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Accueil du site > Tribune Libre > Gravidité Pour d’Autres : la face sociétale de l’ultralibéralisme

Gravidité Pour d’Autres : la face sociétale de l’ultralibéralisme qui soumet tout et tous aux lois du marché

On a déjà connu les « Lebensborn », voici maintenant le bébé-produit, l'enfant marchandise… C'est la chute vers le « progrès ».

On a subi sur toutes étranges lucarnes, dans toutes les machines à bruit la révoltante promo d’un « homo » racontant - avec la complicité écœurante de la coterie journalistique – comment il a fait fabriquer et combien il a payé une « famille ». Comment il a pu bénéficier du formidable « don » que lui aurait fait une mère porteuse « rêvant de cela depuis son enfance ». Un don, ce serait celui d’une femme riche offrant de porter un enfant que ne pourrait pas avoir un couple de pauvres ! Novlangue, hypocrisie, connivence.

Pierre Bergé énonçait que « louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? » Ces propos obscènes trahissent très bien la réalité des choses : la maternité pour autrui conduit à mettre des femmes pauvres à la disposition de couples riches.

L’idéal, sur lequel certains médecins travaillent avec acharnement, serait que les mères porteuses soient des machines, concentrées et vouées corps et âme à leur unique fonction : fabriquer un enfant pour d’autres.

La question cruciale est celle de savoir si nous voulons instituer une société où les enfants sont fabriqués et vendus comme des produits, et si nous sommes conscients des conséquences sur le regard que nous porterons sur eux, ainsi que sur les relations humaines et sociales qui en résulteront.

L’intrusion dans le corps des femmes rendue nécessaire par la gestation pour autrui est déraisonnable. Elle est plus grande encore que dans la prostitution. Celle-ci laisse en effet en principe indemne le corps de la femme (sauf dérive condamnable, bien sûr), ce qui est très loin d’être le cas de la production d’enfants pour autrui. Comparaison choquante ? Si une femme peut licitement louer son utérus pour neuf mois, pourquoi le droit l’empêcherait-il de louer son vagin pour une heure ou deux ?

On n’est pas loin de l’esclavage, même si en l’occurrence c’est une « servitude volontaire ». Le lien avec l’esclavage n’est pas forcé ni exagéré, car la pratique de la gestation pour autrui met des femmes au service et à la disposition d’autrui dans des proportions inédites depuis l’abolition de l’esclavage. La comparaison est ouvertement faite aux États-Unis : ainsi, par exemple, selon Jeremy Rifkin et Andrew Kimbrell, « une fois que les femmes, attirées par une rémunération, signeront ces contrats pour produire des bébés pour des clients, leurs corps deviendront des biens marchands ; elles deviendront des esclaves 24 heures par jour pendant 270 jours ».

L’enfant fabriqué et vendu ! Il y aurait à présent les « enfants-produits », fabriqués par les uns pour être remis à d’autres. Le mouvement de production des êtres humains par la voie médicale a certes été initié déjà avec l’assistance médicale à la procréation (la PMA), mais le « produit » n’était alors pas encore entièrement fabriqué par un autre que son destinataire. La gestation pour autrui passe à un stade ultérieur et à une différence de nature plus que de degré, en ce qu’elle implique la fabrication et la remise d’un produit fini, même si celui-ci est éventuellement fabriqué avec les gamètes de l’un ou l’autre des membres du couple receveur. On évite bien sûr de parler de « vente », puisque ce contrat est censé être réservé aux choses, les personnes ne pouvant plus être vendues, précisément depuis l’abolition de l’esclavage.

Une vie qui se développe dans son ventre, ce n’est pas rien, ça crée viscéralement d’extraordinaires liens ! Dès lors, pour les margoulins de l’enfant-produit, il faut faciliter le « désinvestissement affectif » de la mère porteuse lors de la grossesse. Il faut casser de gré ou de force les liens affectifs de la mère porteuse, réduite autant que possible à un simple utérus et à un simple instrument, pour mieux valoriser ceux des parents d’intention : les acheteurs, puisque au « meilleur des mondes » ultralibéral le client est roi. Après nous avoir convaincus à grand renfort de médias de l’importance de la vie intra-utérine de l’enfant et des rapports qu’il noue à ce moment avec sa mère, on doit à présent affirmer au contraire qu’un enfant est dans un ventre maternel comme il serait dans une machine ou un sac !

