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Accueil du site > Tribune Libre > In-Cantat-ions et autres méandres de l’actualité croqués avec (...)

In-Cantat-ions et autres méandres de l’actualité croqués avec acidité

Tous les quinze jours, j’anime un café des actualités, ce qui impose de suivre l’actu. Parfois, les faits s’entrelacent pour former un tableau cohérent. Voici quelques faits présents dans les médias ces derniers jours et diversement analysés ou croqués. L’occasion d’inaugurer un nouveau genre de billet dont la tendance se veut synthétisante.

Cette semaine, quelques événements sans importance, selon moi, à commenter. Le suspense sur l’annonce du divorce présidentiel, les « résistants » aux Zénith face aux tests ADN, la libération conditionnelle de Bertrand Cantat, la défaite de la France en rugby. La suite des feuilletons, EADS, Gauthier-Sauvagnac, le responsable indélicat du Medef et le financement occulte des partis politiques qui revient sur la scène. La fameuse lettre de Guy Mocquet. Et le jeudi noir annoncé dans les transports. Plus lourd de tendance, la réforme des tribunaux ; qui obéit à une logique d’efficacité des moyens de l’Etat sur un territoire morcelé qui va vers sa concentration urbaine et donc, administrative. Puis le rapport Attali sur la croissance. Sinon, il se passe beaucoup d’événements dans le monde. L’actu a fermé la case Birmanie, ouvert la case climatique avec le Nobel pour le chantre du combat contre le réchauffement. Des tensions entre Turquie et Irak. Le prix du baril augmente... et une tonne de faits que les grandes chaînes ne peuvent relayer mais auxquels il est possible d’avoir accès en lisant la presse écrite sur papier et sur le net.

Que nous enseignent les médias ? Prenons le rugby. On semble tirer des enseignements d’une défaite, pas d’une victoire, d’un échec, pas d’une réussite. En France, on cogite, on réfléchit doctement aux responsabilités, aux choix du management. Est-ce plus facile de trouver les causes d’un échec ? Les Français savent pourquoi ils ont perdu, il ont été moyens. Les Anglais savent pourquoi ils ont gagné, ils ont été moyens et déterminés face à des Français moyens dans le jeu. Mais on n’en tire aucun enseignement car c’est à la foi vain et inutile parce qu’il n’y a pas de philosophie à retenir sauf évidente, faire le meilleur choix tactique, en rugby. Seul le résultat détermine la teneur des commentaires de presse, en France, on réfléchit et en Angleterre, on savoure sans chercher à comprendre. On aurait gagné d’un point, on aurait fait la fête, sans poser la moindre question sur Bernard Laporte et son staff. Ce qui n’aurait pas empêché l’entraîneur de cogiter, entre deux tournages publicitaires et les sollicitations des peoples, Nicolas le premier. On pourra se demander si dans ce procès fait à Laporte il n’y a pas quelque chose relevant du travail de deuil comme dans un procès pénal, lorsque les victimes veulent savoir ce qui s’est passé, comme à l’occasion de l’effondrement de la passerelle du Queen Mary II, procès dont on a parlé récemment.

Et les autres faits de l’actualité, que nous enseignent-ils ?

Le divorce du couple présidentiel n’intéresse « personne », exceptés les sujets de la République pour qui Les Feux de l’amour et Plus belle la vie ou alors pour les plus intellos Le Canard enchaîné, offrent une ouverture divertissante sur le monde. La presse française hésite, ne voulant pas ressembler aux tabloïds anglais ; mais le suspense persiste et chacun spécule sur une non-information de l’Elysée tout en supputant qu’une information puisse être divulguée, en pariant sur une hypothèse ou une autre, en commentant ce que disent les journaux, les blogs. Les bookmakers anglais auraient mis la question aux enchères des cotes, mais la France ne veut pas ressembler aux Anglais et la vie privée est chose sacrée, sauf qu’en ces moments de rupture, la presse se demande si elle ne va pas rompre l’omerta faussement déontologique et divulguer des secrets de Polichinelle sur le couple présidentiel. Le vaudeville médiatique est en route. Et nous ne pouvons qu’en rire, de ces facéties médiatiques, mais bon il faut bien vendre les journaux. Ces faits presque divers n’apprendront rien sur le destin de la France, mais l’exposition de ces faits nous renseigne sur le fonctionnement de la presse.

Passons à la libération anticipée de Bertrand Cantat. Une libération tout à fait conforme aux règles légales. D’autres moins connus ont été libéré dans des conditions similaires. Pourquoi tant de sollicitude auprès d’un fait divers jugé comme il se doit (enfin pas toutes), excepté la personnalité de l’incarcéré, et encore, Cantat eût cogné une groupie de province dont il fût tombé passionnément amoureux que la presse n’aurait pas médiatisé l’événement. Mais s’agissant de Marie Trintignant, alors là, l’affaire devient d’une plus grande ampleur. Un spécial Cantat a même été programmé la veille dans une émission politique sur France 2. Mais nous qui ne sommes pas naïf savons parfaitement qu’un décès ou qu’une affaire, dépend à la fois du côté scabreux (affaire Villemin) ou de la célébrité des parties prenantes. Et que dans le monde médiatisé, les priorités ne sont plus élaborées par les philosophes et les législateurs, mais par les célébrités. Du coup, un Papin ou un autre se met au service d’une cause qu’il ne choisit pas au hasard, mais parce qu’il est personnellement concerné. Et Nadine Trintignant en « mère vengeresse » se transforme en Louise Michel des femmes battues. Parce que sa fille en fut, mais si sa fille n’en eût pas été, gageons qu’elle n’aurait pas plus bougé son postérieur pour cette cause qu’une Linda Evangélista refusant de se déplacer pour moins de 3 000 dollars. Les médias ont la mémoire courte, il y a plus de dix ans, un brave bourgeois a flingué par jalousie sa femme. Un meurtre prémédité. Il a pris moins que Cantat, c’était un ami de Bernard Tapie et c’était un crime non pas pulsionnel, mais passionnel qui fut jugé. Personne n’a crié au scandale. Ainsi se façonne cette société de masses informées, mais pas forcément instruites. Un Bigard dont la compagne a été malmenée par le système de santé vaut comme illustration d’une question de société. Et donc, si vous avez une cause à défendre, faites appel à une célébrité. Bernadette n’aime pas spécialement les enfants, mais elle apprécie les pièces jaunes. Pour d’autres, ce sera le Téléthon ou le cancer. Ce qui nous raccorde au périple du Nobel recyclé pour la course à la Maison-Blanche, un certain Al Gore dont on ne sait pas ce qui a été le ressort de son périple de prédicateur, le souci de la planète ou la pratique du pouvoir. Sans doute les deux, comme d’ailleurs chez nous Nicolas Hulot. La planète se réchauffe. Les scientifiques ne sont pas d’accord, mais si c’est dit par Al Gore et Hulot, alors c’est forcément vrai et c’est aussi une priorité !

Les célébrités ont décidé de faire des tests d’ADN une grande cause sociale et politique. Réunion au Zénith, pétition, occupation des médias sous la houlette d’un BHL remonté et opportunisme de quelques politiciens pour sortir de l’inexistence et des limbes, de Bayrou à Hollande. Ces tests d’ADN, un détail, c’est Fillon qui le dit et même si je n’aime pas Fillon, je pense la même chose sur ce point précis. Un détail d’autant plus que c’est en pratique dans d’autres pays européens, avec un sens différent et il n’y a qu’en France que cela soulève une telle bronca médiatique parce que des peoples, BHL en tête, secondé par le caporal Val, ont décrété que ces tests avaient la couleur de Vichy. Là aussi, nous voyons une passion exacerbée se manifester, un désir d’exister pour conjurer quelques problèmes existentiels. BHL a quelque chose à conjurer, on se demande quoi, il semble insatisfait et prend au vol cette question d’ADN pour se mettre sous les feux de la rampe, après avoir étreint le destin calamiteux d’une Ségolène dont il a décidé d’assumer le karma pour mieux se positionner en icône christique d’un fardeau de la gauche porté et dont ce saint homme saura nous délivrer en exorcisant le grand cadavre à la renverse, Lazare de la gauche, retourne-toi et avance. Ainsi causa BHL ! Un BHL qui, en addiction médiatique, se doit d’apparaître pour assouvir sa dépendance et les médias en dealers de fenêtres médiatiques ont su satisfaire les besoins artificiels de ce prince, au détriment de la vérité, hélas, et c’est certain, sur cette affaire des tests d’ADN qui ont servi comme mauvaise came idéologique à d’autres célébrités politiques et intellectuelles en manque de médiatisation. Avec la participation de quelques âmes sincères, mais bien naïves.

Le soucis du bien public et l’intelligence de la réflexion sociale et intellectuelle ont fait place à la valse des ego. Un ego n’est pas un idiot. Loin s’en faut, il met son intelligence au service de son propre intérêt qu’il sait articulé à d’autres ego et intégré à des causes qu’il défend parce qu’il est personnellement affecté, cas de Nadine Trintignant, ou parce que cette cause lui permet de se mettre en avant, cas de BHL. Et les médias embrayent pour faire de l’audience et exister, notamment quand la révélation sur Nicolas et Cécilia est sur le point de créer un suspense. Ainsi va le monde, dans la voie d’une ignorance faussement travestie en savoirs médiatiques. Les médias ne savent rien. Ils aboient, jugent, tranchent le réel représenté. Le « jeudi noir » dans les transports, une escroquerie bien ficelée et répétée par les singes médiatiques comme pour faire impression sur fond de dramatisation en souvenir du jeudi noir de la bourse en 1929. Il faut du frisson, et les médias y vont mais pour excuser, ils recrutent quelques éditorialistes pour faire des billets qu’on croit intelligents et qui le sont, mais pas souvent.

Derrière cette façade d’événements et de leurres, quelques évolutions plus profondes se dessinent, dévoilées à travers la question des tribunaux, des services publics, de la couverture du territoire en services de l’Etat ; plus généralement, de stratégies industrielles, de politiques dans la recherche, l’université, les collectivités locales. Ces choses-là ne font pas la une, mais elles dessinent des tendances qui, pour une part, échappent à l’entendement politique et intellectuel dans leur globalité. En un mot, ruse de la technique. Des choix sur la concentration des activités économiques et étatiques sur le territoire avec à la clé l’efficacité (qui primerait sur l’humain ?) Et Attali en piètre mécanicien de la croissance de nous présenter un panel de mesures qu’on prendra pour ce qu’elles valent, de la bêtise intellectuelle, mais que peut-on attendre d’un intellectuel qui se prend pour un prophète des futures décennies, mais qui n’entend rien à l’existence humaine, sauf d’un point de vue de l’élevage et du dressage d’humain pris comme moyen, bref, comme ont fait d’autres en Allemagne dans les années 30 avec plus de brutalité. Soyons prudent sur ce rapprochement livré avec quelque malicieuse acidité.

En conclusion, traçons une perspective où les historiens de l’an 2100 évoqueront une modernité occidentale avec les Anciens Régimes, dont la France, et les temps démocratiques puis, une post-Modernité avec l’Ancien Régime planétaire et médiatique présent en 2007. Les médias traquent le divorce de Sarkozy avec l’empressement d’une cour qui, au temps du Grand Louis, assistait à son réveil matinal. Le roi décidait de tout, comme notre président décrétant la lecture de la lettre de Guy Mocquet, une lecture obligatoire, mais pas sanctionnée en cas de refus dixit le porte-parole Martinon. Pour le reste, imaginons un territoire dédoublé, le monde médiatique. Au temps de l’Ancien Régime, la France était gouvernée et occupée par des aristocrates, chacun son fief ; et les gens de les craindre autant que de les admirer. Dans l’univers des médias, les médiarques ont supplanté les aristocrates. Ils occupent un espace intermédiaire et un temps de cerveau qui les relient aux spectateurs, faisant les émotions, les passions, décrétant ce qui est important, les causes à défendre. Beaucoup de présentateurs, stars et célébrités qui semblent être chez elles, dans leur territoire, s’invitant dès qu’il y a une promo à faire, interférant avec les discussions démocratiques, perturbant le jeu politique en implantant leurs « vocalises » dans les « cervotudes » volontaires des citoyens. Sans doute la pensée est-elle encore opposée au travail. On exploite matériellement les gens en les persuadant de travailler (et consommer dixit Attali), mais l’influence sur la pensée est inverse puisque c’est en limitant le travail de la pensée qu’on rend les gens plus corvéables. La France de la rupture, c’est travailler plus et penser moins.


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23 réactions à cet article    


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 16 octobre 2007 10:27

    J’apprécie beaucoup ce billet « synthétisant ». Mais je me demande si pour chacun de ces futurs billets, la conclusion ne va pas être toujours un peu la même : les medias ne reflètent pas la réalité, mais ne sont qu’une représentation artificielle qu’on nous impose - sous couvert de nous la proposer.

    Une piste de réflexion me paraîtrait assez féconde : chaque semaine (ou chaque mois), après dépouillement du fouillis médiatique, se demander de quoi les medias ne nous ont pas parlé.

    Et pour chaque « information », la décoder avec l’adage classique classique : is fecit cui prodest, en d’autres termes qui a intérêt à nous occuper avec ça maintenant, et pourquoi ?


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 16 octobre 2007 16:43

      Bonjour canard et à tous,

      Lors du café actu de Talence, parfois on pointe des sujets mal traités par les médias. Quant à l’intérêt de masquer certains sujets, je ne crois pas au complot généralisé, disons que l’audimat et la « cervotude » des gens sont de connivence et participent à l’élection des sujets, avec aussi la pratique des salles de rédactions qui filtrent ce qui est selon ces zédiles, pertinent ou sans importance


    • Le péripate Le péripate 16 octobre 2007 10:33

      Du Dugué lisible et intelligible ! J’en redemande...


      • pierrot 16 octobre 2007 13:37

        Du Dugué lisible et intelligible :

        Enfin ! smiley


      • pallas 16 octobre 2007 12:22

        Oui bon mis a part sa, en 2100 je ne crois qu’il reste un seul humain en vie sur Terre pour s’interrogé de l’histoire du XX eme et debut du XXI eme siecle. Je me trompe peut etre mais le bla bla habituel de la non information digne du petit fait divers sans aucunes importances, comme le Rugby ou le divorce de Sarko et la liberation de Mr Cantat qui dans la logique des choses ne devraient que etres mis dans rubrique fait divers ne depassant pas 3 lignes sa fait la une 24 heures sur 24 de nos JT ou journaux. Je pensai mais je me trompe peut etre, que la hausse extraordinaire du barril de petrole qui depasse les 85 dollars ou que plus du quart de l’agriculture terrestre a ete simplement detruite a cause de la pollution et des tempetes qui commencent a faire de serieux degats, reduit tres gravement notre alimentation. je pensai que la mort de pret d’environs 80% des abeilles et en verité la grande majorité des insectes sur notre planete en moin de 2 ans ce qui n’est jamais arrivé depuis 1 milliard d’année avait une quelconque importance, mais c’est vrai je deraille, sa ce n’est que du fait divers, sa n’est absolument pas important, sa ne concerne que notre existence, ne parlons meme pas des gamins d’aujourd’hui car ils sont deja condamné, tout cela n’est franchement pas important.


        • pierrot 16 octobre 2007 16:22

          @ Pallas

          ça va la désinformation ?!?

          ça c’est réellement du n’importe quoi. Bon il y’a eu de mauvaises récoltes en Europe. Ce n’est pas un fait nouveau. Le blé à 30 cts d’euros le kg ces dernières années était à 60 voire 70 cts d’euros il n’y a pas si longtemps dans les année 90. La planète étant sensée se réchaufer il y’a 5 ans a été humide cette année. Et alors ? faut il crier au loup.

          Après 50 ans de vie, il n’y a rien que de très normal aussi loin que je me souvienne. Le temps qu’il fait a une chose qui rassurante, c’est que l’homme ne le maîtrise pas. Et c’est heureux.

          Pour les pays outremer, il faudrait relire les relations des voyageurs du XVIII et XVIII ème siécle, vous seriez surpris de la violence des tempêtes, des raz de marée et j’en passe qu’ils décrivent.

          La seule différence avec aujourd’hui est que l’information se transmet presque en temps réel.

          Tiens puisque j’ai été à Rome : le port d’Ostie, Ostia Antiqua (une ville entière datant de l’époque romaine, à voir absolument si passez par là) est aujourd’hui distante de 4 km de la mer. les alluvions amené par le Tibre ont comblé et fait s’étendre la terre.

          Cependant la mer est plus basse que l’ancien port. Ce qui confirme les résultats de la dendrologie , à savoir que l’époque romaine était plus chaude que la notre et donc la mer plus haute. Et, de plus, que nous avons bien assisté au XVI ème siècle à une mini-ère glacière. (La tamise n’était pas naviguable en hiver car elle était prise par les glaces).

          Un peu de culture ramène immédiatement à plus de discernement concernant un pseudo réchauffement climatique.

          Quand je pense qu’en 1970 les écolos nous promettaient un monde peuplé de 15 milliards d’individus..., que la couche d’ozone devait nous tuer (alors qu’il ne s’agissait, pour le principal pourvoyeur de CFC de protéger son monopole, car le brevet était tombé.) on peut tout à fait préjugé de leurs prétentions catastrophistes. Pas la science, non... ; de la science fiction ...certes et certainement, et malheureusement des personnes dignes de foi totalement manipulées.

          Nos ressources naturelles se raréfient, c’est un fait, mais il ne fallait les dépenser à tout va. Et c’est encore le cas. Tout cela avec pour seule raison le confort. Et comme nous sommes devant un ordinateur, personne n’aurait l’affront d’affirmer le contraire. Enfin j’espère.


        • geko 16 octobre 2007 13:21

          @l’auteur merci pour cet article

          Le ton rappelle « l’assiette anglaise » sourire en coin, légèrement grinçant. Une bon tour d’horizon de l’actualité.

          Dans la continuité de « vilain petit canard » la conclusion revient lancinante comme un marteau pillon : « La France de la rupture, c’est travailler plus et penser moins ».

          Pour le décryptage « arret sur image » remet le couvert.

          Agoravox a le mérite d’offrir une bonne compréhension de la situation par l’intervention de ses différents acteurs. Le temps de l’action ne serait’il pas venu ? Parcequ’à regarder le train passer..... !!!


          • Marc P 16 octobre 2007 13:27

            « comme notre président décrétant la lecture de la lettre de Guy Mocquet, une lecture obligatoire, mais pas sanctionnée en cas de refus »

            et la semaine suivante, on pourrait livrer à l’analyse des lycéens le discours de Sarko ... à Dakar je crois... facultative et non sanctionnée en cas de passage à l’acte...

            Marc P


            • Bernard Dugué Bernard Dugué 16 octobre 2007 16:50

              Le discours se Sarko se prête à une étude dans le cadre de l’enseignement de la notion d’Histoire en terminale philosophique, accolé à quelques textes du grand maître Hegel


            • La Taverne des Poètes 16 octobre 2007 14:38

              Bernard, c’est votre 200ème ! Cela s’arrose. Votre chronique que l’on prend plaisir à retrouver chaque jour est un peu comme le café-philo d’Agora, comme le fil continu d’une pensée qui chemine et qui persiste.


              • Bernard Dugué Bernard Dugué 16 octobre 2007 16:44

                Eh oui, number 200, fais péter le champagne, cher confrère, merci pour ce mot d’attention


              • geo63 16 octobre 2007 15:53

                « Et Nadine Trintignant en « mère vengeresse » se transforme en Louise Michel des femmes battues. Parce que sa fille en fut, mais si sa fille n’en eût pas été, gageons qu’elle n’aurait pas plus bougé son postérieur pour cette cause qu’une Linda Evangélista refusant de se déplacer pour moins de 3 000 dollars. » Merde alors ! Qu’est-ce qui vous permet d’afficher un tel mépris pour cette femme qui me semble-t-il a montré dans sa vie qu’elle savait se bouger et souffrir. Vous faites la leçon en permanence et pour tout, vous vous montrez en la circonstance proche du zéro absolu.


                • Bernard Dugué Bernard Dugué 16 octobre 2007 16:47

                  Cher Monsieur, sachez que zéro absolu de l’échelle Kelvin est une unité de mesure de température. Et que l’acidité de mes propos se mesure avec le PH, même si j’ai jeté un froid. Je ne pense pas avoir atteint le PH 0. Mais, sans doute, ai-je été un peu plus acide que l’acide entartrique réservé à BHL


                • geo63 16 octobre 2007 17:06

                  votre réponse est tout à fait celle que j’attendais, je sais vraisemblablement aussi bien que vous ce qu’est le zéro absolu et le pH, passons...En fait j’attendais des excuses adressées à cette femme, pas à moi...Arrêtons là.


                • muzaddict 16 octobre 2007 18:19

                  MERCI ! Monsieur Dugué pour votre article très pertinent sur la libération de Bertrand Cantat. Je dois dire que cela fait du bien de lire que tout le monde ne regrette pas la sortie de Monsieur Cantat. A voir les autres articles parus ci ou là, il semblerait que Cantat n’aura, à leurs yeux, jamais payé sa dette envers cette société (même si, nous le savons tous, lui, vis à vis de lui-même n’aura jamais fini de la payer cette dette). Quant à Madame Marquand, dite Trintignant, je pense qu’elle s’est fait assez de fric sur la mort de sa « fifille ». De plus, vous avez bien pointé que sans ce fait tragique , elle ne se serait jamais préoccupé des femmes battues ! Et cela, je le pense depuis le début de cette histoire Que ce soit bien clair, j’admirais Marie Trintignant : actrice géniale, beauté incommensurable,personnalité attachante mais, et il faut le dire, une personnalité que l’on appelle « borderline ». cela, sa chère maman devait en avoir conscience, ou alors, elle connaissait encore moins sa fille qu’on ne peut le penser (les parents sont les derniers à savoir, c’est bien connu). Cette admirable femme (Marie), on le sait maintenant, avait de sérieux prolèmes avec l’alcool et les drogues (tout comme B.Cantat par ailleurs) Pour en finir, je dirait que la douleur de perdre un enfant fusse-t-il à 41 ans, est le pire des calvaires, mais je le répète,entre subir son chagrin dans sa propre intimité et en faire un « buziness », il y a un fossé qui ne devrait pas être franchi. Bien à vous. Muzaddict (c’est à la musique que je suis « addict », pour ceux qui pourraient penser à autre chose) VIVA BLACK DESIRE !!


                  • moebius 16 octobre 2007 21:11

                    ...ça radote ici...


                    • moebius 16 octobre 2007 21:11

                      ...lutte des classes...


                    • moebius 16 octobre 2007 21:11

                      ..mais ça radote aussi dans les médias...


                    • moebius 16 octobre 2007 21:13

                      ...alors lutte des classes...


                    • bernardoulo 16 octobre 2007 21:56

                      Dans chaque information soit disant « importante » car reprise en boucle par tous les des média je me pose toujours 3 questions : 1/ qu’est-ce que cela cache ? 2/ cela profite à qui et dans quel but ? 3/eventuellemnt combien ça coute. Je ne trouve pas toujours immédiatement les bonnes réponses mais je suis sur le qui-vive et j’essaye de recouper mes infos. Malgré cela j’ai quand meme parfois l’impression de me faire « avoir » par le matraquage répété car j’ai du mal à faire le tri entre le futile largement diffusé et l’important soigneusement travestis à diffusion plus discrète.


                      • ddacoudre ddacoudre 16 octobre 2007 22:41

                        bonjour bernard.

                        une superbe synthèse devant la difficulté du sujet traité l’information.

                        cordialement.


                        • moebius 17 octobre 2007 09:01

                          bernardoulo..mieux vaut ce « matraquage » et cette rumeur toute bruissante d’informations que le silence


                          • Vilain petit canard Vilain petit canard 17 octobre 2007 10:09

                            @ Bernard

                            Moi non plus je ne crois pas au complot généralisé, juste à des intérêts très locaux et à des motivations parfois pas très reluisantes (comme nos motivations humaines en général) : goût de la célébrité, appât du lucre, carriérisme.

                            En somme ce que bazar informationnel démontre, c’est que les gens des medias pensent nous intéresser en le produisant. « Nous », c’est-à-dire une masse populaire indistincte, pleine de Madames Michu, préoccupées de leurs chats et de la vie des Altesses et Célébrités.

                            Cette fameuse Madame Michu (avec son chat), qui est citée dans tous les stages de journalisme, et qui est montée en exergue systématiquement dans toutes les Ecoles de Journalisme, est révélatrice. On y apprend aux journalistes à ne jamais oublier Madame Michu (Google : 54 400 pour madame michu), censée être le Vrai Peuple, ou le Vrai Lectorat, si on veut. Allez voir sur le site de l’IPSOS, dans cet article gentillet, c’est « la ménagère de moins de cinquante ans dans l’acception TF1 du terme ». C’est nous, la masse des cibles publicitaires, censée écouter et consommer, un peu cons, un peu râleurs, mais si sympathiques, au fond. Des boeufs. Pour ces « gens généralement bien informés », Madame Michu, c’est l’Autre, avec ce vide vaguement inquiétant qui apparaît dans la figure de l’Etranger.

                            Madame Michu dessine en creux la figure du Journaliste tel qu’on le représente à lui-même : citadin, plutôt jeune, pas préoccupé par les tâches ménagères, pas dupe du monde et au courant des choses vraiment importantes.

                            Oui, quand les medias pensent à nous, ils pensent à Madame Michu. Alors on nous parle de Bertrand Cantat, plutôt que de nous expliquer l’affaire EADS. On nous met en avant Cecilia Sarkozy, plutôt que chercher à savoir à quoi sert la caisse noire de l’UIMM. Par ce ça ne nous intéresserait pas, n’est-ce pas, on est trop bênets. Et puis quand on écrit, il faut ne pas oublier le Peuple, c’est un Devoir Citoyen du Journalisme (ou plutôt du Patron de Presse ?).

                            Résultat, ce fatras « surréaliste », qui n’a d’autre sens que de nous servir la soupe qu’on est censé aimer. Et le système est exploité par des gens beaucoup plus cyniques, qui musèlent cellzéceux qui tenteraient d’informer à contre-courant. Et récompensent les bons amis, tiens, justement, Colombani vient d’être chargé d’une mission sur l’adoption par Sarkozy directement,, « en raison de son intérêt de longue date pour cette question et de son expérience personnelle ». C’est même déjà inscrit dans Wikipedia !

                            Les blogs sont une tentative de résistance salutaire à cette mise en boîte, vos cafés infos une autre. Bravo et bon courage !

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