Guerre du Donbass : un crime contre l’humanité commis par le gouvernement ukrainien (3/3)
Première partie : Introduction ; 1. Dmytro Yarosh ; 2. Porochenko.
Deuxième partie : 3. Zelensky et Arestovytch ; 4. Merkel et Hollande ; 4.1. médias traditionnels ou de masse ; 4.2. médias alternatifs ou citoyens.
Troisième partie : 5. Crime contre l’humanité ; Conclusion.
5. Crime contre l’humanité
Jacques Baud a déclaré, dans une interview publiée dans le journal Zeitgeschehen im Fokus le 5 avril 2022, donc bien avant les aveux de Merkel et de Hollande en décembre 2022, que l’inaction complète de la France et de l’Allemagne pendant huit années pour faire appliquer les accords de Minsk était carrément criminelle :
Nos diplomates et nos politiques savaient que le non-respect des accords de Minsk pouvait conduire à une catastrophe. Ils savaient que les habitants du Donbass subissaient des attaques répétées depuis huit ans. Ils savaient que l’Ukraine se préparait à une offensive contre le Donbass. Ils savaient tout cela, mais n’ont absolument rien fait. C’est tout simplement criminel. (29)
Maintenant que l’on sait que ces accords de « paix » n’étaient qu’une fumisterie, devrait-on trouver un mot encore plus fort que « criminel » ?
On lit, dans Wikipédia, que « la persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste » est un des « onze actes constitutifs de crimes contre l’humanité, lorsqu’ils sont commis « dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique dirigée contre toute population civile et en connaissance de l’attaque » (30).
Les russophones du Donbass ne devraient-ils pas déposer une plainte à la Cour pénale internationale contre le gouvernement ukrainien, la France et l’Allemagne pour crime contre l’humanité ?
L’OTAN doit aussi être visée par cette plainte, car elle était évidemment partie prenante ou complice dans cette fumisterie planifiant la guerre plutôt que la paix. Elle a carrément, en accord avec le gouvernement ukrainien, formé l’armée ukrainienne durant les huit années où les populations russophones du Donbass se faisaient bombarder par les milices ukro-nazies. Porochenko lui-même l’a clairement révélé.
Il faut aussi ajouter l’ONU, dont le Conseil de sécurité a adopté, le 17 février 2015, la résolution 2202 demandant l’application des accords de Minsk. Cette résolution était contraignante pour l’Ukraine, mais le Conseil n’a absolument jamais rien fait pour la faire appliquer ; tout comme la France et l’Allemagne n’ont jamais rien fait pour faire appliquer ces accords de Minsk alors qu’elles en étaient garantes. Déjà là, l’ONU est automatiquement coupable dans ce crime contre l’humanité. (31)
Également, comme la France fait partie du Conseil de sécurité comme membre permanent, l’ONU a ainsi en quelque sorte participé à cette fumisterie des accords de Minsk par le biais de ce pays.
En fait, elle n’a jamais agi dans ce dossier sûrement parce qu’elle appuyait carrément la démarche frauduleuse du gouvernement ukrainien, de la France, de l’Allemagne et de l’OTAN. Son mandat premier est de maintenir la paix dans le monde, mais elle a endossé cette fumisterie visant à faire la guerre plutôt que la paix !…
Elle a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie ; mais jamais elle n’a condamné l’inaction de la France, de l’Allemagne et du Conseil de sécurité pour faire appliquer ces accords de Minsk, alors que c’est en tout premier lieu à cause de cette inaction que la Russie a fini par envahir l’Ukraine…
Enfin, il convient aussi impérativement de demander des explications à l’OSCE sur cette fumisterie des accords de Minsk. On a vu que le Groupe de contact trilatéral sur l’Ukraine était composé de représentants de l’Ukraine, de la Russie et de l’OSCE.
L’OSCE était-elle au courant de cette fumisterie ? A-t-elle été complice du gouvernement ukrainien, de la France et de l’Allemagne dans cette fumisterie ? Elle doit obligatoirement s’expliquer là-dessus… ; et devrait même possiblement répondre de ses actes devant la Cour pénale internationale aux côtés du gouvernement ukrainien, de la France, de l’Allemagne, de l’OTAN et de l’ONU.
L’OSCE ou l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe est une organisation internationale du même genre que l’ONU, mais « régionale » plutôt que mondiale. Ses membres couvrent quand même une grande partie de l’hémisphère nord. Ils se composent de 57 États participants qui représentent tous les pays d’Europe, tous les pays d’Asie centrale, la Russie, les États-Unis et le Canada ; et de 11 États partenaires (6 méditerranéens, 4 asiatiques et 1 océanique).
Ça paraît plutôt mal pour l’OSCE en ce qui concerne cette fumisterie, quand on sait qu’elle a déjà été accusée dans le passé par la Russie d’avoir soutenu les révolutions de couleur, dont la révolution orange de 2004 en Ukraine, et de n’être qu’un vulgaire instrument au service des pays occidentaux.
C’est précisément ce qu’on lit dans Wikipedia :
Following an unprecedented period of activity in the 1990s and in the first decade of the 21st century, the OSCE faced accusations from the CIS [Commonwealth of Independent States ou Communauté des États indépendants] states (primarily Russia) of being a tool for the Western states to advance their own interests. For instance, the events in Ukraine in 2004 (the “Orange Revolution”) led to allegations by Russia of OSCE involvement on behalf of the pro-Western Viktor Yushchenko (President of Ukraine from 2005 to 2010). At the 2007 Munich Conference on Security Policy, Vladimir Putin stated :
They [unnamed Western States] are trying to transform the OSCE into a vulgar instrument designed to promote the foreign policy interests of one or a group of countries. And this task is also being accomplished by the OSCE’s bureaucratic apparatus, which is absolutely not connected with the state founders in any way. Decision-making procedures and the involvement of so-called non-governmental organizations are tailored for this task. These organizations are formally independent but they are purposefully financed and therefore under control. (32)
D’autre part, Wikipedia note succinctement les relations suivantes de l’OSCE avec l’ONU ou le Conseil de sécurité : « The OSCE considers itself a regional organization in the sense of Chapter VIII of the United Nations Charter and is an observer in the United Nations General Assembly. The Chairperson-in-Office gives routine briefings to the United Nations Security Council. (33) »
Le Conseil de sécurité n’a jamais rien fait pour faire appliquer sa résolution 2202 du 17 février 2015 ; et on peut aisément comprendre que sa « petite sœur » l’OSCE, qui est intervenue en Ukraine dès 2014 avec le Groupe de contact trilatéral sur l’Ukraine et la Mission spéciale d’observation de l’OSCE en Ukraine, n’a jamais voulu elle non plus, aux côtés de la France et de l’Allemagne, faire appliquer les accords de Minsk…
Toutes ces parties, incluant l’ONU et très fort probablement l’OSCE, n’ont jamais eu l’intention de mettre en œuvre les accords de Minsk, et ont ainsi délibérément laissé les milices ukro-nazies bombarder le Donbass durant huit ans et ainsi massacrer des milliers de civils, en attendant que l’armée ukrainienne soit suffisamment renforcée et qu’un conflit direct avec la Russie puisse être entrepris après avoir été provoqué…
Elles ont réussi leur plan sur toute la ligne, ce qui a eu pour conséquences ce crime contre l’humanité et cette guerre russo-ukrainienne qui nous a menés aujourd’hui au bord d’une Troisième Guerre mondiale et de l’Apocalypse…
Wikipédia précise, en ce qui concerne le crime contre l’humanité : « Il faut prouver qu’il s’agit de crimes commis en exécution d’une politique étatique criminelle. La Cour de cassation avait exigé que les crimes contre l’humanité le soient « au nom d’un État pratiquant une politique d’hégémonie idéologique (34) ».
Or, on a affaire à un État ukrainien contrôlé de facto par une ultra-droite sous forte influence idéologique néo-nazie (35), qui a on ne peut plus criminellement fait semblant de vouloir la paix alors qu’il ne voulait rien savoir d’appliquer les accords de Minsk (qu’il avait signés uniquement dans le but hypocrite de se renforcer militairement en vue d’une guerre future), et qu’il laissait des milices ukro-nazies qu’il a lui-même intégrées dans l’armée bombarder les populations russophones du Donbass durant huit ans…
Voici un exemple parmi tant d’autres montrant que l’Ukraine est un État d’ultra-droite et « un État pratiquant une politique d’hégémonie idéologique ».
Dans le texte « Une reconquête des territoires pris par la Russie est irréaliste », Baud révèle que des forces à l’intérieur du gouvernement ukrainien, refusant autant que les Occidentaux de négocier pour la paix, ont été jusqu’à assassiner plusieurs personnalités désireuses de négocier :
Les Occidentaux n’ont jamais voulu faire la paix et certaines forces au sein du gouvernement ukrainien poussent Zelensky à faire leur politique. Aujourd’hui, nous avons même la confirmation donnée par le général-major Kirill Budanov, Chef de la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR), que Denys Kireyev, un des négociateurs ukrainiens (et membre du GUR) a été éliminé par le sécurité d’État ukrainien (SBU) à la fin février avec plusieurs autres personnalités favorables à une négociation. (36)
La France, l’Allemagne, l’OTAN, l’ONU et presque sûrement l’OSCE ont été complices du gouvernement ukrainien dans ce crime contre l’humanité à l’encontre des russophones du Donbass de 2014 à 2022.
Entre 2014 et 2020, il y a eu selon l’ONU dans cette guerre du Donbass, du côté des civils : 3350 morts, 7000 à 9000 blessés, près d’un million et demi de déplacés internes, et près d’un million de départs à l’étranger. En ce qui concerne les groupes armés des deux républiques populaires autoproclamées, il y a eu 5650 morts et 13 000 blessés. Les forces armées du gouvernement ukrainien ont subi 4100 morts et 10 000 blessés. (37)
L’ONU est très utile pour compter les morts et s’occuper des autres conséquences désastreuses (par exemple les réfugiés) des conflits qui n’auraient même pas eu lieu si elle avait rempli comme du monde son mandat de maintenir la paix dans l’humanité…
Conclusion
La fumisterie des accords de Minsk a non seulement conduit à un crime contre l’humanité à l’encontre des populations russophones du Donbass, mais elle a aussi mené l’humanité au bord d’une Troisième Guerre mondiale et de l’anéantissement dans le nucléaire.
On est aujourd’hui rendu à envoyer à l’Ukraine des chars Léopard et autres. Les États-Unis de Biden vont également fournir des bombes « GLSDB » d’une portée de 150 kilomètres, qui vont pouvoir être utilisées entre autres par les HIMARS dont disposent déjà l’Ukraine, lesquels ont actuellement des missiles d’une portée de « seulement » 80 kilomètres. Il existe aussi des missiles d’une portée de 300 kilomètres qui vont sûrement finir par être fournis. C’est également de toute évidence déjà accepté que des avions de combat vont suivre.
Vu que tous ces armements modernes pourraient peut-être réussir à mettre à mal l’armée russe, la possibilité que la Russie finisse par utiliser des armes nucléaires va toujours rester bien réelle. L’humanité n’a en tout cas jamais été aussi près d’une Troisième Guerre mondiale.
D’autre part, quand bien même certains officiers militaires états-uniens ou la Rand Corporation se prononcent en faveur de négociations de paix, cela ne change absolument rien au conflit, car Biden ne veut rien d’autre que la guerre. (38)
La Rand Corporation a d’ailleurs parfaitement identifié, dans son récent document publié en janvier 2023 et intitulé : Avoiding a Long War. U.S. Policy and the Trajectory of the Russia-Ukraine Conflict, la volonté nulle de Biden de pousser vers des pourparlers de paix : « President Biden has said that this war will end at the negotiating table. But the administration has not yet made any moves to push the parties toward talks. (39) »
La déclaration en question de Biden date du… 31 mai 2022 !... (40) De cette date à aujourd’hui, soit neuf mois, Biden n’a fait aucun geste pour concrétiser sa déclaration… C’est dire à quel point il s’agit d’une déclaration bidon de sa part… Elle ne veut absolument rien dire…
En fait, on comprend aisément, à la lecture du texte de Biden lui-même qui a été publié dans le New York Times et d’où provient cette déclaration, qu’il ne veut des « négociations » que quand la Russie sera à terre, et pas avant… ; et qu’il va toujours continuer à fournir à l’Ukraine toutes les armes nécessaires pour cela…
Biden n’a jamais, depuis 2014, autant comme vice-président que comme président des États-Unis, avancé concrètement d’un seul millimètre en faveur d’une résolution pacifique du conflit en Ukraine, autant en ce qui concerne la guerre du Donbass que la présente guerre commencée en février 2022.
C’est même l’extrême opposé de toute négociation de paix qui a toujours prévalu avec lui.
On a vu qu’il était impliqué dans le coup d’État de Maïden aux côtés de Victoria Nuland. Il a certainement aussi été impliqué dans la fumisterie des accords de Minsk aux côtés de Nuland, Porochenko, Merkel, Hollande, l’OTAN et sans aucun doute l’OSCE. Cette fumisterie a fait en sorte que la guerre du Donbass a duré huit ans, soit jusqu’à ce qu’elle se transforme en février 2022 en cette guerre qui se poursuit encore aujourd’hui.
Cette transformation de mal en pis du conflit en Ukraine a commencé à se produire aussitôt après que Biden fut entré en fonction comme président des États-Unis en janvier 2021. Puis, une fois cette guerre carrément commencée en février 2022, ce dernier n’a jamais rien fait d’autre que de pousser le conflit dans une surenchère permanente par des aides militaires massives à l’Ukraine et des armements toujours davantage puissants.
À cause de lui, l’humanité est maintenant presque rendue à attendre avec fatalisme le début d’une Troisième Guerre mondiale et de l’Apocalypse…
André Lafrenaie
Notes
29. Thomas Kaiser, « Les pays européens – et la Suisse en premier lieu – devraient […] », voir la réponse à la question : « Dans quelle mesure, qu’aurait pu faire le Conseil fédéral ? ».
