Il était une fois un horrible dictateur
Il était une fois un horrible dictateur à la tête d'un pays d'Afrique dont il opprimait le peuple depuis plus de 40 ans. Ce méchant dictateur avait en plus organisé des attentats sur le sol européen, notamment en Allemagne contre une Discothèque de Berlin Ouest en 1986. Le bilan fut lourd pour les défenseurs des droits de l'homme puisqu'une partie des vicimes était d'authentiques militants de l'armée etatsunienne. Le plus grand militant des droits de l'homme de l'histoire, Ronald Reagan, fondateur de la NED, décida d'en finir avec l'horrible dictateur en lançant l'opération El Dorado Canyon à Benghazi et Tripoli. L'opération rata, le méchant dictateur étant tout juste blessé. Des journalistes complotistes et antisémites de la première chaîne allemande ZDF eurent malgré tout l'audace d'attribuer cet attentat aux services de renseignement de la plus grande démocratie du Moyen Orient.
Le fils de l'horrible dictateur, que l'on avait maladroitement élevé aux droits de l'homme à Londres, eut la sage idée de faire libérer des militants des droits de l'homme emprisonnés dans son pays avec l'aide d'Human Rights Watch et d'Amnesy International. Auparavant, certains militants des droits de l'homme avaient déjà été renvoyés du territoire pour de fausses accusations (terrorisme, etc.) et avaient fraternisés avec les militants des droits de l'homme du Soudan et d'Afghanistan. Ces derniers purent enfin retrouver leurs partenaires mais l'horrible dictateur avait tout de même pris ses précautions pour consolider son hégémonie en émettant des mandats d'arrêt internationaux contre ces authentiques défenseurs des droits de l'homme.
Ces militants eurent la sagesse pendant les années qui suivirent de créer des liens avec leurs confrères etatsuniens, français et israéliens, qui comme eux, militaient courageusement pour la démocratie jusqu'au jour où leur voix fut entendu jusque sur le territoire de l'horrible dictateur. Surfant sur le mouvement de libération du Printemps Arabe, ils décidèrent d'organiser des manifestations massives contre leur dictature. Celle-ci répondit avec la force face à des militants pacifiques, non-armés et animés par l'universalisme anglo-saxon
Un vieux monsieur ayant antérieurement développé la théorie de l'usage du pétrole en tant qu'arme politique pour le compte des Etats Unis et d'Israël, était lui aussi depuis devenu un militant des droits de l'homme de la FIDH. Il vint à leur secours en racontant au Conseil des droits de l'homme tout un tas de choses horribles à l'égard du dictateur. Quelques semaines plus tard, Il alla même jusqu'à légitimement multiplier par 3 le nombre de crimes qu'il attribuait à l'horrible dictateur pour contredire les questions plus que déplacées de deux avocats français.
Heureusement, le Conseil des Droits de l'Homme avait été réformé en 2006-2007 grâce à l'action coercitive d'U.N Watch (qui défend la plus grande démocratie du moyen orient) et de la NED (qui défend la plus grande démocratie du monde). On y introduisit entre autre l'Examen Périodique Universel afin d'écarter les régimes dictatoriaux du Conseil des Droits de l'Homme : Il fallait donc régulièrement revoir les pratiques de ces dictatures en terme de droits humains, et ne pas autoriser ces régimes bouchers à étaler leur propagande au sein du Conseil.
Malheureusement, l'Examen Périodique Universel de l'horrible dictateur était "positif", mais il était impensable de laisser ce rapport sortir alors que cet horrible dictateur venait de bombarder son peuple et utilisait des mercenaires africains ! Les militants des droits de l'homme de la plus grande démocratie du moyen orient, eurent heureusement la sage idée de faire pression pour que ce rapport soit ignoré.
L'OTAN, toujours prêt à servir la cause des droits de l'homme avait évidemment un plan militaire prêt à mettre en oeuvre - à la condition que ses vassaux aillent en première ligne au moins sur le plan diplomatique. Le plus grand militant des droits de l'homme français - armé de son bouclier anti-fanatique qu'est le Talmud- se rendit dans le pays de l'horrible dictateur pour fraterniser avec les militants des droits de l'homme et leur promit une assistance militaire pour les délivrer et leur apporter la démocratie.
Heureusement, les conclusions du Conseil des Droits de l'Homme furent transmises à l'Assemblée Générale puis au Conseil de Sécurité. Quelques pays -eux aussi totalitaires- comme le Nicaragua s'inquiétèrent injustement de cette procédure purement démocratique qui était à l'oeuvre. Cet autre petit pays totalitaire alla même jusqu'à accuser les militants des droits de l'homme d'avoir installé des prisons secrètes sur son territoire il n'y a pas si longtemps. Mais il était trop tard, la démocratie allait triompher et ces considérations mensongées ne faisaient pas le poids face à la lutte contre l'opression du méchant dictateur.
La résolution 1973 fut donc voté avec la désragréable intuition d'autres méchants dictateurs - mais eux à la tête de deux pays ayant un siège permanent au Conseil de Sécurité- qu'ils venaient d'être abusés. Les médias occidentaux se mirent à encourager les mercenaires-militants des droits de l'homme, en occultant pourtant le rôle bienfaiteur qu'ils avaient successivement joué en Bosnie, en Ex-Yougoslavie, en Tchétchénie, etc. Ces militants des droits de l'homme armés étaient également soutenus par leurs chefs dont une partie était effectivement à la tête des organisations de la NED , au nom desquelles ils étaient également reçus sur les plateaux d'Al-Jazeera. - Raison pour laquelle Al-Jazeera mérite incontestablement le Prix Nobel de la Paix.
Pendant le processus de démocratisation, des suppôts d'horribles dictateurs, remirent en cause certaines allégations pourtant justifiées et véridiques en produisant des documents dignes de la théorie du complot. Nous rappelant, les heures les plus sombres de l'histoire, ces complotistes-antisémites, furent reçus par les médias de propagande des horribles dictateurs pour y présenter leur théorie négationniste. Les authentiques défenseurs des droits de l'homme leur répondirent, que finalement, ils avaient peut être raison sur un point ou deux - mais que l'horrible dictateur avait tout de même été un boucher et qu'il méritait que son pays soit démocratisé.
Les militants des droits de l'homme armés, avec la bénédiction implicite précédemment offerte par Amnesty International et France 24, se mirent à décimer la population noire du pays de l'horrible dictateur. Les droits de l'homme commencaient enfin à régner et la démocratie s'installait doucement.
Il y eut des dizaines de milliers de morts, toutes les infrastructures avaient été détruites, le système économico-social du pays avait complètement implosé, on assasina le leader du pays,etc.
Mais heureusement les mercenaires des droits de l'homme commencaient à étaler leur zone d'influence démocratique au Nord du Mali et du Niger et la Libye était enfin pacifiée.
Julien Teil
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