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Accueil du site > Tribune Libre > Grandes canicules du passé

Grandes canicules du passé

La vague de chaleur actuelle a des antécédents. Les fortes températures estivales, de juin à septembre, sont régulières. On trouve ainsi un rythme de plus ou moins 30 ans où l’on constate un épisode de très forte chaleur accompagné le plus souvent de sécheresse.

Le mot canicule désigne une période au mois d’août, où l’étoile Sirius, dans la constellation du Grand Chien (Canis Major) se lève et se couche en même temps que le soleil. C’est en juin que le soleil est au plus haut dans le ciel et frappe le plus intensément la surface de l’hémisphère nord. Cependant les plus fortes chaleurs viennent en juillet ou en août, soit avec un décalage dû entre autres à l’inertie de la chaleur accumulée dans le sol, à la position des anticyclones et aux courants atmosphériques.

Les relevés météorologiques ont moins de deux siècles. Dans certaines villes ou régions ils sont moins anciens que par exemple à Paris. Toutefois il existe différents moyens de connaître, au moins approximativement, la météo du passé : la croissance des arbres étudiée en coupes transversales du tronc en est une, les chroniques historiques ou paysannes en sont une autre.

J’ai recherché tant dans les archives d’infoclimat.fr que dans d’anciennes chroniques quels ont été les épisodes marquants du passé : sécheresses et canicules en France. Il y en a régulièrement. Commençons au VIe siècle :

« La chaleur de l’année 582 fit fleurir les arbres au mois de janvier. En 584, on eut des roses en janvier : une gelée blanche, un ouragan et la grêle ravagèrent successivement les moissons et les vignes ; l’excès de la sécheresse vint consommer ensuite les désastres de la grêle passée : aussi ne vit-on presque pas de raisins cette année ; les cultivateurs désespérés livrèrent leurs vignes à la merci des troupeaux.

Cependant les arbres, qui avaient déjà porté des fruits au mois de juillet, en produisirent une nouvelle récolte au mois de septembre, ce qui implique régulièrement 20° à 24° de chaleur moyenne, et 32° à 34° au moins de chaleur extrême ; quelques-uns refleurirent encore au mois de décembre, et les vignes offrirent à la même époque des grappes bien formées, augurant 12° à 14° de chaleur moyenne, et 24° à 25° de chaleur extrême. Les arbres refleurirent au mois de juillet 585 ; ils refleurirent encore au mois de septembre 586, et un grand nombre de ces derniers, qui avaient déjà porté des fruits, en produisirent une seconde fois jusqu’aux fêtes de Noël. Au mois d’octobre 587, après la vendange, les vignes présentèrent de nouveaux jets avec des raisins bien formés. »

De : « Des changements dans le climat de la France », 1845.
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Selon la même source, il y eut en 1718 et 1719 deux années de chaleur et sécheresse intenses :

« Les deux années de 1718 et 1719 eurent l’une et l’autre des chaleurs sèches, violentes, longues et soutenues. A Paris, le 7 août 1718, le thermomètre de Lahire, malgré son exposition défavorable, indiqua néanmoins vers trois heures de l’après-midi 35° ou 36° : il s’éleva aux mêmes chiffres le 11, le 21 et le 23. Un hiver très doux succéda à ces chaleurs. La plupart des arbres se couvrirent de fleurs dès le mois de février et de mars 1719.

Les fortes chaleurs réapparurent avec le mois de juin. Plus intenses que celles de l’année précédente, elles durèrent aussi beaucoup plus longtemps. A Paris, le thermomètre de Lahire indiqua au maximum une température de 37° ; en outre, la table de Cassini attribue à cet été quarante-deux jours d’une température de 31° ; enfin, les chaleurs ont persévéré trois mois et demi, depuis le mois de juin jusqu’à la moitié du mois de septembre. »

La canicule de 1719 fit 450’000 morts. Durant l’été 1793 il y eut plusieurs jours de fortes températures - 34°, 38° et même 40° :


