Barack Obama est dans la tourmente. Pas seulement celle que lui impose la situation en Golfe du Mexique : il se bat actuellement pour conserver intacte l’image de son armée. Une situation inattendue pour un prix Nobel de la paix. L’héritage transmis par son prédécesseur est tel que la publication de nouveaux documents sur les exactions américaines peut ruiner complètement sa réputation, si tentée qu’elle en ait encore une. Le président américain est confronté à un dilemme proche de celui qui consisterait à révéler les dessous de l’assassinat de Kennedy. Tout le monde se doute que ça ne s’est pas passé comme on a pu le dire. Mais l’avouer serait mettre en cause la CIA, voire la supprimer, ce qui est impossible aux USA. Le problème, c’est que d’autres photos d’Abou Ghraïb existent (il y en a 44 encore à montrer), et qu’une autre vidéo de massacre traîne dans les tiroirs de Wikileaks, connu pour son premier document « interdit ». Quand sortira la vidéo d’un des massacres, car elle sortira, ça en sera fini de la crédibilité de l’armée américaine. Ce ne sera pas celui de Kunduz, je pense, mais peut-être celui du village de Der-Rahoud-Karakak en 2002, ou celuid’Azizi, en 2006, voire plutôt celui des véhicules d’Oruzgan le 21 février 2010, le plus récent des trois massacres. Le président US, en décidant de faire condamner récemment les hommes à la source des fuites, a donc décidé de sauver les meubles, et rien d’autre. L’histoire jugera plus tard du bien fondé de sa démarche. Pour l’instant, on peut surtout en dénoncer le principe, entièrement opposé aux principes de transparence émis par Barack Obama lors de sa campagne électorale.
Tout est venu de Guantanamo, et de la promesse de vider ce cloaque imaginé par G.W.Bush, Dick Cheney et Donald Rumsfeld. Juridiquement, on l’a vu, Guantanamo était au départ un truc fort mal ficelé. Des juges tenaces n’ont toujours pas lâché le morceau, ce que j’avais déjà écrit ici il y a deux ans déjà en ce qui concerne ceux de la Cour Suprême... Une juge fédérale américaine, Gladys Kessler, a remis ça récemment sur le grill, en convoquant récemment Dan Fried, de l’administration d’Obama, chargé pourtant du problème, au sujet d’un détenu, Ahri Saeed Bin Mohammed. Ne faisant pas partie pourtant des six autres algériens capturés à Sarajevo et torturés (*). Un prisonnier renvoyé par les USA en Algérie, où il craint pour sa vie une fois ré-expédié là-bas. Ce n’est pas le seul couac du moment. Des organisations ont également décidé de porter plainte contre les mauvais traitements infligés aux détenus... à partir de témoignages comme ceux d’Adel Hasan Hamad, un soudanais, qui vient lui de porter plainte contre... Donald Rumsfeld en personne, mais aussi contre l’actuel responsable de la Défense : Robert Gates, l’homme issu du sérail de la CIA et qui a traversé tous les régimes présidentiels... on comprend mieux alors l’embarras du pouvoir actuel. Garder Robert Gates est devenu une fausse bonne idée, et Obama est obligé d’attendre maintenant la fin de son mandat.
Les accusations d’Hamad sont en effet assez effarantes : outre les sévices ("Hamad affirme qu’il travaillait comme travailleur humanitaire au Pakistan quand il a été capturé dans son appartement, torturé et envoyé vers la base militaire à Cuba. Il dit avoir été contraint de manger des mets avariés, de boire de l’eau croupie, avoir été soumis à des températures extrêmement froides, et avoir été contraint de rester debout pendant trois jours, sans manger ni dormir"), il y a aussi dans son cas un problème légal. "Avant son renvoi au Soudan en 2007, ses avocats avaient appris que l’ordre de le libérer datait déjà de deux ans". Libérable, mais gardé deux années supplémentaires en détention ? Mais c’est plutôt le profil de l’incompétence généralisée qui se dégage de la gestion de Guantanamo.... et qui soulève à nouveau le problème juridique de ses statuts d’origine.
Juridiquement bancal, dénoncé par la plus haute autorité du pays, Guantanamo pose depuis hier un autre problème : celui des sommes astronomiques qu’on y a englouti, comme le révèlait hier le Washington Post . Exemples effarants à l’appui : "13 millions de dollars ont été dépensés pour construire un tribunal sur mesure, pour juger Khalid Cheik Mohammed, le « cerveau » présumé du 11 septembre et ses coaccusés (que l’administration Obama voudrait maintenant juger sur le sol américain). Et encore, à l’origine, en 2006, le Pentagone avait demandé un budget de 125 millions de dollars pour ce tribunal. Un hôpital-prison a coûté 18,2 millions de dollars et 2,9 millions encore pour y ajouter un service psychiatrique de 12 lits"... ce qui n’est encore rien au regard des détails : "Mais les gaspillages les plus flagrants portent sur les aménagements destinés au personnel de la base. 188 000 dollars pour une enseigne lumineuse annonçant « Welcome Aboard » sur fond de carte de Cuba (pour ce prix, elle donne aussi l’heure et la température), 249 000 dollars pour un terrain de volley abandonné, 296 000 pour une piste de go-kart inutilisée (les six voitures importées n’ont jamais vraiment fonctionné), 683 000 dollars pour rénover un café qui vend des glaces et du café Starbucks, 773 000 dollars pour héberger un restaurant KFC et un Taco Bell… La base compte aussi 27 terrains de jeux pour les enfants qui sont au nombre de 398 (moins de 18 ans). Dans la région de Washington, le ratio habituel n’en aurait guère prévu plus de deux, compare le WaPo". Une fois encore, certains se sont grassement servis. Comme on avait pu le voir avec notre blondinet devenu troisième de la CIA : j’avais en effet dénoncé bien avant ses "révélations" les agissements de Kyle D. Foggo, en novembre dernier ! L’homme qui s’était grassement servi sur la construction des prisons "fantômes" en Europe !
Aujourd’hui, les langues se délient, dans le civil comme dans l’armée, et Obama n’arrive plus à les faire taire. Cela, ou la déclassification de documents obtenus par des militants de la transparence, plutôt efficaces : si le scandale de Salt Pit réapparaît, c’est parce que le 28 mars 2010, on a pu (enfin) fourrer le ne dans ce que sont les notes du conseiller juridique de G.WBush, Jay Bybee.L’homme clé du "bétonnage" procédurier de l’installationde Guantanamo. Car il y en a aussi d’autres de Guantanamos, comme justement cette prison de Salt Pit, aux abords de Kaboul même. Où avait été tué, après avoir été torturé Gul Rahman, arrêté le 29 octobre 2002, lors d’une opération des forces spéciales visant le mouvement Hezb-e-Islami et son chef Hekmatyar Gulbuddin.
Or Rahman n’avait pas été arrêté seul, mais en compagnie de quatre autres individus, nous dit aujourd’hui Kboi2. Dont Dr. Ghairat Baheer, un physicien, le leader du mouvement Hezb-e-Islami, le beau-fils d’ Hekmatyar Gulbuddin, le chef de guerre, et pour lequel Rahman avait servi de chauffeur à une époque. Les deux hommes se connaissaient donc bien. Baheer, resté 6 ans à Bagram et 6 mois à Salt Pit, avait vu Rahman emprisonné, laissé nu sur le béton, toutes ouvertures laissées ouvertes dans une cellule, en plein hiver. L’homme, on le sait, avait été retrouvé mort gelé, et l’on avait fait disparaître discrètement son corps après. Il n’avait jamais été retrouvé. Selon plusieurs témoignages recoupés, un médecin militaire appelé aurait conclu à une mort par "hypothermie" : le premier témoignage enregistré d’une exaction ayant entraîné la mort de prisonnier. Dès que l’affaire avait fait quelques articles dans la presse, les américains avaient pris la décision... de raser Salt Pit, supprimant toute possibilité d’investigation ultérieure.
Une semaine plus tard, Baheer avait été libéré sans aucune charge contre lui. Une enquête menée par l’inspecteur principal de la CIA diligenté sera transmise à deux procureurs fédéraux, Paul J. McNulty and Chuck Rosenberg, qui n’arriveront pas à savoir quel individu exactement avait eu Gul Rahman en charge d’interrogatoire, à la CIA. Mieux encore : l’inspecteur général avait cité deux noms d’officiers ayant "interrogé" Gul Rahman. Questionné quelque temps après sur le sujet, le responsable de la CIA avait refusé d’en donner les noms lui aussi. Or ce responsable, à l’époque le troisième plus haut gradé de la CIA, s’appelait Kyle D. Foggo, encore lui, qui purge toujours actuellement une peine d’emprisonnement de 37 mois pour diverses malversations et divers détournements de fonds au sein de l’organisme. On est en droit aujourd’hui de se poser quelques questions sur le sort de son prisonnier, à voir avec quel état d’esprit il il avait "dirigé" ses services en les détournant à son profit !
Pourquoi donc avait-on libéré Baheer ? Car il avait une autre chose à raconter encore. Gul Rahman, en 1994, aurait été celui qui aurait sauvé la vie d’Hamid Karzaï, lors d’un épisode rocambolesque où les services Afghans talibans avaient arrêté le futur président, qui n’avait dû son salut qu’à un obus providentiel qui lui avait permis de s’échapper, avec Rahman, confirme le frère de ce dernier. Une histoire aussi attribuée parfois au chef de Rahman, Gulbuddin Hekmatyar. A-t-on à partir de là tenté d’étouffer l’affaire d’une bavure évidente ? Sans nul doute !
L’histoire aurait pu cependant en rester là, dans une indifférence médiatique, si d’aucuns n’avaient pas noté une différence de traitements entre les responsables de prison, en comparant le cas de Kaboul et celui de Bagdad. "Pusieurs anciens hauts responsables de la CIA se sont posé la question de l’avancement de carrière du responsable de la prison de Kaboul après la mort de Rahman. Aujourd’hui devenu officier supérieur, l’homme a été promu au moins trois fois depuis qu’il a quitté l’Afghanistan en 2003, ajoutent d’anciens officiers. En revanche, selon les mêmes officiers, à Bagdad le chef de la prison de la CIA à Bagdad a été rétrogradé après la mort d’un Irakien à la prison d’Abou Ghraib par les militaires en novembre 2003". Le responsable d’Abou Ghraib est bien connu : c’est une femme officier, venue depuis expliquer que les interrogatoires de la CIA étaient "secrets", et qu’elle n’avait pas eu droit au chapitre sur le comportement de ceux qui les menaient. Après être passée pour la bouc-émissaire idéale, la Brigadier General Janis Karpinski, rétrogradée colonel, aujourd’hui à la retraite d’office, était en effet venue expliquer devant les caméras en avril 2009, que cette partie de la prison était le fait des mercenaires travaillant au nom de la CIA. Elle y mouillait en particulier le colonel Thomas Pappas, qui lui avait apporté d’un coup 500 "security detainees". Des prisonniers qui étaient les mêmes qu’à Guantanamo : des gens raflés à la hâte... pour montrer que l’on faisait quelque chose contre le terrorisme. Du type torturer Mohammad Jawad, âgé de...12 ans.
"Qui sont les security detainees d’Abou Ghraib ? » La plupart d’entre eux sont des « bystanders » [spectateurs] , affirme Janis Karpinski. Des Irakiens qui se trouvaient pris dans une opération de l’armée au mauvais moment, parfois avec leurs femmes, ou qui ont été dénoncés contre de l’argent. Tous, loin de là, ne sont pas des insurgés ou des "terroristes". Comment les repérer ? Déterminer qui est "antiaméricain" ? Qui détient des informations utiles ? Les officiers du renseignement les interrogent à la chaîne. Ce n’est pas un travail facile. C’est brutal. Janis Karpinski ne participe pas aux interrogatoires – sauf une fois, reconnaît – elle, à titre d’observateur. Ce n’est pas sa responsabilité, le renseignement". Que les détenus aient été innocents, Bush le savait et il l’avouera même. Une bonne partie n’avait même pas été raflée mais... achetés à des dénonciateurs, 5000 dollars la tête. Après Pappas, c’est le général Miller, arrivé le le 23 janvier 2004 pour superviser tout le renseignement, qu’accuse laBrigadier General Janis Karpinski : selon elle, c’est lui qui aurait poussé Pappas à des interrogatoires plus musclés, sur ordres venus de plus haut. Trois mois à peine après son arrivée, les premières photos des tortures apparaissent et le scandale éclate. Un deuxième et un troisième lot de photos sera encore plus compromettant : sur l’une d’entre elles, on a bien un cadavre passé à la bombe au phosphore : celles utilisées à Faludjah.
Comment emmenait-on les prisonniers, à Salt Pit ? Un membre de la police locale pro-US témoigne : "le 1 er mai 2004, il était affecté à un poste de contrôle quand une voiture est passé au travers. « À l’intérieur il y avait des hommes habillés comme des Arabes, mais ils c’étaient des hommes de l’Ouest", a-t-il dit. "Ils avaient des prisonniers dans la voiture."Sardar a tiré un coup de semonce pour que la voiture s’arrête. "Les hommes de l’Ouest ont répliqué, et au bout de quelques minutes, deux hélicoptères d’attaque des États-Unis tournaient au-dessus de nous. Ils ont tiré trois roquettes sur la station de police. L’un est passé prés de moi en faisant du boucan. J’ai vu sa queue et son panache noir." Ces hommes aussi, je vous les ai décrits : ce sont ceux de Blackwater ou de Zapata. Capables aussi de tirer sur les policiers qu’ils sont censés former...
L’usage du phosphore blanc a toujours été nié par les américains : cela ne doit pas se savoir. On prend prétexte des tortures pour éviter à tout prix de reconnaître un massacre qui a eu lieu à deux reprises au même endroit, avec des armes interdites : c’est plus qu’embarrassant. Selon Karpinski, les huit personnes qui seront plus tard condamnées (dont Charles Graner, condamné à dix ans de prison, et la "fameuse" Lynndie England), sont toutes des lampistes. C’est Rumsfeld en personne qui avait ordonné les interrogatoires plus "coercitifs" ajoute Karpinski devant le présentateur de CountDown. "Ou étiez-vous il y a cinq ans, mr Rumsfeld ?", lui lance-t-elle, alors, hors de ses gonds ! Tout est donc lié en effet : l’administration d’Obama est coincée, car toutes les photos n’ont pas été transmises à la presse. Il en reste, les pires, soit 44 clichés, encore plus avilissants, montrant davantage encore le comportement déshumanisant de l’armée et des mercenaires qu’elle emploie. Le public américain ne les pas encore vus et pour l’instant ne les verra pas. Le 14 mai 2009, Obama refusait leur publication, pourtant ordonnée par un juge fédéral. Une façon de sauver son armée, et rien d’autre. Obama ne savait pas à quoi il allait s’attendre en s’attaquant à la fermeture de Guantanamo.
Pas à ça, en tout cas, révélé en avril 2010 : "Lawrence Wilkerson, chef d’état-major de l’ancien chef de la diplomatie américaine Colin Powell, affirme dans une déclaration jointe à une plainte d’un prisonnier de Guantanamo, que l’ancien vice-président Dick Cheney et l’ex-secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld savaient que la majorité des personnes détenues en 2002 sur la base, soit à l’époque 742, étaient innocentes mais qu’il était impossible politiquement de les relâcher. MM. Cheney et Rumsfeld ne voulaient pas relâcher les « innocents » car cela aurait « révélé la confusion incroyable » qu’a été leur arrestation, ajoute-t-il. Le maintien « d’innocents se morfondant à Guantanamo pendant des années était justifié par la guerre contre le terrorisme et le petit nombre de terroristes responsables des attentats du 11 septembre 2001 »." On vous a dit déjà que tout était faux, dans cet "guerre au terrorisme". En avril dernier, on apprenait que les prisonniers de Guantanamo (et des autres centres de rétention) aussi l’étaient.
Surtout que d’autres témoignages de sévices parviennent à la presse. Les derniers en date rappellent étrangement ce que j’ai pu aussi vous décrire sur la CIA et son emploi à peine déguisé dans les années cinquante d’anciens tortionnaires nazis, notamment à Fort Bragg. Cette fois on parle de piqûres, pas moins, chez Physicians for Human Rights mais aussi d’étranges expériences. Des tests sur le manque de sommeil, par exemple, mais annotés, enregistrés et réitérés, après modifications. Or les expérimentations médicales sur les détenus, rappelons-le, sont interdites par la "Convention contre la torture et autres peines cruelles, inhumaines et dégradantes" de l’ONU. Encore plus embarrassant, car ces techniques sont bien celles du SERE, qui avaient été bannies en 1976. Les deux hommes ayant commis les sévices, les mercenaires James Mitchell et Bruce Jessen, étant connus pour les avoir appliqués. En pire. Les deux individus que n’avait pas voulu révéler Kyle D. Foggo.
Un Kyle Foggo qui aura tout tenté, à une époque, pour étouffer l’affaire Rahman. Entre les textes administratifs pondus par Bybee qui légalisait en quelque sorte la torture, et l’application de celle-ci et Kyle Foggo, responsable de la CIA, il y avait un homme, John Rizzo, à la tête de l’OGC (l’Office of General Counsel, l’organisme régulateur de la CIA**) depuis 2005. La chaîne décisionnaire et son timing ont été clairement établis depuis 2001. Or John Rizzo va se voir imposé par Foggo une secrétaire qui n’est autre que la maîtresse de....Kyle D. Foggo. A son arrivée, Obama avait demandé à Rizzo de rester en place malgré la fin de son mandat, persuadé des qualités de l’individu. Or quelques mois plus tard, on s’apercevait qu’il avait bien qu’il avait bien des contacts étroits avec Foggo, au sujet de l’emploi de sa maîtresse. Au même moment, les mails de Foggo révélaient qu’il se posait beaucoup de questions sur les "tortures tapes", ces bandes enregistrées des interrogatoires que G.W.Bush a fait broyer juste avant de quitter le pouvoir. Foggo, en cela, avait approché John Durham, chargé de faire le rapport sur les destructions de cassettes. Au bout du compte, c’était bien Porter Goss, faucon parmi les faucons et directeur un temps de la CIA qui se retrouvait visé. Porter Goss, conseillé alors par John Negroponte, l’homme de tous les coups bas de la CIA depuis près d’un demi-siècje maintenant. Porter Goss, L’homme qui était derrière l’histoire de la baie des Cochons en 1962 était aussi celui qui avait couvert les tortures : voilà pourquoi Barack Obama ne peut rien faire. Soulever le couvercle de Guantanamo, c’est ouvrir la boîte de pandore de plus de cinquante ans d’exactions !
Déboussolée par les vidéos promises par Wikilieaks (dont les serveurs sont suédois), ou les documents qui "sortent" chaque jour ou presque, et la crainte d’en voir arriver de nouveaux, l’administration américaine sous Obama a réagi à sa façon... en tapant dans le tas. Le premier visé étant le militaire ayant fourni la vidéo des tirs de l’hélicoptère Apache qui a fait la tour de la planète. Brad Manning, 22 ans, analyste militaire arrêté au Koweit en risquant gros : son acte est vécu comme une trahison par le Pentagone. L’administration a fondu sur l’individu, car le poste-clé où il était lui a permis d’engranger d’autres documents interdits de diffusion : une seconde vidéo sur un massacre de civils, celui des véhicules d’Oruzgan le 21 février 2010 ou une plus ancienne sur celui de Deh Rawud en 2002, ou encore celui d’Azizi, en 2006, mais aussi une autre menace sérieuse : le contenu de 260 000 telex diplomatiques qui pourraient mettre en péril l’actuel pouvoir, notamment Hillary Clinton, auteur d’une grande partie d’entre eux. Un pouvoir qui a de quoi être furieux, à apprendre quelle technique "hypersophistiquée" avait été employée pour recopier les fichiers "J’entrais avec de la musique sur un CD-RW libellé avec quelque chose comme « Lady Gaga », effaçais la musique puis gravais un fichier compressé en plusieurs morceaux » aurait déclaré le "whistleblower" (le "lanceur d’alerte").. C’est plus la honte qui semble dévorer aujourd’hui l’administration US elle qui a tant tanné le public avec son Homeland Security et sa parano sécuritaire.