La France - pays « rétrograde », pays « frileux », bavent les partisans de l’enfant-produit – a jusqu’à présent résisté aux pressions. Mais celles-ci sont de plus en plus vives, avec la complicité de la « justice » européenne, pour que les enfants produits et achetés hors de nos frontières (États-Unis, Ukraine, Inde) soient reconnus par la loi et donc l’état-civil français. Les protagonistes de ces transactions entendent forcer les portes et imposer le fait accompli. La logique du « fait accompli » est l’une « des plus délétères concernant l’avenir d’un enfant quand elle valide une transgression juridique ». Le droit a en charge l’intérêt général et il ne peut encourager des pratiques illicites en approuvant et régularisant a posteriori ceux qui auraient transgressé l’interdit pour mettre les autorités devant le fait accompli. On ne peut donc que se réjouir de voir la Cour de cassation française tenir bon et résister aux nombreuses pressions dont elle est l’objet. Elle a ainsi, dans plusieurs arrêts du 6 avril 2011, approuvé les cours d’appel d’avoir refusé la transcription sur l’état civil français de filiations établies à l’étranger à la suite de l’exécution de contrats de gestation pour autrui, en ajoutant que les jugements américains donnant effet à de telles conventions sont « contraires à la conception française de l’ordre public international », c’est-à-dire aux valeurs fondamentales de la France.

On s’offusque à juste titre du fait que la GPA implique l’idée de marchandisation du corps de la femme. Mais au regard du droit, la marchandisation la plus évidente est celle de l’enfant, indiscutablement traité, dans l’opération, comme un objet produit et abandonné à autrui contre une rémunération. Si on admet cela, au nom de quoi interdirait-on alors, par exemple à des femmes qui souhaitent accoucher sous X, ou même à toutes les femmes qui ne voudraient plus de leur enfant, de céder celui-ci ou même simplement de le donner, à sa naissance, à un couple qui le voudrait ? Et qu’en sera-t-il de l’enfant défectueux ? Une fois l’enfant traité comme un produit, il ne faudra pas s’étonner de voir arriver les problématiques et le vocabulaire juridiques liés aux produits défectueux. Avec retour à l’envoyeur ? Mais quel envoyeur ? Celle qui a loué son ventre ? L’agence qui a organisé le contrat ? Les magistrats qui l’ont autorisé ? L’État qui l’aura légalisé ? S’agissant de l’enfant, les juges devront décider ce qu’il convient de faire si plus personne n’en veut, s’il est handicapé ou diminué, ou encore s’il décède.

Pour continuer sur le plan juridique, que devra-t-on juger si la mère porteuse est à proprement parler elle-même victime d’un préjudice ? Si la grossesse ou la mise au monde de l’enfant lui provoquent des dommages irréversibles ? Ou même « seulement » si elle doit subir une césarienne ? Ou une épisiotomie ? Et si elle meurt au moment de l’accouchement ? Le couple d’intention devra-t-il réparer ces dommages ? Que décidera-t-on – et qui décidera – s’il faut, à un moment ou à un autre, choisir entre la mère et l’enfant ?

Cet enfant, quels seront ses sentiments, une fois apte à comprendre, lorsqu’il aura accès au détail des clauses et arrangements relatifs à sa naissance ? Faudra-t-il lui révéler les circonstances de sa naissance et aura-t-il le droit de connaître ses origines ?

Qu’en est-il aussi des dommages subis par les enfants ? Qu’éprouveront-ils en apprenant que leur mère les a portés pour de l’argent et qu’ils ont ainsi été vendus ? Comment vivront-ils le fait qu’elle les ait abandonnés à leur naissance, c’est-à-dire qu’elle ait renoncé à être leur mère ? Que déduiront les autres enfants de la mère porteuse en voyant leur mère se séparer d’un enfant qu’elle a porté ? L’enfant pourra-t-il demander la réparation de tous ses préjudices ?

Où est l’intérêt de l’enfant, et où est sa liberté, lorsque des adultes font entre eux des arrangements pour déterminer qui seront ses père et mère ? Lorsqu’il est traité comme un produit que la mère qui l’a porté doit remettre à un couple commanditaire contre une rémunération ? Après tant d’efforts et de combats pour que l’enfant soit considéré comme une personne à part entière, on admettrait sans résistance que l’enfant soit une chose que des adultes pourraient commander, fabriquer et s’échanger de gré à gré ?

Si la maternité de substitution était autorisée, on assisterait à des déchirements entre des couples payeurs et des mères porteuses qui souhaiteraient finalement garder leur enfant ; on verrait des enfants handicapés ou diminués dont personne ne voudrait plus ; des situations où le couple ayant commandé l’enfant s’est séparé pendant la grossesse de la mère porteuse et se déchire à propos de l’enfant, soit que les deux veuillent le garder, soit au contraire qu’ils n’en veuillent plus ; des cas où la mère porteuse est victime de dommages physiques pendant la grossesse ou l’accouchement, ou souffre de dépression ou de troubles psychologiques à la suite de la séparation d’avec son enfant, etc., etc. Il n’y aura plus qu’à contempler avec consternation les histoires les plus sordides. D’autant que, s’étalant sur une durée de temps assez longue, la gestation pour autrui est propice aux changements de sentiments et d’avis et, partant, à de nombreux contentieux. La réalité dépassera alors parfois la fiction.

On doit admettre qu’on ignore encore les conséquences de la légalisation de ces pratiques pour les enfants. Si on se lance néanmoins dans l’aventure à l’aveugle, c’est alors qu’on accepte d’expérimenter sur eux.

 

Je ne suis pas juriste et donc toute cette argumentation n’est pas de mon fait mais de Mme Muriel Fabre-Magnan. Je ne peux qu’engager tous ceux que cette question intéresse, à approfondir la question en lisant son livre « La gestation pour autrui – Fictions et réalité » chez Fayard plutôt que de se laisser enfumer par cette caste de bobos du chaud-bise ou des mé(r)dias qui profite de leur fort pouvoir d'influence par le passage privilégié sur tous les plateaux pour imposer à la société, sous le faux-nez de la "modernité" ce qui ne convient et n'arrange qu'une petite minorité.

 

livre la gestation pour autrui Muriel Fabre-Magnan.jpg

 

Sources et liens édifiants :

https://www.fayard.fr/documents-temoignages/la-gestation-pour-autrui-9782213677699

https://www.agriculture-environnement.fr/2008/07/23/jeremy-rifkin-la-nouvelle-coqueluche-europeenne

https://www.kirkusreviews.com/book-reviews/andrew-kimbrell/the-human-body-shop/

http://www.rfi.fr/afrique/20130511-nigeria-police-libere-17-adolescentes-retenues-une-usine-bebes

https://www.naptip.gov.ng/wp-content/uploads/2018/09/VID-20180921-WA0006.mp4

http://www.rfi.fr/afrique/20110602-trafic-bebes-destines-vente-decouvert-nigeria

https://hoszhana.wordpress.com/2013/10/06/inde-une-gigantesque-usine-a-bebes-pour-tous-types-de-couples-occidentaux/

https://www.arte.tv/fr/videos/077343-000-A/la-fabrique-a-bebes/

 


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32 réactions à cet article    


  • aimable 5 novembre 2018 18:00

    pour ces femmes fabriquer des enfants a la chaine chez elle plutôt qu’a la chaine a l’usine , pour les femmes c’est plus confortable .

    tout ceci va pour le mieux dans le meilleur des mondes , mais imaginez un instant que l’enfant naisse avec une malformation , ou trisomique que ce passe t’il pour le bébé ? 

     alors on fait avorter la femme au cas ou s’aperçoit du problème avant et hop on remet le couvert .un éleveur n’agit pas autrement dans sa ferme .

    le fric fait perdre au individus toute notion de la nature humaine et tout cela pourquoi ?


    • Paul Leleu 5 novembre 2018 18:54

      @aimable

      je ne comprends pas ce qui vous permet de croire que les couples ayant recours à la GPA se comporteront mieux ou moins bien que les autres couples... sauf bien sûr vos préjugés...

      quant à la condition des enfants, elle est plutôt en net progrès. Il n’est pas loin le temps où on les exploitait à l’usine, à la mine, aux champs et à la maison, qu’on les maltraitait et les tripotait à la maison, et puis qu’on les envoyait se faire trouer la peau à l’armée... du temps que la morale hétérosexuelle et bien-pensante était partout... c’était le temps béni des mariages arrangés de raison qui permettaient de constituer des patrimoines aux familles et de fabriquer des héritiers planifiés.


