, Glock a demandé à un homme d'affaires s'il connaissait quelqu'un qui pourrait l'aider à développer son entreprise naissante. « Je suis votre homme », a déclaré Charles Ewert, qui, apparemment, a affirmé qu'il avait des relations internationales. Il avait aussi une réputation que Glock ne connaissait pas. Ewert avait l'habitude de former des sociétés offshore pour maintenir les intérêts des entreprises pour les personnes qui lui demandaient ce genre de chose, ce qui lui avait valu le surnom de "Panama Charly." Les deux ont convenu que Glock utiliserait Unipatent, une société écran appartenant à Ewert, pour détenir les actions ou les filiales Glock mises en place pour vendre ses armes. Unipatent, il s'avèrait, avait eu une histoire douteuse. Ewert en avait acheté l'apparence, une coque vide de tout ce qui avait autrefois appartenu à Hakki Namli Yaman, un financier turc. Namli contrôlait la première Merchants Bank à Chypre, et il avait été reconnu coupable, avec la banque du blanchiment 450 millions de dollars en 2000 (La condamnation a été annulée un an plus tard.) Pendant le procès Namli a insisté sur le fait que la banque appartenait à Ewert". Avouez qu'on nage ici en plein scénario hollywoodien, avec ce "Panama Charly" rencontré par hasard en pleine rue, devenu adjoint du patron et qui lui fera pendant quinze ans les poches et son homme de main, un altérophile retraité !!!
Car le fabricant de pistolets va s'est fait emballer et mené par le bout du canon de revolver : pendant des années : "Ewert (arrivant ici au tribunal au Luxembourg) a ouvert des bureaux à Hong Kong, en France, en Suisse et en Uruguay. Glock a apprécié et même dit à sa famille et ses dirigeants que si quelque chose lui arrivait, ils devaient se tourner vers Ewert," continue Forbes. « J'étais considéré comme le fils aîné », dit-Ewert, âgé maintenant de 49 ans. Tout cela a changé au printemps de 1999, quand Glock a reçu un appel d'un employé de Genève qui a affirmé qu'Ewert avait siphonné les fonds de l'entreprise pour acheter une maison en Suisse, et a fait allusion à d'autres méfaits. Glock a repoussé les allégations comme étant fausses. Mais pour mettre son esprit au repos, il a demandé a Ewert une réunion. C'est alors qu'il a reçu les coups de marteau de caoutchouc sur la tête. Après son rétablissement de l'attaque, Glock, dit-il lui-même, a découvert qu'Ewert avait créé des dizaines de sociétés offshore qui sont apparues comme affiliés à l'armurier, tous légèrement différentes en noms et en adresses. Presque100 millions de dollars, affirment les avocats de Glock s'étaient envolés vers les entreprises qu'Ewert contrôlait. À partir de 1989 Ewert avait progressivement pris le contrôle d'Unipatent et son principal atout, aux États-Unis Glock Inc. Les avocats de Glock allèguent qu' Ewert s'était fait remettre des actions nouvelles dans Unipatent en échange de 600 000 dollars. Ewert maintient par son avocat qu'il n'avait rien fait sans le consentement de Glock". Bref, cela promet un beau procès futur ou un colossal arrangement, qui sait. Au passage, on avait même retrouvé un ministre luxembourgeois mêlé à l'affaire. Au final encore, Gaston demeure aujourd'hui plutôt philosophe malgré avoir failli mourir sous les coups de l'envoyé de son associé : "l'attaque est la meilleure chose qui me soit arrivée », dit Glock. "Sinon, j'aurai toujours ma confiance à Ewert." Un Ewert qui avait aussi deux banquiers comme comparses : Peter Rusch, ressortissant allemand, et Roger Maurer, un suisse, les deux gestionnaires des comptes du compte de Gaston Glock à la Banque Ferrier Lullin au Luxembourg... ce qui provoquera une enquête qui révélera une autre implication douteuse, celle du FBI : 'l'un des avocats des prévenus a demandé pourquoi près de 80 caisses de documents ont été saisis par le FBI aux États-Unis auprès de la filiale de Glock aux USA. « Aucune demande de renseignements n’a été faite par la justice luxembourgeoise aux États-Unis. Luxembourg n'a montré aucun intérêt pour ces documents », a déploré la défense. De même, le juge a toujours refusé la demande de confrontation entre Ewert et Glock. " Pourquoi donc le FBI avait-il fait main basse sur ses données ? Et pourquoi donc ne voulait-il pas en révéler la teneur ? Que savait donc le FBI du trafic d'armes d'occasion de Glock ou des détounrnements offshore de son financier ? Pourquoi donc la firme Glock n'a-t-elle jamais été inquiété par le FBI aux USA ?