« Les chaleurs de l’été 1793 éclatèrent brusquement. (...) Les grandes chaleurs commencèrent à paris le 1er juillet ; à Montmorency, après le 4. Elles augmentèrent si rapidement, que la journée du 8 figure déjà parmi les époques de leur maximum. Pendant tout le mois, le thermomètre se balança, au milieu du jour, entre 40° et 25° à 26°, en indiquant douze fois 24° à 34°, et dix fois 34° à 40° ; son élévation ne fut guère moindre les dix-sept premiers jours du mois d’août. Le maximum de la chaleur a donné 38°4 le 8 juillet à l’Observatoire royal de paris, et 40° le 16 du même mois à l’Observatoire de la marine. Durant ces grandes chaleurs, le vent resta fixé au nord, le ciel fut presque toujours beau, clair et sans nuages. »


Le XXe siècle a connu de grandes canicules et sécheresses : 1911, 1947, 1976, 1983, pour les plus intenses et les plus longues. Il y eut même un premier réchauffement climatique dans la première moitié du siècle :

« C'est de 1922 à 1952, que la France a connu un très fort réchauffement en été à cause d'un flux de sud à répétition.

météo,chaleur,canicule,sécheresse,climat,réchauffement,sirius,été,août,chroniques,arbres,lyon,paris,france,En 1911, ce fut la seule année du siècle où on a dépassé les 35°C durant les mois de juillet, août et septembre à Paris (32 jours au dessus de 30°C à Paris et 53 jours à Marseille !)

En 1949, l'été a commencé plus tôt. Il faisait déjà plus de 30°C en avril dans la moitié nord, et la sécheresse a duré tout l’été avec des températures extrêmement élevées. »



Pour être encore plus précis voici quelques archives reprises de l’excellent site www.infoclimat.fr.


‣ Paris juillet 1911 : canicule et sécheresse (40’000 morts) . Pendant 10 jours à fin juillet : 30°, 34°, 36,6 et 37,5°. Du 8 au 14 août : 35° à 37,7. Du 1er au 12 septembre : de 30° à 35,6°.


‣ Lyon 1947, fin juillet : une semaine entre 32° et 39,5°. Août 1947 : 39,5° le 2 et 35,2° le 20. Du 10 au 19 septembre : de 30,7 à 32°. Le record absolu pour Lyon est de 39,8° le 22 juillet 1983.


‣ Lyon 1949, dernière semaine de juillet : de 30 à 35°. 1er août, 35,6 ; 2 août : 34,7° ; 7 août : 35° ; 8 août : 37,7° ; 22 : 33,2° ; 31 : 31,8°. 1ère semaine de septembre : de 30,8° à 35,8. 23 et 24 septembre : 31,3 et 30,1°.


‣ Lyon 1976 : 6 mois de sécheresse, la pire du siècle. Du 19 au 30 juin, 30 à 34°. 33-34° atteints plusieurs fois en juillet.


‣ Lyon 1983, 15 au 30 juillet : de 30° à 39,8° (7 jours au-dessus de 35°).


Il y a eu des été très froids ou des années sans été. Il y a eu d'intenses épisodes caniculaires. L’épisode très chaud de ces jours n’est donc pas le premier du genre. Quelles que soient l’origine et l’importance du réchauffement actuel les épisodes extrêmes existent en eux-mêmes, indépendamment des tendances séculaires.


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41 réactions à cet article    


  • Deneb Deneb 21 août 2012 10:12

    « Les chaleurs de l’été 1793 éclatèrent brusquement. »

    En effet, le ciel avait envie de se rattraper après 10 ans d’hiver volcanique, qui a entre-autres provoqué une grande famine en France, ce qui a été aussi la principale cause des revoltes populaires qui ont balayé la royauté.


    • hommelibre hommelibre 21 août 2012 10:17

      @ Deneb :

      En effet ! Etonnant de voir comment la météo d’alors avait donné un coup de pouce à l’Histoire.

      http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2010/04/17/islande-1783-le-laki-volcan-qui-declencha-la-revolution-fran.html


    • Deneb Deneb 21 août 2012 10:26

      Il est assez consternant de constater que les théories sociales soient les seules à expliquer les grands chamboulements dans l’Histoire enseignée, tandis que l’influence du climat est pratiquement occultée.


