Houria Bouteldja, un pas vers la NUPES en toute naïveté et pure perte réciproque ? En toute inconséquence, sûrement !
Avec son dernier ouvrage " Beaufs et barbares"... et ses interventions qui accompagnent sa publication, Houria Bouteldja, au sourire grimaçant et carnassier, tente d'exister conceptuellement ; ce qu'elle est loin de réussir (1) d'autant plus que son discours « Vous les Blancs, vous n'aurez pas ma haine ! On vous aime, nous les Indigènes ! » arrive trop tard, beaucoup trop tard, à l'heure où tout est organisé pour que MLP soit à l'Elysée en 2027 : le CRIF a donné son feu-vert.
Quant à la NUPES dont elle souhaite se rapprocher, notons qu’elle est non seulement en sursis, mais aussi et surtout, à des années-lumière de toute forme de pouvoir et d’influence ; en effet, la Gauche, la vraie, est hors-jeu pour longtemps ( toutes les Gauche européennes aussi) ; seule alternative à venir : Hyper-centre (CAC 40, profits et conflits d’intérêts sans nombre) contre Néo-fascisme (Etat policier xéno-gaucho-phobe et business sans entraves).
Les classes populaires blanches n'ont majoritairement que deux états de conscience face aux échéances électorales : l'abstention ou le RN. La NUPES n'est en rien en contact avec ces classes populaires ; un Ruffin n'y changera rien ; les Gilets Jaunes, rentrés à la maison, ne se sont jamais pensés politiquement - notons au passage que le salariat non syndiqué ni politisé n'a aucune sympathie particulière pour Mélenchon (oui, c'est utile de savoir de quoi on parle quand on en parle !).
De plus, tenter de mobiliser et de proposer à cette Gauche la promesse à venir du soutien d'un corps électorat potentiel qui s'abstient au minimum à 75% (2), cette alliance qu'elle appelle de ses voeux avec cette gauche, pareille à la séquence "SOS racisme" (3) qui a laissé une génération entière frustrée, déçue, écoeurée, voire haineuse... cet appel relève d'une incapacité à prendre en compte le réel - ce qui est et pourquoi ça l'est ; aussi, cette incapacité qui est la sienne relativise grandement la portée, la profondeur, la justesse des raisonnements et autres arguments de Houria Bouteldja que l'on peut contredire sans difficulté sur nombre de sujets qu'elle traite ou croit traiter.
On pourra le regretter.
Certes… nos minorités, nos compatriotes, doivent s'organiser... (4) massivement ! Tous les mouvements, toutes les consciences qui y sont rattachés devraient penser à se regrouper sous une forme ou sous une autre - Confédération ? Garder un pied dedans est un absolu… dedans des institutions qui ne peuvent pas ne pas dire et faire respecter le droit ; que ses minorités s'entourent d'une armée d'avocats militants : recours et plaintes à faire valoir : 17è chambre correctionnelle, CSA, Tribunal administratif, Conseil d'Etat, Cour européenne de justice, Cour pénale ; qu'elles ne laissent plus rien passer ! Qu'elles exigent aussi de pouvoir intervenir dans les médias chaque fois que la désinformation y fait rage à leurs dépens.
Comme on peut le voir... pour y parvenir, elles n'ont nul besoin des partis politiques !
La faiblesse de Bouteldja qui fait qu’elle sera toujours à la périphérie faute de résultat… c’est qu’elle n’a jamais été capable de penser contre ce qui est chez elle son « fétichisme culturel arabo-musulman » (en miroir du « fétichisme culturel judéo-chrétien » de ses adversaires qui appartiennent à la droite... à toutes les droites) ; fétichisme folklorique-ment historique (si l'on peut se permettre cette « dérision ») à la limite de l’auto-délusion (5) ; fétichisme à la hauteur duquel elle peine, malgré ses efforts, à se hisser car il lui va finalement plutôt mal (6), et c’est sans doute mieux comme ça ; dans le cas contraire, ce fétichisme l’aurait comme reléguée au rang de "gourou" dans le genre d'un Tariq Ramadan (pognon, sexe et abus de pouvoir et de faiblesse) ; car enfin... en quoi, pour-quoi est-ce que Bouteldja a besoin de "servir la soupe à la mosquée" et à ceux qui s'y rendent chaque semaine ? Pour quel profit ?
Saisissons l'opportunité qui nous est offerte par ce sujet - le religieux - pour rappeler ceci : Dieu est encore présent chez nous tous ; un consumérisme effréné ne l'a pas éradiqué en nous ; que Houria Bouteldja qui a la prétention de "nous" connaître ne s'y trompe pas ; d'autant plus que "connaître" n'est pas comprendre.
Dieu ne peut être que présent dans la force du génie incommensurable d'un J.S Bach et les représentations de ses 5 Passions (du Christ) ; Dieu avec les Cathédrales, le Mont-saint-Michel aux millions de visiteurs ; Dieu à Lourdes... aux dizaines de millions de pèlerins ; sur le chemin qui mène à Compostelle emprunté pas seulement par des grenouilles de bénitiers - loin s'en faut ! - ; ainsi que dans les expositions à grand renfort de publicité et dans les files d'attente à l'entrée... des oeuvres picturales qui précèdent la Renaissance : Giotto et l'Annonciation à Marie ; chez Victor Hugo, chez Bernanos aussi... comme autant de piliers de ce qui fait aussi La Culture... notre Culture qui n'est pas toute notre culture, certes ! puisque... "être de gauche" implique d'autres renforts...
D'autant plus que l'on doit au Christianisme la première manifestation d'un Universalisme que les Lumières, et plus tard, la Déclaration des droits de l'homme, viendront définitivement asseoir dans la conscience occidentale ; et ce, en rupture totale et inconditionnelle avec toutes les systèmes d'organisation des sociétés humaines, qu'ils soient d'ordre politique à vocation transcendantale ou non - les cosmogonies, les premières religions, la Grèce, Rome... puis le judaïsme)...
Car cet Universalisme fait de nous tous non pas des moutons de Panurge indissociables et indistincts mais bien plutôt des Elus ; croyants, non-croyants, que l'on soit d'ici ou d'ailleurs, avec cet idée d'universalisme, nous tous sommes maintenant tous élus ; nous tous sommes maintenant tous intouchables ; que l'intégrité physique et psychique d'un seul d'entre nous soit remise en cause, c'est toute l'humanité qui est alors touchée.
Dieu, c'est là qu'on le trouvera dans la modernité qui est la nôtre et certainement pas au Vatican, dans nos églises le dimanche matin - les églises et leurs sacristies... alcôves pour prêtres harceleurs et violeurs patentés ; ni dans l'enseignement catholique ni chez les activistes anti-avortement et autres groupuscules fous d'un Dieu totalitaire.
Oui ! Dieu est partout finalement ! Dieu super-star en son incarnation christique, divin et humain ! entre deux achats compulsifs sur le net ; achats livrés par un lumpen-prolétariat dont nous ne cesserons jamais d'avoir honte pour en exploiter sans vergogne la disponibilité.
Grande alors est la tentation de demander à Houria Bouteldja de "sortir le dimanche", de prendre l'air, notre air à tous au lieu de se tenir confinée. Rappelons-lui que le gouvernement a en levée l'obligation ( du confinement) depuis que la Covid a reculé.
Aussi...
"Houria, arrête la télé ! Tu sais que tu peux sortir ! C'est permis maintenant !"
Bouteldja commet la même erreur qu'un Philippe Muray ; elle confond la représentation du spectacle de la marchandise (tout ce qui est à vendre ; de toutes natures : matérielle, humaine, animale, symbolique, née, à naître, morte, putrescente...) ad nauseam par les médias et le cinéma, avec le réel ; ce réel tel que réellement présent chez des centaines des millions d'êtres humains des sociétés occidentales ; pour le dire autrement : tout comme Muray, Houria prend la surface pour la profondeur.
