Haridelles et Canassons de l’Apocalypse
Le problème avec la parité en général, c'est qu'on ne sait pas toujours à qui on a affaire, ni quel genre ajouter. Un homme peut se prétendre femme, une femme passer pour un homme. Elle peut servir de potiche aussi ; ce qui lui permet de choisir entre trois pronoms pour se définir : il, elle ou ça.
A l'inverse, un jeune chargé de com peut n'être que l'image surimposée d'une vieille personne "du sexe", comme on disait dans des temps anciens, dont la féminité court vêtue a comme un air postiche. Dans ce cas, celui/celle/ce qui commande n'est pas celui/celle/ce qu'on pense.
C'est à y perdre son latin.
Quel genre aura le cataclysme que les médias voient accourir au triple galop ? Il, elle, iel ? Parions pour iel, néologisme informe et indéfini, source de nombreux maux, mais mielleux à souhait, très pro du spectacle et sans pitié aucune.
Confrontés à tant d'ambigüité, sachons rester objectifs, factuels, schiappaques ; et respectons la parité de base (homme/femme) en toute impartialité.
Bref, sur les quatre chevaux de l'apocalypse qui se préparent à dévaler la pente, il devrait y avoir exactement deux haridelles et deux canassons.
Rappelons que le cheval livide apporte la famine et la maladie, le rouge la guerre, le noir la mort et l'ennui. Le blanc le retour à la lumière, à la conquête ou à la reconquête.
Ces chevaux déchaînés bien sûr ne sont que symboles. Sous leur cuir pour trois d'entre eux, il y a des personnes réelles, bien décidées à obéir aux ordres d'une puissance supérieure qui fomente et surveille chaos et hiver sans fin, mais aussi voit venir le printemps.
Le choix est large, l'hydre a de nombreuses têtes, ainsi que toute une écurie de young lhideurs.
Nous ne nous occuperons que de ces canassons visibles, lâchés crin au vent sur nos cités et nos champs dans la tempête de sable, sans que nous ayons eu notre mot à dire, sélectionnés à l'origine sur leur degré de corruptibilité et leurs gros yeux charmeurs.
Le jury s'est réuni. Quels heureux et luisants candidats, parmi les yong lhideurs au firmament des ex-nations, remporteront les quatre prix Canasson de l'Apocalypse en mars 2022 ? Le critère de choix n'est pas l'importance politique ou la taille de leurs chasses gardées, mais la ressemblance artistique.
En jument verdâtre, hue dada, Jacinda ! Ardern chevauchera en tête du peloton. La néo-zélandaise alléguée, tombée on ne sait d'où, pourvue d'une fausse enfance par les soins de son agence de com, exhibe une denture adéquate. Elle hennit plus souvent qu'à son tour en parlant des gens qui se suicident sous son mandat, ou à n'importe quel sujet. Son prénom colle à la gent chevaline et au malaise qui se répand sur son passage : maladie de l'âme, de l'emprisonnement, de la solitude et de l'auto-destruction obsessionnelle. Elle a, comme les autres lauréats, passé le test de confiance en participant à une parade des fiertés hébétées.
Aujourd'hui, cette lointaine rocinante est remisée dans son paddock, bridée, sellée. Toute maigre, en noir, on lui voit les côtes. Ses longs cheveux tombent comme un jour sans pain, comme une pluie radioactive. Elle ne demande qu'à répandre la famine, mais oups, la porte est fermée pour l'instant. Entrebâillée, disons. Elle peut encore réclamer son avoine, et ne l'oublie pas. Espérons qu'elle ne sorte pas !
Le cheval rouge c'est la guerre, et qui a dit "nous sommes en guerre" ? C'est Manu.
Mais on le voit peu, sinon jamais, et toujours de très loin, à proférer, comme absent, des choses énigmatiques ou improbables. Il pourrait être le cheval pâle, tant il est blême, mais nous venons d'attribuer le prix à sa concurrente Jacinda (ou Jacinto) nettement plus doué(e ).
Alors le rouge, ce n'est pas Manu qui l'aura. D'ailleurs il veut faire l'arbitre, il n'est donc pas en train de trotter dans son enclos.
