Le 9 octobre prochain, de 10h à 18h, se tiendra le 2ème Salon littéraire de Vaux-le-Pénil, dans la banlieue de Melun en Seine-et-Marne. Inauguré en 2010 à même époque, ce salon s’est distingué d’entrée par un savoir-faire et un esprit qui le distinguent de ses semblables.
Un salon à taille humaine et convivial
Sans doute y retrouve-t-on les acitivités d’usage propres à ce type de manifestation autour des livres, de ceux qui les conçoivent et de ceux qui les lisent, comme rencontres, dédicaces, lectures, conférences, débats et autres ateliers d’écriture.
Mais il a pour lui d’être à taille humaine. Au milieu de la cour de « La Ferme des jeux », une ancienne ferme transformée en Centre culturel municipal, un pavillon coiffé de tentes coniques accueille auteurs et éditeurs sans que les uns et les autres se contrarient par le nombre et se marchent sur les pieds comme c’est si souvent le cas ailleurs. Une trentaine d’éditeurs dans des genres variés et en particulier pour les jeunes, sont attendus, et une soixantaine d’auteurs.
Aucun droit d’inscription n’est exigé des exposants qui sont accueillis avec chaleur. Les auteurs ou éditeurs à leur table n’ont rien de ces bêtes de ménagerie que nombre de salons exposent à la curiosité des visiteurs. À Vaux-le-Pénil, les rencontres entre auteurs et lecteurs sont volontiers conviviales. Il existe un état d’esprit qui les rend possibles auquel les organisateurs du Salon ne sont pas étrangers (1).
Une célébration du 30ème anniversaire de l’abolition de la peine de mort
Quelques personnalités sans doute sont annoncées le 9 octobre, mais pas de celles que l’on voit partout. À côté de Cavanna qu’on ne présente pas, seront présents par exemple le linguiste Alain Bentolila, l’historien Jean-Yves Le Naour ou encore Marie Chaix. Et parmi les auteurs plus modestes, on relève des rédacteurs d'AgoraVox.
Tandis que les visiteurs noueront des relations avec auteurs et éditeurs au pavillon central, dans diverses salles autour se tiendront conférences et débats. Au « Bar du Manège », entre 11h et 12h30, par exemple, « l’association ATD Quart Monde » animera un débat sur la précarité. Alain Bentolila expliquera dans « Le Petit Théâtre » ce que lire veut dire pour lui entre 14h et 16h. Ou encore, Jean-Yves Le Naour, auteur du livre « l’Histoire de l’abolition de la peine de mort », préfacé par Robert Badinter, donnera une conférence à 16h sur le sujet, puisque, jour pour jour, on fêtera le 30ème anniversaire de l’événement : la loi n° 81-908 portant abolition de la peine de mort a été publié, en effet, le 9 octobre 1981, avec pour article 1er « La peine de mort est abolie. »
Faut-il préciser que l’entrée est libre et que l’accès au salon est très facile tout comme le stationnement sur de vastes parkings autour de « La Ferme des jeux » ? Riche de son expérience de l’an passé, la deuxième édition du Salon littéraire de Vaux-le-Pénil promet d’être encore plus réussie. L’esprit qui souffle sur Vaux-le-Pénil, ce jour-là, mérite qu’on y vienne s’en emplir les poumons à longs traits. Une seule réserve, évidemment : intégristes de tous poils s’abstenir ! Paul Villach
(1) Le salon littéraire de Vaux-le-Pénil est organisé par l’Association de la Ferme des Jeux, Familles Laïques de Vaux-le-Pénil, la bibliothèque municipale de l’Arcature et Ciclop 77 ateliers d’écriture.
A noter que Jean Pierre Fourré (invité du salon du livre) sera à Melun demain soir à Melun à 20h au café de l’Astrolabe pour un débat sur la pensée et l’action de Jean Jaurès
« Et parmi les auteurs plus modestes, on relève des rédacteurs d’Agoravox. »
Alors primo. Non pas « des rédacteurs », mais « un rédacteur » nuance, Deuxio. « Vous modeste ? » et pourquoi pas « humble » pendant que vous y êtes. Vos « bébés » je veux bien mais vous ?! Tertio. Pour espérer des résultats, il y a intérêt à être précis, alors en lieu et place de « intégristes s’abstenir », j’aurais plutôt dit « soyez sympas, j’ai besoin pour un tas de raisons de convaincre deux ou trois personnes d’aller me voir à Tataouine les bains derrière l’arbre avant la mairie, mais comme c’est d’abord vous qui me lisez, alors que mes détracteurs trouvent mieux à faire ailleurs ce jour là, voilà c’est dit » Quatro. La publicité est censée être payante alors passez à la caisse (on appelle ça être intègre). Cinq et toto. J’en ai connus des intégristes et je sais que pour vous j’en suis un (fier de l’être), mais « just trust me », dans le genre « intégriste », rares sont ceux qui vous arriveraient à la cheville.
Je me méfie des déclarations ronflantes d’avant salon(s) littéraires(s)
Ma curiosité maladive me rend amateur de lectures non conventielles, et/ ou politiquement incorrectes, de tout bord.