Glock n'a jamais eu beaucoup d'amis, à vrai dire, et la trahison d'Ewert s'ajoute à sa solitude fondamentale. A part le pape Jean Paul II, dont la photo traîne sur tous les clichés de famille (?) et Jörg Haider (tiens tiens ...) a remarqué la presse, peu de personnes à citer comme visiteurs chez lui... Pour se remettre de ses émotions, Gaston a donc engagé après avoir été frappé une jeune nurse, qui s'est occupé plutôt avec attention et de très près de lui, à l'entendre dire après coup : en 2011, il demande le divorce à sa femme, et épouse à 83 ans sa fameuse nurse, de 51 ans sa cadette (!), qui s'appelle Kathrin Tschikof, elle est alors âgée de 32 ans. Au passage, il vire donc sa femme (âgée de 71 ans) et ses trois enfants (Gaston Jr, Robert et Brigitte) de l'entreprise familiale en leur retirant leurs parts de l'entreprise. Celle-ci ne se laisse pas faire, arguant que la nurse a profité de la faiblesse de son ex-mari, qui venait en effet en 2008 d'avoir subi un traumatisme à la tête.
La jeune femme blonde avait dû lorgner de trop près sur la fortune du vieillard, qui atteint aujourd'hui la bagatelle de 1,8 milliard de dollars !!! Passionnée de cheval, elle a reçu en cadeau de mariage le Glock Horse Performance Centre, un des plus grands centres équestres du pays (en Autriche) et elle voyage où elle le souhaite et quand elle veut dans les jets privés de la maison Glock, dont le Bombardier, BD700 Global Expres immatriculé OE-IGG, en Autriche donc, valant 45 millions de dollars, portant en queue le logo de la firme. Un appareil qui a remplacé son Cessna Citation OE-HGG précédent. Pendant ce temps-là son vieux mari... continue à vendre du Glock à la pelle, si on peut dire : l'armée anglaise vient tout juste d'en commander 25 000 exemplaires pour ses hommes en Afghanistan, engrangeant 9 millions de livres (12, 56 millions d' euros !) dans le contrat passé.
Les affaires de Glock ne s'arrangent pas non plus ces dernières années avec le départ et la trahison de son fidèle lieutenant Paul Jannuzzo (ici à gauche), qui avait réussi à lui faire gagner en 1997 un procès en contrefaçon visant leur grand rival Smith & Wesson, qui avait créé une arme qui ressemblait beaucoup à un Glock (c'était le Sigma) L'homme a aussi poursuivi 12 maisons de disques différentes pour avoir utilisé le mot "Glock" dans leurs chansons de rap, principalement par crainte que le nom de Glock ne devienne un terme générique pour arme de poing. Januzzo était tombé en 2009 déjà... et plutôt lourdement avait-on alors appris : "un ancien responsable de de Glock a été condamné par un juge du comté de Cobb à sept ans de prison et 13 années de probation pour avoir conspiré avec un autre ancien dirigeant pour empocher des millions du fabricant international d' armes à feu. Jannuzzo, 56 ans, a été condamné à une amende 100 000 dollars et condamné à une peine de 200 heures de service communautaire lors de sa libération.
Jannuzzo a déjà passé 26 mois en prison en attendant son procès sur le vol et le racket des charges, pour lesquelles il a été inculpé en 2009, il sera tenu compte du temps passé. Un jury a déclaré le 2 mars 2012 que Jannuzzo a conspiré avec un autre ancien dirigeant de Glock, l'avocat Peter Manown, de Dunwoody (ici en photo avec Glock et Januzzo) pour détourner environ 5 millions de dollars de la société entre 1991 et 2003 en utilisant des comptes bancaires clonés, de faux documents et les prêts obtenus frauduleusement". Au pays de l'argent facile, les loups ont une certaine tendance à se dévorer entre eux, semble-t-il... le vieux patron s'était entouré d'escrocs ! Il s'est fait racketter pendant des années !
Mais d'autres problèmes sont remontés à la surface, ceux liés à l'usage de cette arme sur-alimentée en balles mortelles (à gauche, Glock et sa nouvelle femme). "Le 14 décembre 2012, écrit un défenseur de la limitation des armes aux USA, ou de leur meilleur contrôle, "M. Lanza a peut-êtrre tué sa mère avec son propre pistolet Glock. Par coïncidence, les pistolets Glock sont l'arme de choix de la plupart des dernières meurtriers de masse. Un Glock a été utilisé pour tuer les étudiants de Virginia Tech, la tentative d'assassinat de la congressiste Giffords et un autre à tué des gens innocents en train de regarder le film Batman à Aurora, dans le Colorado. Les Glock ont un pouvoir mortel, c'est pourquoi ils sont devenus la norme pour de nombreux services de police et de l'armée. Mais pour le citoyen américain moyen, je me demande pourquoi de tels engins meurtriers sont si facilement achetés et possédés. Ils sont fabriqués en Autriche et peuvent être achetés en ligne, dans les magasins d'armes à feu et des expositions d'armes à travers le pays pour moins de 500 $. Des millions d'enfants vivent dans des ménages dans l'État-Unis avec des armes à feu chargées et verrouillées. Personne ne saura jamais si les armes de la mère de Lanza avaient été verrouillées, ou si cela aurait changé l'issue de cette tragédie. Mais je me demande pourquoi cette mère avait tellement d'armes à feu en premier lieu. Glock présente sur son site Web des modèles particuliers pour les femmes. Une image d'une femme séduisante et entretenue regardant dans son sac à main où le concepteur a placé au-dessus de plusieurs des modèles de Glock plus petits. De toute évidence, Glock encourage les femmes à acheter leurs armes meurtrières faisant d'elles plutôt des sauveteurs plutôt que des preneurs de vie".


57 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON