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Accueil du site > Tribune Libre > Indignés : Témoignage du #15M 15 mai anniversaire des Indignés

Indignés : Témoignage du #15M 15 mai anniversaire des Indignés

Les indigné(e)s se sont rassemblé(e)s ce 15 mai à la fontaine des innocents (Châtelet les Halles) afin de fêter l'anniversaire du 15M, jour mondial de la naissance en Espagne d'une conscience collective humaine pour une résistance aux désordres multiples et incommensurables de ce monde.

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Afin de fêter cet anniversaire, de nombreux indignés étaient rassemblés : des indignés de paris, la marche des banlieues que de nombreux indignés français avaient rejoint (#21A) avec certaines personnes des marches des possibles et des marches vers paris (comprenant des indignés des villes comme Tours, Strasbourg, Lille...) issues de la philosophie des marches vers Bruxelles, Rome, Athènes...

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Sans aucune sommation, la police a commencé à évacué des petits groupe de 5 personnes du "troupeau", rétrécissant leur encerclement. Une personne de la commission juridique est venue spécialement et en urgence distribuer des tracts sur les droits juridiques des personnes fêtant l'anniversaire du 15M. La police Nationale refusant qu'elle les donne aux "Manifestants", elle a lancé les tracts au dessus de la Police afin que chacun puisse être informé de ses droits, la police répliquant violemment l'intervention civique de cette personne.

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Les indigné(e)s privés de leurs portables et de toutes leurs affaires sont incarcéré(e)s

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sur 27 indigné(e)s et "associé(e)s", 21 indigné(e)s ont été relâché(e)s. Les deux personnes s'informant sur le mouvement ont bien évidemment refusé de signer la feuille les accusant d'avoir participé à une manifestation illégale (ou plus précisément d'un centre d'information illégal), tout comme bon nombre d'indignés de bonne foi (n'ayant de toute façon pas été sommés ou avertis de quelque désobéissance que ce soit au moment de l'interpellation, ne leur laissant ainsi aucune chance de se défendre ou d'expliquer leur propre compréhension de la situation ; cette dernière étant rendue chaotique par les forces de l'ordre du fait de leur seule auto-aptitude à interpréter la vérité de la situation ce qui est un déni total et complet de tout bon sens philosophique. Il est essentiel de noter que leur incapacité à énoncer les lois qu'ils étaient censés appliquer, voire pour certain leur non adhésion aux ordres reçus, est en contradiction absolue avec le code législatif qui les autorisent à ne pas respecter un ordre illégal). Les 6 indignées restantes, suite à une clef cassée dans la serrure ont dû attendre l'intervention d'un serrurier dans un délai d'une heure. Heureusement il n'y a pas eu d'incendie. Ainsi, 4 heures après le début de la "prise d'otage" du 15M, à la minute prêt, les 6 indignées restantes ont été relâchées...

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12H30 : 3 indignés rejoignent un autre indigné présent sur la place joseph du Belay. Celui-ci est inquiété par la police nationale du fait qu'il porte un carton tagué d'articles de lois officiels. Les 3 indignés refusent de se disperser devant la police qui déchire le carton tenu entre les mains de cet indigné (âgé). La police, incapable d'énoncer les articles de lois qu'elle applique, leur numéro de matricule ou la provenance de leurs ordres, force de par ce fait les 3 indignés à rester civiquement sur les lieux. Dès lors la police dit que le lieu est interdit et que les personnes doivent aller sur la fontaine des innocents et non pas sur la place occupée qui est interdite momentanément... Deux passants étonnés par cette affaire s'arrêtent alors et sont sommées (enfin ! « Tous les cochons sont égaux mais certains un peu plus que d'autres... ») de ne pas rester là.

 

« On l'appelle démocratie et c'est pas ca, on l'appelle oligarchie et c'est bien ca ! c'est une dictature et tu le sais ... » (Un slogan des indigné(e)s)

Témoignage non consensué du 15M (avis personnel, en aucun cas représentatif de l'ensemble du mouvement ! )

 

Les indigné(e)s se sont rassemblé(e)s ce 15 mai à la fontaine des innocents (Châtelet les Halles) afin de fêter l'anniversaire du 15M, jour mondial de la naissance en Espagne d'une conscience collective humaine pour une résistance aux désordres multiples et incommensurables de ce monde. Cet événement a débouché sur des expérimentations de démocratie réelle à travers plus de 90 pays à travers le monde, catalysés par les révolutions tunisienne, égyptienne ainsi que bien d'autres.

