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Accueil du site > Tribune Libre > Grande arnaque et scandale des 10,5 milliards prêtés aux banques

Grande arnaque et scandale des 10,5 milliards prêtés aux banques

 Sarkozy, que l’opinion gratifie d’une action efficace dans la crise qui nous atteint, surtout les plus démunis, a promis plus de 320 milliards d’euros garantis aux banques et surtout a décidé que 7 banques allaient toucher 10,5 milliards d’euros, à charge pour elles de les redistribuer en prêts. L’argument serait en premier lieu que ces banques, dont la Société générale, établissement à la gloire éternelle des traders, représenteraient à elles toutes le max des financements de l’activité économique et des prêts aux particuliers en pays de France. Il y en a six autres : BNP Paribas (gamelles overseas), Banque populaire (championne toute catégorie par sa filiale commune avec l’Ecureuil qui perd ses noisettes, Natixis qui a chu de plus de 80 % de sa valeur depuis son introduction en bourse et a annoncé récemment, elle aussi, 1 milliard de pertes pour avoir joué en bourse et sur les changes), Caisses d’épargne (autrement appelée la décaisse d’épargne au montant de plus de 700 millions de pertes), Crédit agricole (spécialiste de la perte par fusion et championne toute catégorie grâce au CL racheté), Crédit mutuel et HSBC (autre championne britanno-hong-kongaise des pertes).

 Ces dix petits milliards n’ont pas fait grand bruit, noyés qu’ils ont été dans le maelström des 320 autres. Or ces derniers ne sont qu’une garantie, alors que les premiers picaillons au montant de dix milliards eux seront bien distribués d’ici la fin de l’année, et dont 5 sont déjà débloqués en urgence.

Alors que toutes ces banques se déclarent solvables et sans problème, ceci dit sous les autorités conjointes du gouvernement et de la banque de France, on peut se poser la question de l’urgence de ce premier versement de 5 milliards. La réponse a été émise ici ou là : dans le contexte général, et dans le contexte plus particulier du discours sarkozyaque, on nous fait prendre des vessies pour des lanternes. Le discours ambiant est à la garantie des banques et, dans ce vaste plan, on inclut, au passage, sans coup férir, espérant que personne n’y voit rien, dix milliards que l’on fourgue à 7 banques. La réalité semble-t-il est autre. En fait, ces banques avaient un besoin urgent de cet argent, non à cause d’un manque de liquidité, mais à cause de pertes plus importantes que prévues. Le premier enfumage est dans cette annonce glissée à la va-vite et amalgamée, comme tout bon dentiste, avec le paquet global. En effet, puisqu’il y avait déjà 320 milliards d’euros de garantie pour les liquidités, pourquoi sortir en urgence 10 milliards ? La réponse est dans la question : car c’est pour d’autres raisons Ceci est donc, comme d’habitude, mensonges et cie.

Mais cela n’est pas tout. En effet, j’ai eu entre les mains des éléments troublants. Une personne de ma connaissance, pas très contente de sa banque, décide de faire un test ailleurs. Il frappe à la porte de la fameuse Société générale au PDG qui vend ses stocks en pleine déconfiture et se fait du gras. Il veut financer un véhicule professionnel pour 5 000 euros sur 8 500, lui, amenant les 3 500 euros (évidemment, là nous sommes dans le monde tous les jours, le réel à quelques milliers d’euros, celui du citoyen de base, pas celui de Lehman Brothers ni de Kerviel ni celui de Paulson ni de la Caisse d’épargne ni de Natixis ni de la SocGé, ce monde virtuel à milliards). Comme d’hab la banque lui demande sa généalogie, son historique, ses bilans, ses relevés de comptes, le contenu de ses boîtes à chaussure, etc. Entre parenthèses, il bloque dans sa banque plus de 36 000 euros chaque mois, et fait ce prêt uniquement pour mettre en adéquation le bien et son usage avec son financement, la trésorerie servant pour les à-coups, sachant que lors de ces à-coups, il n’y a plus de banque qui tienne. La SG fait une curieuse proposition. Et vous allez comprendre tout de suite le rapport et pourquoi le titre parle d’arnaque et de scandale. La SG ne propose pas 5 000 qui sont demandés, mais 8 000. Tiens donc, une banque qui propose plus que ce que l’on demande ! Autant bizarre qu’étrange, non ? En fait, la réponse tient à ces fameux 10,5 milliards. La SG est obligée de les reprêter, ces biffetons que l’Etat lui prête. Alors elle les refourgue à ses clients. Dans cette proposition, on trouve donc 50 % garantis par Oséo soit 4 000 euros, mais une caution de 5 263 € pour l’emprunteur. Que vient donc faire Oséo là-dedans ? Tout simplement, c’est la garantie de l’Etat sur ces fameux prêts à ces 7 banques. Mais là où cela fait mal, c’est que le taux monte à 9,19 %. Or, même dans des établissements de crédits, qui ne font que cela et qui sont plus chers que les banques, on arrive à des taux plus bas. Testez ici avec 36 mois et 8 000 € vous arrivez à 8,21 (assurances en plus à 0,39 %) au jour où cet article est écrit. Or, les établissements de crédits se financent sur le marché, les banques ont la ressource des dépôts, ressource gratuite. Donc, en théorie, pour un bon client, ce taux pour véhicule devrait tourner autour de 6,5 à 7 %, voire 7,5 %. 