Qui l'eût cru, le jury a opté pour Brigitte, surtout à cause de la parité sacrée et de sa compétence en théâtre. Le rouge sanglant de la guerre s'est déplacé sur les bas résille et froufrous d'intermittents du spectacle qui se déhanchent à l'Elysée. Brichette, c 'est la destrière de l'amour sens dessus-dessous, qui coule, croule et roucoule, sucré-salé comme de la ketchup. Elle a gagné le prix du grand cheval en dentelles écarlates qui secoue ses crins jaunis. Quoique Christine Lagarde eût aussi fait l'affaire. Mais non, on a dit : c'est la ressemblance artistique, le critère.
Voilà pour les femmes, mais on dit que ces deux lauréates-là n'en sont pas, ou en seraient. Ni hommes d'apparence, ni femmes de nature. Hou c'est compliqué.
Ne nous en mêlons pas. Marlène ̶ une des personnalités du jury ̶ pense que les gens sont ce pour quoi ils se prennent, et que la nature se dénature à volonté. C'est assez peu limpide, mais il vaut mieux acquiescer. D'ailleurs elle est sous-fifre au ministère de l'Intérieur, c'est un argument de poids (lourd).
Ah la guerre... De fil en aiguille, nous arrivons par association d'idées et récents événements, au célèbre Zelensky, président ou tyranneau ukrainien, qui fait la une en ticheurte kaki. Le jury a longtemps hésité entre lui et Justin Trudeau pour le prix de la rosse noire. Mais Zézel est une meilleure bête de scène. C'est un peu différent pour Justin, qui mène des combats massifs mais plus psycho-hypocrites, par étouffoir silencieux et matraquage financier. Cependant ne l'oublions pas : la politique n'a pas grand chose à voir avec le prix du Canasson de l'Apocalypse. C'est le spectaculaire qui importe.
Or, comme les deux lauréates, nos deux concurrents masculins sont tous deux pour le mélange des genres : l'un s'exhibe aux gay prides, l'autre dansait en en talons aiguilles avant de devenir chef des armées de la rurale et industrielle Ukraine. Deux chevaux noirs ex-aequo, jumeaux ? Qu'en pense le jury ?
S'il n'en faut qu'un, ce sera Zelensky, un véritable enfant de la balle.
Le cheval blanc, finalement... Le jury à cette date n'a trouvé personne pour l'incarner. En Europe, c'était la Licorne, qui préfère mourir plutôt que de subir une quelconque oppression. Imaginez sa fureur en ce moment.
Nous avons tous rêvé du cheval blanc. Il nous parle de justice, de bon sens de (vraie) santé, de protection de l'innocence, de famille unie avec parents biologiques, de (vraie) vie à gagner en toute honnêteté, de vent du large. Il piétine l'ennemi sournois, insatiable et cruel avec ses quatre sabots ferrés et lumineux.
Il va venir, c'est sûr. Mais quand ?
Depuis le temps que des bêtes obscures nous tourmentent. S'il n'y avait que les trois chevelles échevelées !
Quel est ton nom, petit cheval blanc ?
Un nom d'homme, de femme ?
Jeanne d'Arc, c'était il y a longtemps. Pardon mesdames et damoiselles, mais les hystériques femens du Frhollande frelaté, la Fourest, la Taubira, la Vallaud-Belkacem, puis les pécores auxquelles le professeur dit « taisez-vous ! » sur les plateaux télé ‒ sans même parler de l'outrecuidante Victoria Nuland ‒ ne plaident pas en 2022 pour l'image de la destrière immaculée menant les peuples opprimés.
Il faut des chansons musclées, des nerfs et un cœur d'acier, pour courir à perdre haleine, jusqu'à la mer.
Il faut y croire, surtout.
Jusqu'à présent, les hommes et les hymnes ont pu exceller en la matière. Quant aux femmes, il faudrait les avoir vues à l'œuvre, en nombre. Les amazones d'ailleurs n'avaient qu'un sein, l'autre gênait pour tirer à l'arc.
Une certitude : ton nom, cheval blanc, n'est pas un nom de déguisé(e), travesti(e), découpé(e), recousu(e), traficoté(e), corrompu(e) jusqu'à l'os, d'un quelconque genre inconnu au bataillon, oh non.
Pas un nom de carne ni un nom de bourrin.
Liberté, peut-être. Ou Courage ?
Et qui.kiel sera t.on.a cavali.er.R ?
Oh flûte, pardon Marlène.
Qui sera ton cavalier ?
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