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Accueil du site > Tribune Libre > God blesse America

God blesse America

"11 septembre"... Deux dates anniversaires :

- le coup d'état perpétré contre la démocratie au Chili par Pinochet avec l'appui occulte les USA ;

- et la guerre terroriste menée sur le territoire de ces mêmes USA., abattant les symboles de son arrogance...

 

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Sitting Bull le guerrier, et toi Geronimo,

Et les millions d’Indiens chassés comme animaux,

Massacrés par le plomb, par la croix, par la gnole,

Par les loques données chargées de variole.

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Lorsque s’écroule en feu le World Trade Center,

Orgueil de la nation des voleurs de vos terres …

 

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Esclaves noirs trimant dans les champs de coton,

Achetés, exploités et payés au bâton,

Humiliés, niés, traités pire que bêtes

Par des culs bénis blancs crispés sur leur gâchette.

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Lorsque s’écroule en feu le World Trade Center,

Orgueil de tous ces Wasps qui ont forgés vos fers…

 

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Salvador Allende, du fond de ton tombeau,

Et vous, Chiliens, assassinés par les Rambo

Lâchés sur vos richesses comme des chiens féroces 

Pour que vos exploiteurs puissent rouler carrosse.

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Lorsque s’écroule en feu le World Trade Center,

Orgueil des spadassins de Henri Kissinger…

 

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Paysans communistes nés en Indonésie.

Vous étiez un million accusés d’hérésie,

Massacrés pour avoir soutenus Sokarno

Alors que les yankees préféraient Suharto.

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Lorsque s’écroule en feu le World Trade Center,

Orgueil du dollar roi qui nourrit les gangsters…

 

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Héroïques soldats paysans du Viet-Nam.

Vous avez écrasé l’armée de l’Oncle Sam,

Vous avez triomphé de cette soldatesque

De violeurs, de tueurs et de pasteurs grotesques.

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Lorsque tombent enfin les murs du Pentagone,

Vains remparts de la vanité anglo-saxonne…

 

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Enfants crevants de faim des faubourgs irakiens,

Disputant la pitance aux vautours et aux chiens,

Depuis que la « croisade » menée par l’Oncle Sam

Massacre les civils pire que sous Saddam.

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Lorsque tombent enfin les murs du Pentagone,

Qui vous envoie missiles et bombes félonnes…

 

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Paysans, ouvriers, écoliers yougoslaves,

Que les bombes yankees écrasaient dans les caves,

La défense du “ Droit ” fut un bon alibi :

L’ordre americana règne sur la Serbie.

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Lorsque tombent enfin les murs du Pentagone,

Qui ne supporte pas de pensées autochtones.

 

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Civils vitrifiés par la Bombe yankee

Rayant Hiroshima comme Nagasaki

Non pas, comme il fut dit, pour terminer la guerre

Mais pour tester sur vous les horreurs nucléaires.

Pourquoi donc riez-vous ?

Et applaudissez-vous ?

Lorsque les feux du ciel par des mains fanatiques

En un bouquet de mort tombent sur l’Amérique.

 

Relève-toi ! Debout, peuple des Zuhessa !

Libère-toi des fers, des chaînes de forçats

Dans lesquels te maintient l’ultra capitalisme

Par sa télé débile et son consumérisme.

Renverse le pouvoir aveugle du dollar

Et celui des banquiers et boursiers vicelards.

Rafale les “ chairmen ” des multinationales

Qui ravagent le monde par leurs actions bestiales.

Demande-toi enfin, réflexion citoyenne,

Pourquoi donc ton pays suscite tant de haine !

Redevient cet ami qui nous a fait rêvé,

Qui a laissé sa vie pour venir nous sauver.

Tu viens du monde entier, partout tu as des frères.

Valent-ils moins que toi ? Arrache tes œillères

Afin que la statue prénommée Liberté

Ne tourne plus le dos à la Fraternité.

 

VictorAyoli

 

Illustration originale Gioccobazzi


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13 réactions à cet article    


  • asterix asterix 17 septembre 2014 10:01

    la force d’une belle poésie est d’en dire cent fois plus qu’une analyse politique, toute fine soit-elle.


    • Duke77 Duke77 17 septembre 2014 10:22

      On devrait la faire apprendre à l’école à nos chères têtes blondes occidentales !


      • claude-michel claude-michel 17 septembre 2014 10:30

        +++++++++++++++++++
        Tout est dit... !


        • quid damned quid damned 17 septembre 2014 10:49

          Bien belle poésie,
          légitime hérésie,
          bien beau poème,
          courtois anathème.