Alors pourquoi si cher ? Voilà le scandale de ces prêts. Il faut comprendre le mécanisme. C’est la Société de refinancement de l’économie (SFRE) qui prête aux banques. Mais cette société n’ayant pas d’argent pour l’instant, c’est la Caisse des dépôts et consignation qui lui avance la trésorerie, charge à elle de la rembourser avant le 31 décembre. Ça c’est pour l’urgence (ces fameux 7 banquiers). D’ici le 31 décembre, la SFRE va se financer sur le marché. Et comme il n’y a pas de petits profits, elle prête aux banques avec une marge. Voici tout ce que ce mécanisme a d’inique, injuste, inefficace et scandaleux :

- du fait que la SFRE prend sa marge par rapport au marché et que la banque va aussi prendre sa marge, cela renchérit le crédit au client final, du montant d’au moins de la marge de la SFRE ;

- comme la banque pour toucher l’oseille a nécessité de prêter, il gonfle les prêts (cf. l’exemple plus haut) ce qui a pour effet immédiat de renchérir celui-ci. La conséquence est que le client solvable paye plus cher son crédit et enrichit l’Etat qui n’a pas vocation dans cette histoire à s’enrichir, mais à aider. En effet, un crédit plus cher, c’est plus difficile à rembourser et cela met en difficulté les entreprises. Premier effet pervers, ces prêts - alors que la BCE baisse ses taux - vont à l’encontre de leur objet. Et si les prêts deviennent trop onéreux, cela retardera les investissements : second effet pervers (ils ne seront pas utilisés) ;

- là où se situe le scandale est dans ce mécanisme même. La SFRE va émettre des obligations pour se financer. Mais qui achète les obligations ? Les banques ! Démontons un peu ce mécanisme. La SFRE émet des obligations pour 10,5 milliards et comme le dit AGEFI : Contrairement aux OAT qui sont émis par adjudication, ces emprunts devraient être lancés par voie de syndication bancaire. Afin d’attirer un maximum de demande, ces nouveaux instruments de dettes pourraient porter aussi bien sur du taux fixe que sur du taux variable. N’étant pas de la dette souveraine en soi, les titres de dettes, qui n’ont pas encore de nom, bénéficieront d’une notation AAA du fait de la garantie de l’Etat et seront tout de même émis avec une marge... En d’autres mots, la syndication bancaire veut dire que ce sont les banques qui vont financer cet argent, ces banques qui n’ont pas de trésorerie. C’est un moyen de leur faire sortir leurs liquidités, mais cela entraîne des frottements dans les tuyaux et tout frottement c’est une perte d’énergie et, en l’occurrence, un coût plus élevé. En fait, le mécanisme consiste à garantir d’un côté l’argent placé, il sort donc de la banque, ensuite de lui reprêter en le garantissant à nouveau afin que la banque prête à ses clients. Pour faire concret, la SG, en bonne gestionnaire, souscrit des obligations d’Etat, garanties, c’est du bon papier. La SG prend par exemple un blot de 50 millions d’euros. Elle verse 50 millions et est garantie d’un revenu au coût du marché, disons 4,5 %. Elle reçoit de la SFRE un prêt de 50 millions d’euros qu’elle paye à 5,3 % par exemple. La SFRE prend sa marge. Ensuite, en divers prêts, elle ressort l’argent au taux de 6,95 % hors frais et hors assurance. La réalité fait que cet argent prêté au client final lui rapportera : 6,95 % - (5,3 - 4,5) = 6,15 %. Une bonne rentabilité. Mais, généralement, lorsqu’une banque prête, elle calcule son risque dans le taux du prêt : le coût de l’argent (ressources propres et marché) + sa marge + le risque. Dans ce cas précis, le risque disparaît complètement : les obligations sont garanties (c’est du sûr) et le prêt au client final est garanti par Oséo. Si le client ne rembourse pas, la SG se retourne vers la SFRE et dit qu’elle ne peut rembourser. Et c’est là le scandale : 1- la banque ne prend plus aucun risque, ce sont les contribuables qui vont les prendre à sa place ; 2- en plus cela coûte plus cher au client (plus de 9 % au lieu de 7) ; 3- cela va faire exploser la marge de la banque car, tous ces prêts étant sans risques, la quote-part risque du coût de l’emprunt disparaît et devient de la marge. Ce surcoût qui enrichit la banque, banque qui avec ses traders est responsable de la crise, diminue le pouvoir d’achat du client.


Ces 10,5 milliards sont donc contre-productifs car, d’une part, il y avait la mise en place de la contre-garantie pour 320 milliards d’euros qui devaient largement suffire, car, d’autre part, cela va coûter plus cher. Ce n’est pas très productif car les banques font bien que ce qu’elles veulent et ce n’est pas une centaine de préfets qui n’ont pas que cela à faire, ni un Pérol tout imbu de son pouvoir qui vont forcer les banques à prêter d’autant que, comme le révèle la Banque de France dans sa dernière étude, les conditions aux crédits vont encore se durcir, après s’être déjà durcies cet été. C’est scandaleux car cela va enrichir les banques, et ces 7 banques ont toutes péché en bourse et pêché non du poisson, mais des pertes pour avoir jouer en pleine période de crise ce qui est doublement amoral, c’est scandaleux car cela va rapporter à l’Etat alors qu’en période de crise il devrait rester neutre, c’est scandaleux car c’est le client qui supporte le différentiel, et enfin c’est scandaleux car la présentation qui a été faite est mensongère.

Vous comprenez maintenant pourquoi une banque, contre toute attente, prête plus que ce qui lui est demandée - du jamais vu d’emprunteur - et pourquoi au lieu d’avoir un taux à 7,5 % on se trouve avec un taux à 9,19 %

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36 réactions à cet article    


  • herve33 12 novembre 2008 09:59

    Effectivement , après jouer au casino avec l’argent des épargnants , nos banques qu’ont dit solides , ont besoin d’argent frais pour se recapitaliser ( sauf erreur de ma part , une banque doit avoir 10 % de fonds propres ) , donc cela veut dire qu’elles essuient de fortes pertes si elles ont besoin de cet argent .

    Le problème , c’est qu’une banque ne peut pas faire faillite ou si elle le fait , ce sont tous les dépots des épargants qui partent en fumée .

    C’est donc l’état , qui joue le rôle de pompiers en injectant l’argent du contribable pour éviter la banqueroute , mais le problème c’est on ne change pas les règles du jeu , on continue de verser de hauts salaires aux dirigeants , des dividendes aux actionnaires , on continue le casino mais plus avec l’argent des épargnants mais celui du contribuable .

    L’angleterre en nationalisant son système bancaire , a évité que l’argent du contribuable aille dans les poches des responsables de ce gachis .

    En France , comme au US d’ailleurs , rien de tout cela , on continue à croire que Mr le Marché est le roi , les rapaces de la finance continue à se goinfrer sur le dos des citoyens avec la complicité des gouvernements .


    • Voltaire Voltaire 12 novembre 2008 10:35

      Si un "plan de sauvetage" des banques était nécessaire afin d’enrayer la chute de confiance et la raréfaction des prêts interbancaires, il semble en effet qu’on se dirige en France vers une usine à gaz opaque, couteuse, peu efficace et surtout sans contrepartie.

      Au risque de me répéter, le premier scandale est de ne pas avoir demandé, en contrepartie des aides accordées, la tête des administrateurs des banques, qui n’ont pas fait leur travail de contrôle.

      Le second est de ne pas mettre en place un mécanisme de contrôle des fonds prêtés ou garantis. Faute de ces conditions, le gouvernement peut toujours menacer, il s’est lui-même privé de tout outil de représaille en cas de manquement.

      Votre exemple illustre la légereté, voire la connivence qui existe en France entre Etat et grandes entreprises, au détriment de l’intérêt général. Il ne s’agit pas ici de réclamer une nationalisation du système, qui serait contre-productive, mais de rappeller à l’Etat qu’il a un devoir de contrôle.


      • La Taverne des Poètes 12 novembre 2008 11:55

        La participation majoritaire dans le capital de certaines banques afin de participer activement - au moins temporairement - au conseil d’administration, était la moindre des choses vu la masse colossale attribuée. Malheureusement, cela n’a pas été prévu ni aucune forme de contrôle. J’ai déploré tout de suite que Bayrou - pourtant le plus vigilants des opposants à Sarkozy, comme quoi nul n’est parfait - ait approuvé le plan voté. L’empressement à montré que le MoDem appliquait la règle "on critique quand c’est mal et on approuve quand c’est bien" a induit cela.

        Aujourd’hui, avec l’affaire Natixis, on va peut-être commencer à prendre conscience qu’on s’est emballé un peu vite pour applaudir. Et ce n’est pas pour dire "je l’avais bien dit", c’est pour alerter...


