• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Habillé par Carla : les habits neufs de Sarkozy

Habillé par Carla : les habits neufs de Sarkozy

Depuis 2007 vit à l’Elysée Nicolas Sarkozy qui aime par-dessus tout les beaux habits neufs et Carla ; il dépense tout son argent pour être bien habillé et briller auprès de Carla. Il ne s’intéresse nullement à ses soldats, ni à la comédie ni à ses promenades en voiture dans les bois, si ce n’est pour faire parade de ses habits neufs et de Carla. Il en avait un pour chaque heure du jour et, comme on dit d’un roi : "Il est au conseil", on disait de lui : "Le président est dans sa garde-robe avec Carla".

La vie s’écoulait joyeuse dans la grande ville où il habitait : Paris ; beaucoup d’étrangers la visitaient. Un jour arrivèrent deux escrocs, se faisant passer pour tisserands et se vantant de savoir tisser l’étoffe la plus splendide que l’on puisse imaginer. Non seulement les couleurs et les dessins en étaient exceptionnellement beaux, mais, encore, les vêtements cousus dans ces étoffes avaient l’étrange vertu d’être invisibles pour tous ceux qui étaient incapables dans leur emploi ou, plus simplement, irrémédiablement des sots. "Ce seraient de précieux habits, pensa Nicolas Sarkozy, en les portant je connaîtrais aussitôt les hommes incapables de mon empire, et je distinguerais les intelligents des imbéciles. Cette étoffe, il faut au plus vite la faire tisser."

Il donna d’avance une grosse somme d’argent aux deux escrocs pour qu’ils se mettent à l’ouvrage. Ils installèrent bien deux métiers à tisser et firent semblant de travailler, mais ils n’avaient absolument aucun fil sur le métier. Ils s’empressèrent de réclamer les plus beaux fils de soie, les fils d’or les plus éclatants, ils les mettaient dans leur sac à eux et continuaient à travailler sur des métiers vides jusque dans la nuit.

"J’aimerais savoir où ils en sont de leur étoffe", se disait Nicolas Sarkozy, mais il se sentait très mal à l’aise à l’idée qu’elle était invisible aux sots et aux incapables. Il pensait bien n’avoir rien à craindre pour lui-même, mais il décida d’envoyer d’abord quelqu’un pour voir ce qu’il en était. Tous les habitants de la ville étaient au courant de la vertu miraculeuse de l’étoffe et tous étaient impatients de voir combien leurs voisins étaient incapables ou sots.

"Je vais envoyer mon honnête ministre Fillon, pensa Nicolas Sarkozy. C’est lui qui jugera de l’effet produit par l’étoffe, il est d’une grande intelligence et personne ne remplit mieux sa fonction que lui". Alors le ministre honnête Fillon se rendit dans l’atelier où les deux menteurs travaillaient sur les deux métiers vides.

"Mon Dieu ! pensa le ministre Fillon en écarquillant les yeux, je ne vois rien du tout !" Mais il se garda bien de le dire. Les deux autres le prièrent d’avoir la bonté de s’approcher et lui demandèrent si ce n’était pas là un beau dessin, de ravissantes couleurs. Ils montraient le métier vide et le pauvre ministre Fillon ouvrait des yeux de plus en plus grands, mais il ne voyait toujours rien puisqu’il n’y avait rien. "Grands dieux ! se disait-il, serais-je un sot ? Je ne l’aurais jamais cru et il faut que personne ne le sache ! Remplirais-je mal mes fonctions ? Non, il ne faut surtout pas que je dise que je ne vois pas cette étoffe."

"Eh bien ! vous ne dites rien ?" dit l’un des artisans. "Oh ! c’est vraiment ravissant, tout ce qu’il y a de plus joli, dit le ministre Fillon en admirant à travers ses lunettes. Ce dessin !... ces couleurs !... Oui, je dirai à Nicolas Sarkozy que cela me plaît infiniment". "Ah ! nous en sommes contents". Les deux tisserands disaient le nom des couleurs, détaillaient les beautés du dessin. Le ministre Fillon écoutait de toutes ses oreilles pour pouvoir répéter chaque mot à Nicolas Sarkozy quand il serait rentré, et c’est bien ce qu’il fit. Les escrocs réclamèrent alors encore de l’or et encore des soies et de l’or filé. Ils mettaient tout dans leurs poches, pas un fil sur le métier, où cependant ils continuaient à faire semblant de travailler. Quelque temps après, Nicolas Sarkozy envoya un autre fonctionnaire important pour voir où on en était du tissage et si l’étoffe serait bientôt prête. Il arriva à cet homme la même chose qu’au ministre Fillon, il avait beau regarder, comme il n’y avait que des métiers vides, il ne voyait rien.

"N’est-ce pas là une belle pièce d’étoffe ?" disaient les deux escrocs, et ils recommençaient leurs explications. "Je ne suis pas bête, pensait le fonctionnaire, c’est donc que je ne conviens pas à ma haute fonction. C’est assez bizarre, mais il ne faut pas que cela se sache." Il loua donc le tissu qu’il ne voyait pas et les assura de la joie que lui causait la vue de ces belles couleurs, de ce ravissant dessin.

"C’est tout ce qu’il y a de plus beau" dit-il à Nicolas Sarkozy. Tous les gens de la ville parlaient du merveilleux tissu. Enfin, Nicolas Sarkozy voulut voir par lui-même, tandis que l’étoffe était encore sur le métier. Avec une grande suite de courtisans triés sur le volet, parmi lesquels les deux excellents fonctionnaires qui y étaient déjà allés, il se rendit auprès des deux rusés compères qui tissaient de toutes leurs forces - sans le moindre fil de soie.

"N’est-ce pas magnifique, s’écriaient les deux fonctionnaires, que Monsieur le président admire ce dessin, ces teintes". Ils montraient du doigt le métier vide, s’imaginant que les autres voyaient quelque chose. "Comment ! pensa Nicolas Sarkozy, je ne vois rien ! Mais c’est épouvantable ! Suis-je un sot ? Ne suis-je pas fait pour être président ? Ce serait terrible ! Oh ! de toute beauté, disait-il en même temps, vous avez ma plus haute approbation." Il faisait de la tête un signe de satisfaction et contemplait le métier vide. Il ne voulait pas dire qu’il ne voyait rien. Toute sa suite regardait et regardait sans rien voir de plus que les autres, mais ils disaient comme Nicolas Sarkozy : "Oh ! de toute beauté !" Et ils lui conseillèrent d’étrenner l’habit taillé dans cette étoffe splendide à l’occasion du 14-Juillet qui devait avoir lieu bientôt. Magnifique ! Ravissant ! Parfait ! Ces mots volaient de bouche en bouche, tous se disaient enchantés. Nicolas Sarkozy décora chacun des deux escrocs de la croix de chevalier pour mettre à leur boutonnière et leur octroya le titre de gentilshommes tisserands. Les escrocs restèrent à travailler à la lueur de seize chandelles. Toute la ville pouvait ainsi se rendre compte de la peine qu’ils se donnaient pour terminer les habits neufs du président. Ils faisaient semblant d’enlever l’étoffe sur le métier, ils taillaient en l’air avec de grands ciseaux, ils cousaient sans aiguille et sans fil, et à la fin ils s’écrièrent : "Voyez, l’habit est terminé !"

Le président Nicolas Sarkozy vint lui-même avec ses ministres les plus haut placés. Les deux menteurs levaient un bras en l’air comme s’ils tenaient quelque chose : Voici le pantalon, voici l’habit ! voilà le manteau ! et ainsi de suite. C’est léger comme une toile d’araignée, on croirait n’avoir rien sur le corps, c’est là le grand avantage de l’étoffe. "Oui, oui" dirent les ministres de la suite, mais ils ne voyaient rien, puisqu’il n’y avait rien. Nicolas Sarkozy enleva tous ses beaux vêtements et les escrocs firent les gestes de lui en mettre.

"Dieu ! comme cela va bien ! Comme c’est bien pris, disait chacun. Quel dessin, quelles couleurs, voilà des vêtements luxueux." Les chambellans qui devaient porter la traîne du manteau de cour tâtonnaient de leurs mains le parquet et les élevaient ensuite comme s’ils ramassaient cette traîne.

C’est ainsi que Nicolas Sarkozy marchait sous le magnifique dais, et tous ses ministres s’écriaient : "Dieu ! que le nouvel habit du président est admirable".

Personne ne voulait avouer qu’il ne voyait rien, puisque cela aurait montré qu’il était incapable dans son emploi, ou simplement un sot. Jamais un habit neuf du président n’avait connu un tel succès.

"Mais il n’a pas d’habit du tout !" cria un petit enfant dans la foule.
"Grands dieux ! entendez, c’est la voix de l’innocence" dit son père. Et chacun de chuchoter de l’un à l’autre : "Il n’a pas d’habit du tout..."

"Il n’a pas d’habit du tout !" cria à la fin le peuple entier. Nicolas Sarkozy frissonna, car il lui semblait bien que tout son peuple avait raison, mais il pensait en même temps qu’il fallait tenir bon jusqu’à la fin. Il se redressa encore plus fièrement, et les chambellans continuèrent à porter le manteau de cour et la traîne qui n’existait pas.

Libre adaptation du conte d’Andersen"Les habits neufs de l’empereur" 


Moyenne des avis sur cet article :  3.75/5   (115 votes)




Réagissez à l'article

23 réactions à cet article    


  • sisyphe sisyphe 8 avril 2008 13:03

    C’est le moment où jamais de ressortir la vieille vanne à Sarko :

    "- T’as des photos de ta femme à poil ?

    - Non...

    -T’en veux ??


    • Alberjack Alberjack 8 avril 2008 13:41

      Excellent !


    • Alpo47 Alpo47 8 avril 2008 16:31

      @ l’auteur,

      Félicitations pour cette superbe fable.

      D’accord avec vous... Le Roi est de plus en plus nu. Ses artifices de "magicien" lui sont de moins en moins utiles et de plus en plus de Français le voient tel qu’il est ...

      Mais le système qu’il sert restant en place, un autre roi en fera le même usage ... Hélas.


    • MagicBuster 8 avril 2008 13:30

      @Julien

      Je t’ai trouvé un deuxième point commun avec Sarko , t’es mito


      • superesistant superesistant 9 avril 2008 13:37

        vraiment nimp !

        les mecs qui se la joue "le roi de la drague" c’est trop des habitués du rateau mais qui ne voient pas qu’ils sont fin nuls !!! genre l’autre pécore avec ces interviews en roller, ces phrases de beauf et son inéfable proportion à croire qu’il arrive à captiver les filles alors que tout se joue grâce à sa caméra ( les rares fois ou elles ne se sentent pas harcelées... )

         


      • h2o 8 avril 2008 13:43

        Très belle fable, félicitations.


        • Serpico Serpico 8 avril 2008 13:53

          En tous cas, Sarko, il est habillé pour l’hiver...


          • maggie maggie 8 avril 2008 14:01

            Je ne vois pas pour ma part quel mérite il y a à faire un bête copier-coller du conte d’Andersen"Les habits neufs de l’empereur" et de remplacer le mot "empereur" par "nicolas sarkozy" grâce à la fonction "remplacer" de word. S’attribuer le mérite d’un auteur en plagiant, c’est franchement puéril.

             

             


            • tvargentine.com lerma 8 avril 2008 14:17

              Décidement les gauchistes (puisque le PS n’existe plus) ne supportent pas la tolérance des idées et encore moins qu’une personne puisse se marier sur le critère de l’amour qui va bien au dela des idées politiques de chacun

              Cela devient insupportable car ce type d’article haineux ne reléve que la médiocrité des "rédacteurs" qui écrivent cela et des imbéciles approuvent

              Bien,sur,chacun est libre d’écrire ce qu’il veut mais je trouve étonnant pour avoir encore vue la masse d’articles en attente,que c’est toujours le même courant politique qui diffuse (LCR et adorateur du TSS)

              Je vais vous dire,Carla Bruni est une intellectuelle,elle est belle et elle aime qui elle veut 

               

               


              • superesistant superesistant 9 avril 2008 13:39

                et pan dans les dents....

                il vous l’a mis profond le lerma hein...


              • valere valere 8 avril 2008 14:32

                Sarko même avec carla, reste un petit arriviste qui s’est trompé d’époque !!

                J’éspère pour lui que carla ne se lassera pas trop vite de lui, car je crois qu’il ne s’en relèverait pas si elle le quittait.

                C’est rassurant de voir que notre pseudo président a besoin d’une présence féminine à ses côtés pour ne pas déraper dans la connerie.

