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Accueil du site > Tribune Libre > IA et obsolescence de l’Homme
#22 des Tendances

IA et obsolescence de l’Homme

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Se soucier des méfaits de l’Intelligence Artificielle est assez ridicule, puisque c’est bien trop tard. L’humanité est entrée depuis trop longtemps dans l’idéologie du travail, c’est-à-dire de l’esclavage. Une organisation sociale déjà totalement artificielle, aux antipodes du monde vivant, où les animaux (que nous sommes) ne connaissent ni le travail ni l’esclavage. Une organisation que l’on ne retrouve que chez certaines espèces d’insectes, où l’individualisme de la conscience n’existe pas ; seul le collectif mène l’espèce. Ainsi, les humains, théoriquement dotés de conscience personnelle, vivant comme des insectes, ne peuvent être que perturbés, plongés en permanence dans la schizophrénie et se livrant à des actions contre nature. Afin qu’une telle organisation sociale perdure, elle doit être soumise au mensonge omniprésent et permanent.

« Regardez les oiseaux du Ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent et ils n’amassent rien dans des greniers » Matthieu 6-25.

« Ce n'est pas Dieu qui fait les belles récoltes, mais le fumier qu'on met dans la terre ... Qui donc fait pousser les arbres et murir leurs fruits ? Rien d'autre que la "putrerie" de la terre ! » Dicton cathare.

L’esclavage est seulement humain. Lors de la conquête des Amériques, des peuples autochtones se sont fait massacrés parce qu’ils refusaient de travailler.

Il est bien tard aujourd’hui pour guérir une humanité profondément malade.

« C’est bien la pure folie que de vouloir être sage dans un monde de fous ».

Érasme, Éloge de la folie, il y a 5 siècles.

Et plus récemment, Krishnamurti : « Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale d’être bien adapté à une société malade ».

Comment furent fabriqués les esclaves que nous sommes ?

La mythologie sumérienne par L'Epopée de Gilgamesh, écrite sur des tablettes d'argile il y a 5000 ans présente une légende assez étrange, rarement sortie des bibliothèques unioversiataires.

Cette histoire de la création de l’homme est peu conforme à celle contée par le Livre. Il s’agit d’un mythe très ancien dont le texte fut découvert au milieu du XIXᵉ siècle. Une légende, qui non seulement n’est pas plus irréaliste et affabulatoire que l’Ancien Testament, mais qui en constitue, en partie, l’inspiration. Certains éléments étant copiés quasiment textuellement, ou modifiés, afin de les adapter aux différents épisodes de l’histoire postérieure d’un peuple.

Cette Épopée raconte que des êtres venus de l’espace ont colonisé la Terre. Première réflexion : la Terre existait donc déjà. Aucune divinité, à cette époque n’en revendique la création (L’Épopée de la création, l’"Enûma elis", n’est écrite que bien plus tard, afin de glorifier Marduk, dernier venu dans le panthéon mésopotamien).

La plupart des « Grands dieux » résidaient dans leur demeure céleste, vraisemblablement en orbite, telle une immense station spatiale. An, signifiant « du Ciel » en sumérien (Anu en akkadien), est leur chef.

Ce récit explique que ces extraterrestres, les Anunnakis, ont créé les humains, semble-t-il en manipulant les gènes d’un animal, peut-être disparu depuis.

Mais il peut aussi s’agir du singe, déjà doté d’une main permettant de saisir un outil. Et étant donné le grand nombre d’hominidés, dont il ne reste que l’"homo sapiens", ils ont dû tenter de nombreux essais avant de réussir à créer des esclaves capables d’obéir à leurs ordres.

L’objectif de cette manipulation génétique, était de remplacer les Igigis par une race d’esclaves. Les Igigis, des « dieux laborieux », qui de nombreuses années après l’arrivée des Anunnakis sur terre, en eurent assez de travailler.

Annugal, leur chef, s’adressa ainsi aux autres Igigis :

« Avons-nous traversé l’univers pour ainsi nous éreinter à la tâche, alors qu’Anu et les grands dieux se prélassent dans leur vaisseau céleste et nous imposent mille corvées ? Considérable est notre besogne, infini notre labeur : nous excavons les cours d’eau, nous ouvrons des canaux, nous vivifions la terre, nous entassons des montagnes, nous aménageons le grand marécage méridional. Allons exprimer nos revendications à Enlil. N’est-il pas le fils d’Anu, chargé de la gestion de la terre ? »

Il y a plusieurs milliers d’années, une Confédération Générale des Dieux Travailleurs, troublait déjà la quiétude égoïste de la classe dominante.

Le vacarme et les vociférations des Igigis ne mirent pas longtemps à réveiller Nuska, le page d’Enlil, le fils d’Anu.

Celui-ci réunit le Conseil des Grands Dieux. Comme Enlil et quelques autres membres du Conseil, Anu est outré de cette révolte et souhaite la mater fermement.

À noter que l’on retrouve le Conseil des dieux dans l’Iliade et l’Odyssée.

Mais d’autres, comme Enki, également fils d’Anu, et Nintu, "Mère des dieux", rappellent l’énorme travail réalisé par les Igigis.

« Je pense que nos connaissances nous permettent de créer des êtres à notre image pour assurer ces corvées et ainsi libérer nos frères. Nous aurions dû y penser plus tôt ! » s’exclame Enki.

Nintu : « Par moi seule cela ne peut se faire. Enki l’ingénieux devra me fournir l’argile purifiée. »

Enki : « Je donnerai cette argile à Nintu, la déesse mère, afin qu’elle associe du dieu et de l’homme ». L’argile symbolise la terre et le monde vivant qui en est issu.

« Tu es poussière et tu retourneras à la poussière », sera-t-il dit, plus tard, dans la Genèse.

Nintu, la "Dame de la Naissance", mélange l’argile au « sang » (quelques gènes ?) du dieu Kingu mis à mort. Il était le héros et le défenseur de la Grande Déesse Tiamat, vaincue par Marduk, le fils d’Enki. Un dieu condamné par l’assemblée divine, un dieu déchu. L’argile rappellera au nouvel être créé, son corps de poussière et donc son destin de mortel.

 Plusieurs millénaires plus tard, que fais-tu donc "homo stupidus"  ?

 

« Insérer des gènes étrangers dans un organisme en ignorant les champs est un acte lourd de conséquences. Malheureusement, c’est dans cette voie que la communauté scientifique internationale s’est engagée, ne tenant aucun compte de la présence des champs immatériels ».

Jacqueline Bousquet, chercheuse honoraire au CNRS, auteure d’Au cœur du vivant.

 

À noter que dans la mythologie grecque, Prométhée le Titan, crée le premier homme à partir du limon. 

Le « sang » de ce dieu doit humidifier l’argile afin de la rendre malléable, mais surtout, il doit apporter l’intelligence, la volonté et la capacité au travail.

Relevons ici le parallèle avec le mythe grec de Dionysos (version orphique), tué par les Titans. Des particules de sa divinité tombent dans les corps humains, de telle sorte que le corps humain est appelé la prison de l’âme.

Nintu et Enki rassemblèrent 14 matrices dans la salle aux destins, 7 à droite de la paroi de brique et 7 à gauche. Sept matrices devaient produire les femelles, sept matrices devaient produire les mâles.

Le premier couple eut pour noms Ullagarra, qui signifie en sumérien "créé par le ciel" et Annegarra, qui signifie "créée par l’éternité", parce qu’elle doit engendrer.

Ainsi les Igigis purent rejoindre les grands dieux. Et dès que les hommes eurent pullulé, sous la responsabilité d’Enki, les Igigis dirigèrent le travail des hommes, leurs esclaves.

Ils leur enseignèrent comment fertiliser la terre, comment confectionner des pioches et des houes, comment édifier de grandes digues d’irrigation afin qu’ils puissent se nourrir eux-mêmes et fournir de la bonne chère aux dieux.

"Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", commandera plus tard La Bible.

Cet animal, manipulé génétiquement pour assumer un travail, perd sa liberté, devient un insecte, un instrument dans les mains des tyrans qui l’ont façonné. Et cet animal dénaturé fut pour la Terre, comme un loup que l’on fait entrer dans la bergerie. Capable de multiplier sa nourriture, de la stocker, de l’échanger, d’acquérir ainsi la richesse, et donc le pouvoir de corrompre et de gangrener la Terre.

Philippe Annaba, auteur de "Homo sapiens, un animal dénaturé" et de "Si j'étais né d'une femelle bonobo".


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16 réactions à cet article    


  • lecoindubonsens lecoindubonsens 16 janvier 19:08

    si l’on voit bien la critique, plus difficile de voir la solution proposée ... dommage


    • annaba philippe annaba philippe 16 janvier 19:27

      @lecoindubonsens
      Si nous ne sommes que des animaux manipulés génétiquement et dénaturés en esclaves, devenus capables d’en faire autant, génétiquement et techniquement, sans réflexion sur les conséquences, comme nous le voyons aujourd’hui, il est impératif de bien réfléchir avant de mettre d’autres innocents au sein d’une humanité qui va inéluctablement dans le mur, quelque soient les bonnes intentions. Annaba.


    • babelouest babelouest 18 janvier 07:11

      @lecoindubonsens
      Une suggestion.... à partir de laquelle on peut broder !
      https://ti1ca.com/t8oqg46m-file.html


    • Astrolabe Astrolabe 16 janvier 19:11

      Votre billet m’évoque ce dessin d’Hergé

            

      Ne pensez-vous pas que l’I.A est juste un nouvel outil ?

      Et, à l’instar de la découverte du feu ou de la poudre, c’est la façon dont nous nous servons de cet outil qui importe le plus ?


      • annaba philippe annaba philippe 16 janvier 19:36

        @Astrolabe
        Les « nouveaux outils » dans l’histoire n’ont jamais été neutres. La lance pour tuer des animaux et se nourrir a fini par tuer les hommes du clan voisin. Ils procurent autan de bienfaits que de méfaits : « Celui qui a inventé le bateau a inventé le naufrage » Lao-Tseu, cinq siècles av. J.C -. Aujourd’hui nous tentons de réparer les méfaits de notre « science sans conscience » avec des outils aussi dangereux, et nécessitant des ressources naturelles en voie d’épuisement, qu’utiles. l’histoire de l’humanité montre qu’elle est une incohérence au sein due l’ensemble du monde vivant, en raison de sa puissance et de sa démesure. Annaba.


      • pemile pemile 16 janvier 20:26

        @Astrolabe

        Ce que je ne comprends pas c’est quel est le lien entre le contenu de l’article et l’IA ?


      • Astrolabe Astrolabe 16 janvier 20:42

        @pemile
                
        La peur .
        Des dieux primitifs jusqu’à l’I.A .


      • Astrolabe Astrolabe 16 janvier 20:47

        @annaba philippe
                
        Comme vous semblez aimer les histoires :
              
        Genèse, v28 : 

                    “Reproduisez-vous, devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-la ! "


         smiley


      • @annaba philippe
        Oui ce que dis S Hawkins par exemple
        Il est possible un peu dans un autre exemple pour prendre la notion du clone de la justice qui est evoqué et qui tourne dans son propre mode ensuite dans « planete interdite » je crois , symbolisé cette fois par une puissance illimitée et un maitre qui en perd lui aussi le controle...
         
        un vieux sf dans cet ordre d’idée , ou sa fin est .....pas la notre avec l’ia ...
        sinon point de vaisseau nous en sommes cette fois trop loin ..
        Bien trop loin technologiquement d’un coté (spatial) et trop proche de l’autre (ia), situation temporelle effectivement complexe et risquée, c’est un fusil qui peut se reveler à un coup
        En voyant ce vieux film que je ne veut pas spoilier tout sembleras plus limpide, nous sommes partis dans un chemin hazardeux qu’il est de toute maniere impossible à stopper ... sauf via un accord de toute la planete et la je n’y crois pas qui renoncerai au « feu » par exemple, l’incendie va avec hélas 


      • Durand Durand 17 janvier 10:11

        @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

        Les liens que vous recommandez dans votre commentaire sous l’article de @l’apostilleur ne fonctionnent pas…

        ..


