Halte aux déformations du gaullisme !
Halte aux déformations du gaullisme !
Lorsque Monsieur Castex a été désigné Premier Ministre, tout le monde s’est plu à le qualifier de « gaulliste social ». Mais pour qu’il le soit, il lui manque deux choses essentielles : la première, c’est qu’il soit gaulliste, la seconde, c’est qu’il soit social.
En effet, quelqu’un qui rejoint les rangs de la macronie ne peut être ni social ni gaulliste.
La macronie s’enfonce constamment dans une croyance folle où l’économie, néolibérale de surcroît !, doit tout diriger. La macronie fait de la France une « start-up nation ».
La macronie s’assoit sur la réalité nationale en voulant davantage de « souveraineté européenne ». Mais l’Europe n’étant qu’un agrégat de nations, il ne peut y avoir, par conséquent, de souveraineté dite européenne.
Les élections présidentielles de 2022 arrivant, les médias montent en effigie un « ténor de la droite » qui serait capable de s’opposer à Emmanuel Macron. Ce « ténor » qui se revendique gaulliste et que les médias présentent comme tel, c’est Xavier Bertrand. Or, il convient de se remémorer certaines choses :
Xavier Bertrand est un produit du chiraquisme, ce courant politique qui a dynamité le gaullisme au RPR. Xavier Betrand a voté non en 1992 au traité de Maastricht, avant de se prononcer en faveur du traité constitutionnel de 2005, de celui de Lisbonne en 2008 et du traité européen budgétaire en 2012.
Son fameux gaullisme n’existe pas non plus. Un gaulliste ne transige pas sur l’indépendance nationale, respecte la parole citoyenne (résultat négatif en 2005 mais le processus a été entériné par le traité de Lisbonne).
Il convient alors de rappeler la définition première du gaullisme, ce que tout le monde semble ignorer ou ne plus connaître.
Tout d’abord, l’indépendance nationale et la souveraineté populaire. C’est-à-dire une France qui a le contrôle de sa propre politique, de sa propre monnaie, de sa propre armée. Bref, une France qui décide par elle-même et pour elle-même. C’est aussi le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en respectant chaque entité territoriale, politique et culturelle de chaque État et d’abord le notre.
La défense des institutions de la cinquième République. La Constitution de 1958, modifiée en 1962 par son propre créateur, Charles de Gaulle, avec l’instauration du suffrage universel, cette constitution est la meilleure qui soit taillée et qui réponde à une certaine idée de la France, de son rang, de son prestige et de sa grandeur. Le chef de l’État, en vertu de l’esprit de la Constitution, doit être le chef de la Nation, et non le chef d’un parti ou d’une fraction du peuple.
Le troisième pilier consiste au rassemblement des Français pour le sauvetage et le redressement de la France.
Et enfin, dernier pilier, c’est le domaine social. Avec l’idée de Participation, participation des citoyens dans la vie du pays, participation des travailleurs dans la vie de leur entreprise. C’est aussi la défense d’une justice sociale et fiscale, s’inspirant tout droit de la « nouvelle société » défendue par Jacques Chaban-Delmas et à laquelle nous sommes attachés.
Car le gaullisme n’est pas seulement une force ou des idées politiques mais c’est également une philosophie de vie, une éthique, une morale.
En quoi cela consiste ? C’est ne pas utiliser la politique comme un moyen de subvenir à ses besoins mais comme un outil pour servir et défendre sa patrie. C’est aussi ne pas se servir de l’argent public à des fins personnels. Bref, le gaullisme est l’exact contraire de l’opulence.
La morale du gaullisme s’illustre par les mots prononcés le 22 juin 1940 par le Général de Gaulle : « l’honneur, le bon sens, l’intérêt supérieur de la patrie ». Dans chaque instant de la vie politique, un gaulliste doit se référer et respecter ses trois commandements, en plus des quatre axes fondamentaux du gaullisme.
Par conséquent, le gaullisme est, par nature, social, il n’est pas de droite, ni de gauche. Il ne se classe pas sur l’échiquier politique. D’ailleurs, que signifie être de droite désormais ? Pas plus qu'être de gauche... Ces deux formations politiques ont trahi à la fois l'État et la Nation ! Il n'y a plus rien à attendre d'eux ! Ce qui importe davantage, c'est la cohésion nationale et l’intérêt de la Patrie. Malgré tout, tout en se fiant à l'ancien paysage politique français, le gaullisme épouse de bonnes idées dites de "droite", comme par exemple la lutte contre l'immigration clandestine, la défense de l’indépendance nationale, des institutions d'un État fort et démocratique par exemple, et de "gauche", en ce qui concerne la Participation, une société équitable, une justice fiscale et sociale, le respect de la parole citoyenne,par exemple.
Ce qu'il faut à la France, c'est une troisième voie sociale, souveraine et sécuritaire, celle qui placera l’intérêt de la Patrie au dessus de tout. Et pour cela, le gaullisme représente le seul recours.
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