    • cathy30 cathy30 21 août 2012 11:01

      exact Deneb
      suivez les courbes du climat et celles des conflits, elles sont toujours raccords.


    • Jean Umber 21 août 2012 12:11

      Avec en prime un coup de pouce de Turgot qui libéra le prix du pain... !


    • hommelibre hommelibre 21 août 2012 19:07

      @ Deneb :

      on peut aussi penser à la débâcle de Napoléon au retour de Russie : un hiver exceptionnel a décimé son armée et précipité sa chute.


    • Rensk Rensk 21 août 2012 20:02

      @ cathy30

      N’oubliez pas non plus la longueur des robes... mais c’est vais que c’est une statistique des banquiers..., car il s’agit de « crise » et non de révolution, et comme les banquiers aiment bien les secraitaires en robe courte... ils provoquent la crise smiley


    • epicure 22 août 2012 21:19

      C’est un peu logique avec un peu de recul, que le climat puisse influencer l’histoire.
      Du climat dépend les récoltes, si les récoltes sont faibles : nombreux morts, risque de famine ,population en colère, tentation d’attaquer des voisins moins touchés etc...
      Et comme pour la révolution, si ce n’est pas le seul élément expliquant les événements, car il y avait aussi les conditions culturelles, économiques etc... pour que la révolution ait lieu, les événements climatiques peuvent devenir l’étincelle qui fait exploser le gaz en suspension.

      Maintenant avec un commerce mondial, une sècheresse locale, peut avoir ses effets compensés par le commerce mondialisé, sauf régions mal désservies dans les pays pauvres.


    • Rolles 21 août 2012 11:35

      C’est pas bien du tout de contredire par des faits REELS les théories réchauffistes, qui se contentent de « mesurer » (en les falsifiant) les températures seulement à partir de 1950.

      Vous allez avoir des ennuis...

      • totor101 totor101 21 août 2012 12:06

        les « réchaufistes » ont oublié une chose !
        les températures fluctuent ............... sinon pourquoi metéo-france ferait autant d’erreurs ?
        c’est le seul job ou l’on peut faire des erreurs 3 ou 4 fois par semaine ans se faire lourder


        • parousnik 26 juillet 2019 14:21

          @totor101 les politocards aussi ont ce droit et même de voler sans se faire lourder.


        • François51 François51 21 août 2012 12:25

          cet article va mettre des batons dans les roues a la théorie des « réchauffistes » qui clament a qui veut bien l’entendre, que le réchauffement actuel de la planète, n’est du qu’aux activités humaine, et au rejets de gaz a effets de serre dans l’atmosphère.

          visiblement ça chauffait déjà pas mal avant même l’ère industriel.


          • JC (Exether) 21 août 2012 14:34

            Le GIEC n’a jamais nié qu’il y ait eu des fluctuations avant. Il ne fait que pointer le caractère extrême du changement climatique actuel et les causes majoritairement anthropiques.

            D’autre part, il faut quand même noter que même naturelles, les fluctuations climatiques ont des impacts sociaux-économiques qui méritent qu’on s’y intéresse, voire qu’on y remédie.


          • joelim joelim 21 août 2012 16:08

            Il y a toujours eu des accidents donc les accidents de la route actuels ne sont pas dus à l’activité humaine ? smiley 


            Ne pas oublier le concept de fréquence...

            Réchauffiste assumé.

          • hommelibre hommelibre 21 août 2012 19:13

            @ JC :

            Si le Giec tenait un discours incluant la complexité, il crisperait moins les esprits. Les scientifiques ne peuvent être trop tranché, surtout au sujet d’un système aussi complexe et aléatoire que le climat. Il me semble que le côté absolutiste du Giec est contre-productif.


