Immigrés : Erdogan à la barre !
Une simple approche géographique en dit long sur cette histoire de pauvres gens perdus en mer et rejetés sur le rivage dans une île lointaine.
Donc voici une petite carte qui explique assez clairement où se trouve cette fameuse île de Lesbos, l’espoir du peuple syrien, l’entrée pour eux dans l’Union Européenne.
- Lesbos, au bout de la Mer Egée
Et la question qui me turlupine est la suivante : comment ces gens ont-ils pu rater autant d’îles qu’ils avaient sur leur route ?
-Chypre, membre de l’UE serait trop près du Liban pour en faire une terre promise ?
-Rhodes, 1ère grande île grecque aurait été invisible ? Noyée dans le brouillard ?
-la Crète, pas sur la route ?
-et toute cette multitude d’îles grecques qui bordent la Turquie, et qu’ils n’ont pas vues ? Des courants marins et des vents contraires ?
Bref on nous prend pour des bigorneaux ! Ces gens sont venus de Syrie et autres pays pacifiés par les USA et l’OTAN par voie terrestre.
La route est simple, soit on longe la côte méditerranéenne, soit on passe par Ankara, et on atterrit entre Istanbul et Izmir ! Des routes superbes, des autoroutes, et des autobus.
Qui connait la Turquie et notamment sa partie orientale sait très bien qu’on ne passe pas inaperçu et que la police et l’armée sont partout du côté de Gaziantep et de Diyarbakir. Les autorités turques avaient donc ordonné à ses militaires et ses poulets de fermer les yeux, et juste de vérifier si par hasard parmi ces réfugiés il n’y aurait pas des militants kurdes.
Arrivés au nord d’Izmir on voit très bien l’île de Lesbos, à quelques encablures, pas besoin d’un ferry boat, une simple barque vous y amène sans aucun problème. Et c’est à ce niveau que les choses se compliquent, car il ne faut pas que les grecs voient le manège joué par la Turquie. Donc ces chaloupes embarquent les clandestins de nuit, le risque est minime, c’est autre chose que de partir de Libye pour rejoindre l’Italie !
Il y a un autre problème particulièrement dérangeant dans cette magouille, c’est celui de l’obligation d’accueillir les réfugiés. La Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés, dite Convention de Genève, définit les modalités selon lesquelles un État doit accorder le statut de réfugié aux personnes qui en font la demande, ainsi que les droits et les devoirs de ces personnes.
Tous ces réfugiés, entrés sur le territoire national turc, doivent y accomplir les démarches pour y être accueillis. Il en est de même pour ceux qui arrivent à Lampedusa, en Italie. Le simple fait qu’ils continuent leur route pour rejoindre d’autres pays n’en fait plus des réfugiés mais des gens en situation irrégulière, tout simplement, et dans ce cas ils doivent être reconduits dans leur pays d’origine ou dans le pays par lequel ils sont passés pour quitter ‚leur enfer’.
Ensuite c’est à la Turquie de poser le problème selon les termes de cette Convention de Genève, en demandant l’aide des autres pays (comme l’a fait l’Italie) plutôt que de magouiller ainsi sournoisement !
21 réactions à cet article
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La Convention de Genève impose effectivement aux états signataires d’accorder le statut de réfugié aux personnes qui en font la demande ( donc pour autant qu’elles le fassent ).
La Turquie d’Erdogan ( que je prends au demeurant pour un pitre pitoyable ) a accordé le statut de réfugié à près de 2 millions de Syriens. La Jordanie et le Liban font proportionnellement à leur population encore mieux.D’autres personnes en quête d’asile ne font que transiter par la Turquie et leur liberté de circulation vous indispose visiblement.
Dès qu’ils ont mis le pied sur le territoire turc, ils devraient être bouclés, cantonnés, parqués afin d’épargner à vos yeux délicats la vue de ces réfugiés qui fuient le bordel que l’Occident a contribué à mettre au Proche-Orient et, en plus, cela vous donnerait l’occasion d’égratigner la Turquie pour mauvais traitements. Le beurre et l’argent du beurre.-
@Elliot vos deux premiers paragraphes sont intelligents, les deux derniers lamentables ... un coup de blues ?
Prenez par exemple la constitution de la Roumanie (membre de l’UE), elle interdit tout mouvement de population de l’etranger vers son territoire .... je parle de droit, et vous ???? -
@Gérard Luçon
Je ne comprends bien où vous voulez en venir avec l’exemple roumain : elle est membre de l’espace Schengen, non ?Qu’entendez-vous par mouvement de population ?La Turquie devrait s’inspirer de la constitution roumaine et interdire les mouvements de population ?Je ne vois pas bien comment sinon par la mise en application de mon 3e paragraphe.
Je retire mon 4e paragraphe, c’est un procès d’intention.J’aurais dû m’abstenir mais si je surinterprète votre texte, c’est qu’il ne m’apparaît pas clairement où vous voulez en venir.Un peu comme avec la référence roumaine : la constitution européenne s’impose au demeurant au constitutions nationales.Enfin, je crois car on n’est plus sûr de rien : l’Europe serait-elle un ectoplasme ? -
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@Jelena
Ah ! Bon, si vous le dites !Mais c’est peu de dire que je suis alors surpris du nombre de travailleurs roumains sur nos chantiers et d’entendre nos politiciens avouer leur impuissance à cause des législations européennes dès lors qu’il suffit de ne pas les laisser rentrer dans l’espace SchengenJe pensais qu’ils bénéficiaient du droit de libre circulation pour venir offrir leurs services à des entreprises séduites par l’opportunité d’accroître leur compétitivité et leurs profits en abaissant leur coût du travail.Ceci étant, vous aurez remarqué que le fond du problème n’est pas là.La Turquie n’est pas davantage dans l’espace Schengen, elle n’a donc pas à assumer l’herméticité des frontières dudit espace.En outre elle ne sera jamais dans la communauté européenne, si tant est qu’elle pût encore trouver un intérêt à aller s’ « empatouiller » ,dans un innommable machin qui prend l’eau alors que le traité transatlantique lui fournira toutes les opportunités commerciales sans aucun des inconvénients de législations européennes tatillonnes. -
@Elliot, la Roumanie ne fait pas partie de Shengen
Sa constitution est ainsi faite, et l’UE ne lui a pas demandé de la changer pour pouvoir en devenir membre. Pour le moment les pays de l’UE ont encore leur souveraineté ... sur le papier ...mais effectivement le vrai et gros problème est « quelle est la valeur actuelle des constitutions de chaque Etat membre de l’UE ? » -
@Elliot, voici un extrait de la constitution de la Roumanie :
(1) Teritoriul României este inalienabil.
(2) Frontierele ţării sunt consfinţite prin lege organică, cu respectarea principiilor şi a celorlalte norme general admise ale dreptului internaţional.
(3) Teritoriul este organizat, sub aspect administrativ, în comune, oraşe şi judeţe. În condiţiile legii, unele oraşe sunt declarate municipii.
(4) Pe teritoriul statului român nu pot fi strămutate sau colonizate populaţii străine.Le paragraphe 4 en l’occurence est celui auquel je fais référence (on ne peut pas muter ou installer sur le territoire roumain des populations étrangères) -
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@Jelena
« Pour ce qui est de la Turquie, vu sa « relation d’amour » avec la Grèce, je pense qu’elle ne fera jamais beaucoup d’efforts pour régulariser cette frontière ».D’autant que la responsabilité en incombe à la Grèce, c’est à elle de rendre sa frontière hermétique...Comme la Turquie pourrait barricader ses frontières avec la Syrie et l’Irak mais quid alors de la Convention de Genève ? à la poubelle ? -
@Gérard Luçon
Merci de vos informations : il y a donc des pays, comme la France, qui aliène généreusement leur souveraineté - ce qui permet de se défausser sur l’Europe pour faire passer des seaux de pilules amères - et d’autres qui se tiennent prudemment sur les gardes, profitent du laxisme des premiers et maintiennent jalousement leurs prérogatives constitutionnelles.Bref la seule cohérence de l’UE, c’est celle qui sert les intérêts de l’Allemagne, au-delà, c’est du vent... -
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@Elliot
le hic ce sont toutes ces iles grecques à proximité des côtes turques, un sacré paquet de km de frontières à surveilleret dire que ces deux pays sont membres de l’OTAN, cela laisse rêveur !!! -
@Jelena
il y a une dizaine de jours sur le poste roumain Realitatea TV les commentateurs rigolaient en racontant que des tsiganes roumains et bulgares se joignaient aux réfugiés pour obtenir en Occident le statut de réfugié politique (en France c’est 10 ans garantis plus la CMU et les aides financières mensuelles) -
Jelena 25 septembre 2015 17:20@Gérard En Serbie, tous les tsiganes en provenance de Hongrie/Roumanie/Bulgarie, c’est direction Kosovo. Après tout, il faut bien qu’il serve à quelque chose ce « pays ».
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Crise migratoire, outil pour déstabiliser l’EuropeLes dirigeants américains ont orchestré l’« afflux inévitable » des réfugiés vers l’Europe via la création d’un « chaos organisé » dans le Proche-Orient et dans l’Afrique du Nord.
Il s’agit d’une tentative de « manipuler l’opinion publique » en Europe en vue de rendre sa population plus favorable à une intervention militaire directe contre le gouvernement de Damas ainsi qu’à « des guerres à l’extérieur du territoire syrien ».
L’objectif ultime, comme nous pouvons déjà le voir, consiste à justifier la surveillance et le contrôle accrus, ainsi que les guerres d’hégémonie à venir.
De telles mesures sont impossibles sans un état de crise suffisamment profond pour que les gens se sentent menacés et soient prêts à céder leur liberté, leur paix et leur prospérité en échange d’une prétendue sécurité
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@colere48
Il s’agit aussi de créer une certaine déstabilisation en Europe, les peuples, y compris britannique (à ma grande surprise) commençant à y voir trop clairement « à qui profite le crime » . -
La commerçante française installée à Bodrum et qui vend des zodiacs aux migrants l’a dit : les autorités turques laissent faire.
Ce cher Erdogan n’est sans doute pas mécontent de refiler le problème qu’il a lui-même créé aux européens et de voir s’épanouir l’islam en Europe par la même occasion.
Dans la famille Erdogan, il y a le père, Président de la Turquie, soit disant modéré, mais en réalité intégriste musulman et organisateur en chef du terrorisme qui ravage la Syrie voisine ;
Il y a la fille, Sümeyye Erdogan, qui s’occupe des djihadistes blessés qui viennent se faire soigner en Turquie ;
et il y a aussi le fils, Bilal Erdogan, qui s’occupe de vendre le pétrole volé par Daesh en Syrie.
Charmant n’est-ce pas ?
Ajoutons également que la turquie occupe militairement et colonise le nord de Chypre depuis des décennies et qu’elle réprime actuellement son opposition dans l’indifférence générale des européens.
http://www.voltairenet.org/article188648.html-
Ca va au-delà.
La Turquie est aussi la voie royale pour le djihadistes venant d’Europe.
La Turquie fournit des armes à l’EI.
L’enfant noyé est une manip turque : source gros groupe de media qui n’en a rien a secouer des Kurdes, c’est le moins qu’on puisse dire.
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D’ailleurs il se joue quoi avec ce pays ?
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pas besoin de palabrer pour connaitre les raisons du N.O.M. judéo-américain pour manigancer l’invasion de l’europe par des migrants !
les lois gayssot et la censure d’A.V . l’interdisent-
"Qui connait la Turquie et notamment sa partie orientale sait très bien qu’on ne passe pas inaperçu et que la police et l’armée sont partout du côté de Gaziantep et de Diyarbakir«
Confirmé. L’armée est absoluement partout et le territoire est assez peu boisé .... impossible de passer inaperçu. En 2008, en tant que simple »backpacker« * je me suis fait arreter plusieurs fois et j’ai poireauté des heures dans des casernes militaires, ils me choppaient et ils ne savaient pas quoi faire avec moi bien que je sois français et a quelques km de la frontière irakienne. (bon ceci dit, les turcs sont hyper sympas, je leur en veux pas du tout).
Apparement aujourd’hui, les djihadistes de l’Etat Islamique, ils peuvent aller et venir sans problème.
*Salutations aux gauchistes qui m’accusent en permanence d’avoir la »haine de l’autre« et d’etre »replié sur moi même".
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