Il est venu le temps des « escrologistes »
Le dogme quasi religieux du réchauffement climatique et son cortège idéologique – mobilité douce, énergie propre renouvelable et… intermittente, véganisme, etc - est désormais omniprésent en France dans tous les agissements des autorités administratives et des responsables politiques locaux et nationaux.
A la faveur des élections municipales de mars 2020, de nombreuses cités régionales d’importance – Bordeaux, Lyon, Poitiers, Besançon ou encore Strasbourg - ont changé de couleur politique. Du rose ou du bleu, elles ont viré couleur pastèque. Verte à l’extérieur, rouge à l’intérieur. Détrompez-vous braves gens, ces nouveaux apôtres, donneurs de leçons et propagateurs zélés de la secte « c’est bon pour la planète » ou de son variant « sauver la planète » n’ont pas été élus pour administrer les villes au nom de l’intérêt général. Non, en réalité, ils sont là pour vous détourner du capitalisme destructeur (à leurs yeux), pour vous rééduquer, pour vous écoeurer du consumérisme et pour vous convertir à leur idéologie à savoir : Sauver la planète, sinon, je vous promets l’enfer. Et, ne comptez pas sur l’existence d’un purgatoire pour expier vos pêchés au dernier moment. Comment essayer de comprendre autrement les propos débiles de l’édile de Poitiers, Mme Léonore MONCOND’HUI : « c’est triste, mais l’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfants aujourd’hui », justifiant ainsi la suppression d’une subvention municipale à un aéroclub poitevin.
Quelques jours plus tôt, sa collègue de Strasbourg a fait voter l’octroi d’une subvention d’argent public (nos impôts) de 2,5 millions d’euros en faveur de la construction de la plus grande mosquée d’Europe, pilotée par l’association Millï Görüs, proche des frères musulmans et aux ordres du président turc M REYCEP ERDOGAN. Quand donc, notre premier de cordée à la pensée si complexe, exigera la réciprocité. Autrement dit, le retour de la basilique Sainte Sophie à Istanbul, sortie de terre il y a plus de 1600 ans - avant même la naissance de l’islam - dans le giron légitime et historique de la chrétienté. Ne rêvons pas.
Dans un autre genre sans être pourtant si éloigné, rappelez-vous Mesdames et Messieurs qu’Anne HIDALGO, socialiste ultra compatible avec les écolos, a déjà décidé que circuler en véhicule diesel, avec ou sans filtre à particules, sera interdit à Paris en 2024. C’est dans deux ans et demi, donc c’est déjà demain. J’espère que d’ici là, vous aurez tous changé votre véhicule polluant actuel par un véhicule électrique neuf, hors de prix (au minium 30 à 35 000 € pour une famille). Profitez-en pour demander au concessionnaire automobile quoi faire de votre batterie électrique quand elle sera en fin de vie. Pas sûr que vous puissiez lui rapporter. Interrogez alors la maire de PARIS. Elle a peut-être déjà passé un deal avec la maire de… Poitiers ou avec dieu sait quel pays d’Asie ou d’Afrique en capacité d’accueillir les batteries défraîchies de ses électeurs bobos parisiens. La pollution certes oui, mais pas en bas de chez soi. Plutôt à 10 000 kilomètres.
La secte des « escrologistes » n’est pas du tout favorable au nucléaire civil. C’est pourtant le seul outil technologique qui rallierait « en même temps » pour la France, la maîtrise de son indépendance énergétique et des émissions faibles et contenues de CO2. Bref, ce serait donc « bon pour la planète ». Comme le refus d’obstacle par un cheval en équitation, le nucléaire civil est un refus idéologique non discutable (et d’ailleurs non discuté) par les membres de la secte. Yannick JADOT, candidat putatif des verts pour 2022 comme Julien BAYOU, secrétaire général d’EELV, récitent par cœur et en cœur ce mantra depuis des années. Mieux vaut assurément défigurer nos campagnes par l’installation de milliers d’éoliennes et autant sinon plus de kilomètres carrés de champs solaires. Et, si cette énergie est plus ou moins propre, elle est surtout intermittente et discontinue. Et, sans soleil la nuit ou en l’absence de vent, et parfois les deux à la fois, nous pourrons toujours acheter, sans doute au-dessus du prix du marché - principe économique de base, la rareté est onéreuse - des millions de kilowatts heures d’électricité à nos voisins allemands, suisses ou belges, tous ravis de faire du business très rentable avec ces imprévoyants français. Sinon, comment recharger simultanément durant la nuit nos quelques 2 ou 3 millions de véhicules électriques acquis à coup de subvention forcée à l’horizon 2030 ? Peut-être en pédalant dans votre sous-sol !