Le second n’est pas moins surprenant : le Thomas A. Drake, 53, un vétéran des services secrets et de la NSA devenu collectionneur d’ordinateurs, qui vient d’être accusé d’avoir révélé des secrets d’état et risque pour ça dix années de prison. L’homme, selon la police, serait à l’origine de la révélation de la surveillance de l’ensemble des citoyens au nom du Homeland Security. Ce sont des articles de Siobhan Gorman du Baltimore Sun évoquant le sujet qui avaient fait scandale : or tout cela date de 2005, et Drake est inculpé en 2010 seulement. Sous G.W.Bush, personne ne l’avait été, note The Independent. Or les articles très bien documentés de Siobhan Gorman évoquaient surtout les failles énormes de la NSA ! A Drake et Brad Manning on peut aussi ajouter en décembre 2009 Shamai Kedem Leibowitz, traducteur pour le FBI, ayant plaidé coupable d’avoir refilé 5 documents classés à un bloggueur.
Même chose enfin pour tenter de masquer le paravent USAID dont se sert la CIA comme on a pu le voir ici à plusieurs reprises. Après avoir longuement hésité, Obama avait fini par nommer Mark Feierstein comme administrateur adjoint pour l’Amérique latine et les Caraïbes, qui avait été pris la main dans le sac en 2002, lors de la campagne électorale de l’ ancien président bolivien Gonzalo Sanchez de Lozada et son Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR). Mark Feierstein travaillait alors pour Greenberg, Quinlan & Rosner, qui se chargeait de la campagne électorale de Gonzalo Sanchez de Lozada. Un groupe reconnu responsable de massacres d’indiens lors de la "guerre du gaz". "La conclusion d’un accord par Sánchez de Lozada avec les compagnies pétrolières américaines portant sur la vente et l’exportation du gaz naturel bolivien via le Chili donne lieu à des manifestations de masse, en particulier dans les régions de La Paz et de El Alto. Ces événements, qui portent le nom d’« Octobre noir », se soldent par la mort d’au moins 80 personnes et plus de 400 blessés, y compris des femmes et des enfants – chiffres produits par l’assemblée permanente –. Le Président Sánchez de Lozada retire sa proposition d’accord. Le 13 octobre 2003, Sánchez de Lozada est forcé à la démission. Il s’en va en exil aux Etats-Unis d’Amérique. Carlos Mesa, le Vice-Président alors en fonction, reprend la présidence." Mark Feierstein, outre ses fonctions officielles, écrit régulièrement dans le New-York Times, relais direct du pouvoir en place dans ce cas. Le 11 juin dernier, le président bolivien Morales l’a décrété persona non grata sur son territoire, ainsi que Rajiv Shah, récemment nommé responsable d’USAID, dont j’ai montré ici-même les intrusions politiques patentes.
Pour cacher les exactions et les tortures, le pouvoir en place n’a en fait pas lésiné ; comme le montre un blog qui a tenu à jour les destructions successives de documents compromettants :
Avant mai 2003 : 15 des 92 des "torture tapes" sont effacées ou endommagées.
Début 2003 : les documents du juge Dunlavey enquêtant sur Guantanamo son "perdus"
Avant août2004 : les "memos" de John Yoo et de Patrick Philbin sont effacés de leurs ordinateurs.
Juin 2005 : toutes les copies signées Philip Zelikow de sa déposition à l’Office of Legal Counsel sont détruites.
8-9 novembre 2005 : 92 "torture tapes" détruites.
Juillet 2007 (probablement) : 10 documents de l’Office of Legal Counsel - SCIF "disparaissent".
19 Décembre 2007 : un incendie (providentiel ?) éclate dans le bureau de Dick Cheney...
On voit donc bien pourquoi le pouvoir actuel craint les révélations de WikiLeaks ou d’autres "lanceurs d’alerte" : ces deux guerres, en Irak et en Afghanistan ont été marquées par le sceau du secret. Aucune image dérangeante ne devait en sortir. On a traité le sujet de la mainmise de G.W. Bush ici-même (***). En septembre 2009 encore, lors de la mise en ligne de la mort d’un soldat US, Lance Cpl. Joshua Bernard, fimée en direct, on avait eu droit à une vive réprimande du pouvoir. Robert Gates en personne avait écrit à Associated Press : c’était pourtant bien la seule fois où l’on n’avait pu voir ce genre de choses. Des journalistes italiens avaient pourtant prouvé qu’à Falludjah les américains avaient eu recours à un arsenal dantesque pour venir à bout de la résistance sur place : gaz innervants, napalm et bombes au phosphore.
Des massacres, il y en a eu d’autres, on le sait. Kakarak, Azizi, Oruzgan, entre autres. Des images le relatant existent quelque part, et l’administration américaine le sait. Ce qu’elle a craindre, désormais, c’est qu’un jour elles montrent au monde entier comment on a pu faire deux guerres dites "propres", alors qu’elles ont été menées avec une sauvagerie sans nom et un mépris total de la population civile. Si on a déjà appelé Julian Assange, le fondateur de Wikilieaks, "le nouveau gorge profonde", ce n’est pas un hasard en effet. Et cela, l’administration américaine, qu’elle soit de Bush ou d’Obama, ne peut l’accepter, à moins de voir s’effondrer tout un système aussi rapidement que ne s’est effondrée l’Union soviétique...
