Grand débat national de diversion (GDND) : Macron refile la patate chaude « Gilets Jaunes » aux 36 000 maires de nos communes
Dindes, dindons et marrons de la farce "Grand débat national de diversion" ?
... mais pas fous tous ces maires dont une partie s’est déjà exprimée ! A leurs yeux, il serait, ou bien plutôt… il est surtout question de diversion : l’Elysée cherche un second souffle et à gagner du temps ; il joue la montre, l’épuisement et la confusion ainsi que la désintégration du mouvement les Gilets Jaunes dans un grand tout appelé « Grand débat national de diversion » (GDND) afin de le noyer ou de l’asphyxier, lui et la crise sociale majeure auquel l’Elysée est confronté ; il est aussi question d’ôter de la bouche de ce mouvement le monopole de la parole contestataire, tout en se donnant une bonne conscience : « Vous voyez ! Nous n’évitons pas le débat ! Nous vous donnons la parole tout en la consignant dans des cahiers de doléances ».
Et c’est alors que l’Elysée n’aura qu’un souci : marginaliser les Gilets Jaunes (GJ) en tant que mouvement qu’il ne se privera pas de qualifier de « mouvement obtus et autiste » au terme d’une consultation qui sera suivie d’aucune décision quant au pouvoir d’achat des « petits salariés et retraités » ; une consultation d’un nouveau type : tout en ombres chinoises.
Garants de la bonne réception des revendications de leurs administrés, de leur compilation et de leur synthèse auprès de l’Etat et de la « représentation » nationale, quand tout ce « cirque consultatoire » s’avérera n’être qu’une mascarade à grands coups de « Soyez raisonnables ! Rome ne s’est pas fait en un jour ! », à qui tous ceux qui auront participé à ce « Grand débat national de diversion » demanderont-ils des comptes, localement, là, tout près, chez eux, au coin de la rue juste après le 2è rond-point, à gauche ? Aux maires de leur commune, bien évidemment ! Et en ces termes : « Qu’avez-vous fait des cahiers de doléances qui nous avons remplis ? Les avez-vous remis à qui de droit ? Escrocs ! Vous nous avez laissé(s) tomber ! ».
Les GJ et la dynamique qu’ils ont su admirablement mettre en marche, quant à eux, ne seront pas les derniers à demander des comptes non plus : « Des mois de lutte, de matraquage, de gazage, de tirs de flashballs, de bavures sans nombre, de tabassage… et puis ça ? Tout ça pour ça ? »
Patatra ! Les maires n’auront alors plus que l’embarras de la situation et aucun des avantages ni des mérites ; les désavantages d’une consultation qui n’est qu’une pièce de théâtre qui n’aura engagé, tout comme les promesses, que ceux qui auront eu la sottise d’y assister tout en payant leur billet en payant de leur personne.
Ou bien alors : pris à la gorge, sans pouvoir de décision et sans solutions, très mal conseillé, l’Elysée compterait-t-il sur les GJ et tous ceux qui auront « donné de l’écriture » en attendant de donner de la voix, pour faire preuve de la même résignation que J.L Borloo, l’avocat d’affaire de Tapie - ils ont fait fortune ensemble -, et accessoirement ancien maire de Valenciennes, à propos de son « Rapport sur les quartiers prioritaires » qui a fini à la corbeille ? C’est oublier ceci : Borloo, lui, n’en attendait pas plus. Sans doute a-t-il choisi cette mission, au terme d’une longue convalescence, pour y réaliser un dernier tour de piste médiatique - sorte de baroud d’honneur -, avant de se retirer définitivement de la vie politique…
Pour les Gilets Jaunes… en revanche, l’enjeu est à la fois social et moral ; aussi, gare à la colère ! Une colère décuplée !
Pourrissement et épuisement, dilution des responsabilités… l’idée de ce GDND consiste très certainement à mouiller tout le monde en les invitant à prendre un bain tous ensemble : administrés, électeurs, maires, députés, sénateurs…. communes, villes, départements, régions car enfin, ce GDND n’est-il pas qu’un instrument parmi d’autres dans l’arsenal stratégique du clan Macron destiné à la gestion sécuritaire et diffamatoire, à défaut d’une gestion politique, de la plus grande crise sociale depuis le « Mai 68 ouvriers » ? La personnalité de cet enfant-roi, arrogant, capricieux, orgueilleux ne saurait ne pas être prise en compte car, si l’Agenda économique et budgétaire de l’Elysée appartient à ceux qui sont allés chercher Macron pour lui proposer d’être candidat tout en réunissant toutes les conditions pour qu’il soit élu, il y a aussi du Macron dans le déploiement et la gestion de cet agenda : sa personnalité ; personnalité qui s’est manifestement construite autour d’un orgueil démesuré et d’une vanité qui n’a aucune prise sur le réel : la sur-estimation de soi en politique et par voie de conséquence, la sous-estimation de l’adversaire est fatal à celui qui s’y vautre au-delà de la raison qui cesse alors de raisonner.