Problème de perspective chez Bouteldja ? Problème avec toute idée de perspective ?
La perspective ! C'est sans doute là que la critique formulée dans ce billet trouve sa justification et sa nécessité.
Grande alors est la tentation de demander à Houria Bouteldja de "sortir le dimanche", de prendre l'air, notre air à tous au lieu de se tenir confinée. Rappelons-lui que le gouvernement a en levée l'obligation ( du confinement) depuis que la Covid a reculé.
Aussi...
"Houria, tu peux sortir ! C'est permis maintenant !".
Sphère privée (là où se vit toute pratique religieuse ; pour ne rien dire de l'intime très intime, celui du "for intérieur"), sphère publique... la politique c'est au grand jour et à la vue de tous qu'elle se déploie dans un rapport de force qui interpelle toute la communauté, toutes les communautés à cor et à cri, à coups de poing aussi (7).
A la périphérie donc Houria Bouteldja… pour une raison, une seule, insoupçonnable en elle : ce refus d'une prise de conscience de ce fétichisme qui est le sien ; lequel l'éloigne obstinément de ce qu’il est important de penser aujourd’hui tenant compte de la situation qui est la sienne, la leur (celle des minorités), la nôtre enfin.
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Aussi, Houria Bouteldja, un pas vers la NUPES en toute naïveté et pure perte réciproque ?
En toute inconséquence, sûrement !
Car… ce que l’on pense, ce que l'on est appelés à penser, a très peu d’intérêt ; en revanche, ce qui est chérissable… c’est ce qu’il FAUT penser (pour en avoir compris la nécessité très tôt à propos de... ce à quoi l'on est confrontés, contre quoi lutter...) dans un contexte donné (une situation) - contexte aujourd’hui principalement médiatique, là où les stigmatisations et l'assassinat du réel sévissent avec pour victimes de pauvres bougres épuisés, comateux dès 21H par millions -...
Et ce lorsque l'on se reconnaît une obligation et de moyens et de résultats.
Or, depuis trente ans, les conditions d'existence et la place des classes populaires dans la représentation nationale n'ont pas cessé de se dégrader... a fortiori, ceux des minorités... par voie de conséquence : racisme, dénigrement, instrumentalisation, relégation.
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Vidéo à 27'30" :
Rappelons à Houria Bouteldja que l'émancipation n'est pas une trahison mais une libération. Dans le contexte de notre culture occidentale, ce qui importe c'est ce que l'on a choisi d'être pour soi-même ; c'est la fille d'un couple d'agriculteurs des années 50 qui ne reprendra pas l'exploitation des parents ; elle choisira très tôt de partir à la ville pour devenir prof.
Elles et ils seront des millions à faire ce choix. Il n'est pas dit que leurs parents à tous se soient sentis comme "trahis".
Les Corse, les Basque, les Breton, les Alsacien, les Auvergnat n'ont pas trahi ; ils ont compris que l'on ne pouvait pas rejoindre la communauté nationale sans abandonner une partie d'une identité qui avait fait l'objet d'aucun choix de leur part... puisqu'il s'agit d'une identité imposée par la naissance... dès leur naissance ; il ne leur a pas fallu longtemps pour comprendre où était leur intérêt de rejoindre cette communauté nationale ; ils se savaient plus forts dedans que dehors.
Idem en ce qui concerne le champ religieux : Chrétiens et Juifs… (même si en ce qui concerne les Juifs, avec la création de l’Etat d’Israël au sortir de la Seconde guerre mondiale, la démarche et la situation qui s’y rapporte sont nettement plus complexes).
Se rendre à l'école tous les matins, c'est déjà s’émanciper – du moins acquérir les outils et les moyens d’y parvenir un jour ; c’est sortir d'un déterminisme identitaire ; rien à voir avec une quelconque trahison...