    • aimable 5 novembre 2018 19:45

      @Paul Leleu
      je trouve que vous justifiez beaucoup avec tout ce qui vous tombes sous la main, seriez partie prenante  ?


    • Paul Leleu 5 novembre 2018 20:47

      @aimable

      « aimable »... vous portez bien votre pseudonyme vous... on sent que vous aimez répondre sur le fond des arguments...

      vous travaillez à la police religieuse saoudienne, ou comme commissaire politique ? C’est tout ce que vous trouvez à me répondre ?

      cherchez plutôt à répondre à mes arguments, si vous êtes tellement honnêtes.


    • aimable 5 novembre 2018 20:59

      @Paul Leleu
      pas besoin vous venez de me donner la réponse a ma question .
      vous pouvez me mettre autant de commentaires que vous voulez , je les ignorerai .


    • Paul Leleu 5 novembre 2018 21:10

      @aimable

      ben, je crois que tout est dit alors...


    • rogal 5 novembre 2018 18:49

      Victor, il faut absolument que nous vous présentions rosemar !


      • chantecler chantecler 5 novembre 2018 18:52

        Tant qu’à faire , pourquoi ne pas faire incuber des triplés par la mère porteuse ?

        Bénéfice multiplié par trois .


        • baldis30 6 novembre 2018 10:53

          @chantecler

           et après selon Aldous Huxley en faire des delta moins moins ...


        • Paul Leleu 5 novembre 2018 18:56

          moi je trouve la GPA quand même moins révoltante et moins dangereuse que l’Armée...


          • alinea alinea 5 novembre 2018 19:34

            T’en fais pas Victor, ça fera long feu ; quand on en est là pas besoin de faire un pas de plus pour que le sol se dérobe sous nos pieds !

            Je ne suis pas méchante, mais je m’en paierais bien un ou deux de ces trous du cul qui « veulent » un enfant !


            • Paul Leleu 5 novembre 2018 20:44

              @alinea

              ah oui... tuer au nom de la vie... c’est un sacré confort intellectuel... ça déborde d’humanisme votre amour des enfants... mais heureusement « vous n’êtes pas méchante »... si vous l’étiez, je n’ose savoir ce que ce serait...

              parce-que bien sûr, tous ces couples bien comme il faut, ces femmes seules, ou lesbiennes qui « veulent » des enfants, c’est tellement mieux ... c’est tellement moins hypocrite... c’est tellement plus sain...

              c’est vrai quoi... ces femmes qui se trouvent un géniteur de passage à l’approche de la 30aine ou de la 40aine pour assouvir leur droit à l’enfant, c’est tellement plus moral, tellement plus structurant, et tellement moins calculé... d’ailleurs, il n’y a qu’à voir comme les gens vont bien, ça rayonne de bienveillance partout... c’est les bisonours...


            • foufouille foufouille 6 novembre 2018 08:55

              @Paul Leleu
              une lesbienne n’a pas besoin de mère porteuse ..........
              rien n’interdit d’ailleurs que ce soit une lesbienne qui porte l’enfant de ton couple homo ........


            • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2018 20:32

              ’’Si une femme peut licitement louer son utérus pour neuf mois, pourquoi le droit l’empêcherait-il de louer son vagin pour une heure ou deux ?

              ’’

              Pourquoi le droit l’empêcherait-il ? Ben justement parce que le recours à la prostitution est un délit !
               
              Plus précisément, c’est le recours à une mère porteuse qui devrait être criminalisé.
               
              Et les médecins qui rendent cela possible devraient être assimilés à des proxénètes.


              • Paul Leleu 5 novembre 2018 20:38

                @JL

                d’une manière générale, beaucoup des opposants à la GPA sont de grands tolérants de la prostitution... il y a là certes une contradiction...

                mais je crois que ça ne les dérange pas. Ce qui compte pour eux, c’est de trouver une bonne raison de haïr, et pourquoi pas de tuer... et la haine de la GPA leur fournit une bonne raison... qu’importe la cohérence... c’est vrai quoi... tuer au nom de la vie c’est confortable intellectuellement.