(*) dont Boumédiène Lakhdar, renvoyé en France où il est rentré le.... "Interrogé par FRANCE 24, l’un des avocats de Lakdhar Boumediene, Robert Kirsch, revient sur la décision d’enfermer son client à Guantanamo : "Tout cela est absurde quand on sait que cet homme n’avait pas d’informations à fournir".
(**) un excellent dossier sur le rôle de L’OGC figure ici.
(***) l’ouvrage de base sur la prise en main des médias sous G.W.Bush s’appelle "Une arme de dissuasion massive", de Sheldon Rampton et John Stauber, paru en France chez Le Pré aux Clercs, en février 2004 (qui ont aussi écrit le remarquable "’Industrie du mensonge : Lobbying, communication, publicité et médias ")
Juste pour revenir sur une de vos premières phrases et aller dans votre sens : « Barak Obama, le Prix Nobel de la Paix... ». Je fais partie de ceux qui ne comprennent toujours pas, comment « on » a pu attribuer cette distinction à un Président en exercice, menant deux guerres, en préparant quelques autres, maintenant un camp d’internement au mépris du Droit international ... etc... etc.. Que les USA soient devenus un « empire » s’efforçant de régenter le monde à son seul profit est évident à la plupart, mais que certains l’encouragent ainsi continue de m’étonner. Le monde est fou ...
Je me suis posé la même question, mon esprit rationnel en a déduit que le comité Nobel lui a décerner ce prix d’en l’espoir qu’un prix Nobel de la paix en titre, n’oserait pas se lancer dans un nouveau conflit pire encore...
Aujourd’hui je pense plutôt que nous sommes définitivement entré dans le monde Orwellien de 1984 : « La guerre c’est la paix »
Après avoir longuement hésité, Obama avait fini par nommer Mark Feierstein comme administrateur adjoint pour l’Amérique latine et les Caraïbes ... Morice
comment savez-vous que Obama a longuement hésité ?
Soulever le couvercle de Guantanamo, c’est ouvrir la boîte de pandore de
plus de cinquante ans d’exactions !....
Pertinent article ! Vous voulez que je vous dise ? cet Obama est un vil crétin, il veut freiner des quatres fers l’avance de la vérité, cela fait de lui un complice de la junte précédente et sera mis dans le même panier.... Des guerres enlisées , une faillite économique, un système totalement corrompu, un désastre apocalyptique de pétrole dans le Golfe du Mexique et un bon à rien voire un lâche qui exibe ses belles dents blanches pour ne pas montrer toute la noirceur de son empire du mal... Mais que cherche t-il à sauver ? une bête immonde et damnée....mauvais calcul de la marionnette en couleur, il tombera avec elle....
Oui il y a bien eût PLUSIEURS CENTAINES DE MILLIERS DE MORTS en Irak !
Pire l’exemple de FALLUDJAH où les états-uniens ont exterminé la population purement et simplement et camouflé leurs crimes, a servi d’exemple aux israéliens pour exterminer le peuple de GAZA ! Voila pourquoi il y a aujourd’hui chape de plomb sur ces sales guerres !!
Le massacre de Falludjah fut particulièrement atroce. Digne de la plus grande barbarie de la part de l’armée américaine. Un officier en exercice avait d’ailleurs cyniquement déclaré à ses soldats :
Maintenant, on va enlever nos gants blancs.
Et ce fut un vrai tir au canard à coup de phosphore et autres joyeusetés qui fut déclenché. La population civile, prise entre l’armée américaine et une poignée de combattants, a été abattue à vue. Femmes, enfants, aucune distinction. Comme beaucoup de civils blessés voulurent se réfugier dans l’hôpital local, l’armée américaine a pris le bâtiment et installé des snipers sur le toit. Ils ont snipé tous les civils en approche.
Cette « bataille » fut un énième massacre sur l’autel de l’industrie de la guerre menée par les États-Unis. Sous ses airs de démocratie au président tout sourire se cache un nazisme qui ne dit pas son nom.
Le massacre de Falludjah fut particulièrement atroce.
je l’ai évoqué à plusieurs reprises ici et espère bien qu’un jour il deviendra crime contre l’humanité. Il y a eux DEUX massacres successifs à Falludjah.
Juste une question : parle-t-on de l’ère Bush ou des premières années d’Obama ? Tout le monde sait qu’il y a une période de latence et que 8 ans de la première ne s’effacent pas en moins de temps mais en plus de temps quand les tendances sont en plus à sens contraire. L’Amérique a une histoire lourde. Les armes et leur possession fait partie de la Constitution et de ses amendements. L’argent, ce n’est pas seulement un moyen mais une raison de vivre. Les Etats-Unis ont toujours joué aux gendarmes du monde et l’assument avec ses risques. Le Président des States est loin d’être le maître du Monde. Vaste blague. Le Congrès est son alter ego. Celui qui croyait en un Messie, avait seulement trop rêvé la nuit. Et si les Républicains avaient gagné, où serait l’Amérique aujourd’hui ?
Une autre question, Morice : Si vous aviez été Américain, pour qui auriez-vous voter ? La réponse évitera peut-être les quiproquos. Pour ce qui est des Américains, eux-mêmes, j’ai été surpris. Je les connais depuis si longtemps, voyez-vous.
Vous avez dit bizarre, comme c’est étrange. Haha...
Du n’importe quoi. Oui, vos réactions à la con. Le Père Noël, c’est vous, peut-être, sur la droite de l’écran. Qui parle de gauche aux USA. Vous pas moi. Pour parler à côté de la plaque, il faudrait au moins qu’il y ait une plaque. Pour la dernière remarque, il y a à remanier mon commentaire pour être plus clair, sous cette forme : "Le Président des States, le maître du
Monde, vaste blague." Je vous le dit, j’en connais aussi un bout sur la question.
et le massacre des 67 ougandais décimés par une bombe d’Al Qaida ? hein. Celui là Momo s’en parle pas...indignation sélective comme d’ahab
désolé mais je ne suis pas une agence de presse et suis en train de rédiger à ce propos... mais je dois aussi faire les courses, et répondre au bigo à un client..
à part ça vous me prenez pour superman ou quoi ?
je vais vous apprendre une chose : ce TEXTE A ETE REDIGE IL Y A UN MOIS ET A ETE BLOQUE UN MOIS PAR VOS CHERS AMIS.... un mois en modération ! alors l’actu, permettez-moi de ne pas être aux pièces !
ben oui , depuis le début je n’ai jamais cru que cet Obama était un nouveau messie , mais seulement un mannequin payé par la CIA pour donner une image plus présentable de l’empire ! complétement a la botte des lobbies qui ont financé son élection , il est impuissant fasse aux dieux de la finance et du business militaro industriel qui ne veut surtout pas être dérangé , et il fera tout pour etouffer toutes les révélations sur les multiples crimes de guerre de la soldatesque yankee en Irak et en Afghanistan !
pour moi , Fallujah a eu droit au sort de Dresde pendant la seconde guerre mondiale , où l’aviation américaine a déliberement exterminé les civils , une honte dont on ne parle pas assez dans les livres d’histoire....
Franchement, le sort des Allemands qui soutenaient massivement leur Führer, civils comme militaires, m’indiffère. Dresde était sans doute une saloperie, mais les Allemands l’ont cherché. Et pas un soldat allié qui a eu connaissance des camps, à mesure que la guerre touchait à sa faim, n’éprouvait le moindre remords à ce sujet.
« pour moi , Fallujah a eu droit au sort de Dresde pendant la seconde guerre mondiale , où l’aviation américaine a déliberement exterminé les civils , une honte dont on ne parle pas assez dans les livres d’histoire.... »
Dresde ce sont les anglais aussi....
comme par hasard le sujet de Dresde est dans tous les sites néo-nazis comme « preuve » qu’Hitler n’était pas si méchant que ça.
Dresde est un massacre, mais qui ne blanchit en rien l’holocauste : soyons clairs là-dessus, voyez vous. Et attendez quelques jours, vous en saurez davantage sur la question de ce genre de bombardements et de décisions qui n’honorent en rien l’humanité : à Dresde, il n’y a eu que des civils de tués, ou presque.
« une honte dont on ne parle pas assez dans les livres d’histoire.... »
dommage que vous soyez si vieux et que je ne vous ai pas eu comme élève....
je ne fréquente aucun site néonazi et le fait que je dénonce le bombardement aveugle de Dresde ne fait pas de moi un nostalgique du führer ! j’essaie d’être objectif et de comprendre l’histoire , pas toujours facile d’ailleurs , vu qu’elle est écrite par les vainqueurs et remastérisée ensuite par les politiques ! alors évite de faire encore du godwin basique , ça me gonfle !
j’ai rencontré en allemagne de l’est un ancien de la wehrmacht qui m’a aussi marré combien c’était marrant les camps en Sibérie où il a passé dix ans , la peste rouge vaut bien la brune , c’est sa soeur jumelle , alors au lieu de bagayer sur la CIA , parle nous un peu des crimes staliniens , ça équilibrera un peu ta prose à sens unique !
Bref, à la lecture de cet article on s’aperçoit que les armées états-uniennes et leurs cow-boys mercenaires peuvent encore faire pire que la gestapo et au moins autant que les nazis....., comme quoi lorsqu’on se situe au-dessus des lois ..... Mais je ne suis pas étonné pour autant, je n’ai jamais cru à leur altruisme et à leur probité. Les vainqueurs travestissent toujours la vérité en leur faveur et dissimulent les faits qui leurs sont défavorables.
Le fait que votre article est été bloqué pendant un mois ne retire rien à sa pertinence. De plus, et à titre personnel, je le trouve moins indigeste que la série sur Hamid karzaï. En tout cas, merci pour les infos (je n’ouvre pas tous les liens mais certains sont affreux).
Tout est donc lié en effet : l’administration d’Obama est coincée, car
toutes les photos n’ont pas été transmises à la presse. Il en reste, les
pires, soit 44 clichés, encore plus avilissants, montrant davantage
encore le comportement déshumanisant de l’armée et des mercenaires
qu’elle emploie. Le public américain ne les pas encore vus et pour
l’instant ne les verra pas....
Mais bien sûr mon brave Jacob, Obama est prix Nobel de paix comme toi t’es prix Nobel du bon sens.........ah ah ah ah ! Ils l’ont même donné au boucher Kissinger, c’est dire....
yep dire que je me faisais traiter de raciste quand je prétendais lors de son élection qu Obama etait le « mieux disant » pour l appareil militaro industriel , quand je disais qu’obama n etait pas un libertadore afro-americain mais un« civis americanus »qui veillerait d abord aux interets de l empire us . Et les memes qui me traitaient de raciste et avaient pour obama les yeux de chimene decouvre comme nous le disions a l époque que bien que revetu de la toge democrate le nouvel hadrien avait le gladio bien en pogne.
Le représentant de l’Empire US n’est jamais choisi au hasard.... Les trust et les banques plébiscitent toujours l’un de leurs pions. Ceux qui ont cru en lui en tant que libérateur des peuples se sont bien fourrés le doigt dans l’oeil.
Déja dans ses « promesses » électorales il avait fait savoir que sa cible prioritaire c’était l’Afghanistan... ça aurait dû être suffisant, même pour les aveugles, pour le ranger dans la catégorie des continuateurs des néo-cons à la Bush....
C’est curieux, j’entends plutôt parler des « rules of engagement » les plus ubuesques qu’on ait jamais infligées à une troupe. Sait-on que quand les soldats de l’OTAN se font canarder par un taliban caché dans une maison, et que celui-ci en sort, laissant son arme à l’intérieur, on a ordre de ne pas s’y opposer ? Sait-on que les soldats de l’OTAN n’ont jamais le droit de tirer en premier ?
La guerre n’est pas propre, bien sûr, et les exemples donnés par momo sont sans doute sans appel. Mais les comparer aux traitements infligés par les nazis c’est du délire. Et il faudrait les opposer à la sauvagerie inouïe de l’ennemi, et ne pas oublier que ceux qui tuent le plus d’Afghans... ce sont les talibans. Sans parler des milliers de civils pakistanais, qu’ils font exterminer aveuglement au moyen de leurs kamikazes. Vous êtes plusieurs à oublier que l’emploi de kamikazes, une pratique inconnue de quasiment toute l’humanité avant que les extrémistes palestiniens ne la découvrent, à l’instar des Tigres tamouls, fait définitivement basculer la guerre en dehors de toute règle.
Vous êtes plusieurs à oublier que l’emploi de kamikazes, une pratique
inconnue de quasiment toute l’humanité avant que les extrémistes
palestiniens ne la découvrent...
les Palestiniens n’ont rien inventé, le mot kamikaze est Japonais .......C’EST TOI L’IGNARE
Les kamikazes étaient des militaires qui se jetaient avec leur avion contre les navires de guerre d’autres militaires. Et qui relèvent d’une tradition gueriière où l’on se donne volontiers la mort en cas d’échec. Où les katas de maniement de sabre comportent toujours la figure kaishakunin, qu’exécutait l’assistant de celui qui pratiquait le seppuku. Jamais un bushi jamonais ne se serait fait exploser au milieu d’un bus ou d’un marché rempli de civils.
Et je rappelle qu’en Islam le suicide, à plus forte raison en assassinant des civils, est dénoncé. A moins de remonter aux Hashishim d’Alamut, mais là encore il s’agissait d’abattre le chef de l’armée ennemie, non d’assassiner une centaine de femmes, d’enfants et de vieillards.
Les talibans, les gens d’al Qaeda, le Hamas c’est rien de plus que des sectes mortifères à la manière de celle du « révérend » Jones. Ce qui est plus inquiétant c’est que des musulmans normaux puissent les soutenir.
@armand , raison de plus pour nous retirer nous y sommes les suppletifs des yankees ; notre derniere perte a été causée par la pusalinité d un officier a l arriere qui par peur du politique a refusé un straf d helico lors d une évasan le grand stratege Morice nous expliquera que les tirs provenant d une habitation il pouvait y avoir des civil , bilan un blessé en evasan mort et deux brancardiers au tapis.
Ma religion n’est pas faite. Je pense que cette guerre peut être gagnée - à condition d’ôter les gants, de régler la mafia Karzai, de s’en prendre aux sources de financement des talibans - dans le Golfe et en Arabie séoudite. Sans oublier le cas du Pakistan.
Ou tout simplement qu’il n’est pas question de laisser triompher l’idéologie des talibans. Et il faudrait que lesdits talibans soient persuadés qu’ils n’ont aucune chance de gagner, et qu’ils seront éradiqués tôt ou tard.
(*) dont Boumédiène Lakhdar, renvoyé en France où il est rentré le.... "Interrogé par FRANCE 24, l’un des avocats de Lakdhar Boumediene, Robert Kirsch, revient sur la décision d’enfermer son client à Guantanamo : "Tout cela est absurde quand on sait que cet homme n’avait pas d’informations à fournir".