Hitler ? « Made in England and USA » !!!
Je suis d’accord avec toi, lecteur. Le titre et son raccourci sont peut-être un peu excessifs, et pourtant il m’arrive de les trouver quelquefois réducteurs. Car l’ignominie qui va suivre, que tu connaissais peut-être, mais que j’ignorais, (gros bêta que je suis), avait été cultivée par bon nombre d’autres nations dites savantes et respectables et même recommandée par la France, bien avant les horreurs commises par le führer fou. Il s’agit bel et bien d’une ignominie décrétée par des hommes et surtout, d’un trou de mémoire, un de plus, de l’Histoire des civilisations que l’on ose décrire encore comme « puritaines… démocrates avancées… humaines ou bien justes ».
Et oui. Hitler a été façonné qu’on le veuille ou non, volontairement ou pas, (c’est à voir), par les Etats Unis d’Amérique et l’Angleterre. Inspiré certainement par cette dernière, puis financé par l’Amérique dans une démarche qui devait le conduire vers l’enfer. C'est-à-dire pratiquer des expériences génétiques innommables, puis les atroces massacres sur lesquels, pendant les années de la dernière mondiale, anglais, américains et russes ont gardé un silence complice.
L’eugénisme ! En quelque sorte installer le « bien naitre » ici bas !
Les ressorts rouillés et exténués de mon vieux fauteuil de cuir en ont frémi l’autre soir lorsque devant mon poste de télé, ayant abandonné une série policière française de piètre facture sur la 2 (comme d’habitude), j’ai appris à connaitre le sens de ce mot sur la chaine parlementaire, tout au long d’un film américain intitulé « Hygiène Raciale » traitant, aux Etats Unis, l’histoire de cette infamie humaine.
Ecœuré, mais voulant à tout prix éclairer ma lanterne dont la flamme ne s’éteindra qu’avec mon tout dernier soupir sur cette terre, je me suis rué pour chercher et j’ai très vite trouvé. Cette « science » qui allait devenir une barbarie est née en 1883 sous la plume anglaise d’un illuminé vénéré, raciste convaincu, Francis Galton. Un cousin de Charles Darwin qui, tout admettant la réflexion de son parent, ne l’avait pas suivi dans sa démarche.
Galton avait inventé la science de l’amélioration des lignées chez l’homme, sous les noms de viriculture puis eugénisme. Tout d’abord en prétendant appliquer pour les êtres humains, outre les stérilisations, une « organisation rationnelle des mariages » afin de garder pour la Nation la lignée des grands hommes. Puis, un peu plus tard en décrétant « l’élevage sélectif humain pareil à celui des animaux ». En somme des éventuelles mères soigneusement sélectionnées confiées à des étalons, hommes pourvus d’un bon pedigree, de beauté, force et intelligence. La semence que devait faire fleurir, une cinquantaine d’années plus tard, un chef qui lança tout son peuple ou presque dans la schizophrénie dont il était lui-même atteint depuis longtemps, en créant entre autres barbaries, un peu partout (deux en France notamment) des « maternités-haras » destinées à accueillir les naissances d’un tel « élevage ».
C’est en 1912 que s’était tenu à Londres le Premier Congrès de l’Eugénisme présidé par le Premier Ministre britannique de l’époque Arthur Balfour. Celui-là même qui voulait offrir aux Sionistes une terre israélienne au cœur de l’Afrique Noire. Les débats sur l’eugénisme alimenteront d’ailleurs la politique britannique pendant longtemps. Après Balfour, il y eut parmi les chefs de gouvernement à défendre les points de vue des eugénistes, Chamberlain et même ô stupeur (pour moi) le grand, le populaire, le glorieux, le sauveur du Royaume Uni en 1939… Winston Churchill.