          • foufouille foufouille 21 août 2012 12:39

            c’est pas possible !!!!!
            si !!!!
            comme la temperature mesuree sous abri et a 1.8m du sol


            • Rensk Rensk 21 août 2012 20:07

              Probablement pour avoir une « référence » car en Suisse c’est du :

              Les stations météo mesurent en général la température et l’humidité de l’air (à 2 mètres au-dessus du sol), la vitesse et la direction du vent (à 10 mètres au-dessus du sol) ainsi que l’ensoleillement, les précipitations tombées et la pression de l’air.
              http://www.meteocentrale.ch/fr/meteo/stations-meteo.html


            • alinea Alinea 21 août 2012 14:55

              C’est tout de même inadmissible, qu’au vingt-et-unième siècle, l’homme soit encore tributaire de la météo et du climat.
              Cela crée beaucoup de révolte de la part de tous ceux qui pensent que « nous » pourrions faire quelque chose !


              • TSS 21 août 2012 15:54

                il est evident que 7 milliards de gens vivant sur une planète qui peut en nourrir 4 milliards ne

                sont absolument en rien responsable des degradations accélérées de l’environnement... !!


                • Rensk Rensk 21 août 2012 20:16

                  On peu en nourrir plus de 20 milliards... faudrait juste un poil manger moins de viande, laitage, oeuf par semaine, équilibrer nos repas quoi...

                  Puis bien sûr il faudrait enlever le droit aux spéculateur de « travailler » sur la nourriture, pas de bourses, pas d’essence non plus !

                  Regardez juste un fait : après la 2ème nos États ont crée des centrales de stockages pour les temps de crises (toujours là pour une raison où une autre)... les États ont pratiquement tous arrêté de stocker quoi que ce soit car les banquiers ont déclaré que c’était de l’argent « qui dormait » !!!


                • bruenor bruenor 21 août 2012 16:35

                  Peuh les thèses catastrophistes des « réchauffistes » c’est rien que de la manip pour nous fourguer la « taxe carbone » en plus de la TIPP.« Gaïa » n’en a rien à foutre qu’on vive ou qu’on crève , que le moindre super-volcan entre en éruption et notre civilisation technologique sera mise à mal ou pire-et toutes les émanations de nos tutures et de nos zizines( même les chinoises bien fumantes) compteront autant qu’un pet de lapin.


                  • Deneb Deneb 21 août 2012 17:29

                    Je constate toutefois que l’auteur semble avoir oublié, peut-être pour mieux y consacrer un autre article, la célèbre période chaude d’il y a mille ans, l’optimum climatique médieval, curieusement occulté aussi par la médiatisation rechauffiste, comme le fameux show d’Al Gore qui utilise un élévateur pour mieux mettre en évidence les concentrations du CO2 actuelles.


                    • kalagan75 21 août 2012 20:53

                      tu as parfaitement raison : la taille moyenne des hommes avoisinait 1.80 m , soit plus que maintenant 


                    • epicure 22 août 2012 21:44

                      Oui c’est bien , il y a eu des périodes plus ou moins chaudes, mais as tu regardé les graphiques de la page wilipédia ?
                      As tu comparé la courbe au moment du supposé optimum (local ou planétaire ?) et les courbes des températures moyennes depuis l’ère industrielle ?
                      Combien d’années plus chaudes que l’an 2000 par rapport aux années plus chaudes après l’an 2000 ? Sachant que les années après l’an 200 on été souvent plus chaudes.

                      Ce qui est frappant c’est qu’avant 1850 les courbes de variation font de grandes sinusoïdes, avec des écarts de quelques années sur les autres, sur 200 ans ça monte, ça descend.
                      Après 1850, le début de l’ère industrielle, les variations annuelles sont étriquées par rapport à la variation tendancielle de montée des températures.

                      Et c’est ce phénomène je pense qui permet aux climatologues d’affirmer qu’il y a un réchauffement climatique, dû aux activités humaine. Depuis l’an 0, à aucun moment il n’y un mouvement pareil des température que celui qu’on observe ces 150 dernières années, combiné au fait que les températures de cette dernière décénie sont les plus élevées.


                    • Christian Labrune Christian Labrune 21 août 2012 17:35

                      à l’auteur

                      Il est de fait que depuis qu’on parle de réchauffement, il n’a jamais fait si froid en été. Quand mes voisins, dans l’ascenseur, se plaignent ,en frissonnant, de la température, je leur réponds systématiquement que c’est à cause du réchauffement climatique. Coincés entre les vérités qu’on leur assène quotidiennement et leur propre perception des choses, en général, cela ne les fait même pas rire.

                      Au début des années 2000, j’utilisais un climatiseur pendant au moins trois semaines. Pour la troisième année consécutive, je n’en ai même pas déplié le tuyau, et la « canicule » actuelle reste fort supportable à Paris, même sans ventilateur. Evidemment, Paris, ce n’est pas toute la planète, mais ce serait quand même un peu bizarre, un tel micro-climat.

                      Il y a tant de variables à prendre en compte, en météorologie, que je doute un peu de prédictions qui paraissent assez comparables à celles des dames qui lisent l’avenir dans des boules de cristal. Certains scientifiques ont cru pouvoir établir (et leurs graphiques sont assez convaincants) que les variations de la température terrestre étaient en corrélation une activité solaire sur laquelle nous ne pouvons pas grand chose.

                      Pensant aux travaux de Leroy Ladurie, que je connais assez mal, je viens de consulter l’article « petit âge glaciaire » de Wikipedia, que je vais lire, mais je l’ai parcouru en diagonale et je vois qu’on y parle aussi de l’activité solaire. C’est à cette page :

                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Petit_%C3%A2ge_glaciaire

                      La météorologie étant pour moi une terre tout à fait inconnue, je me garderai bien de prendre parti témérairement en faveur d’une théorie ou d’une autre. Au reste ; il est un peu inutile de se passionner pour la question : il faudra bien deux ou trois siècle avant qu’on puisse vérifier leur fausseté ou leur pertinence. Je crains que très peu d’entre nous, dans ces années-là, soient encore en mesure de vérifier. 

                      Mais votre article est intéressant parce qu’il fait bien voir qu’il n’y a rien de vraiment nouveau sous le soleil. Pendant que nous prévoyons les catastrophes du CO2, il se peut bien que se prépare une nouvelle éruption volcanique comparable à celle qui a précédé la révolution française, ou qu’une très grosse météorite, dans la profonde obscurité cosmique, se dirige droit sur nous.

                       

                       


                      • hommelibre hommelibre 21 août 2012 19:06

                        @ Christian :

                        Je fais la même remarque sur la climatisation. Je l’utilisais au bureau jusqu’à 2004-2005, mais pas depuis. Actuellement ce qui est plus chaud ce sont surtout les intermédiaires : printemps et automne.

                        A 14 ans je voulais être météorologue. J’ai abandonné quand j’ai vu qu’il fallait beaucoup de maths mais je reste passionné de météo et d’espace.

                        Les paramètres de météo sont nombreux oui. C’est par excellence un système chaotique au sens moderne du terme, soit un système complexe et moins déterministe que la science mathématique ou physique par exemple.

                        Dans les paramètres climatiques on fait trop de place aux éléments péjorants, sans apprécier les éventuelles rétroaction (ex : plus chaud = plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère = plus de nuages = plus d’albédo = rafraîchissement). On ne tient non plus pas assez compte de phénomènes plus difficiles à apprécier. L’activité solaire, bien sûr, mais aussi l’influence des nuages interstellaires de gaz et poussière. Ces nuages peuvent interagir avec l’héliosphère et influencer l’atmosphère terrestre. Selon les sondes Voyager on découvre depuis peu que le système solaire entre actuellement en contact avec un nuage interstellaire très magnétisé et puissant.

                        Le climat est un domaine très complexe.


                      • Abou Antoun Abou Antoun 21 août 2012 20:24

                        Il est de fait que depuis qu’on parle de réchauffement, il n’a jamais fait si froid en été.
                        C’est un fait pour toute l’Europe du Nord Ouest. Peut être lié à la modification des courants marins, les étés sont clairement plus froids.
                        Pour ce qui concerne les hivers il semble que bien qu’ils restent tempérés il y ait des pics de froids de plus en plus intenses (-17° atteints cette année en certains endroits des côtes de la Manche, du jamais vu).


                      • Rensk Rensk 21 août 2012 20:35

                        Je sais que tous les météorologue, de toute l’Europe travaillent ensemble, je pense même que cela déborde l’UE assez nettement...

                        Ils utilisent des machines de rêve (pour le 0-1, calcul) dans bien des pays riche mais en disant 5 jours d’avance, il se trompent déjà au 2-3ème... les paysans ont demandé une réduction de l’abonnement vu qu’ils ne peuvent y compter dessus...

                         - Dans la profonde obscurité cosmique, se dirige droit sur nous.

                        Pensiez-vous à ça ?

                        La comète Elenin est passée début novembre près de la Terre, elle était annonciatrice de la venue de Nibiru 

                        Nibiru est donc déjà dans notre système solaire. Elle a été filmée par l’observatoire d’Arecibo à Puerto Rico !

                        http://www.wikistrike.com/article-alerte-nibiru-est-dans-notre-systeme-solaire-la-preuve-en-image-108934731.html


                      • Leo Le Sage 21 août 2012 23:40

                        @Par Rensk (xxx.xxx.xxx.246) 21 août 20:35
                        Vous dites : « Je sais que tous les météorologue, de toute l’Europe travaillent ensemble, je pense même que cela déborde l’UE assez nettement... »
                        Oui, les scientifiques travaillent ensemble depuis des dizaines d’années...

                        Vous dites : « Nibiru est donc déjà dans notre système solaire. Elle a été filmée par l’observatoire d’Arecibo à Puerto Rico ! »
                        Ah bon déjà ? smiley
                        Nibiru : « Elle est parfois appelée Perséphone ou Nibiru »

                        (source : Planète X - Wikipédia)

                         
                        Cordialement

                        Leo Le Sage
                        (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


                      • epicure 22 août 2012 21:54

                        @Par Abou Antoun (xxx.xxx.xxx.194) 21 août 20:24

                        oui c’est vrai ça, 2012 hiver tellement plus froids, que cet hivers j’ai jamais vu autant d’incendies dans mon département aussi réguliers, pratiquement tous les 2-3 jours j’apercevais de chez moi un panache d’incendie. Une fois sortie/promenade en voiture, 2 incendies à quelques kilomètres de notre route, et un incendie juste au dessus de la route où on passait.
                        Jamais vu ça lors d’hivers froids, ni même tiède, un incendie en hivers c’est tellement rare que déjà deux incendies proches dans le temps c’était anormal, ni même en été d’ailleurs avec une telle fréquence.
                        Sur cette dernière période de chaleur, i y a eu juste deux incendies de visibles, soit moins que cet hivers.

                        Pour qu’il y ait autant d’incendies, il faut de la chaleur et un temps sec prolongé.
                        Cet hivers a d’abord été froid, oui , même que des arbres ont gelés, surtout les palmiers, mais tout de suite après avec un temps sec, l’hiver est devenu chaud, anormalement chaud.


                      • cathy30 cathy30 21 août 2012 18:20

                        De toute façon nous sommes dans des changements climatiques de plus en plus extrême. Et donc, nous allons vers plus de guerres. Ce qui est important de savoir à mon avis, c’est d’éviter de se faire manipuler par les médias pour entrer en guerre contre ses voisins ou d’une quelconque révolution. Bien sûr cela ne peut se faire qu’individuellement, mais même un peu, c’est déjà beaucoup.


                        • cathy30 cathy30 21 août 2012 18:23

                          Je parlais de révolution sanglante. Le sang humain qui coule n’ait jamais reçu agréablement par la terre.


