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Accueil du site > Tribune Libre > Il faut virer les marchands du temple

Il faut virer les marchands du temple

Il y a très longtemps qu’un dénommé Jésus avait compris cela, et si l’économie capitaliste suivant Weber trouve son origine dans le protestantisme, on ne peut lui attribuer la paternité des errances actuelles de l’obsessionnelle espérance d’une  course continue et mortelle dans la seule croissance.

Le vingtième siècle a vu dans sa dernière moitié l’explosion du cumul des savoirs au travers des technologies et des sciences, dont la recherche de l’hédonisme à conduit à privilégier le consumérisme tout azimut, car en plus d’apporter le confort, il est source de revenus monétaires permettant l’échange et dégageant à son tour des revenus financiers.

Dans cette boucle permanente séculaire la victoire du matérialisme est incontestable, même si nous savons qu’il conduit au despotisme hégémonique. Sa suprématie a conduit tous les pays occidentaux à ne mettre aux commandes de leur destiné que des gestionnaires qui ne reconnaissent en l’humain que l’homo-economicus.

Nous n’élisons plus que des responsables qui ne jurent que par l’économie et ont donné le pouvoir aux marchands, et depuis peu pour l’Europe aux banquiers ; chacun nous promettant toujours des lendemains plein d’emplois rémunérateurs tout en sachant que la richesse des uns dépend de la pauvreté des autres pour se répartir la rareté des biens, en expliquant que la crise vient plus particulièrement des banquiers tandis que les marchands en sont le salut.

Ma désespérance est de constater que ce discours bénéficie d’une crédibilité, tant l’inculture populaire est grandissante devant la complexité du monde suivit une information régressive. Il est pourtant facilement compréhensible que le paradoxe décrit précédemment justifie empalement une interrogation existentielle.

Cette interrogation est portée depuis des siècles par les communautés confessionnelles et philosophiques mais il faut convenir qu’au lendemain de la guerre, c’est l’idéologie politique qui nourrissait le débat et donné une espérance au futur.

La victoire du matérialisme « dogmatique libéral » y a mis un terme, mais il nourri de fait un autre terreau qui refait surface au travers des communautés confessionnelles et de tout un tas de comportements ghettoïsants qui se déclinent sous forme d’appartenances les plus diverses à des groupes ou des formes de tribus, car l’homme est un être psychique qui ne peut se passer de croire.

Ceci, comme nous l’observons quand certains idéologues, qui ne se voient pas comme tels, érigent la « loi du marché » en dogme, ou en présentant, comme libre, une organisation économique structurée par tous ses codes, règlements et modèles mathématiques, au point qu’ils sclérosent nos cerveaux et fabriquent des hommes bloqués, devenus incapables d’utiliser leur potentiel cérébral pour penser en dehors des modèle systémiques.

Pour l’illustrer par une parabole, c’est comme si nous vivions en suivant seulement une autoroute. C’est simple, il n’est pas nécessaire de s’interroger pour suivre la route, elle est sécurisée, elle vous offre le nécessaire pour y rouler et vous conduit aux seules sorties autorisées. En bref c’est le schéma idéal de la dictature et de la sclérose cérébrale.

Accepter l’utilité de son existence dans un ensemble varié d’autres voies de circulation est acceptable, en faire le seul moyens de circulation est infantilisant même s’il y a derrière un intérêt économique inscrit dans la recherche du profit.

Pour les marchands il en est de même, leur utilité est incontestable, il faudrait être fou pour le dénier.

Pourtant ne choisir que leur voie nous enferme dans une autoroute économique dont les seules sorties sont celles qu’ils ont élaborées, en y conditionnant nos comportements et nos esprits prédisposés à cela par l’exigence biologique. Ceci a un point que nous sommes devenus des êtres bloqués, nourri à un seul mode de pensé, qui, s’il est acceptable en tant que tel, ne l’est plus lorsque l’homme l’érige en dogme inébranlable. Dogme qu’il ne perçois pas comme tel, car il à été éduqué à son sein, et rejoint en ce sens les comportements communautaristes que parfois ils dénoncent.

Cela fera de lui à son fort défendant l’homme bloqué dont je parle, malgré toutes les capacités intellectuelles et professionnelles dont il fera preuve

L’absence du débat existentiel que les marchands ont imposé grâce à l’acceptation servile de tous ceux qui se retrouvent autour du dominant qui se fait jour (discourt sur la servitude volontaire) nous empêche de devenir mature.

Si nous structurons le psychisme de nos enfants de normes rassurantes pour permettre à leur cerveau un développement convenable et efficace afin de trouver sa place dans une société normalisée, il doit malgré tout à un moment s’ouvrir au monde pour découvrir qu’il n’est qu’un parmi tant d’autres, et, que recevoir des autres, nous prive certes de la vérité détenue, mais nous ouvre à la richesse de la diversité, à la découverte d’autres solutions possibles contenues dans le monde, hors justement des autoroutes qui n’en sont qu’une infime partie.

Sur le plan économique nous en sommes là. Nous avons structuré nos rapports de normes rassurantes au travers de tous les modèles systémiques qui nous ont permis d’user et d’abuser des bénéfices de la technologie et de la science, et à l’heure ou cette même technologie et science nous dit que l’usage sans réserve du consumérisme est mortel, nous sommes incapables de devenir mature tant nous avons infantilisé nos cerveaux en privilégiant l’hédonisme autoroutier.

Celui-ci demeurent la valeur dominante de référence encore et toujours car personne ne veut en réduire les utilisations ostentatoires, et ceux qui en sont écartés par le jeu de la rareté les réclament, tant et si bien que l’on peut dire que l’effet pervers de la démocratie conduira, dans la recherche de sa représentativité, à brosser l’électeur dans le sens du poil, et donc de choisir encore et toujours, l’efficacité marchande, même si les candidats sur ce thème se différencient sur le sécuritaire comme nous le vivons depuis les années 94 environs, avec l’apogée au cours de la dernière élection présidentielle.

Ainsi comme des enfants qui ont un merveilleux jouet, nous ne jurons que par lui, incapable de découverte tant son utilisation nous émerveille par l’espoir d’en être un jour le bénéficiaire privilégié.

Notre capacité cérébrale nous dit bien, preuve à l’appuie les dangers que recèle ce jouet, la pollution, la duplicité, l’escroquerie, mais ce n’est pas elle qui est aux commandes, pour les lui donner, si cela est possible il faut nourrir notre esprit de référence philosophique, de débats et de critiques, il faut s’ouvrir à l’inconnu, fuir les autoroutes despotiques, même quand elles se nomment « les modèles systémiques » qui ne peuvent apporter la solution aux problèmes qu’elles créaient.

Ainsi à l’heure où il nous faudrait élire des idéologues, nous n’avons que des marchands sur la liste des candidats. En quelques trente ans grâce à leur main mise sur les médias ils ont nettoyé le débat citoyen de toute référence existentielle et tout rapporter à une analyse mathématique, car supposer posséder par sa rigueur une vérité dans les comportements égale à celle qu’on lui accorde dans les sciences.

C’est là un constat « ânesque », si la comptabilisation présente certains nombres d’avantages en économie, elle ne peut recouvrir toute la diversité des associations de comportements possibles et revêt donc, si l’on en fait le seul référent, un caractère despotique castrateur de toutes autres possibilités, voire conduisant à leur criminalisation, comme nous l’avons connu au USA avec le communisme et comme cela se développe en Europe avec certain opposant au libéralisme économique.

Nous payerons forcément un jour le prix de cet aveuglement mercantile. Au jour où notre savoir nous permet de faire face aux effets pervers de ce jouet consumériste, nous ne confions le pouvoir qu’à ceux qui ne sont restés que des enfants à l’esprit bloqué par leur superbe, parce qu’ils ont une bonne maitrise de leur jouet économique et pensent que tout doit être mesuré à celle de leurs désirs dogmatiques.

Ils ne peuvent franchir le pas pour devenir adulte et s’ouvrir au monde, car ils ont effacé de la société toutes les références qui conduisent à cela.

Fier de leur enfermement ils se veulent les guides du monde de demain et pensent qu’inscrire le défi de la lutte contre la pollution et les déchets dans leur comptabilisation restrictive et insuffisante offre une réponse à un problème mondial, c’est l’abêtissement du débat de la taxe carbone.

