Habituons les enfants à la mocheté du monde (lettre à V. Peillon)
Pour commencer, est-il judicieux d'enfermer un adulte avec 25 gamins entre 4 murs, pendant 4 heures environ, déduction faite des récrés et divers petits déplacements, connaissant le besoin vital qu'ils ont de bouger ( les enfants) ? La lecture de bouquins scientifiques portant sur l'apprentissage donne froid dans le dos, au regard de ce qui se passe dans les écoles moyennes. Faudrait faire bosser des médecins, des ergonomes et des des architectes là-dessus...
Manque de dépense physique car absence d'infrastructures sportives aussi ( ça dépend de Monsieur le maire, les avantages de la décentralisation... ) et absence de personnel réellement qualifié dans ce domaine. Allez donc interroger les instits sur le bonheur de faire du sport sous le crachin, dans la cour, avec 25 mômes déchaînés, un ballon et 3 cerceaux...
Raréfaction des adultes, ( qualifiés ou pas, étant donné qu'on embauche à tour de bras les assistants et qu'on ne forme plus les enseignants), donc peu d'apprentissage dans le calme et le confort du petit groupe.
Petits groupes, plus de confort, moins de bruit = moins de fatigue = moins d'agressivité = moins d'incivilités = apprentissage.
La réforme des rythmes scolaires a-t-elle tenu compte de ces données ?
Dans beaucoup d' écoles, c'est laid, triste, bruyant... Oui, Solfériniens, ce sont les avantages de la décentralisation, quand monsieur le maire s'en fout ou qu'il y a pas trop de sous, le moche, la poussière et le cracra s'incrustent dans les murs de l'école.
J'ai lu dans un article qu'une journée en collectif à l'école, équivalait en terme de bruit , à une journée à proximité d'une autoroute.
La réforme des rythmes scolaires a-t-elle tenu compte de ces données ?
C'est certain, nous améliorerons la conditions des enfants en supprimant le bienvenu mercredi et en apprenant aux enfants ordinaires à s'habituer un jour de plus à la fatigue et à l'inconfort. Apprenons aux enfants à être polis, à courber l'échine, et à subir la collectivité mal gérée par des autorités cyniques, ignorantes, impuissantes dans le meilleur des cas.
Oui, c'est cela monsieur Peillon, ajoutons des cours de morale.
Et vous, Monsieur Peillon, avez-vous repeint votre bureau ?
Je sais, changer tout cela serait un luxe pour un pays pauvre tel que le nôtre et puis la crise, bla, bla, bla...
Quant à moi, je suis prêt à payer plus d'impôts.
J'ajouterai, embauchons plus de contrôleurs fiscaux, afin de récolter l'argent évadé dans les paradis fiscaux et injectons les dans nos futurs paradis scolaires...
4 réactions à cet article
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’’L’industrie est la cause de toute laideur.’’
Pour paraphraser Oscar Wilde :
Je dirais : Le profit est la cause de toute laideur.
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Nous avons vraiment un problème avec l’école en France.
Moi aussi, je me souviens de son austérité durant les cours, de la sévère discipline d’avant 1968 (qui au moins permettait d’apprendre en silence), et de l’évènement d’aller voir un documentaire télé à la salle des fêtes durant les heures de classe (le magnétoscope n’existait pas).
L’ordinateur pour tous devait permettre des groupes de travail, du ludo-éducatif (j’ai acheté les adibous pour mes enfants)...
Mais rien ne semble avoir changé, sauf le bruit, quand je lis cet article. La faute à la crise ?-
Puisque nous ne reviendrons pas au plein emploi, du moins sans (au mieux, progressivement) diminuer la durée du temps de travail (au mieux) hebdomadaire.
Puisque la classe d’âge la mieux à même d’avoir des enfants, de s’y adapter, de les comprendre est une classe bachelière à 70%, chômeuse à 25% et que ceci est une vraie catastrophe nationale
Puisque la grande majorité des parents savent apprendre à leurs enfants : à se nourrir, à parler, à marcher, à faire leurs lacets, à se brosser les dents, à être propres, à dire bonjour, au revoir, à embrasser, à sourire, à faire de la trottinette, du vélo, à nager, à cuisiner, à faire des comptes, et que cette liste est tout à fait incomplète sur les performances des parents et de leurs enfants réunis
On peut s’interroger sur cette double gabegie : des jeunes adultes qui se morfondent à chercher un emploi stable, allant de petit boulot en petit boulots, désespérés souvent, repoussant aux calendes grecques de fonder une famille et d’élever leurs enfants et le moyen le plus naturel d’en sortir
en apprenant, tout simplement
en étant partie prenante dans le système scolaire et non de seconde zone (le succès des enfants venant en (grande) partie des parents à qui on devrait peut-être s’adresser pour leur expliquer les manuels...l’utilisation de l’ordinateur en leur en fournissant etc
Tout est à revoir
Tout est à inventer
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Quant à la mocheté, elle va bien au-delà de l’état des murs des écoles...
Nous, grand-parents, étions de la génération qui a lu, compris et appris les fables de La fontaine, les vers de Racine, le sens des comédies de Molière, qui avons également commencé un certain type d’émancipation qui n’était pas vraiment d’apprendre à jouer en bourse, à s’enrichir sur le dos des autres, et encore moins le cynisme des Bernard Tapie...
Lorsque nous avons vu comment ce monde tournait et le slogan sous jacent « enrichissez-vous ! », les dessous, le non respect de la santé (amiante par exemple, industrie pharmaceutique), les profits illégitimes, il me semble que la colère nous a gagné. Voyez où nous en sommes dans la laideur, la mocheté, la saleté, et comme les poches de certains sont remplies d’or !
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