Certes, dans le contexte de millions de nos compatriotes issus de notre histoire coloniale, cette émancipation ne leur garantit aucunement une place à la hauteur de leur adhésion, de leurs talents et de leurs aspirations. Les exemples ne manquent pas : politiques communales, départementales, régionales et nationales de relégation et de ghettoïsation en veux-tu-en-voilà. ! Idem en ce qui concerne le monde du travail.
Or, Houria Bouteldja n'en fait pas mention.
Aussi...
Force est de constater une fois encore que Houria Bouteldja aime « se payer de mots » ; elle donne aussi dans l’émotionnel - le pire des mensonges quand il est question d'éclairer la vérité (copyright votre serviteur) -… et dans l’ambivalence car cela fait des années qu’elle n’a toujours pas décidé si elle doit aimer ou haïr… prendre ou rejeter… entrer ou sortir… (monter ou descendre ?) et c’est sans doute là l’origine de toutes ses incohérences mentionnés dans ce billet ; l’origine aussi de la faiblesse de ses analyses… tout en gardant à l’esprit qu’elle a, dans les faits, choisi de rejoindre la communauté nationale et ce bien qu’il soit question chez elle de ne jamais l'expliciter car...
Faux semblant, théâtre d'ombres... ombres chinoises, trompe-l'oeil... sans doute a-t-elle davantage le sentiment d’exister aux yeux des médias et de nous tous en tant que « décoloniale » ; d’où son emploi du vocable « trahison » : terme polémiste et chargé.
Activiste maudite Houria Bouteldja ?
Après "trahison"... vient le terme "barbare" qu'elle revendique ; là encore Houria Bouteldja se paie de mots ; elle sur-joue une situation qui lui est pourtant étrangère car, en aucun cas, les médias ne lui font le procès d'une délinquante sans foi ni loi ou bien d'un terroriste fou de Dieu(8). De plus, on croit pouvoir affirmer que les textes et les mélodies d'un Jean Ferrat, d'un Nougaro, d'un Léo Ferré n'ont pas de secret pour elle.
Le Rap ? Elle ne connaît pas.
Activiste maudite Houria Bouteldja ? Franchement, on a connu plus maudit, plus barbare qu'elle. Les femmes d'Action directe, Joëlle et Nathalie, dans les années 70 et 80, n'ont rien à lui envier ; faut dire aussi qu'elles avaient lu Marx, Lénine et Althusser...
L'Ancien testament et les Evangiles ? En diagonale seulement, alors qu'elles étaient encore dans l'enfance, et ce pour ne pas contrarier leurs parents, bourgeois de Neuilly et d'Enghien.
A s'auto-déprécier sans coup férir (sans que la réalité d'un vécu authentique vienne corroborer et sanctionner quoi que ce soit) on triomphe (on se distingue) sans gloire. De plus, n'est pas Jean Genet qui veut (référant de Bouteldja - qui là encore sur-investit un destin qui n'a aucun lien avec le sien) ! Auteur dont l'oeuvre est indissociable d'une enfance la pire qui soit : père inconnu ; abandonné par sa mère à l'âge de huit mois ; délinquance, bagne pour enfants, plus tard la prison.
Ne cessons jamais de rappeler ceci : dans les années 2000, cela demandait sans aucun doute davantage de courage de fonder une association telle que Ni putes ni soumises que de se contenter de dénoncer le racisme dont les minorités font l'objet d'autant plus que dans ces années-là, personne ne pouvait ouvertement se dire "raciste" contrairement à aujourd'hui où s'afficher raciste n'est pratiquement plus un délit : les protubérances d'un Zemmour, d'un Finkielkraut et les Unes de Charlie Hebdo... sont là pour l'attester.
S'afficher "barbare" quand on ne l'est pas est aussi courageux que de s'afficher anti-raciste quand on l'est ; c'est aussi une manière de botter en touche à propos de la nécessité d'être capable de comprendre ce que sont les barbares, les vrais ; c'est dépolitiser à bon compte cet état ; c'est le désocialiser ; c'est le dé-historiciser. Une faute impardonnable pour un militant.
On est loin du courage et d'une prise de risque dont on ressort grandi, respecté et plus fort encore face à l'adversaire. On est plus près d'un esprit esbroufe de "petit bourgeois" au sens où les Léninistes l'entendaient jadis ; petit bourgeois qui souhaite s'encanailler.
Décider finalement de se définir publiquement tel que vos "ennemis" choisissent de considérer, de qualifier, d'estampiller une communauté auquelle on croit appartenir vraiment... - poinçon aiguisé à l'emporte-pièce - c'est mal penser (é) ; ça n'a qu'une seule contribution : apporter de l'eau au moulin de ceux qui ne souhaitent en aucun cas prendre connaissance de la vérité ontologique et sociale de l'autre... et plus encore quand il s'avère être de prime abord tout autre ; d'autant plus ces derniers n'en sortiront pas plus indignes pour autant. Loin s'en faut : le RN et des Zemmour ne se sont jamais aussi bien portés.
Stratégie contre-productive ?
Houria Bouteldja semble oublier, soit dit en passant, que "trahison" et "barbare" désignent à la vindicte publique bon nombre de nos compatriotes ; compatriotes déjà bien caricaturés, dépréciés, méprises par millions soit en tant que traitres donc (colla-beurs), soit en tant que barbares (trafics en tous genres, agressions et terrorisme - Charlie Hebdo en fera son credo après avoir longtemps ridiculiser le "beauf" franchouillard.
Avaient-ils tous besoin de ce rappel, voire de cette confirmation ?
Là, sans doute retrouve-t-on chez Houria un goût immodéré pour ce sport national bien français qu'est la pratique de la dénonciation.
Faut bien reconnaître ceci : avec Houria, l’insulte n’est jamais loin (on retrouve son ambivalence) ; insulte subliminale, douce et amère… non assumée : jadis « souschien » ; aujourd’hui « beaufs » pour désigner les classes populaires même si elle ne reprend pas à son compte le mépris adossé à cette épithète.
N’empêche…
Là encore, il est question d’indécision : incapacité à choisir et à assumer son non-choix permanent.
Mais doit-on pour autant en vouloir à Houria Bouteldja ?
1 - Si l'on raisonne "infréquentabilité et bannissement médiatique"... on fera la remarque suivante : n'est pas Alain Soral qui veut... même a contrario !
2 - Quartiers populaires composés aussi de Français issus de notre histoire coloniale qui, en revanche, votent pour la mosquée ou minoritairement pour le trafic de drogue (ou les deux à la fois) ou bien... l'indifférence, dans une écrasante majorité, tête baissée - se faire oublier - dans le seul souci de son emploi et de sa famille ; d'autant plus que ce dernier sait qu'il n'a pas le droit à l'erreur.
3 - Lien : conférence très instructive de Farida Belghoul à propos de la "marche pour l'égalité et contre le racisme" de 1983.
4 - lien vers ... Maboula Soumahoro... maîtresse de conférence et fondatrice de l'association Black History Month, spécialiste de la civilisation américaine et de la diaspora africaine.
Houria Bouteldja est isolée ; elle n'a jamais su fédérer, réunir ; les autres mouvements non plus ; et c'est là leur faiblesse majeure. Là encore, on ne peut que le regretter.
5 - Il suffit de penser aux guerres de décolonisation et d'émancipation pour réaliser l'absence d'implication de l'Islam en ce qui concerne le Maghreb en particulier, à moins de s'aventurer à évoquer un "communisme d'essence islamique"... La religion ne serait plus alors "l'opium du peuple" (aujourd'hui le football) mais sa libération dans le cadre d'une prise de conscience extravagante d'une lutte et de classe et de civilisation.
On en touchera un mot au FLN historique au risque d'un ridicule qui aura pour principale manifestation, un éclat de rire tonitruant.
6 - Etre religieusement chrétien, juif ou musulman c'est un travail à plein temps ; "la foi" c'est un véritable engagement : famille, enfants, rituels, régime alimentaire, patronage, servir la soupe aux sans-abri...
C'est pas juste un stratagème destiné à emmerder ceux qui ne le sont pas... "croyants" ; c'est vraiment autre chose que de tirer, toute sa vie durant, des plans sur la comète - genre : "C'est dommage que ma tante ne soit pas mon oncle, parce que si elle l'était, elle en aurait".
Houria Bouteldja, astre nébuleux ?
Reste alors très peu de temps pour blablater des années durant sur les réseaux sociaux : la famille, la communauté sont chronophages.
7 - Rappelons à Houria Bouteldja que la gauche ne s'est pas construite et n'a pas occupé un temps les lieux symboliques du pouvoir (Elysée et Matignon en 1981) grâce au soutien de ceux qui se rendaient et se rendent chaque semaine à l'église ou à la synagogue (la visibilité des minorités issues de la culture arabo-musulmane est arrivée plus tard, bien plus tard).
Désirer manifester contre la fermeture d'une mosquée avec la NUPES... ce que Bouteldja appelle de ses voeux.... là encore... il faut qu'elle comprenne que ça ne va pas être possible. Inutile de demander à cette gauche une audience, un regard, une oreille, ne serait-ce qu'un signe d'approbation...
Rien, de rien dans rien !
Quant à demander aux mouvements féministes (ICI) de manifester contre l'islamophobie sans avoir la garantie qu'ils ne se trouveront pas aux côtés d'individus qui ne reconnaissent en aucun cas à quiconque le droit de critiquer l'Islam (comme d'autres le judaïsme - hors contexte raciste ou antisémite bien évidemment)... là on touche le fond, profond, tout au fond ; un abîme ; on n'a alors qu'un désir.... partir, loin, très loin ; sans mot nous sommes ! Speechless !
Doit-on rappeler à Houria Bouteldja que le féminisme n'a pas été pensé dans les couvents, par le Carmel et ses carmélites auprès du prophète Elie ni l'émancipation du genre humain par les Pères de l'Eglise.
Oublier que toutes les religions monothéismes sont les ennemis mortels de l'émancipation (au sens le plus large de ce terme), en particulier celle des femmes... c'est... comment dire... un tel oubli... on n'a pas le droit ! C'est illégal, totalement illégal ! C'est pire que le trafic de cigarettes de contrebande, trafic de drogue ; pire que la traite humaine !
Aussi, tous ces points nous révèlent un Houria Bouteldja d'une faiblesse, d'un pathétique, d'un irréalisme achevés... ou bien alors, tenez ! il s'agirait d'un sketch... à la... disons... Dieudonné... saint et martyr.
Mais attention... n'est pas Dieudonné qui veut... là non plus !
8 - Notons qu'à la fin du 19è siècle les bandes de jeunes adolescents, le plus souvent orphelins, qui terrorisaient Paris se nommaient Apaches ; ils avaient pour leader une figure féminine maintenant historique nommée "Casque d'or, la reine des Apaches" immortalisée par Jacques Becker en 1952 dans son film éponyme.
_______________________________
Dernier ouvrage de Houria Bouteldja...
Après "souschien", terme longtemps utilisé par le mouvement des Indigènes de la République - terme "mal vécu" par une grande partie de l'opinion publique -, l'emploi du substantif (nom et adjectif) "beauf" n'arrange rien ; bien au contraire ! Ce terme revêt un caractère péjoratif confirmé, méprisant, voire insultant ; elle devra s'en expliquer ad nauseam jusqu'à brouiller le contenu même de son ouvrage
- MAUVAIS PLAN DE COM de son éditeur !
Houria Bouteldja souhaiterait s'aliéner une grande partie de la gauche et des classes populaires de souche européenne qu'elle ne s'y prendrait pas autrement.
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