              • Francis, agnotologue JL 5 novembre 2018 23:18

                @Paul Leleu
                 
                 ’’d’une manière générale, beaucoup des opposants à la GPA sont de grands tolérants de la prostitution.

                ’’
                 
                Qu’est-ce que vous racontez ?!! D’où sortez vous des idées pareilles ?
                 
                ’’Tuer au nom de la vie ’’
                 
                 ??? Vous êtes sûr que vous allez bien ?? que vient faire ici cette considération ? Vous ne confondriez pas GPA et IVG, opposants et militants, par hasard ?


              • Paul Leleu 6 novembre 2018 01:49

                @JL

                un certain nombre de réactionnaires promeuvent effectiement le droit de se taper des putes, tout en interdisant aux gens de faire de la GPA... voilà tout... mais ils aiment bien aussi l’armée et la guerre et la peine de mort pour un certain nombre d’entre eux... et pourquoi pas les pesticides et la pollution... je pointe juste la contradiction d’un certain nombre de « défenseurs (autoproclamés) de la vie »... n’en déplaise...

                quant à la virulence, la haine, voir la violence, je vous conseille de lire juste ci-dessus les commentaires « Aliena » ou « Aimable » pour voir le genre d’amabilités que la protection de la vie peut justifier pour ces justicier(e)s... dans un précédent article du même auteur, les commentaires de « Cateaufoncel » et quelques autres, étaient du même acabit...


              • Francis, agnotologue JL 6 novembre 2018 07:53

                @Paul Leleu
                 
                 j’entends bien ces arguments relatifs aux contradictions, mais je pense qu’elles ne sont pas, contrairement à ce que vous voulez faire accroire, l’apanage des opposants à la GPA ; bien au contraire, et parmi les pro-GPA on trouve aussi beaucoup de pro-IVG, dans le milieu médical notamment.


              • eric 5 novembre 2018 20:38

                Quelques remarques en vrac :

                La GPA pour tous ?

                OUI ! l’argument misérabiliste sur les riches qui vont acheter des pauvres est partiellement vrai seulement.

                Le prix d’un enfant varie entre « officiellement 25 000 $ ( Ukraine, on trouve à moins dit on...) et 100 000$ +++ USA.

                Avec un patrimoine moyen de 269 000 euros et un patrimoine médians de 158 000 euros, à condition de ne pas être trop regardant, c’est à la portée de la plupart des français....

                NON, aux états unis, on parlerait de 0,03% des naissances,1500 par ans 25 000 cas en cumulé. Mais je ne sais pas si on compte l’export dans ces chiffres. C’est donc une pratique très marginales. Une demande sociale très marginale aussi. Quand on pense au nombre de handicapés qui ne parviennent pas à faire entendre leur voix dans le débat public, on comprend bien que la mobilisation politique est avant tout idéologique.

                Il y a des gens qui ne porteront jamais et ne feront jamais porter, qui sont fondamentalement, violemment favorables à ces pratiques. Le plus intéressant serait de comprendre pourquoi.

                NON : si on juge par le cas israélien, les masses sont hostiles à la possibilité de GPA pour les couples homosexuels masculins, car, »cela ferait monter les prix"..... !

                De même que l’arrivée sur le marché de cette demande a complètement asséché les possibilités d’adoption pour les familles normales, ces gens pourraient déséquilibrer le marché des ventres.

                Il faut regarder les couples homos masculins. Un segment de marché très concerné. L’âge moyen a baissé de 50+ à 45 ans depuis le début du mariage des tous. c’est dire qu’on doit avoir pas mal de couples avec de très fortes différences d’âge....et de revenu...

                Il restera cependant des femmes lesbiennes acheteuses potentielles.

                Si la divortialités des couples homos hommes est très supérieure à celle des autres couples dans les pays ou on a du recul, celle des lesbiennes est encore beaucoup plus forte. Une des raisons est sas doute le partage du lien exclusif d’une mère avec son enfant qui ne va pas sans oser des problèmes.

                SI on légalise, même si on interdit formellement le commerce, il n’y aura pas le choix. Trop de demande pas assez d’offre.

                Comme le dit Chantal Delsol, Dans toutes les sociétés avant le christianisme, on avait l’euthanasie des vieillards coûteux, la sélection des gamins non conformes ou on désirés par élimination à la naissance (les roux par exemple dans certaines sociétés)., des formes de polygamie pour les riches, de l’homosexualité pour les mêmes, à condition qu’elle soit active, et la commercialisation des êtres humains.