                Pauvre France !!


                • hihanhihanhihan hihanhihanhihan 9 avril 2008 14:48

                  @ Valère.

                  - Non, il ne s’est pas trompé d’époque. Il s’est malheureusement trompé de pays.

                  - @ Parkway

                  - Qu’il soit dangereux c’est une évidence. Mais le pire reste à venir.

                  - Question pour tous : Pourquoi ces "psychologues" "psychiatres", "psychothérapeutes" tellement compétents pour envoyer à vie un pékin en prison, ne se prononcent ils pas sur l’état neuropsychique de Sàrkö ?

                  - Ce doit être aussi intéressant que Fourniret.


                • lolita lolita 8 avril 2008 15:31

                  Sarkozy n’a pas besoin de se relever car c’est un reptile.C’est en rampant qu’il est arrivé où il est.Il a rampé devant le medef,devant Bush, devant le Crif,devant khadafi,devant Lagardère,devant Bolloré,devant Bouygues,devant Karcher etc....Il n’ y a pas de secret,pour être un gagnant il faut ramper.


                  • Le péripate Le péripate 8 avril 2008 15:52

                    Carla Présidente !


                    • François G 8 avril 2008 17:11

                      Pour lire le conte original

                      http://www.chez.com/feeclochette/Andersen/habitsneufs.htm

                      Dommage pour l’auteur

                       

                       


                      • Rétif 8 avril 2008 17:20

                        Un peu osédée la Rosette. Jalouse, peut-être ? Bien inutilement, parce que la hauteur de chevilles de Carla, c’ est pas pour elle. Ni pour la plupart des intervenants, aujourd’ hui. Quelle belle fable ! Quelle nullité plagiesque littéraire, et intellectuelle.

                        Et puis, toujours (de + en +) aussi répète-jacotte !


                        • Gzorg 8 avril 2008 17:31

                          Drôle et bien pensé ...bravo à l’auteur.


                          • Aafrit Aafrit 8 avril 2008 17:43

                            Carla est belle, seule

                             C’est l’ombre de Sarko qui rend le paysage moche..


                            • sisyphe sisyphe 8 avril 2008 21:09

                              par Aafrit (IP:xxx.x9.169.38) le 8 avril 2008 à 17H43

                               
                              Carla est belle, seule

                              C’est l’ombre de Sarko qui rend le paysage moche..

                              Je suis d’accord avec ça.


                            • Gracian Gracian 8 avril 2008 20:32

                              On m’aurait dit qu’un jour j’approuverai un commentaire de Lerma, je ne l’aurais pas cru ! Pourtant je suis de son avis.

                              Si vous voulez critiquer Sarkozy (et Dieu sait s’il y a à dire) pondez un article, plutot que ce démarquage lourd, ennuyeux, facile. Je trouve ce soi-disant article lamentable.


                              • herope kayen 8 avril 2008 23:47

                                Quand la politique en est réduite à parler de la femme du président, et de toute les gesticulations autour du "mignon petit couple" qu’ils forment. Le gouvernement peut dormir sur ces deux oreilles. Cela s’appelle de la "com". Depuis un an nous vivont, un perpétuel tourbillon médiatique, et pendant ce temps là tout passe : franchise, retraite, pouvoir d’achat dans les chausettes, émigration choisie quota, renforcement de l’etat policier.......Le problème ce n’est pas comme cela que ce gouverne un état sauf s’il est devenu "bananier" ce qui est malheureusement arrivé.


                                • hihanhihanhihan hihanhihanhihan 9 avril 2008 11:19

                                  Sûr que c’est par Amour que Bruni a rejoint Sàrkö !

                                  - Pour ceux qui veulent bien le croire.................................

                                  - Mais si je ne me trompe, Cécilia aussi était revenue par nécessité pendant la campagne électorale et après l’élection pour faire son cinéma

                                  - Belle ou pas, Bruni est un objet de circonstance.

                                  - Ceux qui ont envie de fantasmer sur le personnage, n’ont pas besoin que ce soit la femme du "président"

                                  - Une actrice de série B......................mais c’est nous qui payons la réalisation et la mise en scène !


                                  • jrr 9 avril 2008 21:27

                                    ... et pendant ce temps, il vous encule avec les OGM...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès