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Accueil du site > Tribune Libre > Homme×Femme : le vrai et le vraisemblable

Homme×Femme : le vrai et le vraisemblable

 Depuis l’apparition de l’Homo Sapiens, la prédominance au sein d’un groupe repose sur celui qui est le plus fort, le plus endurant : l’homme. La testostérone, qui est sa marque, est une hormone sécrétée par les testicules des mâles et, dans une moindre mesure, par les ovaires des femelles. Toutefois, bien évidemment, dans une population donnée, certains mâles peuvent avoir moins de testostérone que certaines femelles : une femme produit en moyenne entre 0,5 et 3,1 nmol/L de testostérone dans le sang, et un homme entre 1,7 et 30 nmol/L, les distributions se recouvrent donc assez largement.

  Cette présentation contestable attribue une place privilégiée à la brutalité et à la domination physique sur toute autre forme d’emprise sur autrui (la séduction, la domination par le désir induit) mais reste cependant pertinente. Ceci revient également à retenir comme principal déterminant l’autorité forcément hiérarchique sur la création qui ne l’est pas.

 Une société ne peut vivre que dans le mouvement, le présent doit constamment effacer le passé à moins de succomber. La République, la Démocratie, les Droits de l’Homme affichés ont peut être été possibles grâce aux philosophes mais la contribution de loin la plus grande provient de l’utilisation judicieuse par les savants des immenses réserves d’énergie que représentent les combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz). La civilisation du carbone apporta maints bienfaits puisque chaque citoyen d’un pays dit développé pu disposer de l’ordre de 200 esclaves (énergétiques) pour satisfaire à ses besoins et peut-être même aussi sa volonté de puissance. Elle eut également une influence décisive sur les structures sociales et politique en comblant, au moins en partie, les aspirations à la Liberté et à l’Égalité propres à l’espèce humaine.

 Malgré de nombreuses exceptions, de Marie Curie à Camille Claudel, les sociétés savantes, politiques ou artistiques sont restées largement dominées par les hommes même au sein des sociétés du carbone. Toutefois, si le taux de testostérone est plus grand chez les hommes que chez les femmes, il dépend aussi considérablement de l’individu×e concerné, de son âge, de son état de santé, ce qui fait que les habitudes autant que la concentration d’hormone mâle déterminent les strates hiérarchiques d’une société. Le vrai, qui n’est réellement vrai qu’en Sciences car on le remet constamment en cause, le vrai sert à assujettir les croyants pour servir une cause et ceux qui la professent. Les militants rendent plus forts les maîtres sous couvert de buts nobles.

 La testostérone est associée à la compétition, à une agressivité marquée, à moindre empathie mais quelquefois c’est le fait d’adopter ces mêmes comportements qui fait augmenter le niveau de testostérone. Ainsi dans des expériences où l’on propose un processus de domination, le taux hormonal des maîtres augmente indépendamment du sexe.

 La testostérone, une des 50 hormones existantes, n’intervient pas seulement pour aviver les aspects virils d’un ou d’une individu, il joue aussi un rôle important lors du développement du fœtus et sur l’organisation de diverses structures cérébrales, la prédestination à l’agressivité et aux comportements asociaux n’est pas exclue. Une étude menée sur des prisonniers montre que ceux ayant tué ou violé présentent des taux de testostérone plus élevés que ceux ayant volé ou pris de la drogue.

 La violence peut aussi se ressentir comme une nécessité :

« C’était l’époque où je me battais avec mon père … j’ai dormi dans les caves, … j’ai été éjecté de l’école. Dans la rue je me battais juste pour avoir le respect. Parce que si j’avais pas été une teigne, j’serais tombé en dépression. Si t’es rien dans la société et rien dans la rue, tu coules rapide. C’est le règne du baston… pour l’honneur ! » La force physique peut être un élément important pour s’imposer comme un leader, ce qui justifie l’attrait de beaucoup pour les sports de combat et salles de musculation. La « tchache », les joutes verbales, la manipulation d’autrui permettent aussi de combler les volontés de puissance. 

 Qui n’a pas fait mention d’autre part de tous les aspects de la coquetterie des femmes, leur goût du bien paraître, de la dissimulation des imperfections par la maquillage, le langage, le bien-pensé. Le goût de plaire aux mâles a permet d’assurer un bel avenir à soi et à sa future progéniture. Des études ont été conduites en augmentant par diffusion cutanée le taux de testostérone d’une cohorte d’hommes. Les hommes hormonalement augmentés se sont révélés être davantage attirés par des produits dont la marque est associée à un statut social élevé que d’autres moins connotée comme luxueux. Ils sont également plus sensibles aux publicités ventant une amélioration du statut social. En croyant fictivement prendre de la testostérone, les femmes expriment des comportements plus risqués, moins de comportements altruistes mais des offres déséquilibrées dites viriles. La sensation même artificielle d’être plus conforme du point de vue hormonal aux dominants permet de se fondre dans le modèle de ceux-ci sans que l’hormone y contribue chimiquement.

 Sur ce terreau biologique qu’a-t-on à attendre de la révolution féministe ?

 Il ne passe pas une heure sans que la nature homophobe ou pas, misogyne ou pas, féministe ou pas ne soit évoquée pour classer parmi les Bons ou les Mauvais tel individu, telle association, tel cercle de pensée, tel parti politique. L’éradication de tous les aspects virils des sociétés dites progressistes est de fait bien avancée. À part offrir aux femmes des coupe-files pour accéder plus rapidement aux plus hautes marches du pouvoir, qu’est-ce que la société peut en attendre ?

 La séduction n’implique pas la recherche incessante de la vérité : il faut plaire à tout prix même et surtout au détriment du lent et difficile chemin du vrai. Dans cette optique il est essentiel de se débarrasser de quiconque présente une capacité d’expertise qui s’essaie à discerner le vrai du faux : scientifiques, idéologues, religieux, magistrats, politiques… Place aux lynchages médiatiques, aux spots scientifico-commerciaux, aux prêches évangéliques, aux refrains politiques modernistes… C’est le nombre qui détermine le vrai, c’est la multitude qui s’enflamme pour rien ou même l’apparence d’un rien, qui dicte le vrai d’un moment, d’un instant. Le vrai éternel est relégué au rayon des accessoires de l’irréalisable, ceux du bouffon, du jean-foutre.

 Mais les sociétés ont besoin de révoltés pour faire rêver ceux que la réalité ne satisfait pas, les mouvements féministes pourvoient à ce besoin sans grand risque pour la société dans laquelle ils évoluent : ils veulent changer les têtes pas les structures. 


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30 réactions à cet article    


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 2 novembre 2018 11:51

    L’auteur saute sur la différence clairement visible et identifiable entre l’homme et la femme : le chromosome « Y ». On a remarque que le chromosome « Y » est souvent doublé chez les grands agressif et les assassins.https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=differences-cerveaux-feminins-et-masculins


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 2 novembre 2018 16:09

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      Je ne parle que de la testostérone et non des chromosomes.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 2 novembre 2018 16:24

      @Jacques-Robert SIMON

      bonjour J.R. Simon. Les hormones sont susceptibles de grandes variations en rapport avec l’inconscient. Les gènes eux sont fixes. Mais dans le futur, en travaillant la Glande pinéale, il sera possible d’agir « faiblement certes » sur ceux-ci. La glande pinéale ou épiphyse est une petite glandeendocrine de l’épithalamus du cerveau des vertébrés. À partir de la sérotonine, elle sécrète la mélatonine et joue donc, par l’intermédiaire de cette hormone, un rôle central dans la régulation des rythmes biologiques (veille/sommeil et saisonniers).


    • JC_Lavau JC_Lavau 2 novembre 2018 17:06

      @Mélusine etc.
      Pinéale, madame Bertrand,
      ...

      Vous sçavez le reste de la chanson.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 2 novembre 2018 17:26

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      C’est vrai les taux d’hormones varient énormément, ces taux peuvent être aussi influencés par le psychisme.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 2 novembre 2018 12:02

      L’étude met bien en évidence la prédominance de l’acquis sur l’inné. Mais aussi les limites : la force physique serait bien liée au gène « Y », mais ne nous apprend rien sur la supériorité intellectuelle. La force physique entraînant généralement une augmentation du besoin de décharge motrice. Peut-on accuser ce qui nous gène ?....


      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 2 novembre 2018 16:11

        @Mélusine ou la Robe de Saphir.
        Des différences de QI ont été décrites entre hommes et femmes, mais le QI n’a pas de rapport avec l’intelligence, notion que je ne sais pas définir.


      • gaijin gaijin 2 novembre 2018 16:00

        " Depuis l’apparition de l’Homo Sapiens, la prédominance au sein d’un groupe repose sur celui qui est le plus fort, le plus endurant : l’homme. La testostérone

        "

        totalement faux .....d’une part si l’homme est plus fort la femme est plus endurante d’autre part les cultures anciennes ( prénéolithique ) était centrées sur le féminin

        inutile de lire la suite .....


        • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 2 novembre 2018 16:15

          @gaijin
          Les femmes sont également moins endurantes selon les tests, mais ceci est anecdotique.


        • Paul Leleu 2 novembre 2018 19:10

          @Jacques-Robert SIMON

          en fait, ça dépend de quelle endurance on parle... si on parle de l’endurance sportive, ou de l’endurance de survie...

          les hommes ont plus d’endurance sportive que les femmes (voir dans les sports)... par contre, les femmes ont parait-il plus d’endurance de survie, en raison de leur conformation pour porter un enfant. Au-delà des différences d’hygiène, ce serait une des raisons de leur plus longue espérance de vie, par exemple.


        • gaijin gaijin 3 novembre 2018 07:24

          @Paul Leleu
          c’est aussi une question de masse musculaire : maintenir l’homéostasie avec bcp de masse coute plus cher. contrairement aux hallucinations induites par les film avec des acteurs gonflés a l’hélium le « bon modèle » de la survie c’est le chat maigre


        • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 3 novembre 2018 07:40

          @Paul Leleu
          L’endurance de survie est-elle quantifiable ?


        • Ruut Ruut 2 novembre 2018 16:40

          Pourquoi ne traitez vous jamais de la violence psychologique ?


          • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 2 novembre 2018 17:29

            @Ruut
            Bien entendu, les violences psychologiques peuvent être horribles.


          • PEDAGO97 PEDAGO97 2 novembre 2018 20:13

            La pilule contraceptive à changé certes, les taux de testostérones, les taux médians s’en trouvent modifiés. Mais un mâle reste un mâle et une femelle une femelle il faudra surement plusieurs siècles pour que l’évolution permettent une évolution du squelette, ou pas !

            C’est un autre débat.


            • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 3 novembre 2018 07:41

              @PEDAGO97
              Les évolutions peuvent être très rapides : 2 ou 3 générations, même physiquement.


            • alinea alinea 2 novembre 2018 23:33

              Il n’a beaucoup de testostérone Macron,lui qui n’a voulu que plaire et, lâché au sommet par ceux qu’il a ainsi abusés, s’aperçoit qu’il ne sait pas voler ! enfin , on s’aperçoit qu’il ne sait pas voler, on ne sait pas très bien ce qu’il ressent lui !

              Mais tout est-il aussi simple qu’une dose d’hormone ?

               smiley

              • aimable 3 novembre 2018 00:09

                @alinea
                C’est parce qu’il est en chute libre , qu’il s’aperçoit qu’il ne sait pas « voler » . smiley


              • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 3 novembre 2018 07:44

                @alinea
                Non, le taux d’hormone est un indicateur parmi d’autres, il a le mérite d’être simple.


              • Patrick Samba Patrick Samba 3 novembre 2018 00:12

                Bonsoir,

                je me demande bien pourquoi les français ont tenu à créer un nouveau mot en plaçant ce préfixe pré devant le mot dominer pour dire la même chose. Alors, tant qu’à faire, au lieu de dire prédominer je propose et impose un nouveau mot : préprédominer. Et ainsi c’est moi qui préprédomine.

                Je souligne que prédominance tout comme dominance sont des noms féminins, ce qui n’est pas un hasard.

                Tandis que moi je décide que préprédominance sera masculin. Non mais !

                Sinon dites-moi, vous écrivez : « mais la contribution de loin la plus grande provient de l’utilisation judicieuse par les savants... ». Ok mais la contribution à quoi ? A la pollution de l’environnement ?

                Et pouvez-vous nous expliquer comment vous arrivez à ce chiffre de 200 esclaves ("La civilisation du carbone apporta maints bienfaits puisque

                chaque citoyen d’un pays dit développé pu disposer de l’ordre de 200 esclaves (énergétiques)«  ?

                C’est pas mal ce concept de »civilisation du carbone« , ça fait joli, mais le feu de bois aussi c’était de la combustion ! Vous vouliez pas parler de »civilisation de l’électricité-carbone« ou de »civilisation de la chaudière" par hasard ?


                • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 3 novembre 2018 07:47

                  @Patrick Samba
                  Le chiffre de 200 esclaves énergétiques est simple à calculer c’est le rapport entre l’énergie totale consommée et l’énergie humaine pouvant être fournie.


                • Patrick Samba Patrick Samba 3 novembre 2018 12:02

                  @Jacques-Robert SIMON

                  le moins qu’on puisse dire c’est que c’est un peu succint....

                  Déjà, l’énergie humaine produite par un individu c’est combien en moyenne ? Et ne me répondez pas en énergie consommée !


                • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 3 novembre 2018 14:15

                  @Patrick Samba
                  Une personne consomme 20 000 kWh/an et un être humain peut produire 100 kWh/an, le rapport donne 200. Pour plus d’informations voir le livre « L’avenir climatique » de M. Jancovici.


                • Patrick Samba Patrick Samba 3 novembre 2018 16:02

                  @Jacques-Robert SIMON

                  Bon, ok, vous ne savez pas comment on calcule la production énergétique humaine, ni même ce que ça peut être. En tout cas moi je vois pas. Et Jancovici j’ai pas trop envie de le lire. Il dit tellement de conneries sur le nucléaire dans ses interviews, que sa conception de la production d’énergie humaine doit avoir beaucoup de saveur...
                  Je viens de vous découvrir (et pourtant vous avez déjà écrit 130 articles !...) et j’ai beaucoup aimé la série « la logique du système ». Je vais encore vous lire.
                  Mais évitez les « esclaves » qui culpabilisent inutilement....


                • Patrick Samba Patrick Samba 3 novembre 2018 16:47

                  Si je vous ai interrogé sur ce concept de production énergétique humaine (certes seulement sur sa valeur), c’est parce qu’un premier coup d’oeil sur le net ne m’avait pas renseigné.
                  Devant votre réponse limitée à la formulation d’une valeur jancovicienne, je suis retourné sur le net et je suis tombé sur ça :
                  Combien suis-je un esclavagiste ? – Jean-Marc Jancovici

                  Je comprends mieux l’utilisation de « esclave » dans votre article.
                  Cet article de Jancovici est vraiment particulier. Vraiment. Il parle de production d’énergie mécanique et thermique, et s’il fait référence au métabolisme de base (notion très complexe évaluée en laboratoire), il faut lire comment il évalue l’énergie mécanique !! Un poème.
                  Et incidemment on peut lire ce genre de propos : « l’abondance d’énergie mécanique a fait du plus minable des Occidentaux un nabab ... » : genre de jugement pour un scientifique sur ses contemporains qui en dit long sur l’éthique du personnage...


                • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 3 novembre 2018 17:00

                  @Patrick Samba
                  M. Jancovici est parfaitement respectable à tous égards.


                • Patrick Samba Patrick Samba 3 novembre 2018 17:19

                  @Jacques-Robert SIMON

                  La preuve oui....


                • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 4 novembre 2018 11:21

                  @Patrick Samba
                   ?


                • Patrick Samba Patrick Samba 4 novembre 2018 19:29

                  @Jacques-Robert SIMON

                  Vous ne comprenez pas ?
                  Il s’avère que vous faites preuve de dénégation : Jancovici parle de « minable », et vous affirmez pourtant qu’il est respectable sous tous égards.

                  Vous, dans vos articles vous parlez de « gens modestes » par ex. Ça n’a pas tout à fait le même sens...


                • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 5 novembre 2018 20:42

                  @Patrick Samba
                  M. Jancovici est assez grand pour se défendre tout seul et vous pouvez le contacter sur son site Internet qui est très bien fait.

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