Il faut « militanter » à bon escient !
Il est des combats utiles et d'autres puérils qu'il vaudrait mieux s'abstenir de mener, pour ne pas sombrer dans le ridicule.
Lors du dernier concours mondial du tango à Buenos Aires, un mouvement féministe a décidé de proposer d'inverser les rôles de l'homme et de la femme dans cette danse éminemment machiste.
Le tango reflète les mœurs et coutumes d'une certaine époque en Argentine, où l'homme est macho dominant face à une femme sensuelle et séductrice.
Ce modèle simpliste de la relation sexuée homme-femme, parce qu'il est caricatural et accompagné de sublimes mélodies, connut un succès mondial et fut classé au patrimoine immatériel de l'UNESCO, non pour en faire une ligne de conduite sociale à respecter, mais comme un élément de folklore culturel incontournable d'une époque de la société argentine. Les amateurs de danse ne s'y sont pas trompés, et comme le révèle une jeune Argentine dans une interview : "il s'agit d'un jeu de rôle nécessaire qui se met en place le temps que dure la musique".
Il n’en fallait pas plus pour défriser certaines activistes féministes qui ont trouvé là matière à se mobiliser, pour essayer de rectifier cette erreur de l'histoire qui se doit maintenant d’être conforme à leurs critères idéologiques.
Cette manière d'agir est étrange et quelque peu malsaine ; on peut ne pas aimer et critiquer une opinion, un comportement, une religion, des notions philosophiques, ou politiques, ou tout simplement notre histoire, et agir pour faire en sorte que l'avenir s'inscrive dans des valeurs nouvelles évitant les « erreurs » du passé, mais vouloir réécrire l'histoire en y apposant sa touche personnelle relève de la désinformation et de la propagande, pour ne pas dire de la reprogrammation intellectuelle.
Si on n'aime pas les corridas on ne va pas aux arènes, et on peut inciter la population à boycotter ce spectacle, mais on ne demande pas au torero de se laisser encorner pour le plaisir afin de rééquilibrer une statistique trop favorable à l'homme face à la bête !
Le tango est une danse qui valorise la virilité masculine et la sensualité féminine, on peut le déplorer mais c'est ainsi ! Vouloir en modifier les principes relève de l'action militante d'opérette.
Ce militantisme serait beaucoup plus utile pour défendre les droits de la femme dans les sociétés islamiques, et pour lutter contre cette forme moderne d'esclavage qui consiste à s'approprier le ventre d'une femme pendant neuf mois pour y faire se développer un fœtus qui n'est pas le sien.
Mais ce sont là des combats bien plus difficiles à mener et sans doute beaucoup plus risqués. Dommage !
Dr Jacques-Michel Lacroix
28/08/2019
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