Gouvernance Hollande, de Charybde en Scylla
A l'origine Charybde et Scylla auraient été deux dangers du détroit de Messine, entre l'Italie et la Sicile, le premier étant un tourbillon, le second un écueil.
Les marins qui cherchaient à éviter le premier allaient périr en s'écrasant sur le second.
La gouvernance du Président de la République pourrait également être comparée à "la vieille et les deux servantes" de LAFONTAINE où il conte l'histoire de deux servantes qui, étant dérangées dès le chant du coq par leur patronne, crurent bon d'égorger l'animal. Hélas, une fois l'animal passé de vie à trépas, la vieille, craignant de laisser passer l'heure du réveil, n'arrêtait plus de les déranger.
Pour François HOLLANDE, la situation est assez comparable, car pour avoir la paix avec les marchés financiers, contrôlés par des GOLDMAN SACHS et consorts sans cesse toujours plus gourmands et le FMI qui en exige toujours plus, ne pouvant les occire comme les deux servantes du conte de LAFONTAINE l’on fait pour le coq, il se plie à leurs désidératas. Problème : les mesures qu’il va prendre oscilleront entre tourbillons et écueils, sans finalement ne rien résoudre, car elles sont fondées sur le mythe d’une croissance désormais impossible, doublé de ‘’bourdes ‘’ de gestion de certains dossiers politique/société…

Bourdes Présidentielles, entre tourbillons et écueils…
Dès le début de son quinquennat, contrairement à son prédécesseur qui, du fouquet’s au yacht de son ami BOLLORE et de ses frasques diverses, provoquait un tourbillon d’agacement dont les effets se firent ressentir jusqu’en 2012, François HOLLANDE en bon ‘’Socialiste’’ choisit la modestie et prit une mesure que tout le monde ne pouvait qu’approuver en réduisant de 30% son indemnité présidentielle, ainsi que celle de ses Ministres. Mais en nommant un gouvernement pléthorique avec des Ministres inutiles ou inexpérimentés, dont certain(e)s n’hésitent pas à s’apostropher dans une cacophonie indécente pour la fonction, ces cabinets Ministériels emplis de conseillers qui regorgent d’énarques, généreusement rémunérés, dont le coût Budgétaire est finalement supérieur aux économies réalisées sur les indemnités Présidentielles et Ministérielles fut parmi les premiers écueil du quinquennat.
Avec le mariage pour tous ou l’affaire CAHUZAC, comme le rapporte Stéphane GUILLON dans l’un de ses excellents textes d’humour politique et sociétal à libération : (http://www.liberation.fr/politiques/2013/10/25/la-maladie-du-president_942390) …« On passe notre temps à faire tampon, se lamente un ministre en off. Le Président fait voter le mariage gay, mais accorde une liberté de conscience aux maires. Pareil pour l’affaire CAHUZAC : François savait depuis des mois, mais ne voulait pas faire de peine à l’ami Jérôme… » Pensant éviter le tourbillon dans le cas du Mariage pour tous avec sa décision de ‘’liberté de conscience aux Maires’’ il ne pourra éviter l’écueil du conseil constitutionnel qui abroge sa notion de ‘’liberté de conscience aux maires’’…Avec CAHUZAC il pensait probablement éviter les vagues d’un tourbillon en faisant mine de tout ignorer et en laissant son Ministre se débrouiller pour cacher la vérité et voilà qu’il se heurte à l’écueil Médiatique de journalistes d’investigation particulièrement pugnaces…
En intervenant directement sur l’affaire dite ‘’Léonarda’’ persuadé de calmer les grognards à gauche et de mettre fin au tourbillon Médiatique qu’avait suscité le mode d’intervention de la police, François HOLLANDE va se heurter à un écueil qui atteint le sommet de l’inconsistance, voire du ridicule, notamment, lorsqu’il fait une proposition plus que controversée de permettre à l’adolescente de venir sans sa famille. Résultat, une jeune fille de 15 ans, victime des ‘’combines’’ malheureuses de son père pour obtenir des papiers de résident Français est aujourd'hui perdue à Mitrovitsa : "Je ne sais pas ce que je fais au Kosovo, je n'y connais personne. Je parle italien et français mais je ne sais pas parler le kosovare, je ne le comprends même pas", déclare la jeune fille.
Avec la récente libération des 4 otages, pour laquelle on ne peut que se réjouir pour eux et leurs familles, et qui devrait redonner un peu de souffle au Président de la république, surtout après son fiasco avec la Syrie, où, outre le risque d’un conflit militaire qu’il suscitait et évité grâce aux Russe, il s’est ridiculisé et la France avec sur le plan diplomatique…Mais voilà qu’apparaissent à l’horizon les premières vagues concernant les conditions sur les circonstances de leur libération. Alors que Laurent FABIUS a indiqué qu’aucun « argent public » n’avait été versé pour obtenir la libération des quatre otages du Niger, sans se prononcer toutefois sur des versements d’argent d’un groupe privé. AREVA dit n'avoir rien versé non plus. Mais selon le Monde qui cite « une source française connaissant les détails de l’opération », une rançon de plus d’une vingtaine de millions d’euros a été versée. L’argent aurait été prélevé sur les fonds secrets alloués aux services de renseignement. L’AFP confirme, citant une « source proche des négociateurs nigériens » : « Entre 20 et 25 millions d’euros ont été payés pour obtenir la libération des otages français ». Cette somme aurait servi à payer les ravisseurs ainsi que les intermédiaires sur le terrain. Selon d’autres versions, l’impunité a été garantie au chef du groupe islamiste armé Ansar ed-Dine (Défenseurs de l’islam) en échange de la libération des quatre otages français du Sahel, a affirmé mercredi à l’AFP une source touareg proche du dossier. « Ce qui a fondamentalement pesé, c’est le sort politique ou disons le sort tout court d’IYAD AG- GHALY, qui veut qu’on le laisse tranquille, qu’il n’y ait pas de poursuites judiciaires contre lui et plusieurs autres de ses proches »... En refusant de dire toute la vérité sur les conditions de la libération des otages et en entretenant le doute, François HOLLANDE va commettre une nouvelle bourde et s’échouer sur un nouvel écueil…
Des taxes d’Automne qui se ‘’ramassent’’ à la pèle, entre tourbillons et écueils…
Alors que selon ses informations, le Figaro indique que le taux d'endettement du pays après avoir atteint 90,2% du PIB en 2012, la dette de la France en représentera 93,4% en 2013 et grimpera jusqu'à 95,1% fin 2014, soit environ 1950 milliards qui équivaudront, en théorie, à une ardoise de plus de 30.000 euros par Français ! Un record, bien supérieur au taux de 94,3% envoyé au printemps par Paris à Bruxelles dans le programme de stabilité.
Selon le FMI, la France s’y prend mal dans la gestion de son déficit. L’organisme estime que le gouvernement doit ralentir sa réduction du déficit en 2014, mais en contre partie il doit aussi accélérer les réformes structurelles... Il recommande à François HOLLANDE de faire mieux, d’aller plus loin et plus vite. Il appelle notamment à une réforme des retraites, sans augmenter les cotisations et à ouvrir d’avantages le marché des Biens et Services Publics à la concurrence du secteur privé. Car la France serait trop entravée par des rigidités structurelles sur les marchés du travail et des Biens…
En bon petit soldat, notamment, au service du sulfureux club ‘’LE SIECLE’’ et de ‘’LA FRENCH AMERICAN FOUNDATION’’, organisations, servant d’imbrication des élites Politiques entre elles et le milieu des affaires, qui gouvernent réellement le pays, dont François HOLLANDE et plusieurs de se ministres sont membres doivent exécuter les ordres et les recommandations de l’oligarchie financière Mondiale et du FMI. (http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/qui-gouverne-reellement-135165) Si toutefois l’on ne choisit pas la privatisation des Biens et services publics, ainsi que de libérer le Marché du travail des rigidités structurelles liées au Droit, ce que le Président de la République et le Gouvernement ne peuvent faire actuellement, bien que le FMI recommande de ralentir la réduction du déficit, c’est la quadrature du cercle où seules les taxes localisées peuvent apparaître comme la solution.
Certaines taxes ne soulèvent pas ou peu de protestations, par exemple : La taxe sur les logements vacants (TLV), les Plus-values mobilières, les Droits de mutation, pour lesquels Le gouvernement a accordé aux départements la possibilité d’augmenter de 3,8 % à 4,5 % les droits de mutation payés lors de l'acquisition d'un Bien immobilier. A noter que la taxe sur les logements vacants (TLV) concerne les communes appartenant à une zone d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitants, dont la liste est fixée par décret et qui vise les agglomérations où il existe un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements entraînant des difficultés sérieuses d’accès au logement. Toutefois, Les communes dans lesquelles la TLV ne s'applique pas, elles ont la possibilité de voter une taxe appelée taxe d'habitation sur les logements vacants (THLV). Il en va de même pour les taux de TVA qui seront modifiés à partir du 1er janvier 2014. La décision a été prise dans le cadre de la troisième loi de finances rectificative pour 2012, après que le gouvernement eut annulé la hausse précédemment prévue à la fin de son quinquennat par SARKOZY qui prévoyait le taux normal de TVA passant de 19,6 % à 21,2 %. Celui-ci passera à 20 %, le taux intermédiaire sera relevé de 7 % à 10 % et le taux réduit sera abaissé de 5,5 % à 5 %
Certaines taxes bénéficient même du soutien d’une très large partie de la population, lorsqu’il s’agit de mettre à contribution les plus nantis, en particulier les footballeurs. Cela concerne la taxe à 75 % de la part des salaires supérieure à 1 million d'euros par an. Le dispositif inscrit dans le PLF pour 2013 avait été censuré par le Conseil constitutionnel. Il revient dans le PLF pour 2014 sous une nouvelle formule : Ce seront ce seront désormais les entreprises employant ces hauts salaires qui acquitteront la taxe.
Par contre d’autres taxes ont soulevé un tel tourbillon qu’avant même leur mise en recouvrement, elles ont fait l’objet d’une suspension, d'un abandon telle la hausse de la taxation du diesel ou d’un report qui équivaut un renvoi aux calendes Grecques ce qui est le cas de ‘’l’écotaxe’‘, ou de Fiscalité écologique, pour laquelle le ministre de l'écologie, Philippe MARTIN a indiqué que le projet de loi ne serait pas présenté avant le printemps, pour un vote qui interviendra, au mieux, "fin 2014"…
Concernant le tourbillon provoqué par ‘’l’écotaxe’’
Comme le fait observer, entre autre, dans son blog Didier BARTHES porte parole de Démographie Responsable : ( http://economiedurable.over-blog.com/article-ecotaxe-l-illustration-de-l-impossible-120871082.html) « Dans un monde qui se dirige inéluctablement vers une pénurie d’énergie fossile, il n’est pas stupide de vouloir renchérir le coût de son utilisation. Notons d’ailleurs qu’il ne s’agit pas tant d’une mesure écologique que d’une mesure économique. En effet, nous allons sans doute brûler toutes ces réserves fossiles et rejeter dans l’atmosphère le résultat de leur combustion. Dans ce cadre, il est probablement indifférent pour la nature que ces rejets s’étalent sur 100 plutôt que 120 ou 130 ans comme ils le feraient si nous réussissions à imposer de sévères mesures de restriction. Par contre, économiser l'énergie pour se donner un délai plus long offrirait à nos sociétés plus de temps pour la mise en place de solutions alternatives. En soi donc, l’idée d’une écotaxe est bonne. Nous devrons de gré ou de force admettre le renchérissement du prix de l’énergie. Sans doute ici, le projet était-il mal ficelé, trop brutal et arrivait-il à un moment où l’augmentation des prélèvements fiscaux est devenue insupportable. L’écotaxe était censée être mise en place après le relèvement de l’impôt sur les sociétés, une hausse de la TVA sur certains services dont les transports et bien entendu juste après de nouvelles taxations de l’épargne, dernier projet d’ailleurs lui aussi pour une part abandonné ou repoussé. De plus cette écotaxe est une lourde machine supposant des infrastructures nouvelles et une administration supplémentaire qui aurait consommé pour elle-même une part non négligeable des sommes prélevées… Une taxation plus forte, mais progressive du gasoil aurait sans doute été préférable. D’une part elle était provisoirement supportable, le pétrole n’étant pas à son cours le plus haut, d’autre part, elle aurait permis des prélèvements proportionnels au kilométrage parcouru et aurait donc concerné plus fortement les productions délocalisées. Elle n’aurait pas généré de frais administratifs supplémentaires et aurait en outre donné un signe en faveur de la dé-diésélisation du parc automobile qui commence à devenir une urgence écologique, la France étant un très mauvais élève en la matière »
Une taxe climat énergie, à la fois dissuasive pour certaines prestations, produits et biens de consommation, et stimulante pour d’autres, de manière à réduire de façon drastique la consommation d’énergie et les rejets de gaz à effet de serre (GES) eu été aussi plus efficace, plus juste et accepté sans tourbillon... il faut décourager les émissions polluantes en faisant payer ceux qui polluent en fonction de leurs émissions et induire une évolution des comportements pour se préparer à la diminution des ressources disponibles. Ce qui signifie que pour son calcul, par rapport au bilan énergétique, il faut intégrer le mode de transport, la distance et l’impact environnemental quant aux rejets de gaz à effet de serre suivant les carburants utilisés, ainsi que l’utilisation d’intrants chimiques avec les effets sur la santé et son coût Humain, social et économique… Il est évident qu’un produit à consommer directement ou servant à la confection d’un bien importé par avion à des Milliers de Km. devra avoir une taxe maximale par rapport au même produit, ou Bien confectionné localement ou Régionalement qui pourrait en être exonéré.