      • La Taverne des Poètes 12 novembre 2008 11:58

        "le gouvernement peut toujours menacer" : il aime ça, s’agiter et faire du bruit. Ce fut sur la croissance et le pouvoir d’achat : on en voit le résultat ! Il utilise le bruit médiatique comme écran de fumée pour dissimuler son inaction pour ne pas dire sa connivence avec l’oligarchie financière.


      • Forest Ent Forest Ent 12 novembre 2008 19:32

        Il n’y a pas qu’en France.

        Aux US, Bloomberg a porté plainte contre le gouvernement à cause de l’opacité du plan Paulson 3 à 700 milliards.

        En Suisse, la structure de defeasance a été délocalisée ... aux îles Cayman.

        Etc, etc ...

        Les passagers de première classe embarquent sur les canots.


      • xa 13 novembre 2008 12:34

        Forest

        Hans-Rudolf Merz, qui dirige de déparment fédéral des finances, a précise le 5 novembre que la BNS étudiait la création en suisse de la société qui rachètera les actifs illiquides d’UBS. C’est d’ailleurs le projet tel que présenté au parlement début novembre (suite à la polémique du mois d’octobre, avant que le projet de loi ne soit écrit).

        Vous avez une source plus récente à nous signaler ? 

        Merci d’avance.


      • Forest Ent Forest Ent 13 novembre 2008 16:53

        Non. Source : le "canard enchaîné" du ... 5 novembre.


      • xa 14 novembre 2008 11:03

        Ok.

        Alors pour info, le 5 Novembre, donc après l’impression du Canard (qui est imprimé le mardi), le directeur général des finances a déclaré que la solution étudié par la BNS portait sur la création d’une structure spécialisée, basée juridiquement et fiscalement en Suisse.

        C’est la solution actuelle.


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 12 novembre 2008 10:48

        " la quote-part risque du coût de l’emprunt disparaît et devient de la marge. Ce surcoût, qui enrichit la banque qui avec ses traders est responsable de la crise, diminue le pouvoir d’achat du client. "

        J’ai eu un peu de mal à suivre mais je ne regrette pas d’avoir tenu jusqu’à cette simple phrase explicite.


        • Imhotep Imhotep 12 novembre 2008 10:55

           On pourrait même dire, que dans cette période de crise, puisque l’Etat garantit les prêts, les banques devraient diminuer le taux d’autant de la couverture de risque. En conclusion, les prêts, garantis par l’Etat devraient coûter moins chers que les prêts normaux (taux diminué de l’effet) risque et au contraire ils coûtent plus chers !

          Et tout cela dépasse l’imagination : alors que la SG a perdu 5 milliards en fin d’année dernière et début de cette année, alors que début septembre Lehman Brothers a fait faillite, deux banques : la CE et Natixis ont continué à jouer et à perdre en octobre 2008 !. Ce genre d’attitude mériterait des procès au civil avec retenue sur les revenus jusqu’à la fin de leurs jours de tous les dirigeants impliqués et de tous les acteurs de ces pertes ne leur laissant pour vivre que le minimum vital, genre RMI. 


        • patroc 12 novembre 2008 11:04

          Bon article, mais rien de neuf quant au mécanisme : Pour renflouer les banques, l’état emprunte à ces mêmes banques (via les banques centrales ou autres organismes bancaires centralisés)et leur redistribue l’argent ainsi crée. C’est la dette qui augmente mais qui fait de l’état un intermédiaire (emprunteur-prêteur)supplémentaire qui obligera toutes les banques à augmenter leur marges donc leur taux d’interêts mais qui les poussent aussi à prêter cet argent emprunté à l’état et qu’elles doivent rembourser. L’état a sauvé les banques pour un temps en s’endettant, mais au bout du compte, bien sûr, c’est l’emprunteur qui rembourse l’argent qu’il a prêté (via l’emprunt d’état)aux banques qui le lui rendent sous forme d’emprunt à taux majorés. La seule arnaque est de faire croire à l’indispensabilité des banques alors même que l’état se substitue à elles d’un coup d’emprunt de centaines de milliards d’euros...


          • Tristan Valmour 12 novembre 2008 12:24

            @ Imhotep

            Trois choses :

            1. Votre ami s’est vu proposer par son conseiller un prêt supérieur à celui demandé. Tous les conseillers n’agissent peut-être pas ainsi. Un exemple, un témoignage, ne forment pas la règle. D’autre part, votre ami a la liberté de refuser la proposition, et de s’en tenir au montant demandé. De plus, la Société Générale est une banque aux pratiques assez curieuses. Je me souviens, alors que je prospectais une banque pour y déposer les fonds en vue de la création de mon entreprise française, qu’ils m’avaient demandé mon CV, alors même que je ne sollicitais aucun crédit. D’autres relations entrepreneurs m’ont confirmé que la SG leur avait demandé également leur CV au moment de la création de leurs entreprises. Mais eux, ils sollicitaient un crédit. D’autres banques ne procèdent pas de la sorte. On ne peut donc tirer de règle générale.