                          • Rensk Rensk 21 août 2012 20:47

                            éviter de se faire manipuler par les médias pour entrer en guerre contre ses voisins ou d’une quelconque révolution...

                            Je constate que tu n’a jamais participé a un truc qui doit « départager » des gens en guerre, l’un contre l’autre... c’est fréquent et pas que dans les divorces...

                            Trouve moi un journal imprimé qui dirait le contraire de « Big Brother », gratuit où pas...

                            La révolution... ben elle a débuté il y a deux ans en Grèce... renseignez-vous... les banquiers et les journalistes les prétendent : les nouveau hippies smiley Histoire de les discréditer.


                            • cathy30 cathy30 21 août 2012 23:53

                              Rensk

                              oui parlons de la Grèce. Ce n’est effectivement pas la révolution, c’est une attaque de la haute finance. Tu te souviens c’était juste avant que la Grèce ne brûle un peu de partout.

                              Et maintenant c’est au tour de l’Espagne, tu ne trouves pas ça un peu douteux ?

                              Faisons un tour par l’Angleterre dans les années Tatcher. La population etait en perpetuelle lutte contre le pouvoir. Le seul moment ou la population était en accord avec le pouvoir c’était pour la guerre pour les Malouines. Incroyable, non ?


                            • aberlainnard 21 août 2012 21:07

                              Encore beaucoup de confusion entre climatologie et météorologie, entre moyenne mondiale et température locale ou régionale.


                              • Christian Labrune Christian Labrune 21 août 2012 21:36

                                « Encore beaucoup de confusion entre climatologie et météorologie, entre moyenne mondiale et température locale ou régionale. »

                                @aberlainnard

                                Votre observation, effectivement, s’impose. Aujourd’hui, il y a des capteurs partout et des quantités de satellites ; il doit être assez facile de calculer une moyenne des températures à la surface de la planète, mais depuis quand dispose-t-on de résultats vraiment pertinents ? Trente, quarante ans ? Je vous pose la question parce que je ne saurais pas y répondre.

                                Je suppose qu’on n’a aucun moyen de savoir vraiment ce que pouvait être le sens et l’amplitude de l’évolution des températures sur quelques dizaines d’années avant la dernière guerre. Est-ce qu’on ne manque pas d’éléments de comparaison ? Est-ce qu’on ne dramatise pas des phénomènes qui ont pu se produire déjà dans le passé : le réchauffement autour de l’an mille n’était évidemment pas dû à la pollution industrielle.

                                Si vous avez des lumières là-dessus, éclairez-nous !


                                • jacques lemiere 21 août 2012 22:01

                                  Non il n’est absolument pas simple de déterminer une température « globale », en fait...ça n’existe pas , ça n’a pas de sens physique , les températures globales qu’on vous donne sont donc calculée de façon arbitraires ( d’ailleurs elles varient !!!).

                                  On moyenne des enfroits avec des altitudes différentes, on choisit une definition de la temperature du jour qui peut etre ..ce qu’on veut..par exemple (Tmax+Tmin)/2 etc etc..
                                  arbitraire....
                                  En fait, Il y a un postulat fait par le giec e qu’il existe un signal de réchauffement et que donc on peut le chercher... 
                                   

                                  Donc, on ne sait pas vraiment ce qu’est une température globale...mais on peut alors essayer de trouver une température moyenne dans une région... malheureusement , les températures de surfaces sont influencées pas l’environnement...et alors..comment voudriez vous si vous les aviez comparer des températures avec que la France soit défrichée et une France avec un paysage agricole ??
                                  Pareillement , l’environnement des stations de mesures peut être influencé par les constructions voire la pousse de la végétation alentour...
                                  Alors comment démêler le signalde réchauffement d’un signal disons d’environnement ????
                                  Il y a une grande part de conviction...


                                  mesurer les températures au niveau du sol est une des pires situations possibles...mais bon on fait avec ce qu’on a .... 



                                  • Christian Labrune Christian Labrune 21 août 2012 22:41

                                    @jacques lemière

                                    Je me suis déjà étonné qu’on puisse parler d’un réchauffement « global » et qu’on n’hésite pas à le quantifier. Dans l’article de Wikipedia consacré à l’optimum climatique précédant le petit age glaciaire, on fait l’hypothèse d’un réchauffement de un degré vers la fin du XIIe siècle. Je me demande bien comment on a pu calculer ça. Et pareillement, on nous prédit une augmentation de deux degrés à la fin de ce siècle.

                                    Il reste que si on disposait de quelques centaines de milliers de points de mesure, toujours les mêmes, à des altitudes évidemment très différentes d’un point à un autre, et qu’on examine sur quelques dizaines d’années l’évolution des paramètres climatiques à ces endroits, les moyennes auraient probablement un sens, non ? Je suppose qu’à partir des satellites, on peut très bien aussi mesurer l’intensité de l’émission infra-rouge correspondant à telle ou telle partie de la carte.

                                    J’aurais plutôt tendance à penser comme vous qu’il y a « une grande part de conviction », mais j’essaie de me faire l’avocat du diable.


                                    • Christian Labrune Christian Labrune 21 août 2012 22:52

                                      @jacques lemière

                                      Je vois en vous relisant que je ne tenais pas compte des transformations de l’environnement que vous évoquez, lesquelles seront, de fait, de plus en plus rapides et importantes. Par conséquent, un certain scepticisme s’impose, d’autant plus que, comme le rappelait l’autreur de l’article, on est confronté à un système chaotique sensible aux conditions initiales. On sait par conséquent depuis quelques dizaines d’années qu’on ne pourra jamais prédire le temps qu’il va faire au-delà de quelques jours.


                                    • bert bert 21 août 2012 23:09

                                      il faudrait déplacer un peu la terre pour que le désert redevienne vert

                                      &
                                      sur mars il y avait de l’eau mais maintenant c’est tout froid smiley

                                      • epicure 22 août 2012 22:35

                                        Ce n’est pas la canicule d’un été à un endroit qui permet de parler de réchauffement climatique, mais les moyennes mondiales des températures qui augmentent,, ce sont les températures au différentes saisons.
                                        par exemple l’année dernière n’a pas connue de canicule, pourtant l’ensemble de l’année a été plus chaud que les autres années, parce que l’hiver, le printemps et l’automne ont été chaud.

                                        Sinon pour ceux qui pensent que l’hiver 2012 a été uniquement froid :

                                        "A partir du mercredi 22 février, la douceur gagne franchement les régions du Sud. `
                                        Il fait 20,5°C à Menton (06), 20,4°C à Cuers (83) contre -4°C à 7h du matin..., 20,1°C à Antibes (06), 19,4°C à Manosque, 19°C à Sisteron.

                                        Jeudi 23 février, la douceur s’accentue encore un peu et concerne le Nord-ouest, le Sud-ouest mais surtout les régions Méditerranéennes (beaucoup plus ensoleillées).
                                        Il fait 22.8°C à Colognac (30), 22.5°C à Vic le Fesq (30), 22.2°C à Prades le Lez (34) et à Villevieille (30), 22°C au Luc-en-Provence (83), 21°C à Montpellier, Nîmes, Béziers (34), 20°C à Aix-en-Provence (13) et Perpignan (66).

                                        Vendredi 24 février, des éclaircies plus généreuses que prévues font monter la température à 16°C à Orly, Le Mans, 17°C à Chartres (28). D’autre part, les régions Méditerranéennes connaissent toujours un temps printanier avec 22,5°C à Manosque (04), 21°C à Aix-en-Provence (13) et Perpignan, 20°C à Pezenas, Istres, Carpentras , 19°C à Avignon, 18°C à Marseille."

                                        20°C vite sortons les doudounes !!!

                                        Par contre s’il y a eu vague de froid, depuis 1987 , entre les deux il n’y en a pas eu beaucoup comparé à la période 56-87 , en nombre et en intensité :
                                        http://france.meteofrance.com/content/2012/2/26475-43.PNG

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