30. Wikipédia, « Crime contre l’humanité », section : « Aboutissement de la définition », sous-section : « Définition complète et détaillée » :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Crime_contre_1%27humanité ;
31. Aucun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, soit la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie, n’a utilisé son droit de veto pour bloquer cette résolution 2202. Le Conseil n’était donc bloqué par aucun veto.
Ainsi, par la suite, en l’absence de volonté du gouvernement ukrainien d’appliquer ces accords, le Conseil avait toute la légitimité voulue pour intervenir concrètement, ce qui veut dire entre autres militairement. Il se devait ainsi d’organiser une opération de maintien de la paix en Ukraine, pour s’opposer aux attaques des forces gouvernementales ukrainiennes contre le Donbass qui ne cessaient pas malgré cette résolution.
Les résolutions du Conseil de sécurité sont contraignantes contrairement à celles de l’Assemblée générale, ce qui signifie que les États visés sont obligés de les mettre en œuvre :
Les résolutions votées au sein de l’Assemblée générale à la majorité simple des États ne sont que des recommandations. Elles ne sont donc pas juridiquement contraignantes.
………………………………………………………………….
À la différence des résolutions de l’Assemblée générale, les États membres sont tenus d’appliquer les décisions du Conseil.
(Nations Unies, Centre régional d’information pour l’Europe occidentale, « Compétences et prises de décisions de l’ONU », New York, ONU, unric.org, voir section « Prises de décisions – Comment l’ONU décide-t-elle ? ») :
https://unric.org/fr/ressources/lonu-en-bref/competences-et-prises-de-decision-de-lonu/
Le Conseil de sécurité ou l’ONU est donc, déjà à la base, vraiment en faute de n’avoir rien fait pour que le gouvernement ukrainien applique ces accords.
32. Wikipedia, « Organization for Security and Co-operation in Europe », section : « History », sous-section : « CSCE becomes OSCE » :
https://en.wikipedia.org/wiki/Organization_for_Security_and_Co-operation_in_Europe
33. Ibid., section : « Relations with the United Nations ».
34. Wikipédia, « Crime contre l’humanité », section : « Aboutissement de la définition », sous-section : « Conclusions provisoires ».
35. Voir note 25.
36. Thomas Kaiser, « Une reconquête des territoires pris par la Russie est irréaliste ». […]. », voir la réponse à la question : « Les médias grand public véhiculent actuellement l’image […] ? ».
37. Wikipédia, « Guerre du Donbass », voir le premier paragraphe et la colonne de droite.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Donbass
38. Au sujet de la Rand Corporation :
2.1.1. Overextending and Unbalancing Russia
D’une part, relate Baud, tout ce conflit que l’on observe aujourd’hui a carrément été écrit en 2019 dans deux documents produits par la Rand Corporation, un think tank du Pentagone créé après la Deuxième Guerre mondiale et basé en Californie, et qui réfléchit aux problèmes stratégiques américains. Ces deux documents, Overextending and Unbalancing Russia et Extending Russia, décrivent « tous les mécanismes qu’il faut mettre en place pour déstabiliser la Russie, et la déconnecter du monde occidental (5) ».
5. Association Dialogue Franco-Russe, « Guerre en Ukraine : vers la rupture définitive Russie-Occident ? J. Baud et G. Mettan répondent. », Dialogue Franco-Russe, dialoguefrancorusse.com, YouTube, 23 mai 2022, 46:19 à 46:28 (durée totale : 1 h 49 min 53 s) :
https://www.youtube.com/watch?v=G11HqBqtkj8&t=409s
Cette citation provient du texte suivant :
André Lafrenaie, « […]. Zelensky : Dr Jekyll et M. Hyde. […]. ».
Aujourd’hui, la Rand Corporation favorise la mise en œuvre d’un processus de négociations de paix.
39. Samuel Charap et Miranda Priebe, Avoiding a Long War. U.S. Policy and the Trajectory of the Russia-Ukraine Conflict, Santa Monica (Californie), Rand Corporation, rand.org, janvier 2023, p. 26 (sur 32) :
https://www.rand.org/pubs/perspectives/PEA2510-1.html
Voir sur le site : « Download ebook for free. PDF file » pour avoir la pagination.
40. Ibid., p. 29, note 74 et « References ». Cette déclaration de Biden provient d’un texte de sa part publié dans le New York Times :
« Biden, Joe, « President Biden : What America Will and Will Not Do in Ukraine, » New York Times, May 31, 2022. » :
https://www.nytimes.com/2022/05/31/opinion/biden-ukraine-strategy.html
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