          • howahkan Hotah 17 septembre 2014 11:26

            je ne sais pas pourquoi mais ce poème qui en dit très long , merci de celui ci à l’auteur, ce poème m’a de suite remis en mémoire celui ci...plus ancien, j’ y trouve la même sensibilité sans doute...

            BARBARA

            Rappelle-toi Barbara
            Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
            Et tu marchais souriante
            Épanouie ravie ruisselante
            Sous la pluie
            Rappelle-toi Barbara
            Il pleuvait sans cesse sur Brest
            Et je t’ai croisée rue de Siam
            Tu souriais
            Et moi je souriais de même
            Rappelle-toi Barbara
            Toi que je ne connaissais pas
            Toi qui ne me connaissais pas
            Rappelle-toi
            Rappelle-toi quand même ce jour-là
            N’oublie pas
            Un homme sous un porche s’abritait
            Et il a crié ton nom
            Barbara
            Et tu as couru vers lui sous la pluie
            Ruisselante ravie épanouie
            Et tu t’es jetée dans ses bras
            Rappelle-toi cela Barbara
            Et ne m’en veux pas si je te tutoie
            Je dis tu a tous ceux que j’aime
            Même si je ne les ai vus qu’une seule fois
            Je dis tu a tous ceux qui s’aiment
            Même si je ne les connais pas
            Rappelle-toi Barbara
            N’oublie pas
            Cette pluie sage et heureuse
            Sur ton visage heureux
            Sur cette ville heureuse
            Cette pluie sur la mer
            Sur l’arsenal
            Sur le bateau d’Ouessant
            Oh Barbara
            Quelle connerie la guerre
            Qu’es-tu devenue maintenant
            Sous cette pluie de fer
            De feu d’acier de sang
            Et celui qui te serrait dans ses bras
            Amoureusement
            Est-il mort disparu ou bien encore vivant
            Oh Barbara
            Il pleut sans cesse sur Brest
            Comme il pleuvait avant
            Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé
            C’est une pluie de deuil terrible et désolée
            Ce n’est même plus l’orage
            De fer d’acier de sang
            Tout simplement des nuages
            Qui crèvent comme des chiens
            Des chiens qui disparaissent
            Au fil de l’eau sur Brest
            Et vont pourrir au loin
            Au loin très loin de Brest
            Dont il ne reste rien.

             

            Jacques Prévert


            • howahkan Hotah 17 septembre 2014 11:34

              il y a un point commun ce sont les mêmes dans les deux cas...ILS ont aussi détruit Brest, Lorient, Royan, etc etc mais qui donc ?

              mêmes méthodes aujourd’hui, mais par qui donc..bombardons les civils, et le pays sera à genou...

              Mon père résistant en Bretagne me me dit un jours :avec de tels mais pas besoin d’ennemis..de qui parlait t’ il donc ???


            • howahkan Hotah 17 septembre 2014 11:35

              lire avec de tels « amis » ...pas besoin d’ennemis...



            • Werner Laferier Werner Laferier 17 septembre 2014 17:19

              Revoir vos sources, c’est n’importe quoi et n’importe qui de censé verrait les délires de cet article.
              A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler les plumes...


              • hunter hunter 17 septembre 2014 18:04

                Ta gueule, larbin ! Dégage ! va te faire du bien en visionnant une vidéo d’Hilary Clinton ou de Christine Lagarde, et fous-nous la paix !

                Tes interventions sont le degré zéro de la réflexion, c’est pourquoi j’emploie avec toi le degré zéro de la politesse !

                Casse-toi Laferier, va en pélérinage sur la tombe de Magie, tu devrais même t’y immoler, ça nous ferait des vacances !

                H /


              • In Bruges In Bruges 17 septembre 2014 17:59

                Sur ce site, on lit ( ou plutôt on survole) beaucoup de merde en boite, avec des articles format timbre poste écrit par des mecs niveau 3eme qui se prennent pour des écrivains.
                Et puis tout à coup, paf.. une lumière.

                Cette litho. lumineuse de Jean-Pierre Giaccobazzi, ce peintre sombre des lumières du Sud, 7 ans après sa mort.
                RIP.
                De temps à autres, faut bien que la beauté l’emporte sur la connerie.


                • filo... 18 septembre 2014 02:58

                  Excellant !!

                  "La défense du “ Droit ” fut un bon alibi :

                  L’ordre americana règne sur la Serbie."

                  Et maintenant le capitalisme sauvage règne sur la Serbie.

                  Ces ravages sont monstrueux.


                  • Pyrathome Pyrathome 18 septembre 2014 13:36

                    Très beau poème !!
                    Le seul petit problème voyez-vous, c’est que cette bande de terroristes ( liste non exhaustive ) est toujours en liberté dans la nature.....non jugés, non condamnés et non châtiés....

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