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Histoire d’un royaume

Un jour, par hasard, je suis tombé sur un vieux livre aux pages jaunies qui racontait l'histoire d'un royaume dans un pays que l'on dit imaginaire.

Ce royaume, comme beaucoup d'autres, était habité par un Roi et sa cour qui vivaient dans l’opulence et le peuple corvéable à merci cherchait tant bien que mal à survive en courbant l'échine.

Un jour un seigneur, qui n'avait pas les bonnes grâces de tout le peuple, prit le pouvoir et régna en maître absolu sur le royaume.

Ce Roi qui était très imbu de sa personne pensait que lui et sa cour représentait tout, l'argent et le pouvoir, et que les autres n'étaient rien. Qu'un paysan qui avait fait une mauvaise récolte n'avait qu'à traverser le chemin pour cultiver le champ d'en face et que certains gueux vivant aux confins du royaume n'étaient que des ivrognes et des illettrés.

Son grand plaisir, comme la reine de Blanche Neige, était de se placer chaque jour devant son miroir pour lui demander si il était le plus beau et le plus intelligent du royaume.

Le peuple avait bien essayé de manifester sa colère mais le roi avait fait donner la garde et des gueux avaient été molestés et certains enfermés dans les geôles du château.

Un jour une vilaine maladie se répandit dans tout le royaume. Elle était arrivée sans que l'on puisse comprendre comment, peut-être un colporteur venant d'une lointaine contrée ou bien un apprenti sorcier s'était trompé dans ses incantations.

Beaucoup de gens commençaient à être malades et le mal se répandait très vite. Le roi avait compris que si les gueux arrêtaient de travailler, l'or des impôts ne remplirait plus les caisses. Il fallait faire vite et le roi envoya des chevaliers dans tout le royaume pour trouver l'apothicaire qui pourrait fabriquer un remède.
L'un d'eux plus malin et plus filou que les autres flaira la bonne affaire et proposa de fournir au roi une potion qui serait, à ses dires, très efficace contre le mal inconnu en avalant le contenu de deux fioles.

Le roi lui promis de le couvrir d'or à la condition qu'il en fournisse une grande quantité. L'apothicaire qui avait déjà eu des problèmes lors de préparations médicinales demanda à ne pas être jeté dans les oubliettes du château au cas où des problèmes surviendraient suite à la prise du breuvage. Le roi le rassura car pour l'argent il suffisait d'augmenter les impôts et pour le reste il en faisait son affaire.

Le roi, pour essayer de limiter la propagation de la maladie, avait fait fermer les tavernes et interdit les fêtes de villages et lorsque qu'une partie du peuple eut pris la potion il remit tout le monde au travail. Bien sûr, certains d'entre eux ressentaient des douleurs bizarres et l'on dit même qu'il y eu des morts mais il fut interdit de colporter ces mensonges qui n'étaient pas conformes à la parole royale.

Après quelques mois, le nombre de cas commençait à remonter et le roi en demanda la cause. L’apothicaire qui engrangeait les bourses remplies d'or dans le coffre de son officine se voyait mal avec une corde autour du cou, jura que sa potion était efficace mais que la gravité de la maladie nécessitait une fiole supplémentaire.

Les gueux commençaient à se plaindre et ne se pressaient plus pour venir au château chercher une nouvelle dose de potion magique.

Comment une poignée de sans dent, de crotteux pouvait tenir tête à sa majesté, le roi eut une idée royale comme lui seul pouvait en avoir, il convoqua ses ministres et d'un commun accord décidèrent de priver les récalcitrants du peu de droit qu'ils pouvaient encore avoir, comme leur interdire l’entrée des tavernes. Il fallait les mettre au ban des accusées, leur faire porter la responsabilité de cette maladie et les faire passer pour des pestiférés. Sa majesté dans sa grande bonté laissa même entendre qu’il faudrait peut-être envisager la prise d'autres doses à la grande joie de l’apothicaire, qui se voyait un tellement riche qu'il pourrait un jour être admis à la cour.

Malheureusement les dernières pages du livre ont certainement été rongées par quelques souris en quête de nourriture me privant ainsi de la fin de l'histoire.

Alors j'ai fermé les yeux et je me suis pris à imaginer la suite, à chacun de faire la sienne......

BONNE ANNEE A TOUS ET A TOUTES


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4 réactions à cet article    


  • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 3 janvier 2022 16:31

    La suite de l’histoire se trouve dans Apocalypse 13 :

     

    « Et il se tint sur le sable de la mer. Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes (Les 10 premiers mandats de la 5è République) et sept têtes (Les 7 ministères régaliens), et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème (Parce que les noms des ministères disent le contraire de ce qu’ils font). :

    La bête que je vis était semblable à un léopard (USA) ; ses pieds étaient comme ceux d’un ours (URSS), et sa gueule comme une gueule de lion (IIIè Reich). Le dragon (Autorités morales, Pape, chefs de communautés, humanitaires), lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité.

    Et je vis l’une de ses têtes comme blessée à mort (le ministère de la santé blessé à mort par la gestion du covid) ; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l’admiration derrière la bête.

    Et ils adorèrent le dragon, parce qu’il avait donné l’autorité à la bête ; ils adorèrent la bête, en disant : Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ?

    Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes (Macron) ; et il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois.

    Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel.

    Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation.

    Et tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l’agneau qui a été immolé. » (Apo 13 :1-8)


    • Clark Kent Schrek 3 janvier 2022 16:33

      Sauf que dans les autres royaumes, c’était pareil et que les rois que le peuple croyait avoir choisis n’étaient en fait que des marionnettes interchangeables, téléguidées depuis la Silicon Valley et dotées de fonds par Wall Street. Sauf que la maladie n’était qu’un prétexte pour que les rois-puppies imposent dans leurs petits fiefs le complément officiel du flicage de Googlemap et Facebook dont les sujets étaient si friands : le marquage indélébile et identifiable du QR Code.

      La suite ? Après avoir scié la branche sur laquelle ils étaient assis, marionnettes et manipulateurs directs et indirects ont mangé leurs chapeaux, mais les sujets, eux, n’ayant pas de chapeaux, se sont mis à errer à la surface d’une planète asséchée et torride. Quand tout le monde fut cuit, l’histoire s’est arrêtée toute seule.


      • Lynwec 3 janvier 2022 17:30

        Tout ce qui peut amener un sourire au lecteur est un bienfait pour le bon peuple du royaume. Alors, n’hésitez pas à revenir.


        • ddacoudre ddacoudre 3 janvier 2022 20:14

          Bonjour

          Un excellent conte imaginaire.

          De ceux qui aide les enfants à grandir pour affronter les périls de la vie en quittant le nid protecteur des parents. J’ai bien peur que les enfants du monde n’aient pas compris qui était la sorcière.

          Cordialement ddacoudre overblog

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