Il faut sauver le naufragé Benjamin Griveaux

Dans l'introduction de son article sur Benjamin Griveaux, un média parisien déclare "il faut soigner le soldat Griveaux". Tant qu'il y était et avec un peu plus d'imagination, Le Parisien aurait pu remplacer "soldat" par "gueule cassée" de la macronie. Mais, c'était probablement trop pour une histoire de Q et de vidéos intimes responsables du naufrage du représentant de La REM aux élections municipales de la ville de Paris. 

Des images sexuelles qui ont fait 2 millions de vues en une semaine sur les réseaux sociaux voyeurs. Puis, un désastre politique pour le candidat à la mairie de Paris. Tout ça pour une aventure avec une certaine Alexandra, qui par la suite tomba dans les bras d'un étrange réfugié Russe qui utilisa les vidéos de la jeune femme pour faire parler de ses exploits en Russie et ici. Si seulement Poutine pouvait récupérer ce Piotr Pavlenski, la France payerait le billet de retour en avion. Ensuite, pour une fois, ce qui se passerait après la rentrée au pays de l'activiste ne nous regarderait plus. De toute façon le président Russe est connu pour son indulgence.

Vous remarquerez que, contrairement à tous les naufragés qui ont la chance d'avoir une bouteille à portée de main, mais aussi du papier et un stylo "Bic", Benjamin Griveaux n'avait nullement besoin de jeter une bouteille à la mer pour obtenir quelques missions de sauvetage. Un simple coup de téléphone à qui vous savez, aura suffi pour relancer politiquement notre Robinson grivois.

Comme vous le savez sûrement, si la vie et les déboires d'un premier de cordée vous intéressent, Benjamin Griveaux a hérité en juin une mission parlementaire sur le rôle de l'industrie de défense dans la politique de relance économique. 

Ensuite, d'une « mission temporaire » non rémunérée pour trouver « les moyens d'assurer aux jeunes une meilleure alimentation accessible à tous ».

Ces deux missions étaient-elles absolument indispensables dans une France ruinée par le Covid-19 ? Il faudra poser la question à beaucoup de ces jeunes devenus chômeurs qui devront retourner vivre chez leurs parents pour pouvoir manger à leur faim. En prenant le risque de contaminer leur famille.

En réalité, personne de normalement intelligent peut croire que l'Etat français allait faire l'erreur irréparable de se priver de l'immense talent d'un Benjamin Griveaux (faut-il vraiment préciser le degré de cette phrase). Il fallait donc sauver ce naufragé et ami fidèle du président de la République. Maintenant, essayons de garder la tête froide, même ceux qui détestent Griveaux pour ses opinions politiques. Car le délit d'infidélité n'existe plus et la moralité on se couche dessus ou dessous. Quant à la chasteté en politique parlez-en à Anne Sinclair et à quelques autres épouses d'hommes politiques. Donc, que celui qui a toujours été irréprochable lui jette l'anathème. Ce qui devrait ne pas lui faire trop de mal.

N'oublions pas non plus que la libido des élites politiques est une longue Histoire. Par exemple, "Henri IV, qui avait pourtant la réputation de dégager une odeur désagréable, enchaînait les conquêtes. Nobles, paysannes, bourgeoises : le roi de France comptait 73".

Alors, passons pour la moralité. Mais, les Benjamin Griveaux, Chirac, Mitterrand, Giscard, Sarkozy, Hollande, tous des petits joueurs. Reste Emmanuel Macron qui pour l'instant...