Comment conjuguer cet antagonisme : nourrir une population mondiale qui ne cesse d’augmenter (+ 80 millions de nouvelles bouches annuellement) et tendre vers une agriculture plus durable, moins consommatrice de CO2, utilisant moins de pesticides, moins de nitrates etc. ?
Je crois que les dirigeants de la secte des "escrologistes" cons s’en contrefoutent. Ce qui les motive, c’est d’arriver au pouvoir, local, régional ou national. C’est donc d’instiller leurs totems obsessionnels comme la suppression du glyphosate, le bien-être animal, le changement climatique, la transition écologique dans la tête des français. La pandémie leur offre une opportunité inattendue tant la gouvernance des français par l’émotion et la peur du virus est organisée par MACRON et son entourage. Quoi de plus facile et de plus efficace alors que de relier le mortel réchauffement climatique espéré au non moins mortel virus de la COVID-19 pour les plus anciens d’entre nous. Je les crois même capables de pratiquer une sorte de communication fantasmagorique pour séduire leur clientèle électorale. À leurs yeux, « Sauver la planète » revient à promettre un jardin d’éden ressuscité, paradis bienveillant où l’énergie non fossile serait abondante et bon marché, où la nature restaurée pourvoirait aux besoins alimentaires de chacun, sans pesticides et autres bestioles dangereuses. L’essentiel de leurs électeurs sont des urbains aux idées et au regard étriqués par leurs petits appartements du centre des villes qui fantasment sur la culture de tomates bio sur leur balconnet, qui rêvent d’autoroutes à 4 voies exclusivement réservées à leurs vélos électriques, qui vont au marché bio deux fois par semaine, qui ne supportent pas le chant du coq à 5 heures du matin quand ils passent un week-end à la campagne. Ils sont pour la plupart éligibles au télétravail. Et là, ils ont migré pendant ce week-end pascal, veille de la 3ème séquestration pour cause de crise sanitaire, à La Rochelle, Bordeaux, Avignon ou encore Saint Brieuc.
À l’image de la secte des "escrologistes", ces bataillons d’électeurs portent plutôt à gauche, pratiquent le vélocipède électrique, sont forcément féministes et solidaires. Avec quoi ? Avec qui ? Ils ne le savent pas eux-mêmes mais ils sont solidaires. Ah, j’oubliais, ils sont progressistes et ils appartiennent évidemment au camp du bien.
Comme la chanson à succès de Noir Désir, « le vent nous portera », le vent de la secte des "escrologistes" les portera forcément vers une candidature aux présidentielles de 2022. D’ici là, beaucoup de questions encore en suspens devront trouver des réponses intelligentes et intelligibles. Deux exemples. Premièrement, le niveau de la dette publique française (118% du PIB attendu en 2021). Que compte faire ces messieurs YANNICK JADOT et JULIEN BAYOU que l’on a très peu entendu sur ce sujet ? Deuxièmement, la réforme des retraites, incontournable sujet à traiter pour éviter le crash financier au plus tôt en 2027. Autant dire demain.
18 heures passées. Le soleil s’éloigne de la véranda qui se rafraîchit. Je vais rentrer. Mais avant, je vais jeter un coup d’œil à mes plants de tomates, élevées à l’amour, au soleil et à l’eau de pluie.
Bertrand RENAULT – le 4 avril 2021.
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