Bon nombre de savants respectables s’étaient en effet lancés fougueusement dans le sillon tracé par Francis Galton. Parmi eux, soutenus par des hommes politiques locaux influents, des français comme notamment Alexis Carel et Charles Richet tous deux prix Nobel de médecine. Le dernier nommé alla jusqu’à préconiser qu’une autorité conduise l’élimination « des races inférieures, puis celle des anormaux ». A l’époque les allemands n’avaient pas attendu Hitler pour mettre en pratique cette recommandation française qui avait même cité les races à éliminer « les jaunes et à plus forte raison les noirs ». Aussitôt dit, aussitôt fait. En 1923 outre-rhin on pratiqua la stérilisation des enfants noirs nés de l’occupation de la Ruhr par les troupes coloniales françaises, après la guerre de 14/18.
La première nation à adopter une législation en la matière, a toutefois été la Fédération des Etats Unis d’Amérique avec la mise en place de la stérilisation contrainte, du durcissement du mariage et la restriction de l’immigration. Le premier de ces états fédérés à appliquer la loi fut l’Indiana qui, en 1907, l’utilise pour certains criminels et des malades. Elle lui aurait été désignée par un laboratoire yankee travaillant dans la région sur l’eugénisme, à l’écart des curieux, largement financé par la Fondation Rockefeller. On y pratiquait la science de la statistique. C’est ainsi d’ailleurs que des laborantins-fouineurs, en examinant à la loupe l’arbre généalogique d’une femme ayant été emprisonnée une fois dans sa vie, furent convaincus que les tares d’un individu pouvaient se transmettre héréditairement de génération en génération. Ils avaient découvert qu’un bon tiers des 900 descendants du sujet examiné avaient eu, eux aussi, maille à partir avec la justice et connus l’emprisonnement.
Deux ans plus tard suivent la Californie, le Connecticut et l’Etat du Wisconsin. En 1917 ils étaient une bonne quinzaine et en… 1950 (c'est-à-dire 5 ans après la guerre de funeste mémoire) dans 33 états américains, souvent sur une simple dénonciation, les criminels récidivistes, les malades mentaux, les idiots, les alcooliques et les toxicomanes étaient visés par la loi, exclusivement dans les basses couches sociales ou parmi la population vivant aux crochets des services sociaux, mais jamais dans les hautes sphères de la nation. Peut-être décidée à exporter son influence bienfaisante, la Fondation Rockefeller se mit alors à financer tout aussi largement, un laboratoire allemand, étudiant l’eugénisme à Berlin qui fut à l’origine des textes de loi similaires votés outre-rhin, en 1934. Il lui fallut plusieurs années pour fermer son robinet aux dollars, s’étant aperçue (ou étant soupçonnée) de travailler pour le nationalisme socialisme en vigueur à l’époque sous la houlette dépravée de son Guide Fou qui fit promulguer une flopée de lois eugéniques et pratiques gardées secrètes avec notamment l’aide de médecins et chercheurs étrangers au pays.
Tu connais la suite lecteur. En ce qui concerne les nazis et leur folie collective. Celle de l’horreur venue près celle de la manipulation génétique et de la stérilisation. La Mort pour les malades, criminels, toxicomanes, pour les adversaires politiques, les homosexuels et surtout les races supposées inférieures c'est-à-dire les juifs (les pauvres surtout) et les tziganes.
Plus de stérilisation mais… la mort !
Mais avant de tourner définitivement la page, savais-tu lecteur ce que j’ignorais aussi, à savoir que des lois eugéniques s’étaient répandues en Asie, et qu’elles avaient été votées en Suisse, Danemark, Norvège, avant d’être promulguées en Allemagne (1934) mais l’ont été après elle, en Finlande, Suède – deux démocraties exemplaires dit-on – et Estonie (1937). Que ces lois ont été abolies longtemps après la fin de la guerre 39/45 et notamment en 1976 pour la Suède ?
* Sources : film Hygiène Raciale, Wikipédia et Nouvel Observateur.
62 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON