Non, pas UMPS, ce nom est déjà la propriété intellectuelle du clan Le Pen. Essayons d'imaginer un nom plus original. Je sais, ce n'est pas facile, il faut au moins deux neurones pour réussir ce challenge. Surtout que Nicolas Sarkozy demandera probablement aux adhérents du moribond UMP de choisir un nouveau logo pour remplacer un sigle souillé par les affaires. Et puis, pour tirer un trait définitif sur le passé et les fondateurs de l'Union pour un mouvement Populaire, Chirac et Alain Juppé. Sans doute faudra-t-il aussi effacer le dessin de l'arbre de la liberté qui orne le l'emblème bleu et rouge. Abattre le pommier de l'ancien Président de la République et donner un coup de vieux au premier président de l'UMP qui aujourd'hui se présente aux primaires du Parti. Rien de très symbolique dans ce cheminement d'esprit du calculateur Sarkozy qui veut tout changer de fond en comble. Donc aussi les statuts de l'UMP.

Aidons Sarkozy à modifier les statuts.
Dans l'article 1 de ces statuts, il faut noter que concernant l'Union pour un Mouvement Populaire, "sa durée est illimité". Ne vaudrait-il pas mieux remplacer ces mots par "sa durée est indéterminée", car l'union dans le cas présent aura montré que la désunion n'a pas de limite.
Pour faire court, passons tout de suite à l'article 36
"La Commission des sages de l’Union comprend les anciens présidents et secrétaires
généraux de l’Union, les présidents des anciens partis politiques représentés à l’Union, huit
personnalités choisies par les groupes parlementaires pour leur ancienneté.
Elle examine tous les cas où un élu de l’Union est mis en cause dans son honneur et son
intégrité. Elle connaît de tout manquement à la déontologie. La Commission se réunit à la
diligence du Bureau Politique et peut, à sa demande, ou à la demande de l’élu concerné,
entendre l’intéressé".
Bon là effectivement, dans la situation où se trouve englué le probable président du futur parti et pour éviter des comparutions trop fréquentes devant les sages. Il faudra certainement modifier cet article. Ne serait-il pas plus sain pour l'ancien chef d'Etat, de bénéficier en tant que président du parti, d'un statut personnel et privilégié pour le protéger des nombreux complots politiques et des accusations infondées des juges rouges. Sarkozy ne manquera certainement pas d'y penser !
Et puis, il y a un hic, car certaines conditions sont requises pour modifier les statuts.
Article 42
"Les présents statuts peuvent être révisés par le Congrès à la majorité absolue des suffrages
exprimés, sur proposition du bureau politique ou d’au moins un quart des membres du
Conseil National, après avis de la Commission permanente des statuts."
Bon, en principe, après un bon repas et quelques promesses d'avenir, ça devrait s'arranger, même si selon l'article 47 :
"La dissolution de l’Union est prononcée par le Congrès, à la majorité absolue des suffrages
exprimés, sur proposition du Bureau Politique."
Mais reconstruire un autre parti sur les ruines de l'ancien, c'est aussi se donner la possibilité de modifier la Charte des primaires.
"ARTICLE 2 I CORPS ÉLECTORAL DE LA PRIMAIRE
1. Peuvent voter lors la primaire en vue de la désignation du candidat à la présidence de la République les citoyens inscrits sur les listes électorales ou ayant dix-huit ans à la date de l’élection présidentielle."
Or jeudi soir lors son premier meeting dans le Nord, face à une foule en liesse, Nicolas Sarkozy a précisé que pour lui les primaires étaient une évidence, en précisant même qu'il ne fallait plus en parler. Oui hier soir c'était du grand Sarkozy et qui osera encore prétendre qu'il n'a pas changé. Bien sûr qu'il est différent, car le Sarkozy 2014 est une version améliorée de 2007. Les collaborateurs de l'ex président sont prévenus, le chef c'est lui !