                Nous progressons à grand pas vers le passé.


                • Paul Leleu 5 novembre 2018 21:01

                  @eric

                  il parait que la GPA concerne 60% de couples hétéros... quant aux homos, la plupart de ceux que je connais ne veulent pas avoir d’enfant, ou bien en ont eu avec des femmes par ailleurs... et comme vous le dites, c’est accessible à de nombreux porte-monnaie. Dans la pratique, cela concerne surtout les gens qui sont fascinés par les trucs de ce genre post-moderne.

                  « Comme le dit Chantal Delsol, Dans toutes les sociétés avant le christianisme... » : rendez-nous Verdun, rendez-nous Auschwitz, rendez-nous les bûchers, les génocides, les serfs, les esclaves et les bastilles... rendez-nous les enfants violés chez les curés et dans les familles... ces grands moment de l’amour chrétien pour la vie.... on a connonisé Jeanne d’Arc après la boucherie de 14-18, pour fêter cela...

                  Mais du moins, contrairement aux autres commentateurs, vous faites l’effort de vrais arguments. Car c’est cela qui importe... trancher en fonction de vrais arguments... et cesser de faire porter sur les « zomos » tous les péchés de notre bonne petite société de consommation décérébrée et de français médiocres et bien planqués dans les familles...


                • eric 5 novembre 2018 23:30

                  @Paul Leleu

                  Je suis bien d’accord. Il faut essayer de réfléchir. On nous bombarde de trucs pas clairs que nous avons tendance à accepter juste comme ça ; Par exemple, 60% c’est où ? Compte tenu que chez nous c’est interdit, que les couples homos mariés susceptibles de demander existent depuis très peu d’années, sans parler de la divortialité très très élevée, cela voudrait dire qu’en termes relatifs, les couples homos ont beaucoup beaucoup beaucoup plus recourt à la GPa que qui que ce soit d’autre, alors que le chiffre présenté comme vous le faite indiquerait le contraire...

                  Quand on a dit post moderne, on a rien dit. On parle de gens fascinés par leur nombril. J’ai un cousin homo qui rêverait de gosses, mais ne veut pas leur faire, cela et un de ses amis bi qui est contre le mariage mais s’est marié avec son jeune garçon coiffeur qui est très romantique pour lui faire plaisir. Une cousine qui s’est fait faire un enfant par un mec lambda parce qu’elle voulait un gosse. Sa fille est ma cousine et est charmante. Je suis heureux qu’elle existe. On connaît tous des cas particuliers.

                  La question est, est ce qu la norme sociale doit être le désir individuel et l’argent quand on parle de gosses ? Pour les adoptions, il y avait quand même de vagues procédures tenant compte des intérêts potentiels et réel des gosses. Là, non.

                  Il y a très peu d’enfants violés chez les curés. Il y a surtout de l’éphèbophilie parce que pas mal d’homos cathos espèrent fuir leur sexualité dans les ordres et finissent par craquer. Comme les hétéros, ils préfèrent les jeunes. Mais il y a moins de cas aux USA, dit on que chez nos pasteurs protestants qui pourtant se marient, et beaucoup moins de cas que dans l’éducation nationale et l’animation socio culturelle et sociale.

                  Les pédophiles y vont parce qu’il y a des gosses. Plus que dans les églises et plus jeunes. Parce que c’était moins désapprouvé dans ces milieux que dans les églises.

                  C’est une campagne anti cléricale qui fonctionne parce que les cathos ne savent pas se défendre. Quand un instit viol des gamins, on dit qu’on a affaire à un pédophile ; Quand un pédophile se déguise en prêtre on explique que l’église doit payer...

                  Quand à votre énumération, elle a tout à voir avec les pouvoirs politiques, rien avec les églises. Qu’un pouvoir socialiste et nationaliste anti chrétien ait décidé d’éliminer les juifs en tant que classe ou les Koulaks en tant que race pour assurer un avenir radieux, n’a rein a voir avec le christianisme qui s’en est toujours tenu à tu ne tueras point.

                  Il serait temps de sortir de la propagande troisième république ; Les pouvoirs séculiers ont brûlé les sorcières parce qu’ils croyaient à la sorcellerie. L’élise catho a toujours dit que cela n’existait pas et ne pouvait exister ; pas de pouvoir surnaturel en dehors de Dieux... Cela n’empêche pas nos incultes contemporain d’accuser les églises de chasse aux sorcières....Il y a du y avoir 30 condamnations d’homos sur tous le moyen âge, dont les deux tiers étaient des Templiers qu’on a accusé de tout et un mec, je crois à Toulouse ou bordeaux, dont c’était le moindre péché ( cannibalisme, viol, vol meurtre etc.. et sodomie).


                • Paul Leleu 6 novembre 2018 01:43

                  @eric

                  je suis bien d’accord qu’on raconte n’importe quoi sur l’Eglise, et qu’elle sait bien mal se défendre...

                  mais réciproquement, ce serait donc bien que des gens ne déroulent pas sur les « homos » ou les « bobos » ou je ne sais quoi, toutes sortes de clichés répugnants et infondés...

                  ce débat sur la GPA est l’occasion pour certains de simplement déverser leur haine sur les « zomos »... et le plus remarquable, c’est qu’ils n’acceptent pas de s’entendre répondre... ils voudraient huler au loup tranquillement... ce n’est plus un débat, ni des arguments...

                  ils prétendent qu’ils font cela au nom de l’amour des enfants (et pourquoi pas de Dieu)... mais en vérité, ils cherchent juste une occasion de haine...


                • troletbuse troletbuse 5 novembre 2018 20:50

                  La GPA va devenir un marché juteux -Si il n’y avait pas d’argent en question ; on n’en parlerait pas ainsi qu’une source de chair jeune pour les pédérastes, les pervers et détraqués sexuels.

                  Le pire, en France, étant l’interdiction de la prostitution qui n’a rien à voir avec la GPA


                  • Paul Leleu 5 novembre 2018 21:08

                    @troletbuse

                    ah oui... parce-que la prostitution n’est pas un « marché juteux » ? ... la « chair fraiche », c’est plutôt les prostituées que vous voulez légaliser... on sent votre amour du genre humain et des jeunes femmes...

                    parce-que les femmes-porteuses ne sont pas de la chair fraiche pour les pédérastes... ou alors c’est qu’il vous faut apprendre encore beaucoup de choses sur la pédérastie smiley

                    quant aux enfants, sous réserve qu’ils soient de sexe mâle, rien ne vous permet d’affirmer qu’ils seront de la « chair fraiche pour pédérastes ». En tous cas, certainement moins que dans les familles catholiques ! Ou dans les bonnes familles laïques comme chez les Dutroux et cie...


                  • troletbuse troletbuse 5 novembre 2018 21:34

                    @Paul Leleu
                    Dans la prostitution, il n’est pas question d’enfant. Devinez pourquoi Bruxelles et Strasbourg regorgent de call-girls ? Pour nos élus payés par nos impôts.
                    Pour Dutroux, une affaire bien étouffée( Tiens, c’était pas des jeunes garçons, hein !) c’était un rabatteur, un fournisseur de matière première pour de personnes qu’on ne connaîtra jamais. Comme dans l’affaire Emile Louis. La justice n’est pas trop regardante pour les édiles


                  • Paul Leleu 5 novembre 2018 22:34

                    @troletbuse

                    mais je suis tout à fait d’accord avec vous... notamment sur les réseaux de prostitution pour notables, et les affaires étouffées...

                    en fait, ce que je ne comprends pas, c’est en quoi ça a un rapport avec la GPA... j’imagine que Fogiel ne viole pas ses filles... en tous cas pas plus que M ou Mme Lambda... et les enfants nés de GPA sont inscrits à l’Etat-Civil, et n’alimenteront pas plus les réseaux de prostitution que les autres naissances...

                    je peux comprendre qu’on soit contre la GPA... personnellement mon avis n’est pas fait... mais ce sont les arguments qui me laissent pantois...


                  • eric 6 novembre 2018 00:03

                    @troletbuse

                    Un marché juteux
                    Si seulement... ! Mais vous comprenez que le plus gros marché légal solvable, pour le moment, c’est les États Unis, et qu’à 1500 cas par an, à 100 000 dollars, c’est quoi, le prix de l’escalier géant Vessel qu’ils vont construire à New York ?
                    De quoi motiver une femme qui crève la faim à Calcutta et deux intermédiaires véreux. Pas de quoi affoler le grand capital.
                    Et puis l’actualité nous apprend que des détraqué sexuels sont parfaitement capable, de faire leurs propres enfants.
                    ON s’inquiète des conditions d’élevage des poulets, pas de celles du gamin qui va croître dans le ventre d’une femme qui n’en veut pas, ne l’attend pas.