      • PaulAndréG (PàG) PaulAndréG (PàG) 17 janvier 06:33

        Quand on lui demande
        « que peut on faire après la lecture de cet article »,
        ChatGPT répond
        « acheter les bouquins de l’auteur Philippe Annaba : ’Homo sapiens, un animal dénaturé’ et ’Si j’étais né d’une femelle bonobo’ »
        Preuve que l’IA comprend le sens de l’article !


        • Samy Levrai Samy Levrai 17 janvier 08:59

          L’embêtant avec les interprétations des poèmes sumériens par quelques « illuminés » c’est que les sumeriens pensaient la terre plate et le soleil se couchant entre deux montagnes pour y passer en dessous de la terre...

          Donc les extraterrestres et toute la « science » associée, ce n’est que pour les nigauds.


          • Jean Keim Jean Keim 18 janvier 08:53

            Curieux quand même que des dieux si puissants créent une race d’esclaves pour faire le sale boulot, mais qu’ils n’aient pas eu l’idée de créer des machines à la place... à moins de considérer que les esclaves n’étaient finalement au départ que des machines plus simple à (re)produire.

            De toute façon les histoires sumériennes elles aussi ont une origine, et donc vraisemblablement ont été empruntées à d’autres sources encore plus anciennes...


            • Jules Seyes Jules Seyes 18 janvier 10:31

              Article passionnant bien dans la lignée de ceux qui font Agora vox.

              J’objecterais juste un peu : Pour permettre le passage de l’ère préhistorique à l’ère agraire, il fallait du travail pour obtenir les rendements nécessaires pour faire vivre les hommes. 

              La nature ne crée pas les densités et les rendements nécessaires pour faire vivre des concentrations humaines.

              Hélas, seule la mobilisation du travail a permit de créer les infrastructures de la société moderne. Le seul moyen de s’exonérer du travail, serait de lui substituer du capital. Cela suppose des percées en robotique pour réduire la part de travail nécessaire pour faire vivre (Bien) l’humanité !

              Et ensuite, se posera violement la question du modèle social et politique.


              • Jean Keim Jean Keim 18 janvier 12:08

                @Jules Seyes

                Pour le moment c’est l’égoïsme et donc l’absence d’empathie qui caractérise la frange dominante de notre espèce (et pas que la frange).

                Collaboration, entraide et partage (CEP) serait une voie évolutive des plus intéressante, seulement la majorité des gens n’imagine pas un monde futur autrement que dans la continuité de celui existant actuellement, un monde où tout se monnaye, où tout a ou devra à terme avoir un prix.


              • xana 19 janvier 13:11

                @Jean Keim
                C’est une des principales limites au développement humain : Le manque d’imagination pratiquement général.
                Parfois l’homme est capable d’inventer, mais généralement il ne fait qu’imiter.
                L’humanité est très fière d’avoir inventé le moyen de faire du feu, mais qu’a t’elle inventé de mieux depuis ? Pas grand-chose.
                Si vous demandez pourquoi aucun pays ne connaît encore la VRAIE démocratie, on vous répondra que c’est parce qu’elle n’existe pas !
                Mais elle n’existe pas parce qu’elle n’a pas encore été inventée, comme les allumettes aux temps préhistoriques !
                Pareil pour un monde basé sur la coopération : Si vous n’avez pas un modèle parfait à proposer, on vous répondra que cela ne peut pas exister.
                En fait l’humanité déteste se servir de sa cervelle et préfère faire comme d’habitude : Imiter.
                Nous sommes une espèce de singe qui se distingue seulement parce qu’elle est habillée.

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