            2. L’économie fonctionne avec des intermédiaires qui sont rémunérés. Le service rendu n’existe que parce qu’il y a une demande. Vous vous doutez bien qu’en allant acheter vos légumes dans un hypermarché, vous ne rémunérez pas directement le producteur ; ce dernier ne touchera d’ailleurs qu’une petite part sur le montant de vos achats. On peut trouver cela injuste, voire scandaleux. Mais chercher soi-même ses producteurs (ou ses artisans quand on veut faire construire une maison…) demande du temps, du travail.

            3. Les relations secteur privé / secteur public. Là, il y a effectivement beaucoup à dire. Corruption, avantages donnés et autres malversations sont monnaie courante. L’Etat et les collectivités locales favorisent très nettement les amis du privé. Il n’y a d’ailleurs pas toujours de contrepartie au service, juste l’expression d’une solidarité naturelle lorsque deux personnes appartiennent au même cercle (Franc-Maçonnerie et autres cercles). Ne sommes-nous pas tous enclins à aider nos amis comme à requérir leur aide ? Pourquoi croyez-vous que les tribunes VIP, même en ligue 2 (et niveaux inférieurs) sont courues ? Ce n’est pas pour la passion de voir des joueurs courir à 2 à l’heure, mais pour y nouer des relations, la clef des affaires ! Dans d’autres cas, il y a une pression des acteurs privés. Je prends pour exemple ce dirigeant d’entreprise en Bretagne qui a menacé le maire de déménager sa société s’il ne lui accordait pas un permis de construire sur le littoral. De l’aveu d’un maire de commune moyenne en IDF que je connais un peu, ces pressions sont de plus en plus fréquentes.

            Au final, tout cela est très compliqué et ne répond effectivement ni à la morale, ni à la vertu. C’est l’ensemble du système économique qu’il faut revoir, mais on ne soumettra que difficilement le facteur humain aux règles, quel que soit le système.

            Bien cordialement



            • dup 12 novembre 2008 13:08

              vous avez encore rien vu
              http://www.voltairenet.org/article158532.html

              LE BOUQUET FINAL

              après ça on traite les conspirationistes de parano


              • cogno1 12 novembre 2008 15:15

                Renationaliser..... et des banques en plus..... rôoooooh, en voilà des propos, graine de communiste va !  smiley


                • fhefhe fhefhe 12 novembre 2008 16:36

                  Bon Nombre de Traders et de Banquiers vivent avec une
                  R ente
                  M agnifique (et)
                  I mpériale.

                  Nôtre "Systéme Financier" a fabriqué des Etres

                  S ocialement
                  D éformé (par le )
                  F ric

                  Seul un salaire à la

                  S oviétique
                  M inimisera ( leur )
                  I mpéritie
                  C onstatée

                  Vive , pour Eux , le

                  R ognon ( et )
                  S aucisson ( fait avec les )
                  A bats de leur .....cochons d’Actionnaires

                   


                  • impots-utiles.com 12 novembre 2008 18:28

                    la Société Générale a déboursé 3 milliards d’euros pour couvrir les transactions de jérôme Kerviel !!!
                    Cette stupéfiante révélation figure dans un rapport confidentiel, rédigé, en mars dernier, par la Commission bancaire.

                    Ce chiffre semble d’autant plus fou qu’il représente plus de la moitié du bénéfice annuel de la Société générale ( 5,2 milliards en 2006)

                    http://www.impots-utiles.com/la-societe-generale-a-sorti-3-milliards-en-un-mois-pour-couvrir-kerviel.php


                    • Romain Desbois 12 novembre 2008 18:55

                      bon article excellent même.
                      Mais maintenant il faut agir ! en changeant de banque et aller vers des sociétés coopératives financières. Cela fait vingt ans qu’elles existent. si nous avions tous fait ça, l’Etat n’aurait pas eu à renflouer des banques qui auraient depuis longtemps disparues....faute de client.
                      Les responsables sont aussi les clients qui restent dans ces banques et qui pleurent sur les magouilles des banquiers.


                      • Yohan Yohan 12 novembre 2008 23:21

                        Je peux vous assurer, pour les pratiquer au quotidien, qu’avec les banques mutualistes, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Le discours de facade est joliment ficelé mais quand votre entreprise est dans la tourmente, le traitement est le même qu’ailleurs, discours lénifiant en plus


                      • Romain Desbois 13 novembre 2008 07:45

                        Je ne parle pas de banque mutualistes mais de banques éthiques comme la NEF QUI SONT DES BANQUES COOPERATIVES (société financière plus exactement). Et je peux vous assurer que ça n’a rien à voir avec les le crédit mutuel ou le crédit coopératif (bien que ce soit lui qui gère les comptes en banques des clients de la NEF, pour des raisons de loi française qui ne facilite pas la constitution de nouvelle banque).

                        Comme dans toutes les coopératives vous êtes sociétaires en plus d’être client et donc vous votez pour le directoire et le PDG. De plus vous savez à qui et pourquoi votre banque prête ! Vous en connaissez beaucoup des banques qui vous disent à qui ils prêtent ? Et de plus si votre conscience et votre éthique ne souffre pas d’être dans une banque classique, contrairement à la NEF, elles prêtent à bien des gens pas três clair comme les marchands d’armes, le nucléaire, ETC.... Après c’est affaire de choix perso.


                      • Romain Desbois 13 novembre 2008 07:52

                        Je rajoute Yohan que le NEF n’est pas non plus une ONG mais il est arrivé qu’elle annule le rembousement du reste d’un prèt d’une veuve d’un client. C’était quelques milliers d’euros certes mais vous en connaissez beaucoup des banques qui annulent un crédit sous prétexte que c’est la veuve d’un client qui doit maintenant le rembourser ?


                      • ddacoudre ddacoudre 12 novembre 2008 19:06

                        bonjour imothep

                        trés édifiant ton article. J’avais déjà compris, même si je trouvais normal que le gouvernement viene en aide aux banques pour limiter la casse, que le faire dans le principe libéral en allant sur le marché qui est source de nos problèmes, chercher la réponse à sa solution ne pouvait qu’être source de nouveaux déboires.

                        cordialement.


                        • Olga Olga 12 novembre 2008 21:23

                          Je dirais bien que tout ce qui touche à la création et à la mise en circulation de l’argent est scandaleux, mais on va encore me dire que je suis des magots...


                          • aml 12 novembre 2008 21:34

                            @Olga,

                            C’est pas mal smiley


                          • Kro_ 12 novembre 2008 21:46

                            Juste une question pour ma culture personnelle. Que vient faire HSBC dans votre titre ??


                            • Yohan Yohan 12 novembre 2008 23:14

                              Bon article. 
                              Si je comprends bien (mais connaissant les banques, je ne m’attendais pas à autre chose) le particulier vient au secours de sa banque (via l’Etat bien sûr qui prête aux banques ce que le particulier lui verse en impôt) et quand ce même particulier vient demander un prêt à son banquier, il va payer une deuxième fois des intérêts majorés, plus qu’il ne devrait donc, en raison des conneries faites par sa banque sur les marchés financiers. C’est peut-être ça l’effet kiss cool ?


                              • mikadian 12 novembre 2008 23:51

                                Ecellente démonstration ! Ca donne envie de vomir...

                                Après cela, on s’étonne de la jeunesse qui pète les plombs, et des moins jeunes qui posent des bombes...

                                Le temps est peut-être venu d’un souffle nouveau, le capitalisme a PROUVE ses limites et surtout son CYNISME ABSOLU.

                                Ne devrions-nous pas compter que sur nous-mêmes ?



                                Mettons le feu à l’argent, avant qu’ils ne nous brûle les doigts .


                                • michel michel 13 novembre 2008 09:47

                                   quelques lignes avant d’aller bosser.

                                   Une société est créée dont les actionnaires sont l’ensemble des francais (1 voix=1action)
                                   L’etat emprunte 50 milliards sur le marché et les apporte en fonds propres à la société contre 1 action.
                                   La banque de France accord le statut bancaire à cette société.
                                   Cette société emprunte 1000 milliards à la BCE et prete 750 milliards à l’etat au taux de la BCE.
                                   Cette societe achete les banques pour 200 milliards.
                                   L’etat rembourse sa dette aupres des investisseurs francais, disons 700 milliards
                                   et rembourse les 50 milliards qu’il a emprunté aux banques.
                                   ces investisseurs sont les banques, les compagnies d’assurance, en fait des acteurs qui investissent
                                   l’argent des francais. on retrouve dans les banques Les 700 milliards + 50 + les 200 d’acquisition + 50
                                   en fonds propre. les fonds sont re-employes pour rembourser la dette à la BCE.
                                   la societe doit 1000 milliards aux francais pour l’essentiel, et l’etat , donc les francais lui doit mille
                                   milliards. la dette est annulée.
                                   le systeme financier represente 40% des benefices des entreprises, le signe de la perversion, le 
                                   deuxieme coupable est l’etat francais, mauvais gestionnaire, des finances des francais.
                                   la societe a maintenant dans ses actifs, l’ensemble de ceux des banques francaises.
                                   les benefices du systeme financier sont redistribues aux francais en tenant compte du montant des
                                   creances qu’ils detennaient aupres de l’etat pour creer 4 tranches par exemple afin de rembourser les
                                   francais sur 5, 10 ,25 ou 50 ans en fonction diu montant de leurs creances (en prenant en compte 
                                   l’inflation) uniquement). 
                                   Quand les dividendes sont verses aux enfants de ces creanciers, ils sont exemptés de taxation.
                                   
