Grand emprunt 2010 : mon désir d’avenir est écologique !
Michel Rocard a toujours mis en avant l’idée que les politiques, les collectivités territoriales et l’Etat devaient être, avant tout, des facilitateurs de projets. Mais, face au court-termisme des marchés, face à la crise, il est temps de refaire de la politique et d’accompagner la nécessaire reconversion écologique de la société française.
Les deux anciens premiers ministres sauront-ils faire ce qu’ils ne sont jamais arrivés à faire alors qu’ils avaient la tête dans le guidon à Matignon ?
La nomination de Michel Rocard et d’Alain Juppé à la tête de la commission chargée de réfléchir aux investissements d’avenir liés au grand emprunt annoncé pour 2010 est une bonne nouvelle. L’idée même de ce grand emprunt que nous souhaitions lors de la présidentielle de 2007 est une excellente nouvelle, même si cet emprunt aurait mérité qu’il soit initié au niveau de l’Europe toute entière comme le proposait d’ailleurs Europe Ecologie lors de la dernière campagne des européennes.
Mais, sur la forme, j’aurais aimé, pour ma part, la création d’un site Internet qui, sur le mode du Grenelle, nous aurait permis de coucher nos propositions dans un mode collaboratif. Voici les miennes :
- un plan fibre optique à l’échelle nationale assorti d’un service universel d’accès haut débit sur l’ensemble du territoire à l’image de ce que sont en train de réaliser la Corée du Sud et le Japon dans une moindre mesure, visant au développement du télétravail ;
- un vaste programme d’isolation de tous les bâtiments publics français (retour sur investissement garanti) assorti d’un volet formation et apprentissage afin de favoriser la création d’une filière verte ;
- un plan bois à l’échelle nationale visant à favoriser l’usage des énergies renouvelables et accompagné d’un volant formation et apprentissage afin d’accompagner le développement de cette filière ;
- l’accompagnement des entreprises à la fabrication de produits compatibles avec la mise en place d’une fiscalité écologique en leur mettant à disposition tous les faibles moyens de la recherche universitaire française ;
- le remplacement de toutes les lampes sodium par des blocs LED au niveau de l’éclairage public (retour sur investissement garanti).
Je ne crois plus, pour ma part, aux rhétoriques creuses et verbeuses, autour de la mise en œuvre d’une économie de la connaissance telle qu’elle avait pu être proposée dans la stratégie de Lisbonne en mars 2000. Censée nous donner un avantage comparatif, dans l’état où se trouvent nos entreprises, notre système de recherche et nos universités, je pense que l’Inde, la Chine ont su mettre une réalité sur des mots dont nous continuons à nous gargariser en France et en Europe.
Crédit photo : Gala
10 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON