il faut sauver le soldat Spanghero
Au-delà du scandale alimentaire qui souille son nom et celui de sa famille, pensons à celui qui fut pendant dix ans un des meilleurs joueurs de Rugby que la France ait connu et surtout aux 360 employés de l'entreprise d'une région dejà fortement touchée par le chomage...
Spanghero tout le monde connaît, ce géant débonnaire, a fait dès 1965 les beaux jours de l'équipe de France de rugby et fait trembler les tribunes du vieux stade de Colombes...
Bon après il faut bien vivre, les rugbymen professionnels étaient loin de gagner les salaires d'aujourd'hui , la publicité n'était pas encore cette immense messe à baiser le consommateur et la valeur travail était le seul moyen de gagner sa vie. Et le travail les Spanghero, ils connaissaient, la fratrie, quatre costauds, tous rugbymen et deux soeurs, père paysan : jeune, il fallait se lever tôt pour charier les cageots et charger l'estafette de la soeur pour aller vendre les produits de la ferme au marché.... Après le Rugby ils se sont inspirés de ce qu'ils savaient faire, un des frères a fondé une entreprise pour valoriser la production locale, Walter ( prononcer "oualtère " lui s'est intéressé à la location de véhicules...mais tous avaient participé soit financièrement soit physiquement au succès de l'entreprise qui porte encore aujourd'hui leur nom...et qui est aujourd'hui au coeur du plus gros scandale agro-alimentaire de la décennie. !
Bien sûr ils ne sont pas directement concernés, l'entreprise familiale a été cédée, en 2009, à un important groupe local : "Lur Berri" qui lui sacrifie comme les autres à ca qu'est devenu une grande partie de l'industrie agro-alimentaire : une usine à faire du fric en achetant le moins cher possible pour dégager le plus de bénéfice pour le plus grand profit des traders et investisseurs, hé oui comme pour la bourse et ses investissements qui reposent parfois sur des quittances pourries...le goût, la qualité, tout ce qui a fait la réputation gastronomique de notre beau pays de France ne sert que de faire valoir, pourvu que ça dure...
Bon il reste heureusement des produits propres et délicieux : je ne suis pas du Sud Ouest mais à chaque fois que je veux manger un bon cassoulet j'ouvre une boite de "La Belle C..." Je ne suis pas là pour faire leur pub, sachez seulement que l'on appelle aussi les habitants de Castelnaudary les Chauriens... Donc l'idée serait de faire racheter la marque Spanghero par cette entreprise au savoir faire éprouvé de façon à pouvoir sauver des centaines d'employés... mais attention en respectant la même qualité de fabrication !
Vous allez me dire que tout ça est bien joli mais que les Français ne vont pas se mettre à manger chaque semaine du cassoulet pour sauver l'entreprise...
Certes non, c'est pour cela que la fusée Cassoulet de C. doit avoir un deuxième étage et celui-ci s'appelle l'exportation. Et là il y a de quoi faire... M'étant un peu , en d'autres temps, intéressé à la question, je peux vous affirmer que si la France est capable de produire de la qualité elle est beaucoup plus faible dans le savoir faire à l'exportation : on travaille surtout individuel avec une mauvaise connaissance des marchés à l'export et surtout en ne se donnant pas les moyens de les conquérir...et ce malgré les nombreux organismes étatiques censés apporter la stratégie nécessaire...
En Allemagne, entre autres, on est très friand de ce qui porte le Label France et en ce qui concerne le cassoulet, la revue gastronomique "Essen & Trinken"lui a consacré un bel article et la cuisinière berlinoise "Sarah Wiener" connue en France, mais aussi dans l'Europe entière grâce à son émissiontélé lui a consacré quelques pages dans son livre de cuisine... croyez vous pour autant que l'on retrouve cet excellent produt sur les tables allemandes ( alors que de tradition les Allemands adorent ce genre de plats) eh bien non l'intendance n'a pas suivi... alors qu'il suffirait simplement d'un petit effort, le travail ayant été commencé comme souvent par les critiques gastronomiques allemands eux-mêmes !
La liste n'est pas limitative d'autres excellents produits pourraient aussi trouver leur place à l'export sur les tables du monde entier...
Et en ce qui concerne les emplois à sauver, il suffit juste d'intégrer à la culture française ( et à son agriculture) un élément essentiel à sa réussite : L' "Export Fibel," très utilisé Outre-Rhin avec le succès que l'on connaît !
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