Le comble de la mauvaise foi à droite.
Jean-Louis BORLOO demande, comme Jean-François COPE ou Alain JUPPE de revoir le dispositif, voire de l’abandonner. Il oublie que c’est lui en qualité de Ministre de SARKOZY qui est le père de cette mesure, votée dans le cadre du Grenelle de l'environnement en 2009, à l’unanimité (Gauche et droite). Le Grenelle de l’environnement qui se révéla finalement n’être qu’un dîner de cons pour éco tartuffes naïfs
Du tourbillon des opposants à l’écueil de sa suspension…
Après avoir décidé de suspendre l'écotaxe, le gouvernement prend le risque d'un coûteux contentieux avec l'entreprise ECOMOUV’, chargée de sa mise en place. Elle affirme avoir déjà investi 650 millions d'euros, notamment pour installer 180 portiques au dessus des routes. Elle devait percevoir une partie de la recette de la taxe. L'Etat devrait donc la payer quand même à partir du 1er janvier. Par ailleurs, ce report remet en cause les financements d'infrastructures de transports qui devaient bénéficier de l'écotaxe.
Une chose est sûre, à partir du 1er janvier l’écotaxe suspendue ne rapportera rien à l'Etat. Mais elle va tout de même coûter cher. Car l'Etat est lié à la société ECOMOUV’ par un contrat, signé en octobre 2011 par les ministres de l'époque, Nathalie KOSCUISKO-MORIZET pour l'Ecologie, Valérie PECRESSE pour le Budget et François BAROIN pour l'Economie. Dénoncer ce contrat équivaudrait à devoir payer 800 millions d'euros de pénalités. Pas question d'en arriver là, jurent les ministres en place.
50 millions d'euros par trimestre pour rien
La solution retenue pour le moment est donc de faire "comme si", du moins en partie. ECOMOUV’ a investi 650 millions d’euros dans la mise en place de cette taxe pour l’installation de 180 portiques, création d'outils informatiques, recrutement de salariés - l'entreprise sera donc bel et bien payée pour le service qu'elle n'effectuera pas. Elle touchera 50 millions d'euros par trimestre. Elle en aurait perçu 70 si l'écotaxe était entrée en vigueur. Mais ils auraient été pris dans la poche des transporteurs routiers. Les 50 millions le seront dans celle du contribuable. A cette somme risque de s'ajouter un manque à gagner, chiffré autour du milliard d'euros. L'écotaxe devait en effet abonder une agence chargée d'orchestrer la construction des grandes infrastructures de transports, l'AFITF, pour Agence de financement des infrastructures de transport de France. Dès lors, quid de ce financement ? Le gouvernement vient de donner son feu vert à certains projets, comme le TGV du grand Sud-Ouest. Sur que le contribuable va là encore, être appelé à la rescousse…
Et si même une solution était trouvée pour l’écotaxe, le gouvernement va devoir faire face à un nouveau tourbillon à cause d'Aurélie FILIPPETTI La ministre de la Culture qui a réaffirmé sa volonté d'imposer une taxe sur les objets connectés. Le Conseil national du numérique (CNN) a déconseillé au gouvernement français de mettre en place une telle taxe car elle risquerait "de pénaliser l'écosystème français et d'acculer la position de la France dans les négociations internationales". Qu’à cela ne tienne, "Cette contribution n'est pas enterrée", "Je n'ai pas reculé, j'avance. (...) C'est dans les tuyaux, ça avance petit à petit, on verra quand ça arrivera." La ministre n'avance cependant aucune date, alors qu'elle avait promis la semaine passée qu'elle ne serait pas inscrite au budget 2014. Derrière cette taxe qui serait accolée au prix d'un Smartphone ou d'une tablette, selon elle, la volonté de réformer le financement de la création artistique…
La création artistique financée au gré des appréciations politiques, certes un écueil supplémentaire pour François HOLLANDE, mais aussi pour la création en général et une satisfaction de plus pour le FN particulièrement amateur de création de musique militaire dans les casernes…Du moins pour sa vieille garde Pétainiste.
Pour conclure : Entre tourbillons et écueils, à force d’avancer d’un pas et de reculer de deux en regardant ailleurs quand la planète brûle à cause d’une équation que l’on refuse de résoudre : Croissance Démographique - Dilapidation des terres arables et des ressources fossiles, pour lesquelles les mesure fiscales ou autres rejetées, quand elles incitent à une régulation de la population et à plus de frugalité énergétique sont une faute que nos enfants et petits enfants devront payer à l’horizon 2050…La dette écologique que nous leur laisserons sera bien pire que les dettes financières et pour cause…
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