Lorsque je recois les catalogues de ces éditeurs ou diffuseurs, ils précisent souvent : « interdit d’étalage au salon de X, viré du Salon de Y, personna non grata chez Z etc »
Hadj ! ce n’est pas de la pub mais de l’information Quant à Jymb, il lui suffirait de se renseigner pour apprendre que justement CE SALON N’EST PAS CONVENTIONNEL et d’ailleurs personne n’a été refusée !? Vous en connaissez beaucoup des salons qui sont comme ça !
Si j’étais un auteur « modeste », un salon comme ça, serait MA chance pour espérer écouler quelques invendus de Mireille Mathieu, ce qui (tympanicide mis de côté), ne serait pas un crime en soi, mais ferait quand même de ce billet une devinez quoi … publicité.
Si en plus, j’invite tout le monde à ce salon, sauf mes seuls « ennemis » à moi, que je nommerais les intégristes de tous poils (selon vous quelle partie des lecteurs d’AV entrerait sous cette désignation de PV ?), cela signifierait clairement que mon intérêt va non pas vers le salon et les auteurs modestes(les vrais pour changer et qui ne seraient pas contre le fait qu’un « intégriste » les lise), mais bien vers bibi qui ne tiendrait pas à faire de mauvaises rencontres qui iraient gâcher le plaisir immense de LA dédicace unique à ce chinois qui ne parlerait pas un traitre mot de français et qui selon Irma serait quand même là par le plus grand des hasards et par la grâce bienveillante d’un copain taxieur.
Maintenant n’étant pas le patron je peux me tromper alors s’il y a procès d’intention, je suis prêt à faire amende honorable et à présenter des excuses à l’auteur dès qu’il aura écrit noir sur blanc que je me méprends sur la noblesse de ses intentions. Do we have a deal ?
Finalement c’est l’équivalent littéraire des apéro saussisson et vin rouge. Dommage. Je suis sûre que ce salon méritait mieux que ce type de publicité.
Cette manifestation est intéressante dans la mesure où elle est ouverte et ne se limite pas aux coteries littéraires. Je ne comprends pas l’hostilité a priori de certains commentateurs. Cela dit, il est vrai que, dans le titre, la référence aux intégristes est une provoc inutile et contre productive...
Je dirai qu’aprés avoir été beaucoup échaudé par des déclarations ronflantes sur l’ouverture d’esprit, je demande à voir avant de croire... Rares sont les endroits ou l’on trouvera par exemple librement exposés sur une même table les poêmes de Maïakovski et les mémoires de Léon Degrelle
Vaux le Pénil, une terre d’accueil pour la liberté de l’esprit, et des livres sans compter ouverts à toutes les latitudes, de quoi faire fuir les intégristes dans la filiation de ceux qui, malheureusement dans le monde islamique du temps de Gutenberg, rejetèrent l’invention de l’imprimerie qui fut un des grands événements de la Renaissance, comme une hérésie.
Concernant le retard économique des pays musulmans par rapport à l’Europe à l’époque moderne (1492-1789), Bernard lewis, dans son livre « Islam et laïcité la naissance de la Turquie moderne », éditions fayard 1988 (page 45), cite un ambassadeur du Saint Empire, Augier Ghislain de Busbecq, en 1560 : « il y deux choses cependant qu’ils n’ont pas voulu dans les nations voisines : l’impression des livres et les horloges » et L’ambassadeur de donner la raison des turcs : » Leurs écritures saintes ne le seraient plus si elles étaient imprimées c’est par respect qu’ils veulent qu’elles soient conservées en manuscrit, et pour les horloges elles diminueraient le crédit de leurs muezzins, qui ne seraient plus chargés du soin d’informer les fidèles du temps marqué pour se rendre à la mosquée ».
Un rapport du Programme des Nations unies pour le développement publié en 2002, fournit une image terrible du rapport qu’entretient le monde arabe avec le livre sur lequel Abdelwahab Meddeb, intellectuel arabe bien connu, attire l’attention, dans un article publié dans la revue l’Histoire intitulé « La période la plus noire de l’histoire des Arabes » (L’Histoire 1/2003 (n°272), p. 76-76..) « Dans le monde arabe, l’analphabétisme atteint 50 % des femmes. On y traduit seulement 330 livres par an, trois fois moins qu’en Grèce. « Et oui, la religion se fermant aux grandes aventures de l’esprit a abouti malheureusement à ce triste constat. Décidemment, à l’adresse de ceux qui sont dans la filiation de cet obscurantisme : intégristes de tous poils s’abstenir !
Quel mélange entre Islam, Nation Arabe et intégrisme. Les intégristes de tout poil sont les pires freins au progrès qu’ils fussent intégristes laïcards, catho, protestants (voir les Amishs), juifs ou musulmans. Salazar et Franco toujours fourrés à l’église du coin ont impulsé un retard fantastique à leurs 2 pays, le Portugal plus encore que l’Espagne du fait d’un décolonisation tardive. MAIS il ne faut pas confondre retard de développement de certains pays arabes avec retard de développement supposé de tout ce qui pourrait être musulman. Il semble malgré tout que Koweit, Dubaï ou Qatar soient économiquement développés. Mais surtout pour preuve le grand bon en arrière qu’a pu faire l’Espagne après 1492 et l’expulsion de ses intellectuels musulmans, médecins, mathématiciens, comme les juifs d’ailleurs. Pour preuve le grand bon en avant qu’ont pu faire les pays qui surent accueillir et protéger les juifs expulsés de la péninsule ibérique : l’Empire Ottoman et les pays arabes. Votre démonstration ne vaut pas un coup de cidre.