                                   Resultat, les francais remboursent leur dette car au final, c’est de fait la leur.
                                   Ils sont remboursés sur le futur qu’ils doivent rendre le meilleur possible..
                                   les revenus vont à leurs enfants
                                   les banques restent des entreprises mais leurs benefices sont employes pour financer les francais
                                   qui eux meme les creent en fonction des risques qu’ils partagent avec leurs banques.
                                   reste l’etat mauvais gestionnaire, mais comme le cordon de la bourse conditionne la politique
                                   et la faut pas rever...
                                   
                                   bon, allez c’est l"heure de partir bosser smiley


                                  • Fergus fergus 13 novembre 2008 09:49

                                    "Tiens donc, une banque qui propose plus que ce que l’on demande ! Autant bizarre qu’étrange, non ?" écrit Imhotep.

                                    Eh oui, et parfois elle propose même un crédit quand on ne sollicite rien :

                                    Je viens d’acheter une Peugeot qui me sera livrée en fin d’année et je disposais pour cela de la somme nécessaire à un achat cash, moyennant une remise constructeur de13%. "Ne faites pas ça", m’a dit le vendeur en me démontrant qu’avec un emprunt de 3000 euros, il portait ma remise à... 15%.

                                    Résultat : ma voiture me coûtera moins cher d’environ 150 euros en empruntant qu’en payant cash, et mon vendeur touchera une prime dont il aurait été privé sans cet emprunt (à 2,54% soit dit en passant).

                                    Je ne comprends décidément plus rien au commerce moderne !


                                    • michel michel 14 novembre 2008 10:47

                                       Où quand les concessionnaires jouent des effets de levier pour augmenter leur rentabilité...
                                       Le tout produisant de la dette... wow !


                                    • darthbob darthbob 18 novembre 2008 11:54

                                      bref, ils ont trouvé la solution pour vous refourguer un crédit dont vous n’aviez pas besoin.

                                      L’organisme de crédit va toucher, l’assurance va toucher, le commercial va toucher et vous vous serez endetté !

                                      Alors que la solution serait simple : acheter la voiture directement au fabricant avec une remise de 15% (ça ne change rien pour lui) etvous auriez été gagnant (mais malheureusement on ne peut pas le faire)

                                      Vive les intermédiaires qui s’enrichissent sans rien faire ! En nous forçant la main.


                                    • garibaldi15 16 novembre 2008 03:24

                                      Nous n’avons plus de couilles braves gens (mes excuses aux lectrices). Il n’y a pas si longtemps nous serions descendu dans la rue pour nous faire entendre sur le sujet. Aujourd’hui, nous nous contentons de nous indigner sur AV.

                                      Il y a des gens qui ont sifflé notre Marseillaise ... hélas nous le méritons bien et ça me navre.

                                      Nous assistons les bras ballants au plus grand-hold up du siècle. Les vrais responsables de la crise pillerons jusqu’à la dernière miette et nous laisseront l’ardoise à payer. Le coup du Crédit Lyonnais et de sa structure de dessaisissement c’était de la rigolade.

                                      La BNP va pouvoir continuer à prêter en revolving à 20,4% , hors assurance, (CETELEM, filliale de BNP), et même que l’état va lui faciliter le boulot.

                                      Allez faire un tour au greffe du TC de votre ville, ou à son agence Assédic, et vous comprendrez vite le niveau de la crise qui est DEVANT nous.

                                      Au fait, Ihmotep, je suis très étonné du silence de Bayrou sur le sujet du revolving !
                                      Qu’attend-il pour demander une baisse drastique du taux de l’usure ?! C’est pas assez porteur comme sujet ?