Car enfin, qui est ce Macron qui n’a pas d’avenir politique en France, qui n’en veut pas, n’en cherche pas non plus ? Un avenir dans le sens d’une carrière à la Mitterrand ou à la Chirac…
Peu d’observateurs ont voulu comprendre ou faire comprendre, sans doute pour ne pas désespérer l’électorat des couches moyennes qui y croit encore (entre 60 et 40% de l’électorat), que Macron n’a eu qu’un seul souci depuis son entrée dans la haute fonction publique : entretenir son attractivité, son niveau d’« employabilité », - et les règles d’or qui détiennent toutes les clés de la réussite - à un niveau international. Aussi, aujourd’hui, est-il urgent de comprendre qu’avec cette crise sociale majeure, Macron joue non pas son avenir politique dont il n’a que faire, ici, en France, mais bien plutôt… son avenir professionnel ; un avenir qu’il veut haut-perché, à la plus haute branche de cet arbre qu’est l’oligarchie mondiale et plus précisément l’hyper-classe qui fait et défait les carrières. Si Macron échoue à son poste - poste tremplin destiné à lui permettre de rebondir plus haut, encore plus haut, toujours plus haut -, s’il échoue à remplir l’agenda qui lui a été assigné par ses sponsors et mentors, c’est toutes ses perspectives de carrière à l’international qui s’effondrent et l’assurance à 43 ans de finir dans un placard, à l’ombre, oublié de tous car il se sera avéré incapable de satisfaire les appétits de l’U.E (à ne pas confondre avec l’Europe ; car l’Europe c’est de la civilisation ; l’U.E c’est du business) et de son projet-relais d’un mondialisme qui a pour cible prioritaire cette zone où les salaires sont les plus élevés et la protection sociale aussi : l’Europe dans leur ligne de mire à tous depuis 20 ans.
Assurément, si le locataire de l’Elysée échoue à faire que les pauvres soient plus nombreux et plus pauvres encore et les riches toujours plus riches tout en livrant des millions de salariés à une concurrence intra-européenne effrénée, sans oublier la remise en cause de la liberté d’expression et de la liberté de l’information avec la main d’une oligarchie vorace sur 90% des médias de masse.
Tout juste larbin de 2è catégorie Macron, alors qu’il visait le poste de Larbin catégorie Premium à la tête de la Commission européenne ou bien à la direction d’une Institution financière internationale ?
Après les "médecins sans frontières" et les reporters du même nom, voici venir le président apatride Macron ! Président d'un monde qui n'est ni celui de ses électeurs, moins encore celui de ses opposants. Une première !
En d’autres termes, pour Macron, l’Elysée n’est qu’une étape intermédiaire car « C’a de la gueule sur un CV ! » c’est sûr !
Nombreux sont les observateurs qui prédisent que Macron tentera de mener à bien les réformes sur lesquelles il s’est engagé auprès de ceux qui gardent un œil sur lui, même si ces observateurs se gardent bien (ou ignorent) la véritable raison de cette obstination : Macron n’a pas le choix s’il doit garder son employabilité intacte.
Et c’est sans doute la raison pour laquelle Macron n’est porteur d’aucun souci de la France, de son peuple, de son histoire, de sa culture, de sa réputation, de sa langue parlée par tous les esprits les plus brillants de par le monde, sa valeur symbolique et son rayonnement aussi ; aucune base électorale, aucun ancrage terrain non plus ; pour preuve de cette absence de souci et de considération pour cette France-là, si peu soucieux d’un destin français, ses gigantesques lapsus révélateurs que sont ses critiques à propos du « caractère français » lors de ses déplacements à l’étranger ; critiques qu’aucun président avant lui n’avait formulé car Macron n’a rien à attendre, sur le moyen et long termes, d’une France bien en peine de lui offrir les opportunités nécessaires à son ambition ; la France, c’est trop petit, bien trop petit pour lui ; alors, pourquoi se gêner !
Alors oui vraiment ! seul le regard de l’oligarchie mondial sur sa personne importe puisque seul ce regard-là le préoccupe. D’où le fait qu’il n’ait aucun sens politique : il pense ne pas en avoir besoin. En revanche, sans le soutien de l’hyper-classe et des acteurs au sein de l’hyper-structure mondiale, il n’y parviendra pas ; il le sait.
Pour toutes ces raisons, la venue de Macron à l’Elysée est une faute grave de la part de ceux qui l’ont favorisée avant de la rendre inéluctable une fois neutralisé le second tour de l’élection présidentielle en provoquant un duel avec MLP ; n’oublions jamais que Macron a été avec un score de 18% des inscrits au premier tour.
Si Macron a été légalement élu, que l’on rappelle une nouvelle fois qu’il n’a aucune légitimité ; de plus, sa personnalité défiante, orgueilleuse, sa vanité, tout confirme cette absence de légitimité morale et affective. « Il ne coche aucune case » dirait un professionnel de l’évaluation de candidatures même s’il semble encore n’avoir aucun doute quant à sa capacité à complaire à ceux qui l’accompagneront dans son ascension professionnelle.
Et c’est alors que le principe de Peter pointe le bout de son nez : « Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence ».
Plus dure sera la chute car… insoupçonnée parce qu'impensable cette incompétence par le locataire de l’Elysée, cet individu-grenouille qui a cru se faire aussi gros, plus gros encore, que le bœuf !
Décidément, La Fontaine aura toujours raison.
Pour revenir à cette faute qu’est l’arrivée de Macron à l’Elysée, un Macron qui incarne un UMPS plébiscité par les médias et un centrisme politique irresponsable, ventre mou de l’engagement et ignorance de ce qu’est la politique et le corps électoral, dans une mauvaise interprétation de l’abstention et du désenchantement - une fausse bonne idée tel un enfer pavé de bonnes intention car le soi-disant réalisme-centriste en politique est un oxymore -, cette faute, c’est bel et bien l’aboutissement de 30 années et plus d’absence d’alternative politique réelle, verrouillée par une construction européenne soutenue par tous les médias et 80% de la classe politique ; une construction qui est une véritable camisole destinée à forcer des réformes et à livrer en pâture les peuples à la concurrence intra-européenne, la guerre de tous contre tous ; une construction qui étrangle et étouffe toutes les marges de manœuvre : d’où la fin du débat politique au profit de l’anathème et du bannissement de tous les opposants : en effet, pas de carrière politique ni médiatique et autres pour tous ceux qui s’opposent à ce projet européen.
Une chose, une dernière :plus personne ne peut nier que le « Système » est maintenant dans une impasse ; l'UMPS est dos au mur puisqu’il est impensable que Macron soit ré-élu en 2022 ; de plus, il n’existe aucune garantie qu’il aille jusqu’au bout de son mandat.
Impasse donc, épuisement, crise sociale doublée d'une crise de la démocratie non-représentative, une seule issue se dessine : une crise de régime qui, seule, permettra de « renverser la table » : en finir avec une démocratie dont la raison d’être est l’exclusion politique et sociale du plus grand nombre car il est maintenant admis que notre Assemblée nationale ne représente au mieux que 25% du corps électoral et dans un même pourcentage, les médias à propos de tout ce qui se pense et de tout ce qui est pensé dans la société ; rien de surprenant à cela en ce qui concerne les médias puisque leurs clients à tous, c'est la classe politique.
Oui ! Une crise de régime qui, d’une pierre deux coups, mettra également fin au projet de l’U.E tout en facilitant une refonte complète de nos institutions, des médias et du droit des plus puissants à les contrôler.
Reste à espérer que les Gilets Jaunes dans leur ensemble sauront évaluer à sa juste valeur mais sans complaisance ni relâchement la nécessité et l'exigence suivantes : que les Gilets jaunes n’oublient surtout pas leur colère à la prochaine élection européenne et à toutes les élections qui vont se succéder : que ceux qui n'ont jamais voté, votent ! Que ceux qui ne votaient plus, reviennent vers les urnes car, pour affaiblir d’avantage l’Elysée, il faut impérativement rejeter à la marge LREM ainsi que « Les Républicains », parti qui n’a pas cessé de poignarder dans le dos le mouvement depuis huit semaines.
En revanche, il faudra impérativement éviter le piège suivant : une liste « Gilets jaunes » ; liste qui ne fera que diviser les forces capables de provoquer cette crise de régime. Notons que cette liste Gilets Jaunes est vivement souhaitée par les troupes de Macron ainsi que par tous les médias qui ont bien compris le danger d’un vote massif en faveur du RN, des Insoumis, de l'EELV, de l'UPR et du PS (s'il en reste quelque chose) ; à leurs yeux à tous, cette liste permettra de limiter l’impact désastreux du vote-sanction attendu sur les partis LREM et LR tout en réduisant le poids des votes Insoumis et RN.
Précisons ceci au passage : vous l'avez compris, tous les partis sont permis (comme tous les coups) car qui veut les fins veut les moyens !
Avec l’occupation de la « rue », ce vote-sanction d’une ampleur inédite, demeure la seule arme à notre disposition.
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Pour prolonger, cliquez : Gilets Jaunes - le dossier
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