Alors il est tant de chasser les marchands du temple. Il est tout de même facile de comprendre que ceux qui prospèrent du commerce d’une production construite sur des biens rares, quelles que soient leurs promesses, ils ne pourront en faire profiter la totalité de la population, puisqu’il n’y a pas assez de matières premières pour cela. Il s’impose dont de fait la nécessiter de sortir de cette autoroute économique pour bifurquer sur d’autres voies voire en découvrir dans les espaces en friches, mais pour cela il ne faut pas confier le pouvoir politique à ceux qui ne construisent que des autoroutes.

Il nous faut renouer avec l’espérance existentielle dont les utopies sont d’excellents support. Il ne faut pas en espérer une solution mais y trouver l’élan d’une constante remise en question qui est le propre du monde aléatoire qui se réorganise en permanence

L’homme est économe d’énergie et recherche dont toujours la facilité, mais il la délaisse pour l’effort si sa survit en dépend. Le seul problème est que ce passage ne se décide pas et c’est souvent quand l’arbre ne fait plus de fruit que le singe décide d’aller voir ailleurs.

Quant aux hommes c’est souvent un malheur qui en est le passage, et quelle que soit l’intelligence de ceux qui dirigent le monde ce passage paraît une constante d’un changement significatif qui laisse penser que nous sommes loin de diriger notre existence par l’intelligence ou la maturité que l’on confère a l’adulte.


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31 réactions à cet article    


  • Ramila Parks Ramila Parks 5 septembre 2009 01:27

    « Ainsi à l’heure où il nous faudrait élire des idéologues, nous n’avons que des marchands sur la liste des candidats. »

    C’est ça qui est désespérant.

    merci pour votre article+++


    • herbe herbe 5 septembre 2009 11:24

      Article profondément juste et depuis des millénaires !

      Ce Jésus les marchands s’en sont débarrassés physiquement et pour faire bonne mesure ont tenté de liquider l’idée de l’idéologue ( combat titanesque d’un mème contre un autre mème) qu’il a été.

      plusieurs stratégies de la perversion :

      1 au lieu de consacrer l’idée de justice sociale, certain se sont mis à adorer la croix, le matériel en bois qui a servi à son exécution (des petits malins disent que si il avait été pendu, c’est des potences dorées à l’or fin qui seraient portées autour du cou sans compter le changement du décors urbain..)

      2 inverser les priorités. Le matérialisme donc les moyens matériels deviennent l’unique finalité auquel il faut sacrifier tout le reste, alors que l’homme donc son épanouissement aurait du rester au sommet des valeurs ( il se retrouve étrangement sacrifié au profit d’un système fou, une sorte de hamster dans sa roue, quel sens quel but ?), pour celui qui avait dit en son temps que le sabbat était fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat ça semble être une défaite idéologique.

      3 et c’est là où je vais retrouver un peu d’optimisme, l’immortalité de cette idée de préséance de valeur pourra sur le long terme triompher malgré les apparences du court terme, l’archétype biblique de la tentation du Christ est un bon présage : « Le diable lui offre toutes les richesses en échange de l’abdication de son autorité (prosterne toi) le Christ ( grand frère humain révolutionnaire) ne tombe pas dans le piège politique matérialiste et d’inversion, c’est son idée qui triomphe, il a déjà ce qu’on veut lui prendre : l’autorité et la prévalence de son humanité sur tout le reste, pourquoi vendre ça pour »un plat de lentilles d’orées«  »

      4 ... à compléter ...


      • ddacoudre ddacoudre 6 septembre 2009 00:09

        bonjour herbe

        comme quoi les comportements humains tournent autour de certaines constantes qui ne s’habillent que de culture, tandis que le fond reste bien ancré dans l’inné.

        cordialement


      • USA 613 5 septembre 2009 11:58

        Quelle était la religion de Jésus ?

        De quelle éducation et de quelle philosophie de vie lui était-il le fruit et lui se réclamait-il ?

        Quelle a été l’antériorité de toutes ces religions dont celle qui se dit religion « Religion d’Amour de Tolérance et de Paix » (contestée par certainssur ce site) ?


        • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 5 septembre 2009 15:02

          Quelle était la religion de Jésus ?

          juif

          « De quelle éducation et de quelle philosophie de vie lui était-il le fruit et lui se réclamait-il ? »

          lui lui ??

          les opinions diverge sur ce sujet

          « Quelle a été l’antériorité de toutes ces religions dont celle qui se dit religion » 

          Hein ????

           


        • Pyrathome pyralene 5 septembre 2009 15:27

          et ta soeur ?.......et ta mère ?.....


        • ddacoudre ddacoudre 6 septembre 2009 00:43

          bonjour USA 613

          en dehors de la croyance en un jésus christ fils de Dieu, le jésus de l’histoire chrétienne été juif et rabbin pour certain, supposé appartenir à un courant de pensé saducéen, pourquoi il devient messianique, hormis la vie christique raconté par la bible rien n’est connu historiquement. certains historiens on avancé sans plus de certitude qu’il était un opposant à la domination romaine et se trouvé de fait opposant aux pharisiens qui « collaboraient », et prônait la venus imminente du règne de dieu.

          antériorité des religions ne sont connu que par les traces architecturale et écrites des peuples, il ne faut pas oublier que le commerce était déjà un moyen de communication au travers duquel s’échanger aussi les cultures. la voie commerciale Égypte Indus à certainement fait le lit du judaïsme, mais il faut y intercaler la civilisation mésopotamienne et celle de la Grèce et de la Rome qui permis la transformation du christianisme.
          en tout état de cause les hommes qui possédaient le savoir compte tenu de l’époque avaient un quotient intellectuel certainement supérieur au notre, malgré leurs erreurs.

          cordialement.


        • italiasempre 6 septembre 2009 01:19

          Bonsoir,


          Bien sûr Jesus était juif. 
          Un opposant à la domination Romaine ? Rendre à César ce qui appartient à César devient alors difficilement explicable. 
          Vous avez raison de souligner le rôle important de la civilisation gréco-romaine dans la transformation du christianisme.


        • Radix Radix 5 septembre 2009 13:28

          Bonjour

          Jésus était un naïf, Il a pris les conséquence pour la cause !

          Il a chassé les marchand du temple alors qu’il aurait fallu démolir le temple !

          Radix


          • ddacoudre ddacoudre 6 septembre 2009 00:02

            bonjour radix

            merci pour ton commentaire que j’ai compris, mais ce n’est pas aussi simple quand les conséquences apparaissent il y a longtemps que les causes sont installés, c’est là la difficulté. mais la parabole signifie que quand l’homme laisse les lieux de son esprit s’investir que de problèmes matériels au point de dénaturer l’être spirituel qu’il est aussi.

            cordialement.


          • Senatus populusque (Courouve) Courouve 5 septembre 2009 13:36

            La formule «  A chacun selon ses besoins  » se trouve, comme on sait, chez Karl Marx  : «  De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins  ! » (Critique du programme de Gotha, I, 3), mais aussi dans le Nouveau Testament  : «  La multitude de ceux qui avaient foi n’était qu’un cœur et qu’une âme, et personne ne disait qu’aucun de ses biens fût à lui, au contraire ils mettaient tout en commun. […] Il n’y avait aucun indigent parmi eux. Tous ceux, en effet, qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient  ; ils apportaient le prix de la vente et le déposaient aux pieds des apôtres  ; c’était distribué selon les besoins de chacun.  » (Actes des apôtres, IV, 32, 34-35).

            La Règle de saint Benoît dénonce le « vice de propriété » (chapitre LV) en se référant à ces Actes. Dans le Manifeste, Marx et Engels précisaient  : «  Les communistes peuvent résumer leur théorie en cette seule expression  : abolition [Aufhebung] de la propriété privée.  »


            • ddacoudre ddacoudre 6 septembre 2009 01:22

              bonjour courouvre

              merci pour ce rappel, la propriété privé au sens marxiste des biens de production est à distinguer de celle individuelle qui correspond à une nécessité de disposer d’un abri sécurisé d’où l’on ne peut être chassé. nous sommes dans nos rapports économique encore sous une forme d’exploitation moderne de la servitude pour ne pas dire de l’esclavagisme qui serait exagéré. le jour où chaque individus restera propriétaire de sa capacité de travail et en recevra le prix comme dans les scoops nous aurons changé de nature de relations sociales, qui sont toujours régit par la loi sur le louage de sa force de travail.

              cordialement.


            • sisyphe sisyphe 5 septembre 2009 13:53

              Analyse et articles pertinents.

              Un peu dommage qu’il ait été écrit par le maire de Champignac (c’est une boutade) ; sinon, entièrement d’accord.


              • ddacoudre ddacoudre 6 septembre 2009 01:24

                bonjour sisyphe

                merci pour l’humour.


              • Le péripate Le péripate 5 septembre 2009 14:20

                C’est bien plutôt le Temple qu’il faut démonter, pierre par pierre, jusqu’à ce qu’il n’en reste rien.


                • Philou017 Philou017 5 septembre 2009 15:15

                  Tiens, le crieur des marchands du Temple...


                • ddacoudre ddacoudre 6 septembre 2009 01:36

                  bonjour péripate

                  toujours fidèle, moi j’ai pris un peu de bon temps, je plonge depuis juin et le soir je lis toujours un peu ago mais j’écrivais pas. c’est un petit accident qui m’a donné le temps de cet article.

                  il y en a certain que je démonterai bien aussi pierre par pierre, mais les hommes on cette caractéristique d’en bâtir toujours de nouveau, même s’il n’y dénomment pas par le même attribut que de ceux qu’ils ont détruit, et le temple de la croissance vaut bien la multiplication des pains.

                  cordialement.


                • Pyrathome pyralene 5 septembre 2009 15:25

                  Ben ouais ! faut virer les marchands et leurs temples.............


                  • Frabri 5 septembre 2009 16:25

                    Les temples des marchands ce sont les marchés : marchés financiers, marchés des marchandises, marchés du travail.

                    Il faudrait pas virer les marchés, mais les diminuer. Pour le moment il n’y a que le marché du travail qui diminue.

                    « Le dernier qui m’a vu travailler n’est pas jeune ». Coluche dans un sketch le philosophe
                    http://www.dailymotion.com/relevance/search/coluche/video/xcn6d_coluche-larabe-philosophe_fun


                  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 5 septembre 2009 16:29

                    « Pour le moment il n’y a que le marché du travail qui diminue. »

                    Et le marché des services à la personne qui se développe.


                  • paul muadhib 5 septembre 2009 17:51

                    quelque soit l’intelligence de ceux qui dirigent le monde..ne confondez vous pas capacités intellectuelles, quantifiées entre autre par le QI avec intelligence...si vous me dites que les dirigeants du monde sont intelligents , alors c’est foutu et ceci définitivement, sauf d’élire des abrutis ,on s’en portera mieux..
                    je prends intelligence dans le sens latin de comprendre, se comprendre etc...
                    cela dit article intéressant, alors on les vire les marchands ?


                    • ddacoudre ddacoudre 6 septembre 2009 01:54

                      bonbjour paul

                      je t’accorde qu’il faut faire cette distinction, et je reconnais humblement pour mettre penché sur le sujet que chaque fois que j’utilise ce mot je suis plutôt embarrassé. pour avoir côtoyé beaucoup de ces dirigeants, beaucoup sont intelligents au sens latin, et connaissent parfaitement la problématique que j’expose. au moment même où l’on nous bassine avec la lutte contre la pollution, toutes les sociétés pétrolières prospectent pour trouver de nouveau gisements, etc.

                      cordialement.


                    • Diogene 5 septembre 2009 18:05

                      Ya gourance.


                      Quand Jesus parlait des *marchands* du temple, il ne s’agissait pas vraiment de marchands, et en aucun cas de commerce (achat vente benefice).

                      Le plus proche de notre temps est un temple en inde où les fidèles vont se faire tondre pour que les parisiennes aient de belle perruques de cheveux naturels. On ne peut pas dire que ces coiffeurs soient des *marchands*, meme s’ils commercialisent les dons en nature que les fidèles veulent faire a la divinité.

                      Pour Jesus c’est la meme chose, il voulait arreter les sacrifices animaux faits dans le temple par les pretres. Il voulait passer d’un sacrifice réel a un sacrifice symbolique (ceci est ma chair, ceci est mon sang) et les pauvres bouchers chargés de découper les animaux du sacrifice pour les commercialiser au détail ne pouvaient être qualifiés de *marchands*

                      Il n’y avait pas d’autre *commerce* dans les temples.

                      Jesus a chassé les ouvriers bouchers pour faire cesser les sacrifices rituels d’animaux.

                      Il vaut mieux donc eviter d’évoquer cet episode pour critiquer le négoce.

                      • ddacoudre ddacoudre 6 septembre 2009 02:06

                        bonjour diogéne

                        merci pour ton commentaire précis, il n’en demeure pas moins que le lieu de vénération propre à la spiritualité humaine, ne s’accommode pas de l’avidité du commerce. et lorsque l’on laisse le pouvoir à l’avidité elle à tôt fait de faire commerce de la spiritualité.

                        enfin je ne critique pas le négoce ni sont utilité, je dis qu’il ne faut pas leur donner le pouvoir politique.

                        cordialement.


                      • firmin 5 septembre 2009 18:19

                        Diogénos,
                        PAs tout a fait vrai..Voici un extrait des évangiles :

                        Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (2,13 - 22)

                        "COMME LA PÂQUE des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installé dans le Temple les marchands de boeufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs boeufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Ses disciples se rappelèrent cette parole de 1’Ecriture : L’amour de ta maison fera mon tourment.

                        Les Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple ? Et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »

                        Donc en résumé, nous avons les marchands d’animaux pour les offrandes rituelles et les changeurs.
                        Or dans la torah il est bien écrit que l’usure entre Juifs est interdit, c’est donc surtout contre ces prêteurs à gages que Jésus se révolta, en bon Juif croyant qu’il était.


                        • Diogene 13 septembre 2009 16:15

                          @ firmin,

                          Merci de ta mise au point.

                          Résumons : Jésus voulait faire cesser les sacrifices d’animaux pour les transformer en sacrifice symbolique.

                          Pour cela, il a chassé du temple tous les acteurs de la filière : les marchands d’animaux pour les fidèles venant au temple les mains dans les poches (pour qu’ils puissent acheter sur place, comme aujourd’hui on achète des cierges), les bouchers découpeurs de viande et les marchands de la viande découpée.

                          J’espère n’avoir oublié personne

                          a+


                        • EtreAvantToutMots 5 septembre 2009 22:02

                          excellente analyse bien que la réalité soit bien plus noir

                          oui si ont voulait survivre un peu plus longtemps il faudrait élire des abrutis qui n’aime ni l’argent et ni le pouvoir 
                          Ou peut trouver quelqu’un qui refuser tout les richesses et tout les royaumes et tout les pouvoirs du monde ?

                          Et de toute façon sarkosy la dit « on a plus le temps » et « rien ne nous en empêcheras »
                          la question est qui sont on et nous sachant que sarkosy et plutôt du genre a être égocentrique

                          voila pour résumer que ne somme pas diriger ni par des dirigeant politiques

                          L’autoroute fait une escale au « nouvel ordre mondial » qu’il réussirons a nous vendre
                          et je vous garantis qu’il en y aura beaucoup qui seront content de la venue de se nouvel ordre mondial de toute façon ce qui ne seront pas content c’est fuir ou mourir alors qui oseras dire qu’il n’est pas d’accord avec cette nouvelle dictature ?

                          Apres une dose de Chaos mondial sa passera comme une lettre a la poste

                          quant a jésus il était largement en avance sur son temps 
                          il ne fait jamais bon être trop en avance sur son temps
                          car les puissants veulent toujours protéger leurs pouvoirs par tout les moyens
                          quitte a manipuler les masses et creer les guerres qui les arranges
                          car eux sont bien protéger et bien informer ce qui n’est pas notre cas
                          le pouvoir rend fous la plupart des hommes

                          • jps jps 7 septembre 2009 09:32

                            beaucoup s’évertuent à prouver que Jésus était juif. Mais justement ne s’est il pas élevé contre cette religion. Le christianisme est un schisme de la religion juive. Il faut faire preuve de circonspection face aux évangiles : L’évangile de Jean a été maintes fois modifié et pourquoi Rome ne retient pas l’évangile de Philippe ? La raison est évidente ! Je suis agnostique et pense également que les religions sont sources de conflits. Il n’est pas important de croire ou non, ce qui importe c’est d’être bon envers son prochain. Cette société consumériste et si peu humaniste n’en prend pas le chemin.


                            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 7 septembre 2009 09:41

                              Justement, croire rend mauvais.

                              «  Tant est grand le pouvoir qu’a la religion d’inciter au mal.  »

                              Lucrèce, De la nature, I, 101.

                              «  Notre religion est faite pour extirper les vices  ; elle les couvre, les nourrit, les incite.  »

                              Montaigne, Essais, II, xii, 444.

                               

                              «  La croyance d’un Dieu fait et doit faire presque autant de fanatiques que de croyants. Partout où l’on admet un Dieu, il y a un culte  ; partout où il y a un culte, l’ordre naturel des devoirs moraux est renversé, et la morale corrompue. Tôt ou tard, il vient un moment où la notion qui a empêché de voler un écu fait égorger cent mille hommes. Belle compensation  !  »

                              Denis Diderot, lettre à Sophie Volland, 6 octobre 1765.


                            • franc 8 septembre 2009 14:55

                              quelqu’un a questionné sur l’origine de la religion de Jésus 


                              certains avancent l’idée que la religion de Jésus est d’essence essénienne ou qu’il a fréquenté les esséniens et assimilé leurs connaissances ,en tout cas la philosophie religieuse de Jésus ressemble bien à celle des esséniens qui étaient un groupe religieux mystique et gnostique 

                              Jésus n’était juif que de naissance et de tradition------------------------------------mais très vite il a fait la critique de sa religion et cela dès l’âge de 12 ans d’après l’Evangile ,du moins sa dégénérescence en intégrisme dogmatique,en idolâtrie ritualiste et religiosité hypocrite extérieure et superficielle 

                              la révolution de Jésus ,la révolution chrétienne est une véritable révolution copernicienne dans la religion ,le centre divin n’est plus situé à l’extérieur mais à l’intérieur du coeur de l’homme ----------------------le dieu intérieur et profond a supplanté le dieu extérieur et superficiel-------------------« Dieu est au dedans de vous » dit l’Evangile et Jésus de condamner l’idolâtrie des dogmes et des rites devenus sclérosants et aliénants qui entravent la liberté et le progrès humain et qui renversent la hiérarchie des valeurs ,mettant les choses créées par l’homme au dessus de l’homme et même au dessus de Dieu -------------« le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat »

                              le christianisme remet la hiérarchie des valeurs en place en affirmant et réaffirmant que« les institutions humaines doivent être au service de l’homme ,de l’homme origine et fin de toutes les institutions religieuses et sociales » ( encycliques Pacem in Terris et Eglise dans le Monde de ce Temps qui a conclu le concile Vatican II)




                              • franc 8 septembre 2009 15:24

                                On peut dire aussi que le christianisme  a été un métissage ou une synthèse de de la religion juive et de la religion païenne ,prenant ce qu’il y a de meilleur dans la tradition philosophique grecque et ce qu’il y a de meilleur dans la religion juive ,et comme toujours les valeurs absolues du bien où qu’elles se trouvent sont toujours compatibles ou ne sont pas contradictoires,et c’est même par cette non contradiction qu’on les reconnait comme valeurs universelles----------------------------------------------------------------« De deux peuples ,le peuple païen et le peuple juif,il n’en a fait qu’un » -(St-Paul)


                                quant à Jésus qui chasse les marchands du temple ,il fait là un acte politique extrèmement important ,il inaugure et instaure la loi de séparation de la religion et du commerce -------------------malheureusement les institutions religieuses de tout bord ont tendance à bafouer cette loi sacrée causant leur dégénérescence et leur déliquescence 

                                il est à noter que le commerce de l’alimentation casher et halale transgresse cette loi de séparation du commerce et de la religion et il en est de même pour les raquettes d’argent par manipulation mentale des sectes religieuses néoprotestantes----------------------toutes ces honteuses pratiques du capitalisme religieux sont impies et sacrilèges 

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