                  • Paul Leleu 6 novembre 2018 01:36

                    @eric

                    je suis d’accord avec une certain nombre de choses que vous dites...

                    par contre :

                    « On s’inquiète des conditions d’élevage des poulets, pas de celles du gamin qui va croître dans le ventre d’une femme qui n’en veut pas, ne l’attend pas. »

                    ...mais cela n’a pas de rapport avec la GPA... la femme-porteuse de GPA vous ne pouvez pas spécialement dire qu’elle ne l’attend pas cet enfant... certaines sont simplement mûres sur ce point, et d’un rapport à leur propre corps que vous n’avez pas de votre côté... difficile de juger et de savoir.

                    réciproquement, plus d’une femme « ne veut pas, n’attend pas » un enfant qu’elle porte naturellement dans son ventre... c’est pas politiquement correct de le dire, mais c’est une simple et terrible vérité. Les exemples ne manquent pas : non seulement chez les psys (sans parler des horribles faits-divers qui pulullent dans notre presse locale), mais aussi tout simplement dans la vie ordinaire (et j’en connais personnellement un certain nombre)... c’est difficile de faire des généralités...


                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 5 novembre 2018 21:05

                    Bof ...il faut se pauser la question si une bourgeoise accepterai de porter l’enfant d’ une prolo .le reste n’est que littérature.


                    • Paul Leleu 5 novembre 2018 21:15

                      @Aita Pea Pea

                      détrompez vous... il se trouvera toujours des bourgeoises pour le faire...

                      c’est comme pour la guerre... ça ne choque personne de voir que l’Armée française recrute... et vous croyez qu’elle recrute des fils de banquiers pour aller se faire trouer la peau au Mali ? Non, bien sûr... des fils de prolos...

                      mais cela, tout le monde s’en fout... ce n’est que littérature... les mêmes qui chialent sur les « pauvres filles » qui vont porter des enfants au risque de leur vie pour de « sales pédés richards » trouvent génial que de « pauvres garçons » aillent se faire trouer la peau pour des « riches hétéros capitalistes »... et aussi pour protéger leurs fesses de petits consommateurs blancs à diesel qui cherchent des bouc-émissaires...


                    • eric 6 novembre 2018 00:09

                      @Paul Leleu
                      Décidément, vous tombez dans tous les clichés ; Ce qu’on ne trouve pas dans l’armée, ce sont des gosses de parents de gauche. Et mon fils finit ses études dans la cavalerie. Il partage son logement avec un X qui a préféré cela à la banque.
                      6 ème année d’étude. J’étais à tous les évènements. J’ai croisé UN gamin vaguement chevènementiste, mais il faisait le commissariat ( l’intendance si vous voulez). Ceux qui ont le choix, les élèves officiers, c’est pas de gosses de pauvres. Faut pouvoir financer les années de prépa. après on embauche plus dans la police et c’est moins risqué que le Mali.


                    • Paul Leleu 6 novembre 2018 01:27

                      @eric

                      je viens d’une famille de militaires, et je sais quand même aussi de quoi je parle... c’est ce que je dis : une majorité de prolos et quelques bourgeois ou artisos... tout comme pour les mères porteuses...

                      d’autre part, ce qui était l’origine c’est qu’on accuse que des richards en majorité vont recruter des prolos en majorité pour porter leurs mômes en GPA... et je dis simplement qu’on recrute aussi des prolos en majorité pour défendre les biens des richards en majorité, et d’un paquet de petits poujadistes français patriotes de la station-essence... voilà tout...

                      et je trouve donc curieux de pleurer sur le sort risqué des mères-porteuses, mais de rien dire sur nos soldats... on trouve que mère-porteuse pour un bobo de Paris c’est un crime, mais tuer et se faire tuer pour le Capital c’est super patriotique et humain... car c’est cela que la guerre : tuer et se faire tuer... et on trouve cela normal si ce n’est enthousiasmant... quant aux « traumatismes »...

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