                                      • Oreille Oreille 16 novembre 2008 13:24

                                        La question est : "Avons-nous réellement besoin des banques ?"
                                        Si on leur enlève le droit de la création monétaire... qu’est-ce qu’elles deviennent, sinon un relais obligatoire pour payer ses factures, recevoir un salaire et permettre un paiement facile ??
                                        Pourquoi ce ne serait pas un service que l’état propose ?
                                        Au lieu de mettre le cash à la banque, on le met à la gendarmerie. Les collectivités locales emprunteraient à 0% au lieu de le faire auprès des banques à 5-15%.
                                        Donner 10,5M d’euros aux banques c’est à la fois nourrir son propre parasite, et donner de la confiture aux cochons.
                                        Soit dit en passant... les entreprises ont besoin d’emprunter, je veux bien l’admettre, mais si elles ont besoin de le faire c’est pour faire face aux factures, aux intérêts, et autres... Tout ce qui est alimenté par leurs bénéfices, donc par la consommation. J’ai entendu hier aux infos que la France n’est pas en récession "grave" comme le sont nos voisins européens... c’est la consommation qui nous a sauvé. C’est certainement aussi vrai que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière.
                                        Booster la conso en baissant les taxes ou en augmentant les minima sociaux, c’est-à-dire les gens qui ont BESOIN de consommer et qui VONT consommer, ça c’est une mesure convenable.
                                        Banque = tenia.


                                        • furio furio 16 novembre 2008 13:44

                                          Bonjour Imhotep et merci pour la qualité de vos articles.

                                          C’est la base du système capitaliste que vous décrivez là. Système capitaliste qui va tout faire pour essayer de survivre et sarkosy est à la pointe dans ce combat qui va consister à faire payer aux pauvres les ardoises boursières des riches et à faire croire à un semblant de changements (dont aucun ne sera mis en place soyez en sûrs !! car le capitalisme libéral repose sur ces "valeurs" que sont les salaires des pdg, les stock options, les paradis fiscaux, etc...)
                                          Je vais vous donner une info concernant les banques. Une grande partie de la hiérachie est payée en fonction de la production des bâtons, entendez par batons, les buchettes qui permettent de comptabiliser les produits.
                                          Les bâtons actuels depuis la lubbie sarkosyenne portent les montants de crédit accordés ..comme si le monde n’était en train de crever de l’abondance de crédit ...aux states... mais aussi en France. 
                                          Alors les bâtons commencent déjà avec les ouvertures de compte. Il s’agit de laisser croire que de nombreux comptes sont ouverts signe de bonne santé de l’Etablissement. Certains établissement proposent, on serait fou de refuser 80€ à l’ouverture du compte, carte gratuite la 1 ére année, etc...Nombre de comptes bancaires sont ainsi du vent et ne fonctionnent absolument pas.
                                          Ensuite les bâtons portent sur les produits qui s’exponentialisent avec différentes arnaques et les menaces de la hiérarchie. Des produits sont ouverts .."au cas ou vous auriez une rentrée d’argent dans l’avenir", le pire de ces produits fourgués n’importe comment c’est le PERP (epargne retraite au capital aliéné) détenu parfois par des débiteurs chroniques pour ne pas dire surendettés !!
                                          Les bâtons des crédits sont donnés sur le montant ! Simple. Il suffit de donner des outils aux conseillers pour faire un crédit de 23000 euros avec un taux intéressant et de faitre effectuer le remboursement de 15000 dès le décaissement du prêt si le besoin du client au départ était de 8000 !! Production de la banque en matière de crédit 23000 !!!

                                          Toute la production bancaire est bidouillée et consiste à faire croire que nous avons affaire à une super banque. En fait les colosses sont aux pieds d’argile, on le voit avec les manne des 10,5 milliards que vous accuser justement Imhotep d’être un scandale.
                                          A+


                                          • garibaldi15 16 novembre 2008 17:59

                                            C’est à lire !

                                            http://www.alterinfo.net/Krach-mondial-Les-raisons-cachees_a26048.html?PHPSESSID=1c7cbff513f3026f11bee5d26cc4ae4b

                                            Le chiffre de 25 millions de familles expulsées a été donné par Jean Ziegler dans une interview au journal l’Humanité :

                                            http://www.humanite.fr/2008-11-14_International_Jean-Ziegler-Cet-ordre-du-monde-n-est-pas-seulement

                                            Je pense que ce chiffre est erroné car sinon il représenterait 75 millions de personnes, soit le 1/4 de la population US, si l’on considère que 1 famille = 3,5 personnes. Avez-vous une autre source pour confirmer ou infirmer ce chiffre ?

                                            La bio de Ayn Rand est disponible sur Wikipedia. Vous pouvez avoir un aperçu de sa doctrine à : http://www.unmondelibre.org/?q=node/273


                                            • Oreille Oreille 16 novembre 2008 20:48

                                              euh... c’est quoi une famille ?
                                              Méfiez-vous de ce genre de chiffre, donnez-nous plutot l’adresse de son vendeur d’herbe, Jean Ziegler doit surement fumer un truc incroyable.


                                            • garibaldi15 17 novembre 2008 03:11

                                              @Oreille

                                              C’est une notion assez répandue dans les statistiques mais on parle plutôt de ’’foyer’’. N’avez-vous jamais entendu dire que N% de foyers français sont équipés de l’ADSL ou d’un téléviseur, par exemple ?

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