Afin de fêter cet anniversaire, de nombreux indignés étaient rassemblés : des indignés de paris, la marche des banlieues que de nombreux indignés français avaient rejoint (#21A) avec certaines personnes des marches des possibles et des marches vers paris (comprenant des indignés des villes comme Tours, Strasbourg, Lille...) issues de la philosophie des marches vers Bruxelles, Rome, Athènes...

N'ayant pas les moyens de prendre soin d'une personne addictive, connue depuis le campement de la Défense (#occupydefense), ils ont relayé les soins à cette personne aux services d'état, suite à des menaces, faisant douter de sa réelle volonté à aider le mouvement.

20H30 Une heure plus tard, suite à la mise en place des deux seules banderoles restantes "Ils ne nous représentent pas" (appel à une démocratie réelle) et "We are all greeks" (nous sommes/seront tous grecs), la police a procédé à un encerclement de la quarantaine d'indignés présents sur la place joseph du Belay, évacuant tous les passants dans les rues adjacentes, nécessitant pour cela un ratio de 3 policiers nationaux par soit-disant "Manifestant" (du fait des banderoles).

21H environ : Sans aucune sommation, la police a commencé à évacué des petits groupe de 5 personnes du "troupeau", rétrécissant leur encerclement. Une personne de la commission juridique est venue spécialement et en urgence distribuer des tracts sur les droits juridiques des personnes fêtant l'anniversaire du 15M. La police Nationale refusant qu'elle les donne aux "Manifestants", elle a lancé les tracts au dessus de la Police afin que chacun puisse être informé de ses droits, la police répliquant violemment l'intervention civique de cette personne. Dès lors les soit-disant "Manifestants" prennent un mégaphone afin de lire haut et fort les rappels aux droits (car il a déjà été énoncé en AG qu'un nombre très restreint d'indignés ne savaient pas forcément lire) : dans la minute qui suit cette initiative, la police procède toujours sans aucune sommation ni aucune justification à l'évacuation immédiate des indigné(e)s, un par un vers un "autocar de rafle" si coutumier des sans papiers et "roms". Les indignés sont alors très patiemment emmenés dans ce bus pour aller vers le commissariat du 18ème pour un contrôle d'identité. Malgré deux nouveaux venus inaccoutumés à ce genre de traitement visant à faire sortir de leurs gonds #LesInnocents pacifique, les indigné(e)s ont su calmer la rage compréhensible de ces deux personnes face à une injustice consentie.

22H : Les indigné(e)s privés de leurs portables et de toutes leurs affaires sont incarcéré(e)s en cellule. Deux personnes s'atant rapprochées pour se renseigner sur les idées du mouvement au moment de l'interpellation sont également présentes. Deux SDF également présent à ce moment sont incarcérés.

23H/minuit : sur 27 indigné(e)s et "associé(e)s", 21 indigné(e)s ont été relâché(e)s. Les deux personnes s'informant sur le mouvement ont bien évidemment refusé de signer la feuille les accusant d'avoir participé à une manifestation illégale (ou plus précisément d'un centre d'information illégal), tout comme bon nombre d'indignés de bonne foi (n'ayant de toute façon pas été sommés ou avertis de quelque désobéissance que ce soit au moment de l'interpellation, ne leur laissant ainsi aucune chance de se défendre ou d'expliquer leur propre compréhension de la situation ; cette dernière étant rendue chaotique par les forces de l'ordre du fait de leur seule auto-aptitude à interpréter la vérité de la situation ce qui est un déni total et complet de tout bon sens philosophique. Il est essentiel de noter que leur incapacité à énoncer les lois qu'ils étaient censés appliquer, voire pour certain leur non adhésion aux ordres reçus, est en contradiction absolue avec le code législatif qui les autorisent à ne pas respecter un ordre illégal). Les 6 indignées restantes, suite à une clef cassée dans la serrure ont dû attendre l'intervention d'un serrurier dans un délai d'une heure. Heureusement il n'y a pas eu d'incendie. Ainsi, 4 heures après le début de la "prise d'otage" du 15M, à la minute prêt, les 6 indignées restantes ont été relâchées...

1H : Les indignés sous surveillance policière sont regroupées en bas de la rue du commissariat. La quarantaine d'indignés présents, dont certains venus soutenir les indigné(e)s dans leur contrôle d'identité, débouchent alors deux bouteilles de mousseux en l'honneur du 15M, devant l'incapacité de le fêter plus dignement comme cela était à l'origine prévu en allumant des bougies afin de former le logo 15M. Malgré la protestation normale du voisinage, mais finalement orchestré par les ordres reçus par les forces de l'ordre, les indigné(e)s fêtent et souhaitent un bon anniversaire au 15M et entonnent plusieurs chansons en hommage aux "résitants" non résignés, dont « El pueblo, unido... ».

2H : Après le transport de la logistique dans le métro, accompagné de nombreux chants, les indigné(e)s arrivent aux Halles. Devant les 20 policiers les attendant, ils décident de bifurquer vers un autre endroit. Ils se calment les uns les autres du sentiment d'injustice ressenti de façon silencieusement consensuée.

10H30 : Certains indignés, travaillant, ont dû prendre le premier métro/RER et ont honoré leur travail. La sécurité du centre Pompidou a avertit poliment les "campeurs à duvet" que leur présence n'était pas du meilleur effet, et que leur départ avant 11H était souhaité.

11H30 : La dizaine d'indignés restant pour la journée ont rejoint le haut de la place et déjeunent, certains finissant de nettoyer l'emplacement occupé pendant la nuit.

12H30 : 3 indignés rejoignent un autre indigné présent sur la place joseph du Belay. Celui-ci est inquiété par la police nationale du fait qu'il porte un carton tagué d'articles de lois officiels. Les 3 indignés refusent de se disperser devant la police qui déchire le carton tenu entre les mains de cet indigné (âgé). La police, incapable d'énoncer les articles de lois qu'elle applique, leur numéro de matricule ou la provenance de leurs ordres, force de par ce fait les 3 indignés à rester civiquement sur les lieux. Dès lors la police dit que le lieu est interdit et que les personnes doivent aller sur la fontaine des innocents et non pas sur la place occupée qui est interdite momentanément... Deux passants étonnés par cette affaire s'arrêtent alors et sont sommées (enfin ! « Tous les cochons sont égaux mais certains un peu plus que d'autres... ») de ne pas rester là.

13H : Les 4 indignés inquiétés par la police restent sur place. Les indignés de beaubourg sont en marche pour rejoindre la fontaine. Ils sont bloqués par les policiers et leurs 6 camions au niveau du passage piéton joignant la rue Aubry le boucher, leur présence sur la fontaine des innocents est officiellement interdite.

14H : Les indignés n'ayant d'autre choix d'être devant la vitrine de magasins, ils choisissent la banque la plus proche pour stationner leur logistique camping, et un indigné joue de la trompette pour divertir les passants. De nombreux passants s’informent auprès des indigné(e)s

15H : La police bienveillante retransmet les ordres reçus afin que les indignés évacuent les lieux. Un banquier filmé "à son issue" (parmi un groupe) désapprouve cet acte, il lui est répondu qu'il en sera tenu compte en cas de diffusion des images (floutage/coupes). En réaction le banquier prend des images vidéos du cameraman afin de le menacer de le diffuser sur tous les réseaux sociaux quoiqu'il en soit.

16H : assemblée interne et rangement de la logistique. Surveillance du devenir de l'indigné resté seul Fontaine des innocents.

17H : Arrivée Place beaubourg. Renseignement amicaux avec la sécurité du centre (toujours en négociation amicale).
Deux indignés retournent prendre le RER, la police les interceptent sur le fameux passage piéton, afin de leur demander où ils vont, ce à quoi ils répondent qu'ils ont le droit de renter chez eux...

Fin écourtée de CR.
To be continued.

(témoignage individuel)

 

Apprentissage personnel (Tribune libre du coup, exposant son auteur à une révocabilité totalement acceptée) :
Ce n'est pas "nul n'est censé ignorer la loi" (déjà très critiquable de par son opacité textuelle et de sa lourdeur paginée : on se rapproche de l'ésotérisme) mais "nul n'est censé ignorer l'interprétation de la loi par ceux qui ont le pouvoir de l'interpréter ou de ne pas l'énoncer" ce qui change tout et qui, personnellement, fait passer les Usa pour un pays de justice, un pays des droits de l'homme bien au-devant de la france, et j'avoue ne jamais avoir cru pouvoir dire cela de mon vivant !

 

« On l'appelle démocratie et c'est pas ca, on l'appelle oligarchie et c'est bien ca ! c'est une dictature et tu le sais ... » (Un slogan des indigné(e)s)


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2 réactions à cet article    


  • sophie 17 mai 2012 20:04

    Parfois les zami des bêtes sont aussi les rois des cons


    • JP94 18 mai 2012 01:18

      C’était courageux et juste de venir là !
      Apparemment , la passation de pouvoir ne change pas les pratiques de l’Etat .

      Dans une manif , le nombre compte : plus on est nombreux , plus le rapport de force joue en faveur des manifestants naturellement .
       
      Ces petites manifs sont très réprimées , et la répression n’est pas médiatisée . En s’en prenant aux manifestants , la Police dissuade les gens de manifester .
      Le pouvoir n’aime pas que les citoyens prennent le pouvoir .

      Mais qui ce pouvoir défend-il alors , puisque il est contre les citoyens de ce pays ?

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