Identité nationale : ce qu’elle est et comment elle est actuellement bafouée
Besson souhaite initier un débat sur l’Identité Nationale. Bonne idée, parlons-en ! Je vais commencer par expliquer ce qu’elle me semble être, puis en quoi elle est bafouée par le comportement politique de la gouvernance Sarkozy. J’en conclurai qu’ils n’ont aucune leçon à donner en terme d’identité nationale. Examinons les faits.
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Evocation du remplacement historique du pensum éclésiastique par les valeurs de la République (Frontispice de l’église Saint Pancrace, Var)
Je pense prendre peu de risque en définissant l’identité nationale française par les notions bien connues (mais hélas pas toujours respectées en politique, on va le voir) de :
République, Démocratie, Liberté, Egalité et Fraternité.
En effet, une bonne part des Français devraient se retrouver dans cette définition.
Pour chacune de ces 5 valeurs, je présente ci-après trois constatations concrètes (parmi d’autres), qui montrent le mépris de la gouvernance actuelle vis-à-vis de l’identité nationale telle que définie ci-dessus.
République
La méritocratie est républicaine, pas le piston de la naissance, et le Président devrait donner l’exemple.
La parole politique ne devrait pas être utilisée comme un moyen d’influer sur le comportement de ceux qui écoutent, mais de dire des choses vraies et en cohérence avec de futurs actes.
La « res publica » (« chose publique ») est communément associée à un bien commun à préserver. Au lieu de cela le bien commun est jeté à tous vents : services publics sans moyens cohérents, train de vie des puissants qui voyagent et qui se réunissent dans un faste royal à 5000 euros par tête, etc.
Démocratie
Les médias devraient être plus libres, pluralistes (jeu de mot involontaire, juré), au lieu de cet alignement quasi-militaire sur les intérêts politico-financiers qui les dirigent. Ces intérêts sont à la presse ce que l’oxydation est au fer : une calamité sur le moyen et long terme. Il faudra un jour le reconnaître.
Les sondages sont devenus des instruments d’influence, pas du tout rigoureux et manipulatoires. Sans publication des résultats bruts leur valeur ne vaut guère plus que celui de Madame Soleil, pourtant les médias les boivent comme paroles d’évangile. Vous avez dit bizarre ?
L’assemblée nationale ne devrait plus être seulement un faire-valoir du gouvernement, les députés ne sont pas des grouillots. La politique étrangère devrait absolument être discutée au Parlement, pour l’instant c’est le fait du Président, ce qui entraîne cet entrisme si prononcé de la part de pays "amis" (ex : programmes de sélection des élites américain, dîners communautaires tels ceux du CRIF, ...) dans les hautes sphères des principaux partis politiques.
Liberté
Il ne devrait pas y avoir de projets de création officielle de fichiers basés sur des procès d’intention (on vous mets sur un fichier car c’est préventif).
On devrait être libres de penser, d’avoir un avis, de douter, d’émettre une réflexion, sans se faire traiter d’un des qualificatifs diabolisateurs à la mode dans les salons : loups sauvages, lyncheurs, lapideurs, adeptes du pilori, etc.
Il ne devrait pas y avoir de projet de filtrage d’internet qui soit déconnecté de la justice (filtrage qu’ils souhaitent privatiser bien sûr).
Egalité
La fiscalité se doit d’être juste envers les différentes catégories de contribuables : le bouclier fiscal, en particulier, n’est pas juste.
Les primes au travail devraient être moins injustes : primes énormes aux banquiers, primes aux patrons même ayant des résultats calamiteux, etc.
La justice devrait être la même pour tous, or, au gouvernement certains ne sont pas d’accord (cf les soucis judiciaires de Polanski).
Fraternité
Le communautarisme, religieux et non religieux, encouragé par le Président-Chah de France, est une source de division des Français et encourage le racisme.
La fraternité passe par la mutualisation de certaines ressources dans des services publics, lesquels sont abîmés (santé...) ou en instance de démantèlement (la Poste...).
La fraternité c’est aussi de s’occuper de la pauvreté et de la précarité, au lieu de s’occuper de rétro-commissions pour financer son parti (enfin il paraît que c’est fini, maintenant ils sont rétribués légalement, ce qui leur permet d’étouffer dans l’oeuf d’éventuelles alternatives politiques neuves, telles que Newropeans).
Résultat calamiteux, que l’on peut symboliser par...
Conclusion
Il semblerait que depuis quelques temps tout retombe sur les gencives de la ligne politique présidentielle, dès qu’elle bouge un petit doigt. Mais la faute à qui ?
Le débat sur l’identité nationale est la dernière carte en date (si bien rodée naguère, avec l’aide de TF1 et France 2) pour tenter d’endiguer le fossé qui se creuse entre la population française et cette gouvernance.
Et bien, même cet argument béton de la Sarkozye est une arme à double tranchant. Attention à bien le manier ! Hélas pour eux, les banlieues (prétexte type dont s’est si hypocritement servi Chirac) sont plutôt calmes, ils vont avoir du mal à les instrumentaliser en ce moment.
Allez, le sujet s’y prête... Vive la France !
Vive la France promouvant les vraies valeurs de l’identité nationale : celles de liberté, d’égalité et de fraternité, dans le système démocratique de la République.
Pas celles d’une identité nationale basée sur la peur de la banlieue, sur la division des Français, et que l’UMP semble-t-il cherche encore une fois à nous fourguer. Mais les plaisanteries le meilleures sont les plus courtes : il arrive un moment où çà n’est plus drôle.
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