Pessimisme tout a fait exagéré.
La Russie, du fait de l’importance de l’élément russe en Israël, de ses propres difficultés internes avec certains mouvement d’obédience islamiste, et de sa politique étrangère traditionnelle, fondée sur les faits plus que sur les idéologies, n’a plus du tout la même hostilité à priori envers ce pays que par le passé.
Les États unis restent fidèles à leur ligne général. Les Chinois s’en foutent vraisemblablement.
Resterait : les pays arabes. Oui, des position tranchées sur cette question qui au fond les concerne assez peu servent souvent d’exutoire en politique intérieur. Mais aujourd’hui, cela ne suffit plus, et, au final, les postures des différents partis en présence sur Israël, dans des conflits internes à peu prêt généralisés n’ont sans doute plus le poids qu’elles avaient en période de stabilité. A titre d’exemple, au moment ou l’Égypte officielle condamne à mort plus de simples partisans de Morsi qu’Israël ne tue de militants du Hamas, on devine que ce pays a d’autres chats à fouetter.
Mais pessimisme gratuit ? Sans doute pas. Il y a bien eu des torrents de sang humain depuis trois générations dans cette région. ( Iran Irak, septembre noir, guerre au Yemen, répression interne, notamment en Syrie etc....).
Le total des victimes des conflits israelo arabes est il équivalent, inférieur, supérieur à celui d’un gazage de Kurde, d’un bombardement de Assad père ou fil, ou d’un génocide d’arabe des marais ? Macabre comptabilité à laquelle je ne me suis pas livré. Mais on devine.
Dans une région qui semble vouée à l’instabilité et aux massacres, même là ou Israel n’a pas grand chose à voir, se focaliser sur le seul état de la région ou des arabes musulmans aient un droit de vote vraiment démocratique, suggère que l’auteur s’intéresse moins aux vies humaines qu’à la nature « sioniste » de cet État.
Pourtant, le sionisme est plus laïque, plus démocratique et plus respectueux des minorités ( kurdes, chrétien, musulmans) que l’ensemble des régimes environnant, tous peu ou prou fondé sur l’idée d’une « religion dominante »prioritaire sur toutes les autres minorités cultures et peuples et leur laissant des places variables.
Israël est donc bien dans le ton local, mais avec plus de retenu...
On ne peut s’empêcher de se poser la question : si le sionisme n’était pas juif, auriez vous la même obsession ?
A lire d’autres sionistes « antisionistes » revendiquer Kiev au nom de la Sainte Russie, parce que la Rus, fut kievaine au 9 ème siècle, on se dit qu’elle mérite d’être posée....http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ukraine-de-la-grande-russie-a-la-154449?debut_forums=0#forum4075126
Enfin, il y a la France.
Mais là, c’est spécial. 73% de vote musulman hollande dit on. Les gauches ne peuvent renoncer à dénoncer l’antisémitisme qui leur sert si bien à stigmatiser ceux qui ne pensent pas comme eux, sans hésiter à aller jusqu’à la plus parfaite invraisemblance. Ainsi du Fn ou en général on trouve pas mal de gens qui se réjouissent plutôt quand Israël, tape sur des islamistes fondamentalistes...
Elle ne peuvent pas non plus ne pas aller dans le sens de leur électorat.
« L’antisionisme » est la réponse schizophrénique à ces contradictions.
Confirmation de le son absurdité avec les récentes mesures visant à empêcher des français d’aller librement lutter en Syrie contre un régime que hollande s’apprêtait à bombarder.
Mais cette exception française n’aurait d’importance qu’avec un président et un pays écoutés sur la scène internationale.
Je pense donc qu’à part les répercussions prévisibles en interne, type guerre civile entre minorités, qui ne sont pas anodines pour nous, ce genre de discours absurdes n’ont pas grande importance sur le plan géopolitique.
En France, comme dans beaucoup de pays du tiers monde, l’antisionisme est d’abord à usage interne...