Immigration, chômage et rentabilité du capital
Le grand patronat français est le principal bénéficiaire de l’immigration ! C’est lui qui a demandé l’ouverture du robinet de l’immigration de peuplement.
Bouygues géant du BTP l'avait réclamé en direct à la TV, contre le PCF d’alors qui y était opposé ;
et les Présidents Pompidou et Giscard ont exécuté l’ordre.
Le président Pompidou avoua peu avant sa mort qu’il avait ouvert les vannes de l’immigration en France à la demande des grands patrons, désireux de pouvoir bénéficier d’une main d’oeuvre nombreuse, docile et bon marché, d’une réserve quasi inépuisable à même de réduire les ardeurs revendicatrices des travailleurs français souvent organisés.
Analyse du rapport entre chômage et profit des entreprise, l’exemple des USA
par Patrick Artus chef économiste de la recherche chez Natixis :
« Karl Marx is back » (La documentation française, Janvier 2002)
« L’accumulation de capital productif aux Etats-Unis entre 1992 et
Rappelons ces thèses en simplifiant :
• les entreprises accumulent du capital et accroissent l’intensité capitalistique (rapport stock de capital/production) ;
• pour maintenir la rentabilité du capital, il faut que la part des profits dans le revenu national (dans la valeur ajoutée) s’accroisse au même rythme que l’intensité capitalistique ; si ce n’est pas le cas, il y a « baisse tendancielle du taux de profit » ;
• la hausse de la part des profits implique que les salaires réels croissent moins vite que la productivité du travail, donc que les salariés soient en situation de faiblesse dans les négociations. Ceci impose en régime de croisière un taux de chômage élevé (c’est « l’armée de réserve des travailleurs »).
Solution capitaliste : avoir recours périodiquement à une récession pour faire remonter le chômage et redresser la rentabilité du capital. »
La situation n'a pas changé aujourd’hui.
Le président du Parlement allemand Schäuble a qualifié la crise du corona d'une aubaine, une grande chance pour l'Europe. « La crise [et le chômage induit NDR ] réduit les résistances au changement. Nous pouvons faire aboutir l'Union économique et financière, que nous n'avions pas réussi à mettre sur pied politiquement jusqu'ici. »
C’est pourquoi le patronat milite pour le maintien des flux migratoires, allié aux « libéraux-libertaires, FI, PCF, gauchistes » qui considèrent les migrants (issus du sous prolétariat étranger, le "lumpenproletariat" en Allemand) comme les nouveaux « damnés de la terre » !
Les candidats ne dénoncent jamais le patronat, parce qu’ils appliqueront la feuille de route qu’il dresse pour tout président, élu avec son appui (dont ses medias), indispensable !
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