Ils confondent politique et Pancrace
L'exemple Grec …
Est-ce parce que la Grèce est sous le feu de la rampe et de notre sidérant mépris que nos deux coqs de basse-cour politique confondent débat et Pancrace ? Est-ce parce que le champion de l'Olympiade précédente est prêt à tout pour conserver sa couronne de lauriers qu'il est décidé à ne respecter aucune règle comme au temps lointain et détestable de ces combats mortels ?
Est-ce encore qu'il lui est venu le goût du sang et des larmes en exportant sa force et son mépris sur les différents théâtres de ses opérations diaboliques ? Rassurez-vous, de scène, il n'est ici aucunement question, l'homme ne cultive pas l'art de la connaissance et des belles lettres, il se contente d'opérations douteuses, de conflits désastreux et de manipulations honteuses.
Il s'est transformé en un bretteur « protée » aux coups tordus, aux mensonges et aux manipulations les plus honteuses. Chaque mot par lui prononcé doit être compris de bien des manières fort différentes de l'acception habituelle. Il louvoie, il godille, il esquive, il feinte avec une rare adresse, une rouerie de malhonnête congénital.
Mais il ne s'arrête pas là et la manière dont lui et ses collègues européens ont traité les pauvres Hélènes, leur a fait découvrir les délices du Pancrace, sport de combat antique qui, lors des jeux olympiques d'alors, permettait tous les coups y compris mortels. Seuls à l'époque l'arrachage des yeux et les morsures étaient prohibés ce qui ne semble pas gêner notre lutteur des meeting politiques qui n'aime rien tant qu'étriper ses opposants.
Il a d'ailleurs jeté son dévolu sur le champion de l'autre bord, celui qu'il souhaite affronter en finale sans même daigner croiser le fer avec les autres. C'est Polydamas de Skotoussa contre Milon de Crotone, telle devrait être la fin de la bataille puisque le maître du jeu en a décidé ainsi ! Au passage, nous apprécions l'affiche qui mettra aux prises les deux grands camps des battus du référendum. Ceux là même, qui malgré tous les intellectuels, les médias et les appareils politiques riches d'une loi sur le financement des partis plus que favorable à leurs intérêts, ont mordu honteusement la poussière en 2005.
L'histoire semble vouloir se répéter, les renégats du suffrage universel, l'élite de la nation, forte de ses 45,32 % veut encore effacer du paysage politique national les 54, 68 % de gens qui naturellement n'ont rien compris et qui continuent depuis 2005 à ne plus leur accorder crédit. Alors nos hercules de foire roulent des biceps, gonflent leurs muscles et occupent l'essentiel des temps d'antenne jusqu'à la bataille finale.
Ils s'invectivent à distance, s'envoient des noms d'oiseaux, des répliques cinglantes. Ils font donner la petite troupe de leurs hommes de coups de main et femmes de gros mots. Ils tonnent, tancent, grondent. C'est la phase préliminaire avant le combat à mort qui doit les opposer sur la sciure du second tour.
Pas d'arbitre pour l'instant. Les principes éthiques ne sont pas respectés, les règles du temps de parole pas plus. À eux deux, cette minorité bien pensante qui détient presque tous les pouvoirs s'arroge le droit de fausser le débat, pardon de le nier en le grimant en foire d'empoigne entre deux hérauts de bien peu d'envergure.
Voilà où nous en sommes rendus. La Démocratie est un leurre. Tout est factice, fictif, faussé, fourbe et fou. Jusqu'à ce combat de Pancrace sans merci qui doit opposer François à Nicolas, Nicolas à François sans un regard pour tous ceux qui n'auront pas eu droit au chapitre ni à la tire-lire copieusement garnie dans laquelle ils piochent sans vergogne quand les autres n'ont que les miettes.
Alors, si vient le temps du duel fomenté, qu'ils pensent un peu à ce peuple grec qu'ils ont envoyés aux calendes et qu'ils se souviennent qu'à l'époque, les combattants allaient dans le plus simple appareil. Le roi sera nu alors et bien triste sera le spectacle du vainqueur pour un peuple dépouillé lui aussi de la démocratie.
Pugilatement vôtre
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